France Inter : désinformation

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marisA l’occasion du salon de l’agriculture, Bernard Maris a consacré sa chronique économique de France Inter à l’agriculture bio. Il réussit une performance en moins de 3 minutes : discréditer l’agriculture française (qui pollue tellement selon lui qu’elle semble criminelle). Mais pour Bernard Maris, pas de problème, il y a une solution : le bio. Et bien évidemment, le bio peut nourrir la planète.

Pauvres agriculteurs…

Ecoutez : Bernard Maris et le bio : désinformation sur France Inter

68 commentaires sur “France Inter : désinformation

  1. Je ne vois pas trace de « désinformation » dans cette chronique de Bernard Maris. Ce n’est pas de la désinformation que de signaler que l’agriculture industrielle pollue, me semble-t-il ? Maintenant, la question de savoir si l’agriculture bio pourrait « nourrir la planète », est controversée. De plus en plus de voix expertes affirment que oui. En fait la désinformation n’est pas forcément là où l’on croit la voir : les lobbies agro industriels ont martelé pendant des décennies que c’était impensable (et que la bio était un luxe de bourgeois évaporés, etc.). La désinformation était plutôt là, bien sûr.
    … Décidément ce site semble spécialisé dans la « dénonciation » de scandales imaginaires, de désinformations là où c’est plutôt le contraire, etc. Ou bien il pinaille sur des détails parfaitement secondaires, ou bien il voit noir ce qui est blanc, et vice versa (et surtout, il n’aime pas trop le vert…) C’est vraiment un exemple frappant de ce qui arrive quand on pense de manière étriquée, et surtout quand on pense faux, mais vraiment faux…

  2. C’est qui les voix expertes?
    Juste une logique, rendements nettement plus faibles entrainent forcément une augmentation de surfaces pour obtenir au mieux une production équivalente, non?
    Est-ce que c’est un bon deal de reprendre sur la biodiversité (territoires retournés en friche, bois, forêt) pour ateindre l’objectif du tout bio pour nourrir l’ensemble de la planète et quand bien même, poura-t-on seulement y parvenir?

  3. L’agriculture bio, non polluante ? Faudrait que M Maris sorte du périphérique pour aller voir ces fameux champs bio où on a tellement sulfaté que plus rien ne pousse…

    Ce type est un incompétence fini, il devrait être viré.

  4. On ferait peut-être mieux de « virer » les gens qui « sulfatent » et prétendent néanmoins faire du bio ? A ma connaissance, dans les vrais champs bio, il existe une possibilité réelle de faire pousser quelque chose, tout n’est pas encore complètement mort. C’est même nettement plus vivant qu’ailleurs. Vous avez dû confondre avec l’asphalte du périphérique lui-même, qui effectivement n’est pas bio.
    Mais on n’a pas encore répondu à la question : où est la désinformation (je dis bien : la désinformation, les mots ont un sens) lorsque 1) on rappelle les ravages causés par l’agriculture industrielle, 2) on émet l’idée que le bio pourrait nourrir le monde, idée que l’on peut évidemment discuter, comme toute autre ?
    La désinformation consiste à cacher, dénaturer ou travestir des faits, par à émettre une opinion.

  5. « On ferait peut-être mieux de “virer” les gens qui “sulfatent” et prétendent néanmoins faire du bio ? »

    Pourquoi donc ? C’est une pratique autorisée par leur sacro-sainte Charte.

  6. L’agriculture peut faire des ravages. La mauvaise agriculture! Bio ou pas bio.
    En voyageant, on peut constater les dégâts de l’érosion. Sans parler de l’érosion qui a commencé avant l’apparition de l’homme sur la terre (collines et vallées, etc.), on peut constater l’appauvrissement de sols du pourtour méditerranéen par la culture « bio » de la vigne, de l’olivier, des céréales, bien avant l’utilisation des engrais minéraux et des pesticides. Aussi l’accumulation néfaste de cuivre apporté massivement avec la bouillie bordelaise.
    Certains de mes champs sont en monoculture de maïs depuis plus de 40 ans. J’y obtiens des rendements en amélioration régulière, avec des quantités d’engrais et d’herbicides en diminution: c’est que la fertilité se maintient, voire s’améliore!

