Yves Calvi tacle le WWF

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La campagne du WWF pour alerter sur la nocivité de l’eau du robinet est sévèrement critiquée. Sur le plateau de C dans l’air animé par Yves Calvi, les invités ont passé au broyeur les arguments de l’association écologiste.
L’action du WWF ?  « C’est dangereux », « pas responsable » a-t-on pu entendre.
Monique Chotard, Directrice du Centre d’Information sur l’Eau, s’étonne, que « pour une cause très grave » (la qualité de l’eau : Ndlr), le WWF fasse peur aux gens. Ceux qui vont payer, ce sont « les personnes âgées, les personnes malades ».
De son côté, Bernard Barraqué, Directeur de recherches CNRS au Laboratoire Techniques Territoires et Sociétés dit de se lever « contre les stratégies des éco-toxicologues qui dramatisent » car ce n’est pas « une bonne stratégie ». Cela ne permettra pas d’améliorer la qualité de l’eau – qualité très élevée dans un pays comme la France, a-t-il rappelé.
Revenons sur quelques points importants :
– Question stratégie, Bernard Cressens du WWF le dit clairement. L’action contre l’eau du robinet est un appel pour faire pression sur… la PAC (Politique Agricole Commune). Ce qui laisse songeur sur le mode d’action…
Commentaire de Madame Chotard : « on fout la trouille » !
– Question pollution, l’eau du robinet serait bourrée de pesticides et les nitrates !
« L’eau est bonne à 99,5 % », s’est insurgée Monique Chotard, avant de dénoncer une confusion entre la qualité de l’eau du robinet et celle des ressources. La Direction générale de la santé a, pour sa part, tenu à rappeler mercredi 25 juin que les Français pouvaient « maintenir leur confiance » dans l’eau du robinet qui subit des contrôles « exigeants et réguliers ».  Fin de la récréation pour le WWF !
Relevons pour conclure la bourde de Bernard Cressens du WWF qui s’insurge contre « le titre accrocheur du (journal) Le Parisien qui a emballé les médias et affolé les populations».
Ha bon ?
David Servan-Schreiber dans l’interview donnée au Parisien le 23 juin ne dit-il pas :  « Lorsqu’on a une santé fragile et que l’on vit dans une région où l’eau du robinet dépasse régulièrement les normes acceptables en termes de nitrates et de pesticides, le mieux est de ne pas boire l’eau du robinet, surtout si l’on a un cancer. »
Ce qui donne le titre du journal : « Malades du cancer, ne buvez pas l’eau du robinet ».
WWF se dit « surpris du titre et de l’emballement » médiatique ».
Et de conclure : « Apparemment le Parisien est bien lu ».

Question :  WWF nous prend-il pour des gogos lorsque l’on sait que l’interview au quotidien a été donnée « en exclusivité ». WWF dont la communication n’est jamais laissée au hasard, connaît les effets d’une Une dans le Parisien : c’est tout de suite les 20 heures des JT du soir et une reprise systématique dans tous les autres médias.  D’où l’exclusivité que le WWF va chercher !
Vous doutiez de l’existence des marchands de peur ?  Voilà le WWF. Avec à la clef, surenchère et agitation médiatique .

Commentaire d’Yves Calvi : « on n’a pas à être victime de vos campagnes de communication ».

7 commentaires sur “Yves Calvi tacle le WWF

  1. Il faut vraiment est aveugle et sourd et muet,pour ne pas comprendre la logique du WWF,qui est tout simplement de faire peur à une très large population et pour que beaucoup de nos citoyens votent pour le ou les politiques écologistes lors d’élections à venir.
    Les pesticides,mal nommés,puisque il y a le mot « peste » dedans,sont nommés plus justement dans le langage agricole »produits phytosanitaires de défense des cultures »,cela ne sonne pas pareil aux oreilles et au cerveau.
    Pour information,ces produits parfois retrouvés dans les eaux de captage et pour des teneurs supérieur à 0.5 ug(teneur limite de potabilité),étaient de 20 % en 1993 et de 5 % en 2000.
    Je rajouterais mot pour mot ce qu’un grand médecin a dit(dont je ne me rappele plus le nom) » cependant le recours à ces produits devient incontournable devant les nouvelles normes de protection des consommateurs à l’égard des mycotoxines dont l’effet cancérigène est unanimement reconnu par le corps médical ».
    La science arrive aujourd’hui à retrouver et doser une grotte de mouche dans une piscine olympique alors que les écologistes sont imcapables de faire la différence entre le tout naturel et le tout sanitaire.

  2. Dans le Parisien on peut lire :

    « David Servan-Schreiber : De nombreuses études montrent que les nitrates sont associés à une augmentation de la survenue de certains cancers (vessie, prostate, estomac…). »

    David Servan-Schreiber est un menteur et une crapule intellectuelle. Cette assertion est absolument fausse. C’est un mensonge éhonté. Mais malheureusement, comme on dit, plus c’est gros, plus ça passe.

