Torture animale : manif au SIA

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Samedi dernier, les militants contre la torture des animaux qui veulent imposer le végétalisme ont manifesté à l’entrée du Salon de l’Agriculture. Une quinzaine de militants étaient présents. Certains n’ont pas voulu répondre à nos questions en nous expliquant qu’ils n’avaient pas le droit de parler. Faut-il y voir une dérive sectaire ? L’association One Voice que nous avions rencontré lors du Salon Marjolaine (voir ic) est elle même suspecte. Une des militante que nous avions interviewé à cette occasion était également présente samedi dernier. Toujours est-il que la liberté d’expression n’est pas de mise chez les opposants à la torture (sic!) et les végétaliens…

9 commentaires sur “Torture animale : manif au SIA

  1. Est-il possible d’être contre la torture animale mais pas non plus en faveur du végétalisme ?

  2. « Est-il possible d’être contre la torture animale mais pas non plus en faveur du végétalisme ? »

    On attend votre réponse Freddy…..

  3. « Est-il possible d’être contre la torture animale mais pas non plus en faveur du végétalisme ? »

    Ben oui… suffit d’être dans la bonne secte avec le bon gourou…
    Va voir du coté de la secte de la décroissance très profonde, celle qui prône le retour aux chasseurs-cueilleurs… ils sont omnivores…
    Quand toute technologie est un constituant du mal, l’agriculture aussi est une technologie… donc foncièrement mauvaise… 😉

  4. « On attend votre réponse Freddy….. »

    Ben, euh, oui, ça me paraît évident qu’on peut aimer la viande et les bêtes… Le truc c’est juste le respect de l’animal comme être vivant, un bon vieux principe qui n’a rien de philosophique ou politico-écolo-je-ne-sais-quoi. Les anciens aimaient leurs bêtes non ?
    Quelques remarques qui vont sans doute vous paraître naïves (j’espère ne pas me faire rentrer dans le lard par Laurent) : une vache avant la guerre donnait du lait, était reproductrice, était parfois sollicitée pour des travaux et finissait sa vie dans une assiette, et elle vivait 20 ans. Il semble qu’aujourd’hui une vache remplisse l’une ou l’autre de ses « fonctions » et soit épuisée vers l’âge de 5 ans : quelle explication ?
    Autre remarque (n’allez pas chercher à mal, je pose juste la question) : pourquoi ne voit-on (presque) plus de cochons en liberté ? Avant les cochons couraient, étaient un peu maigrichons, mais on ne peut contester qu’ils étaient goûteux, non ?
    Et s’il vous plaît ne pensez pas qu’il s’agit là d’attaque de bobo sur balcon parisien ou je ne sais quelle stupidité du genre; je ne suis affilié à aucun mouvement, je n’ai rien contre les agriculteurs (de mon temps on disait paysans, mais il paraît que ça fait moins bien), bien au contraire… Je pose juste des questions parce que je trouve ce site intéressant.

  5. Pour rebondir sur les propos de Freddy Lombard sur les différents « usages » d’une vache, une petite blagounette :

    Un agriculteur possède une vache laitière qui produit plus de 50 litres de lait par jour. Lorsque cela commence à se savoir, chercheurs de l’INRA, journalistes spécialisés débarquent chez lui pour savoir comment il fait pour arriver à une telle productivité.
    – « Simple », répond le paysan, « c’est juste une question de psychologie »
    – « De psychologie ? »
    – « Ben oui, tous les jours, au moment de la traite, je lui pose la question : Alors qu’est ce que tu me donnes aujourd’hui, du lait ou de la viande ? »

    Plus sérieusement, l’exemple que vous donnez de la vache d’avant-guerre qui était à la fois vache laitière, reproductrice, animal de trait et finalement vache à viande, je suis persuadé qu’elle remplissait bien mal toutes ses fonctions. Sûrement très faible production laitière, force motrice faible, quant à la viande, une vache de 20 ans ça ne peut donner qu’une vraie carne

  6. @ Freddy

    Il ne faut pas idéaliser ce qui se passait « avant ». Même si les « petites gens » se contentaient souvent de manger de la vieille carne (et encore… quand ils le pouvaient), les bourgeois aisés ne se privaient pas de cochon de lait, de viande de veau de lait, etc….