  7. Maris « nourriture empoisonnée, un désert de terres stériles, pollutions des rivières, légumes fruits gorgés de pesticides… » c’est implacable pour un monde agricole tout d’même 2ème producteur au rang mondial… et néanmoins sur un territoire d’une variété paysagère inimitable!
    C’est propagandiste, juste du terrifiant à 2 balles!
    Il va les trouver où ses produits bio pour les écoles, avec 2000 conversions bio, sous entendu agrées bio seulement dans 2 ans si ces dernières ne changent pas d’avis…
    N’avoir pour la grande distribution que le seul reproche d’avoir détruit les villes, alors là chapeau!
    Tu vois Luc Meystre j’ai fais l’effort d’écouter ton gourou économiste pour te répondre et je maintiend qu’il fait là de la grossière intox!

  8. « La désinformation consiste à cacher, dénaturer ou travestir des faits »
    C’est exactement çà, ici les faits sont carrément amplifiés au point d’êtres incompréhensibles et mettre sinon le doute, jettent un profond discrédit sur l’ensemble de la profession, c’est nul, gratuit et faux!

    J’attends toujours vos sources expertes?

  9. Ben… je suis assez étonné de votre étonnement. Franchement je ne m’attendais pas à à ce que des gens aient l’impression d’avoir affaire à des délires, ou à de la désinformation, ou à quelque chose de pas sérieux du tout, en entendant quelqu’un parler des problèmes assez massifs causés par l’agriculture industrielle, et sur une radio tout ce qu’il y a de plus conventionnel et de plus politiquement correct, en plus ! C’est dire à quel point tout ce que Maris dit là fait partie de ce que tout le monde sait, en principe… (Quant à y réfléchir vraiment et à tirer les bonnes conclusions, c’est une autre paire de manche, là il n’y a plus grand chose à attendre de France inter et des autres médias dominants. Mais surtout pas de ce site non plus !) Franchement, vous n’avez jamais entendu parler de mots ou de notions tels que : pollution ; crise écologique ; modes de vie et de production non durables ; empreinte écologique ; maladies liées à l’environnement, etc etc etc ? Non ? C’est vraiment d’une nouveauté radicale pour vous ? C’est votre toute première rencontre avec ce genre de choses ?

  10. « Franchement, vous n’avez jamais entendu parler de mots ou de notions tels que : pollution ; crise écologique ; modes de vie et de production non durables ; empreinte écologique ; maladies liées à l’environnement, etc etc etc ? »

    Franchement, on en a entendu parler! Mais démontré?

  11. « sur une radio tout ce qu’il y a de plus conventionnel et de plus politiquement correct, en plus ! »
    C’est sûr elle est bien dans son temps! Personnellement pour l’info dorénavant je préfère la trouver moi-même et internet permet de fouiller, de comprendre, de vérifier…
    On aimerait juste que représentante du service public, ma redevance y pourvoit, elle fasse son métier d’information non orientée « pastèque », d’être objective. La France n’est pas seulement peuplée de bobo écolos et de fonctionnaires! Enfin pas encore…

  12. B.Maris ( oncle Bernard chez « charlie hebdo) est un économiste reconnu, et j’aime beaucoup ses chroniques d’économie écrites ou radio. Mais il devrait s’appliquer l’adage latin  » savetier , pas au dessus de la sandale ». En d’autres termes il devrait rester dans son domaine de compétence. Et ne pas s’aventurer sur des sujets qu’il ne maitrise pas: la biologie, l’agronomie, la psychologie ( voir son dernier bouquin mélant Keynes et Freud ).Sinon son billet n’est pas plus scientifiquement fondé que sur cette même chaine les propos de Guillon, l’humour (grinçant) en moins..
    Dire que les légumes bio ont meilleur goût que les  » conventionnels » c’est absurde.
    Dans le même ordre d’idées, sur LCI un distingué « agronome » anti-agriculture « productiviste » réclamait le retour au aliments goûteux d’antan comme le rutabaga ou le topinambour. Je ne sais pas si la majorité des lecteurs de ce blog ont connu ces aliments de pénurie dans la guerre mondiale, mais croyez-moi, moi qui en ai ingurgité entre 1940 et 1945, c’était dégueulasse .

