A l’origine, un étude d’impact réalisée en novembre 2008 par les services de Jean-Louis Borloo, qui table sur 535 000 emplois créés ou maintenus grâce aux 15 grands programmes du Grenelle sur la période 2009-2020.
Un rapport est alors commandé et payé par le ministère de l’écologie, pour théoriquement valider (ou non) l’étude.
Le client est roi, même en république et il n’est jamais opportun de contredire un client de la taille de l’Etat, surtout publiquement. Un client pressé de surcroît ! On apprend que le bureau parisien du Boston Consulting Group, un cabinet international de conseil en stratégie, comme l’indique Emmanuel Nazarenko, directeur associé, a du travailler « très vite », la demande du ministère lui étant parvenue début juin. Pas sûr que travailler vite pour aboutir à une infirmation des prévisions farfelues du ministère de l’écologie qui n’attendait que cette validation pour communiquer soit compris dans les possibilités offertes au cabinet…
Jean-Louis Borloo attendait simplement une confirmation par des « professionnels indépendants » dont l’expertise ne fait aucun doute. Qui ont au passage arrondi vers le haut les prévisions des services du ministère de l’écologie et qui tablent désormais sur 600 000 emplois créés ou maintenus. Pour cela, « le BCG a surtout recensé les plus, mais pas les moins »… Entre autres ! (voir ici) et si la bulle verte n’éclate pas d’ici-là…
Voilà donc le gouvernement pris en flagrant délit de ce qu’il reproche aux firmes agricoles : des rapports payés par le principal intéressé et dont l’objectif est de démontrer une conclusion déjà connue, et pire, imposée par le commanditaire. Comment accepter de la part de l’Etat ce qu’il condamne lorsqu’il s’agit d’acteurs privés ? Un peu de cohérence M. Borloo, s’il vous plaît.
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