    Je suis le premier a aimer la « bonne bouffe » et a préférer (de très loin) un poulet fermier élevé en semi-liberté à un poulet de batterie, à préférer un légume (mur et frais) de petit potager à un légume industriel cultivé hors sol, récolté avant maturation complète et surgelé.
    … mais le problème c’est qu’il faut en avoir les moyens, et que ce n’est pas à la portée de tous (tous les jours). C’est un problème économique.

    Priver de viande et de légumes toute une partie de la population pour avoir une agriculture plus « naturelle » n’est pas à mon avis une façon acceptable de progresser…. tu peux bien sur être d’un avis contraire (si tu en comprend et en assume les implications)
    La façon acceptable (toujours à mon avis) d’améliorer les choses, c’est de faire progresser les techniques agricoles, pour diminuer de plus en plus le besoin d’intrants et pour faire baisser les coûts d’une agriculture moins industrielle.
    …. ce qui passe nécessairement (entre autres) par les OGM… 😉

  7. C’est bien résumé Astre Noir, mais j’ai souvenir qu’au travail on utilisait des boeufs, quant à réformer une vache à 5 ans je trouve ça un peu court comme carrière, mais je ne suis pas éleveur de vache.
    Pour les cochons en liberté il s’en fait encore dans des bassins de productions AOC, Pays Basques entre autre avec une race qui s’y prête bien, les culs noirs et une bonne commercialisation, mais on ne peut produire tout le tonnage de porcs français qu’en plein-air! Durée d’élevage plus long donc prix nettement plus élevé, logique…
    Côté bien-être animal quand ils sont en plein-air pour ne pas se retrouver avec des prairies dévastées ces chers petits cochons ont un anneau dans l’pif pour ne pas fouïsser, fourmiller et labourer plein gazs.

    Maintenant se poser la question, comment faire pour concilier ces 2 points; l’accès pour tous d’une nourriture saine et équilibrée et production « extensive » généralisée?

  8. @ rageous :

    4 à 5 ans, c’est l’âge auquel on tue une vache à viande, élevée uniquement pour la viande.

    Les vaches laitières sont mises à la réforme au bout de 5 à 7 ans, les vaches allaitantes au bout de 8 à 10 ans.

    Sinon, pour les cochons Noir de Bigorre, c’est vrai qu’ils donnent des jambons délicieux. J’en ai acheté une fois, mais le prix n’est vraiment pas donné !
    De tête, il me semble que c’était autour de 40 à 50 € le kilo. Je me suis fait plaisir une fois, mais je n’en achèterai pas tous les jours, ni même une fois par mois.

  9. Merci à tous pour ce débat. Laurent pose LA vraie bonne question : le problème économique. Vaste sujet. Essayons de nous concentrer dans un premier temps sur l’Europe et l’Amérique du Nord, c’est à dire les pays occidentaux dits « riches » (pour les autres pays, il y a d’autres facteurs qui entrent en jeu.
    Est-ce que je me trompe en disant que la majorité de la population privilégie la quantité à la qualité et que l’on se nourrit mal (trop de graisses, trop de sucres industriels, trop de plats préparés, sodas…), et qu’il en résulte les nouvelles « maladies du siècle » (obésité, maladies cardio-vasculaires,…) ? On parle ici de nutrition trop riche ou mal équilibrée en regard de l’activité physique (qui est majoritairement moins longue et soutenue qu’il y a cent ans par exemple – je ne parle pas des travailleurs de force ni des agriculteurs…).
    Il me semble donc que pour cette partie de la population on pourrait diminuer les quantités et revenir à des produits plus sains (viandes, légumes, céréales, fruits, laitages, vin…). Pour cette frange de la population, soyons francs : elle pourrait investir un peu plus dans des produits alimentaires de qualité (bio ou non, peu importe) au détriment d’autres dépenses (déplacements lointains et coûteux, nouvelles technologies à gogo, etc).
    Il existe par ailleurs une partie de la population qui à l’inverse n’arrive pas à financer une alimentation « de qualité » et c’est là qu’interviennent les « poulets de batterie et légumes industriels cultivés hors sol, récolté avant maturation complète et surgelés » qu’évoque Laurent.
    On en revient donc à un problème de répartition de la richesse et de solidarité… Pourquoi ne pas redistribuer des carrés de potager aux plus pauvres, favoriser financièrement l’élevage et la culture de qualité afin d’en diminuer les coûts, pénaliser les produits les plus industriels au niveau de la grande distribution, etc ?

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