  13. Un exemple parmi d’autres…
    dans ses voeux du Samedi 3 Janvier 2009 18:38

    « Vœux
    Pour 2009 je vous souhaite :
    une bonne santé,
    d’être fidèle, à vos amis et à vos idées
    de rester combatifs si vous aimez le combat
    de lire de beaux livres
    de boire du bon vin
    de vous promener dans de beaux paysages
    d’être paresseux
    ou travailleurs si vous ne pouvez vous en passer
    de sourire de beaucoup de choses
    de pleurer le moins possible
    quelques fou-rires aussi
    d’apprendre le nom des constellations à vos enfants si vous avez des enfants et si vous pouvez encore voir les étoiles (il paraît que la Corse et le Quercy sont les deux derniers pays de France pas trop pollués, et le Finistère aussi) et sinon de l’apprendre à vos amis ou amies, bref, de lever le nez
    du guidon
    d’aller à Cadaquès boire un cremat a la santé de Ricardo Sanz et Federica Montseny
    amitiés »

    « d’être paresseux
    ou travailleurs si vous ne pouvez vous en passer »

    Avec une phrase comme celle-là il pourra s’brosser d’espérer avoir du bio à toute les tables et même de manger tout court!

    Ce qui me gène c’est sa redondance, le « je sais tout mieux que personne », comme tout bon économiste il devrait avoir un minimum de connaissances de ce qui fait la richesse d’un pays, de l’industrie à celle de l’agriculture…

  14. MEYSTRE
    « Franchement, vous n’avez jamais entendu parler de mots ou de notions tels que : pollution ; crise écologique ; modes de vie et de production non durables ; empreinte écologique ; maladies liées à l’environnement, etc etc etc ? Non ? C’est vraiment d’une nouveauté radicale pour vous ? C’est votre toute première rencontre avec ce genre de choses ? »

    Oui oui Mr Maystre, on en a entendu parler, comme on a entendu parler du dahut, du Croque-mitaine et autres élixirs à base de pipi de sorcières et de menstrues de ribaudes. Comme les curés ont révélé à nos ancêtres que la peste était un châtiment divin!

    Il faut reconnaitre aux écolos un certain talent pour composter les cerveaux et vous en présentez les stigmates!

    Pour ce qui est de Maris, qualifié sur un site web de « Jojo ivre mort au café du commerce » je renvoie à un article que j’ai consacré à ce bouffon

    http://kelenborn.e-monsite.com/rubrique,maris-bouffon-de-marianne,271494.html

  15. A TYBERT

    Vous m’étonnez!!!!Vous ne savez pas que pour un écolo, plus c’est dégueulasse , meilleur c’est. A la Ferme de Sainte Marthe on doit vendre quelques courges qui ont plus de pépins que de chair et qui rappellent volontiers le Haggis de Jacques Beaudouin: on pense que c’est de la merde mais après y avoir goûté, on regrette que ce n’en soit pas!

    C’est que l’écolo basique est une sorte de Tartuffe: Non seulement il manie la « haire » et « la discipline » ( enfin disons qu’il la conseille aux autres)mais il pratique la bigotterie tout en appelant science ses élucubrations intellectuelles
    MK

  16. @Luc Meystre

    « vous n’avez jamais entendu parler de mots ou de notions tels que : pollution ; crise écologique ; modes de vie et de production non durables ; empreinte écologique ; maladies liées à l’environnement, etc etc etc ? »

    Il y a une différence entre ceux qui en ont non seulement entendu parler et qui ont ont fait l’effort de s’informer pour comprendre la réalité derrière ces concepts…. et ceux qui se sont laissé endoctrinner sans comprendre…
    Apparemment, vous faite partie de la deuxième catégorie..

