On nous reproche régulièrement de passer notre temps à critiquer. Eh bien pour une fois, Alerte Environnement a décidé de contribuer de façon positive au sauvetage de la planète. Le problème que nous tenons à soulever est considérable et, hélas, peu de gens s’y intéressent de près. Il s’agit du papier toilette. Oui, le PQ, qui a l’air si inoffensif, représente une menace considérable pour Mère Nature. En effet, figurez-vous que chaque Européen en utilise en moyenne 13 kilos par an, l’équivalent d’environ 22 milliards de rouleaux de papier de toilette… Aux Etats-Unis, c’est 26 milliards de rouleaux qui sont vendus chaque année ! Combien d’arbres coupés pour nous approvisionner en papier hygiénique ? Beaucoup trop ! Certes, Alerte Environnement n’est pas la première à tirer la sonnette d’alarme. Nous saluons le travail précurseur en ce domaine du WWF International qui, en octobre 2006, avait pondu une étude de 130 pages à ce sujet (téléchargeable ici). A cette occasion, le WWF France avait sorti un communiqué de presse intitulé « Le papier hygiénique : une réelle menace écologique ! » (téléchargeable ici). Toutefois, le WWF s’est contenté de critiquer les producteurs de PQ, en leur demandant d’améliorer leurs pratiques. Il est clair aujourd’hui que c’est insuffisant et que ce n’est qu’en changeant le comportement des citoyens que nous résoudrons cet épineux problème. Alerte Environnement est donc fière et émue de vous soumettre trois propositions afin de réduire notre empreinte scatologique :
1. Lancer une vaste campagne pour demander aux citoyens non pas d’arrêter de déféquer, mais de diminuer le rythme et la quantité de leurs selles. Nous pensons à cet effet lancer un journal qui s’appellerait La constipation.
2. Considérant qu’utiliser une seule face du PQ est un gaspillage inqualifiable, nous allons inciter nos concitoyens à se servir des deux faces. De la sorte, nous pourrions réduire de moitié la consommation de PQ.
3. Inspirés par les couches lavables, défendues par nos amis écologistes, nous proposons un PQ révolutionnaire lavable, en coton bio.
Si des internautes ont d’autres propositions, n’hésitez pas à nous les communiquer !
13 commentaires sur “Réduisons notre empreinte scatologique !”
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On peut également ajouter aux mesures citées: limiter à 2 (deux) feuilles par « opération » et bien entendu utiliser les recto et le verso de chacune d’elles.
Quand on est au bord d’un tel gouffre écologique, aucune mesure, si petite soit elle ne doit être négligée. C’est une question de survie pour chacun d’entre nous.
Il y a également des exemples à suivre dans certaines cultures. Par exemple comment font les bédouins au beau milieu du désert où il n’y a même pas de végétation pour venir substituer le manque de papier et ce depuis des temps immémoriaux?
@ zygomar
Dans le désert ils utilisent des pierres rondes…. Les plus croyants ont d’ailleurs toujours sur eux un gros galet poli qui sert aux ablutions rituelles avant la prière.
Pour le reste il y a un chapitre entier de Gargantua dévolu à la question…
Merci pour la précision!! Eh ben maintenant y puka obliger nos contemporains,
à commencer bien sûr par nos bobo-écolos qui montreront bien sûr l’exemple,
à utiliser le même procédé.
D’ailleurs dans quelques temps, je crains que çà ne devienne aussi « rituel » chez nous….
Dans certains pays on utilise encore de l’eau, en Afrique du nord, notamment. Au japon, les WC envoient un jet d’eau…
Question: Quel procédé consomme le moins d’eau: jet d’eau ou lavage du coton bio?
Question: Avec les toilettes sèches, faut il un insecticide pour lutter contre les mouches?
Dans la campagne il y a la mousse, l’herbe, les feuilles… C’est pas toujours très doux, il y a des fourmis…
Il faudra étudier scientifiquement notre régime alimentaire pour diminuer le volume et la consistance afin de diminuer la nécessité du nettoyage péri-anal! à moins d’embaucher des lèche-cul.
@ tybert :
Il me semble me souvenir que la méthode la plus agréable retenue par Rabelais soit d’user d’un oison bien duveteux…
Pas sûr que ça plaise aux écolos, ça 🙂
Comment Grandgousier congneut l’esperit merveilleux de Gargantua à l’invention d’un torchecul.
Sus la fin de la quinte année, Grandgousier, retournant de la defaicte des Ganarriens, visita son filz Gargantua. Là fut resjouy comme un tel pere povoit estre voyant un sien tel enfant, et, le baisant et accollant, l’interrogeoyt de petitz propos pueriles en diverses sortes. Et beut d’autant avecques luy et ses gouvernantes, esquelles par grand soing demandoit, entre aultres cas, si elles l’avoyent tenu blanc et nect. A ce Gargantua fEist response qu’il y avoit donné tel ordre qu’en tout le pays n’estoit guarson plus nect que luy.
« Comment cela ? dist Grandgousier.
– J’ay (respondit Gargantua) par longue et curieuse experience inventé un moyen de me torcher le cul, le plus seigneurial, le plus excellent, le plus expedient que jamais feut veu.
– Quel ? dict Grandgousier.
Comme vous le raconteray (dist Gargantua) presentement.
