Borloo et le surcoût des éoliennes

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« Le soutien du développement des énergies éoliennes est ainsi réaffirmé ». C’est par ces mots que Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont présenté la publication au journal officiel d’un arrêté fixant les tarifs d’achat de l’électricité produite à partir de l’énergie éolienne. Passé quasiment sous silence, cette décision politcreique renforce le développement des éoliennes pourtant énergivores.
Cet arrêté est identique à celui qui avait été annulé en août dernier. Et ce matin, c’est la commission de régulation de l’énergie qui rend un avis négatif sur ce même arrêté.
« Pour la CRE, si le choix de l’éolien est rationnel dans les pays européens dont le parc de production conventionnel recourt majoritairement à l’utilisation de combustibles fossiles, comme l’Allemagne, l’Espagne ou le Danemark, il est d’une efficacité moindre en France métropolitaine, où 78% de l’électricité est produite par des centrales nucléaires et 10% par des centrales hydrauliques. (…) Le surcoût de production lié à l’introduction d’un parc de 17 GW d’éoliennes dans le système électrique français à l’horizon 2015 est estimé entre 1,7 et 2,1 Mds€/an. (…) Pour l’autorité de Régulation, il paraît difficilement compréhensible qu’un moyen de production rentable sur le marché ait besoin d’aides de la puissance publique. En conclusion, la Commission de régulation de l’énergie formule un avis défavorable au projet d’arrêté fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations utilisant l’énergie éolienne. »

2 commentaires sur “Borloo et le surcoût des éoliennes

  1. Bonjour à tous.

    « Pour l’autorité de Régulation, il paraît difficilement compréhensible qu’un moyen de production rentable sur le marché ait besoin d’aides de la puissance publique.  »

    Mais il est clair que l’éléctricité éolienne n’est pas rentable. C’est justement pourquoi il y a des aides françaises (prix de rachat triple voir quadruple du prix de vente par EDF).
    Cette phrase est une belle pique ironique de la part de la CRE.

    Nous payons déjà sur nos facture EDF cette belle arnaque. Le service public maintenant sert à remplir les caisses des « entreprises écolo »…
    Vive les écolo-bobo: « moi je suis pour l’écologie, je travail dans l’écologie »…
    MDR

  2. Déjà en 2006, l’avis défavorable de cette commission avait conclu que cette tarification « représentait un soutien disproportionné à la filière éoliennne, au regard du bénéfice attendu » et c’est en toute logique que le gouvernement s’est foutu de cet avis comme de sa première chemise. Ses membres consultés à cette occasion ont dû apprécier…

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