  17. Les topinambours, c’est délicieux. Il y a pas mal de chefs qui les remettent à l’honneur sur leur carte. C’est valable aussi pour d’autres légumes ou fruits dits anciens ou oubliés. Goûtez une golden basique et une reinette par exemple, et vous verrez la différence.

    Cela étant dit, la question, le bio peut-il nourrir le monde me semble être un faux débat. L’agriculture dite conventionnelle produit déjà suffisamment pour nourrir le monde. En théorie du moins. Pratiquement, il y a pourtant toujours des famines ou des problèmes de nutrition. Ce n’est pas tant une question de quantité que d’accès à la nourriture, de pauvreté, d’exode urbain, de guerres et troubles en tous genres. Ce n’est pas nécessairement en produisant plus que cela s’arrangera.

  18. @ Cultitlandes

    Certains agriculteurs bio ont apparemment d’excellents rendements aussi. Je me souviens avoir vu l’analyse du mélange fourrager d’un fermier bio qui dépassait les 1.000 VEM.

  19. @ Phoebus
    Qu’est-ce que les VEM? Un critère de rendement, de qualité ou d’équilibre nutritionnel? Je doute qu’il s’agisse là de rendement! Savez vous de quoi vous parlez?

    IL est possible, certes, d’avoir de bons rendements en « bio ». Mais à des conditions qui ne sont pas généralisables.

  20. VEM = valeur énergétique du fourrage. Cela mesure l’énergie d’1kg de matière sèche.
    Il s’agit donc bien d’un critère de qualité, et non de rendement.
    L’équilibre, c’est encore autre chose: énergie, protéines, vitamines, minéraux, etc.

  21. @Phoebus

    Va donc voir les rendements de cultures céréalières au Sahel (qui sont « super-bio » par nécessite: ni engrais, ni pesticides, ni irrigation, ni mécanisation).
    Certes, en années normales, les récoltes permettent à peu près de répondre aux chiches besoins de la population, et ce au prix de la mise en culture de la quasi-totalité des terres disponibles… mais la sécurité alimentaire n’est pas assurée… et bonjour les dégâts induits sur l’environnement (déforestation, érosion accélérée, usure des sols, etc…)
    … alors qu’une modernisation de cette agriculture permettrait une nette amélioration de la sécurité alimentaire, du niveau de vie de la population et de la protection de l’environnement.

    Après… tu en tire les conclusions que tu veux… 😉

  22. Maris suppot des verts, c’est bien connu, comme tous les économistes, les politiques, les journalistes, les médecins, mais attention, pas le groupuscule d’alerte-environnement, heureusement que vous êtes là. Au Sahel c’est surtout l’eau qui manque ! On les attends toujours les OGM de mOnsanto qui resistent à la sécheresse.

  23. @Ray

    « Au Sahel c’est surtout l’eau qui manque »

    => tu ne sais pas lire… j’ai parlé d’année « normale », soit avec une saison des pluies donnant un cumul de 600mm à 800mm de pluies en zone cultivable, soit plus que dans beaucoup d’endroit pour une saison agricole dans nos chers pays tempérés.
    … renseigne-toi un peu sur les pratiques agricoles et les rendements au sahel.
    Une fois que tu aura un minimum connaissances sur le sujet, peut-être pourra-tu contribuer de façon constructives avec autre chose que des invectives et des pseudo-satires désinformées…

  24. Luc Meystre
    Si vous pensez que le BIO est l’avenir de notre planète vous parfaitement raison,alors trouvez vite une ferme à acheter,cultivez la et faites en nous la preuve.
    Je suis agriculteur en conventionel donc pollueur de premier choix,dès que j’en ai le temps,je sors mon pulvérisateur et je me fait un malin plaisir de détruire tout sur mon passage;tout les insectes même les abeilles,toutes les plantes y compris et surtout les orchidées sauvages et tous les animaux que je croise,et cela ne me coûte rien grâce aux aides de Bruxelles,dans ma région tout le monde me craint et en me surnomme ATTILA.