« Je me torchay une foys d’un cachelet de velours de une damoiselle, et le trouvay bon, car la mollice de sa soye me causoit au fondement une volupté bien grande ;
« une aultre foys d’un chapron d’ycelles, et feut de mesmes ;
« une aultre foys d’un cache coul ;
« une aultre foys des aureillettes de satin cramoysi, mais la dorure d’un tas de spheres de merde qui y estoient m’escorcherent tout le derriere ; que le feu sainct Antoine arde le boyau cullier de l’orfebvre qui les feist et de la damoiselle qui les portoit !
« Ce mal passa me torchant d’un bonnet de paige, bien emplumé à la Souice.
« Puis, fiantant derriere un buisson, trouvay un chat de Mars ; d’icelluy me torchay, mais ses gryphes me exulcererent tout le perinée.
« De ce me gueryz au lendemain, me torchant des guands de ma mere, bien parfumez de maujoin.
« Puis me torchay de saulge, de fenoil, de aneth, de marjolaine, de roses, de fucilles de courles, de choulx, de bettes, de pampre, de guymaulves, de verbasce (qui est escarlatte de cul), de lactues et de fueilles de espinards, – le tout me feist grand bien à ma jambe, – de mercuriale, de persiguire, de orties, de consolde ; mais j’en eu la cacquesangue de Lombard, dont feu gary me torchant de ma braguette.
« Puis me torchay aux linceux, à la couverture, aux rideaulx, d’un coissin, d’un tapiz, d’un verd, d’une mappe, d’une serviette, d’un mouschenez, d’un peignouoir. En tout je trouvay de plaisir plus que ne ont les roigneux quand on les estrine.
– Voyre, mais (dis Grandgousier) lequel torchecul trouvas tu meilleur ?
Je y estois (dist Gargantua), et bien toust en sçaurez le tu autem. Je me torchay de foin, de paille, de bauduffe, de bourre, de laine, de papier. Mais
Tousjours laisse aux couillons esmorche Qui son hord cul de papier torche.
[…]
Je me torchay après (dist Gargantua) d’un couvre chief, d’un aureiller, d’ugne pantophle, d’ugne gibbessiere, d’un panier – mais ô le mal plaisant torchecul ! – puis d’un chappeau. Et notez que des chappeaulx, les uns sont ras, les aultres à poil, les aultres veloutez, les aultres taffetassez, les aultres satinizez. Le meilleur de tous est celluy de poil, car il faict très bonne abstersion de la matiere fecale.
« Puis me torchay d’une poulle, d’un coq, d’un poulet, de la peau d’un veau, d’un lievre, d’un pigeon, d’un cormoran, d’un sac d’advocat, d’une barbute, d’une coyphe, d’un leurre.
« Mais, concluent, je dys et mantiens qu’il n’y a tel torchecul que d’un oyzon bien duveté, pourveu qu’on luy tienne la teste entre les jambes. Et m’en croyez sus mon honneur. Car vous sentez au trou du cul une volupté mirificque, tant par la doulceur d’icelluy dumet que par la chaleur temperée de l’oizon laquelle facilement est communicquée au boyau culier et aultres intestines, jusques à venir à la region du cueur et du cerveau. Et ne pensez que la beatitude des heroes et semi dieux, qui sont par les Champs Elysiens, soit en leur asphodele, ou ambrosie, ou nectar, comme disent ces vieilles ycy. Elle est (scelon mon opinion) en ce qu’ilz se torchent le cul d’un oyzon, et telle est l’opinion de Maistre Jehan d’Escosse.
Je signale que l’infernal Cochet vient, dans le nouvel Observateur, de répondre
à des internautes dans le cadre d’un forum sur la décroissance
http://forums.nouvelobs.com/europe/un_anti_manuel_d_ecologie_pour_la_decroissance,20090512120825927.html
Je retiens particulièrement cette phrase qui est un bonheur
« La notion de « progrès » est un construit social propre à l’Occident depuis la révolution industrielle. Elle est associée au mythe prométhéen (et cartésien) de la toute-puissance de l’être humain. Elle est désormais le vecteur idéologique puissant de notre autodestruction. Il faut donc la réinterroger sérieusement. »
Il faudrait sans doute une fois de plus demander à madame Aubry si la mise sous perfusion politique dont bénéficie ce bouffon est liée au fait que le PS partage sa manière de voir!
MK
Kelenborn, tes nouvelles sont géniales, surtout celles dont tu es le héros. On peut dire que tu te laisses pas faire.
En revanche j’ai rien compris à cette phrase sur ton site, pourrais-tu la corriger ?
« Cet ordre est « vert de gris » car il plonge ses racines idéologiques dans une mare fétide qu’il partage avec le nazisme a commencé de grignoter votre vie . »
Je tiens à signaler que le message précédent n’est pas de moi !
Je tiens à signaler que le message précédent n’est pas de moi !
Et cette autre toxicité du papier hygiénique, celle qui provoque des allergies de contact intolérables !
Ne peut-on interdire l’utilisation par les industriels de produits chimiques toxiques pour la santé de tous ?
@ BCM :
C’est pas des allergies que tu as, se sont des hémorroïdes, et donc là il faut que tu aille voir ton médecin….
Ou peut-être utiliser du vrai pq et plus un feuille de choux écolo….
@BCM
Il y a quelques décennies,les journaux faisaient office de papier toilette,pour la toxicité et allergie on ne pouvait pas faire mieux et pourtant cela n’a pas empèché nos anciens de vivre vieux.