Dans son édition datée du 24 février, Le Monde revient sur le rapport de l’Afssa consacré à la surmortalité des abeilles. Pour le quotidien, « l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a recensé une quarantaine de causes pouvant expliquer les surmortalités d’abeilles constatées en Europe et aux Etats-Unis. Une étude parue mercredi 18 février cite les agents biologiques (prédateurs, parasites, virus, bactéries, etc.), les produits chimiques utilisés en agriculture, et la perte de biodiversité, sans attribuer à l’une de ces causes un rôle prépondérant. – (AFP.) »
La mention « AFP » en fin de brève laisse logiquement penser que cette information est une reprise d’une dépêche AFP. Problème, aucune dépêche AFP n’explique que les conclusions de l’étude ne peuvent « attribuer à l’une de ces causes un rôle prépondérant » (voir ici et ici les 2 dépêches AFP publié sur ce sujet).
Cette question ô combien sensible de la prépondérance n’est pas non plus expliqué dans le résumé du rapport mis en ligne sur le site de l’Afssa (ici). Certes, on en parle dans le rapport, mais pas dans le sens de la brève publiée dans Le Monde. On peut y lire page 54 : « La dernière publication officielle du Ministère de l’agriculture, sur les causes de mortalité des abeilles en France, liée à l’intervention conjointe de plusieurs facteurs dans la surmortalité des colonies d’abeilles domestiques, stipule que «l’objectivité et la fidélité à la fois des entretiens et des visites sur le terrain poussent la mission à positionner les problèmes de maladies des abeilles comme facteurs prépondérants » (Saddier, 2008). »
Non seulement la brève du Monde n’est pas conforme aux dépêche AFP malgré la mention de l’agence de presse, mais en plus le contenu même va à l’encontre des conclusions du rapport.
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