  25. Attitude typique des ecolos bobos tels Luc Meystre : faire la morale aux gens des campagnes en leur apprenant ce qu’est la nature…

  26. Il doit y avoir des agriculteurs complètement cinglés pour croire au bio !
    Je ne suis pas totalement convaincu que le bio peut remplacer à 100% l’agricuture conventionnelle mais sa place peut-être largement majoritaire. Il faut qu’ils vous fassent peur tous ceux qui veulent sortir du schéma intensif pour que vous les vilipendiez à ce point. Qu’est que ça peut faire à un site dont le titre contient environnement que certains réussissent à cultiver autrement ?
    tiens je viens d’acheter le dernier livre d’André Pochon, agriculteur de son état, encore un pauv’ gars manipulé par le lobby vert.

  27. PS : je suis peut-être un écolo bobo mais je suis de la campagne, élevé à la campagne. Et c’est là qu’on voit les dégats en direct. Sans passer par les médias manipulés par le lobby vert.

  28. @ray visonnisme
    vous êtes de la campagne mais connaissez vous vraiment l’agriculture?
    Avez vous travaillez dans une ferme pendant quelques jours pour constater que l’agriculteur est complétement tributaire de la nature que cela soit par ses bons coté ( pluies,température,biodiversité…) ou ses mauvais côtés qu’il faut minimiser ( sécheresse, maladies, parasites,….)?

    vous ne trouverez pas sur ce site de personnes qui ne veuillent pas mieux respecter l’environnement par contre nous sommes un certain nombre à protester contre les excés idéologiques écologiques de certains qui comme le dit Mme Sylvie Brunel ( auteur du livre « A qui profite le développement durable? » sont souvent repus et agés.

  29. Et si on prenait connaissance d’une autre chronique de Bernard Maris :
    FRANCE INTER le 4 février

    Quand le grand capital devient écolo

    Mercredi 4 02 09

    Quand le grand capital devient écolo… L’histoire merveilleuse de Nestlé et de la source Vittel…

    C’est une histoire racontée par le journal Libération, sous la signature de Lise Barnéou, et elle est exemplaire. Pour tous ceux qui ont aimé le tiers monde – et j’en suis – Nestlé c’est le grand méchant exportateur de lait en poudre qui tue les productions locales de lait en Amérique du Sud et en Afrique et colle des gastros aux enfants. Et voila que Nestlé achète la source Vittel en 1992 et qu’autour de cette source, il y a des producteurs de maïs – surtout des producteurs de maïs – qui sont de gros pollueurs, car ils utilisent des engrais. Donc l’eau de la source Vittel devient riche en nitrates. Or la source Vittel, c’est, tenez vous bien… 1.3 milliards de bouteilles. Que faire ?

    Je vous le demande.

    La guerre. D’abord racheter les terres autour de Vittel et les mettre en jachère, c’est cher, et puis c’est des milliers d’hectares, et puis, variable que n’avait pas pris en compte Nestlé, certains agriculteurs aiment leur métier et leur indépendance, et en plus ils détestent Nestlé, prototype de la multinationale capitaliste, même si Nestlé leur fait des ponts d’or. Deuxième étape, les convertir à une agriculture bio, ou au moins à une agriculture supprimant les produits phytosanitaires et les engrais. Comment ? En investissant avec eux. En prenant en charge le compostage et l’épandage « bio », bref en devenant partenaire, plutôt qu’adversaire. En travaillant avec les organismes de recherche, l’Inra, par exemple. Ca marche. Mais c’est pas fini.

    Troisième étape

    Les pouvoirs publics. Autour de Vittel, il y a des golfs, des centre équestres, des hippodromes, des espaces verts, des villes, et des humains dans les villes. Et voila que les édiles découvrent le désherbage thermique, les coccinelles pour lutter contre les pucerons, les rapaces, comme le grand-duc et le hibou qui limitent la prolifération des mulots. Tout ça c’est Nestlé, les écolos et les chercheurs qui le recommandent, en échange de quoi les maires reçoivent… devinez ? La taxe professionnelle de Nestlé qui représente 70% des taxes pros du coin.

    Moralité : les agriculteurs sont devenus bios, les golfs écolos, et Nestlé fait son beurre : car l’affaire lui coûte, tenez vous bien, moins d’un centime par litre d’eau de Vittel vendue… nette de tout nitrate.

    Moralité de la moralité : en économie, les coopérations sont souvent meilleure que la compétition.

  30. @Ray

    Je ne croit pas que qui que ce soit ici soit « contre » le bio.
    Le problème n’est l’agriculture bio (pas plus que l’écologie qui est une science très utile, tant qu’elle ne se mêle pas de politique); le problème c’est les idéologues qui accolent l’étiquette « bon » sur le bio et « mal » sur l’agriculture conventionnelle.
    Le problème c’est de dresser les « bons » agriculteurs bio contre les « méchants » agriculteurs conventionnels.
    Le problème c’est de prétendre que l’agriculture conventionnelle est structurellement mauvaise pour la santé et tout un tas d’autres fadaises du même genre.
    Le problème, ce sont les gourous idéologues verts décroissants anti-humanistes extrémistes qui veulent propager leur religion (en recherchant une justification pseudo-scientifique en détournant l’écologie et en s’appuyant sur les acteurs de l’agriculture bio). Ce n’est donc intrinsèquement ni les agriculteurs bio, ni les scientifique de l’écologie.

  31. J’interviens sur la chronique de Bernard MARIS au salon de l’agriculture sur france Inter sur le BIO.
    Comme Bernard MARIS, je pense qu’on peut arriver à nourrir toute la planète avec du bio,mais cela prendra du temps.
    Il faut que les agriculteur du monde entier se mettent à faire du BIO,c’est une question de politique et que tous les chefs d’Etats devraient prôner et encourager…et je dis « ARRETEZ çA ARRETEZ çA » c’est le titre de ma chanson qui est sur internet acompagnée d’une Vidéo,qu’on peut écouter et regarder gratuitement sur Youtube.
    Merci àtous,
    FRED NICOLE dit FRED NICOLL

  32. Décidément, Fred n’est là que pour promouvoir sa « chanson »… Quelqu’un peut bannir ce spammer ?

  33. @Fred le spammer

    « Il faut que les agriculteur du monde entier se mettent à faire du BIO,c’est une question de politique et que tous les chefs d’Etats devraient prôner et encourager »

    Et pour quelle raison le faut-il???… ah, parce que le no-bio, c’est « mal »…

    Va prêcher ailleurs…

  34. FRED NICOLL, c’est pas celui qui fait sa zique avec les tuyaux PVC du même nom?
    Désolée… je sors pas, il mérite!

  35. Bonsoir à tous.

    http://www.agrireseau.qc.ca/agriculturebiologique/documents/zconf4ChrisDavid.htm

    http://www.inra.fr/layout/set/print/la_science_et_vous/dossiers_scientifiques/agriculture_biologique/exemples_et_resultats_de_recherche
    /fertilisation_organique_et_amelioration_de_la_productivite_et_de_la_qualite_boulangere_du_ble_biologique
    (travail de l’INRA montrant la nécessite d’apports azotés dans les cultures biologiques, qui dis apports dis engrais…).

    http://www.delaplanete.org/L-agriculture-biologique-peut-elle.html (site pro biologique)

    Les 2 premiers sites sont des études qui montrent la réalité de l’agriculture biologique en France (marrant l’un deux est canadien):
    1) Faible rendement entre 1,5 et 4 tonnes hectares contre 8 t hectares en conventionnel. Le bio est inférieur de 50 à 80% au conventionnel.
    2) Faible taux de protéine (< 10%) alors qu’il faut un minimum de 12% pour une farine de qualité.
    Vous verrez des études, des chiffres et des références.

    Le troisième site est un site pro agro-bio. Vous ne trouverez aucun chiffre de rendements (juste des %), des « informations » non vérifiables (plus de 200 études analysées… aucune référence, aucun lien). Ce n’est pas une étude ou une analyse d’études. Juste un article pro bio et anti conventionnels…

    Le bio ne peut pas nourrir ni la France, ni l’humanité. Avec un baisse de 50% du rendement (au mieux) il faudrait doubler les surfaces agricoles en France. Ce qui veut dire détruire des prairies, des forêts, des marécages… Bref détruire des zones naturelles. Est-ce bien ce que veulent les écolo et les tenants du bio???

    Bien cordialement.

  36. La 1ère étude date de 2000, du moins elle y fait référence, d’ailleur concernant la Roténone, il n’était pas fait cas de ses effets indésirables connus depuis, seul le sulfate de cuivre est évoqué pour en limiter l’utilisation.
    A plusieurs reprise l’auteur précise que les exploitations en polycultures-élevages présentent un net avantage par l’apport de fumure azoté organique sur place pour leur production céréales, quand on sait que les consommateurs quasi 100% bio sont essentiellement végétariens, la filière viande bio a forcément du mal a se faire une place et avec tous les labels ou marques certifiées qui proposent des produits de qualité et sont déjà assez onéreux, le bio s’apparente plus à de l’arnaque.
    Quand on sait que des producteurs de viande bio faute de filiale vendent au prix conventionnel, à quoi bon jouer les puristes?
    Tout ça n’est pas très cohérent…
    Merci pour ces liens, le second j’y ai trouvé l’étude entre production bio vs conventionel pour l’agneau, une différence plutôt négligeable, m’en doutais un peu…

  37. « FRED NICOLL on va te démembrer. »

    Ça ferait un bon engrais « bio » ? 😉

  38. @ luc mestre : affirmer que l’agriculture qui se proclame « Bio » peut, à elle seule, nourrir la totalité du monde est une desinformation. La dictature du bio nous guette ! une question me taraude : comment vérifier qu’un aliment qui m’est présenté « bio » l’est vraiment ? Probablement qu’un oeuf bio est pondu noblement par une poule alors qu’un oeuf non bio devrait être pondu par une machine. Il suffit d’une imprimante et de l’encre verte non ??

  39. J’étais ravi par cette chronique, même si je n’aimes pas ce journaliste.
    Le Bio est la seule chose positive en matière d’environnement et la seule solution durable car les pesticides et engrais ravagent les sols en plus d’enpoisonner tout, sont en train de faire disparaitre les abeilles, coinjointement avec les OGM. La monoculture est une castastrophe, mais tout ça on le sait depuis longtemps. Bien sûr les fruits/légumes BIO ont meilleur goût, pas étonnant car en plus de tout le reste, les fruits et légumes « conventionnels » sont irradiés (« ionisés »), ce qui détruit la saveur et les vitamines, dans le but de les conserver et qu’ils puissent voyager 12000 km en avion, en recouvrant la planète de résidus de kérosène (10 tonnes de suie chaque jour sur l’IDF dû au transport aérien qui double tous les 10 ans, et des pics d’ozone dès qu’il fait beau ). Donc oui, il faut boycotter tout ce qui n’est pas Bio et il faut égalment boycotter tou ce qui vient en avion et privilégier les produits locaux.

  40. @Treps :

    « Le Bio est la seule chose positive en matière d’environnement et la seule solution durable »

    C’est sur, le rendement est tellement pourri (divisé par 2 par rapport au conventionnel) que la bio est obligée de doubler sa surface pour produire autant. C’est super respectueux de l’environnement ça, MDR. Et je vous parle pas de la qualité sanitaire proche de ce qu’on trouve en Afrique. les mycotoxines bio semblent avoir eu raison de votre cerveau. 😆

    « car les pesticides et engrais ravagent les sols en plus d’enpoisonner tout, »

    La roténone (utilisée en bio) est un puissant neurotoxique qui tue tout sur son passage, la bouillie bordelaise (ie sulfate de cuivre) est tellement utilisée que les sols en deviennent non cultivables. Mais c’est pas grave hein, vu que c’est labelisé bio. Bientôt ils vont nous labeliser l’arsenic (bah oui, c’est naturel), et des naïfs comme vous continueront à débiter ces inepties.

    « sont en train de faire disparaitre les abeilles, coinjointement avec les OGM. »

    Ça, c’est ce que prétendent les apiculteurs sans en apporter le moindre soupçon de preuve. Pour votre information, l’AFSSA vient de conclure à une origine multifactorielle (plus de 40 causes!) et en particulier Varroa destructor. http://www.afssa.fr/Documents/SANT-Ra-MortaliteAbeilles.pdf

    « Donc oui, il faut boycotter tout ce qui n’est pas Bio et il faut égalment boycotter tou ce qui vient en avion et privilégier les produits locaux. »

    N’oubliez pas de boycotter kiwis, framboises et fraises, concombres, mandarines, ananas, tomates, pastèque,… ainsi que tous les produits transformés à base de soja colza (notamment l’huile alimentaire…), et n’oubliez pas les 80% de « bio » importés du Brésil. Il ne vous reste plus grand chose, MDR.

  41. Treps,
    « La monoculture est une castastrophe »
    La désinformation en est une autre…catastrophe!

  42. Cela ne vous dérange pas qu’une maternité de porcherie soit plus protégée qu’un hôpital.
    Parlez-nous des circonvirus comme le PCV2
    Ce n’est plus de la production industrielle c’est de la production médicalisée.
    La bataille est perdue d’avance.

  43. Finalement ce sujet provoque un double débat:
    – sur la partialité des journalistes et animateurs de radio de France Inter.
    comme beaucoup d’agriculteurs j’écoute la radio dans mon tracteur et la pluspart sont probio et antiogm ( c’est leur droit) et le manifeste dans leurs propos sans aucun complexe. Il suffit d’écouter CO2 mon amour ou le grand professeur JM Pelt à son temps d’antenne systématique, La tète au carré émission soit disant d’information scientifique,le jardinier en chef des jardins du chateau de Versailles le samedi matin dont le principal conseil est  » surtout ne rien faire »,et les journalistes d’information générale qui au moment de l’affaire de l’afssa sur l’inocuîté du mon 810, ont donné la parole à josé Bové, Corinne Lepage et Greenpeace. Jamais je n’ai entendu un scientifique de l’AFSSA en position d’expliquer son avis. Les principes de déontologie du métier de journaliste sont oubliés, ce qui est grave pour une radio de service public. En fait il faut comprendre que tout ces journalistes se vivent comme des sauveurs du monde ( c’est plus valorisant), et à l’instar de Yann athus bertrand ou Jean- paul Jaud, ils considèrent que le temps n’est plus au débat, que c’est la guerre, que la fin justifie les moyens et en temps de guerre que fait un journaliste : de la désinformation !
    – deuxième débat l’agriculture bio .Il faut bien comprendre que le problème de l’agriculteur bio est de réussir à convaincre un consommateur d’acheter deux fois plus cher fois plus cher un aliment identique au mieux à celui de l’agriculture conventionnelle. Seule solution créer, l’angoisse, voir la panique chez les plus crédules en expliquant que les produits du concurrent sont empoisonnés. Finalement c’est une très bonne stratégie commerciale. Mais qu’on arrête de prétendre que d’un côté il y a ceux qui défendent leurs intérets économiques et pas les autres!

  44. Outre « CO2 mon amour » dans laquelle Denis Cheissoux mène son action militante, il bénéficie chaque fin de semaine de « L’as tu lu mon petit loup », une petite émission de promotion – critique de livres (BD) pour enfants. C’est une autre occasion de militantisme écolo et politique, cette fois à destination des très jeunes enfants à qui il faut inculquer très tôt ces idées!

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