  3. A lire absolument pour la contamination de l’eau, un colloque de l’AFSSA
    d’octobre 2008 : http://www.afssa.fr/Documents/EAUX-Co-ResMedResume.pdf

    Nous retiendrons la conclusion de Jean Duchemin de l’agence de l’eau Seine Normandie, d’une rare finesse et qui joue adroitement de le métaphore, je cite, les censeurs apprécieront l’orthographe, les toxicologues sérieux et les agronomes le justesse du propos :
    « Dans l’« iceberg » des risques chimiques, la partie immergée, hors des sunlights médiatiques, est bien plus conséquente que l’autre, respectant en cela le bon vieux principe d’Archimède . Dans un panel de plus de 100 000 matières actives synthétiques, comment choisir, étudier, hiérarchiser, celles qui présentent des risques significatifs à long terme pour l’homme et les écosystèmes pour une mise à l’agenda raisonnée, un suivi dans l’organisme humain et le milieu, une information du public anticipant les scoops médiatiques, et une prévention adaptée ?
    L’approche graduée « in silico » _ « in vitro » _ « in vivo » (REACH l’encourage timidement) peut nous y aider, ainsi que de meilleures connaissances sur la biodisponibilité et bioconcentration de ces substances, regroupées par familles chimiques plus que par usages.
    Un coup de frein à une prolifération de molécules synthétiques, pas toujours indispensables–parmi les 30 à 50 composants d’une lessive ménagère, lesquelles sont vraiment nécessaires ? , y contribuerait également, diminuant ainsi l’« empreinte chimique » de l’homme sur sa petite et fragile planète bleue. »

    Jean Duchemin citait notammment après différents documents sur les médicaments utilisés en santé humaine et vétérinaire:

    – Phtalates , bisphénol A et autres plastifiants, L.A.S., alkylphénols et autres détergents : des produits utilisés par centaines de milliers de tonnes chaque année en Europe, aux effets perturbateurs endocriniens sur la faune et l’homme encore mal évalués,

    -« PCB-le retour », PBDE (retardateurs de flamme bromés), et peut-être PFOA et autresperfluorés, tous « POPs » lipophiles et ultra-persistants

    -Désinfectants et conservateurs, oxydants ou non, et autres biocides : ils méritent la même vigilance que les pesticides, sans oublier leurs métabolites…

    -Nanoparticules

    A coté du brassage médiatique des médias proposant les articles et les enquêtes les plus médiocres de ces cinquante dernières années et participant à une propagande de mauvaise qualité, il existe un vrai travail scientifique au niveau des agences et de chercheurs sérieux, les quelques « olibrius » médiatiques, Belpomme et consort n’ayant plus que le terrain du grand spectacle pour exister.

    Il est intéressant de noter que la ressource de base pour éviter les pollutions chimiques citées est d’origine agricole, amidon et dérivés du sorbitol, fibres de toutes nature, comme les carburants propres, pour automobiles et avions, et peu nocifs pour l’humain sont aussi d’origine agricole.

    http://www.roquette.fr/delia-CMS/t1/article_id-5615/topic_id-1294/roquette-reçoit-le-prix-pierre-potier-2009-pour-son-polysorb-r-id-37.html
    http://www.reuters.com/article/GCA-GreenBusiness/idUSTRE55H3RG20090618

    lorsque notamment pour des raisons de sécurité sanitaire la chimie verte remplaçait la chimie du pétrole, le pouvoir mis entre les mains du détenteurs de la terre sera énorme. Les risques liés à l’utilisation de pesticides dans un cadre plus sécurisé largment compensé par l’ensemble des bénéfices liés au remplacement des dérivés du pétrole par des dérivés de la biomasse renouvelable.

    Du point de vue de certains acteurs de l’industrie chimique, il est effectivement impensable que ce soient les agriculteurs qui en profitent: ne cherchez plus les justifications du financement du WWF par les pétroliers et les grands groupes industriels et l’obsession de cette ONG quant aux pollutions agricoles, oubliant souvent celles qui sont liées à l’industrie bien plus dommageabel.

    C’est un rapt de terre ou de plus value liée à son exploitation bien orchestré, surtout hors UE mais qui visiblement ne s’arrète pas aux frontières de l’union.

  4. Amusant de voir comment le débat dévie en propagande pro-bio, anti-pesticides et le discours agriculteurs=criminels. Rien avoir avec la santé des gens.

  5. J’ai vu l’émission sur le site de la 5. Amusant ? Triste, plutôt, je dirais. Attristant quant au niveau intellectuel de nos « élites » qui font l’opinion.

    A chaque fois que Borloo l’ouvre j’en suis arrivé à couper le son.

  6. Ce reportage de C dans l’air est nul, d’abord on traite d’eau alors que C dans l’air, mais nous y reviendrons. Le sujet des risques liés au chlore incorporé dans l’eau distribuée et des risques liés à ses sous produits non abordé, alors qu’ils sont bien plus préoccupant que les autres contaminants de l’eau , eau qui n’est pas indemnes de substances pharmaceutiques particulièrement actives sur la physiologie et les cellules humaines, dès lors qu’il s’agit d’une origine d’eau de surface traitée.

    Certes le bénéfice de la présence de chlore en cas de pollution bactérienne est évident mais nous sommes alors dans un ratio bénéfice /risque et pas dans l’application ex abrupto du principe de précaution telle que revendiquée par les ultras et distillée par de nombreux médias.

    Nous pouvons supposer enfin que le représentant eau du WWF s’est rendu au tournage pour l’émission de télévision C dans l’air, en voiture et non pas en vélo ou en transport en commun.

    Au lieu de fustiger les agriculteurs qui pour leur large majorité font des efforts considérables pour réduire l’impact de leurs activités sur les milieux, dont pour certains l’utilisation d’huiles végétales dans leurs tracteurs ou la réduction des pratiques qui consomment beaucoup de gazole, voyons les conséquences de l’utilisation de la voiture alimentée en carburants classiques.

    http://www.airparif.asso.fr/airparif/pdf/CP_expoind_301107.pdf

    Le benzène est un cancérigène puissant, principale cause des leucémies, notamment chez l’enfant, largement utilisé depuis la fin de l’essence sans plomb, avec de façon marginale, depuis 2006, l’éthanol comme seul moyen de substitution crédible dans le moyen terme, dans ce cas antidétonant comme le benzène et carburant comme les hydrocarbures.

    Sur le plan toxicité entre le benzène et l’éthanol, y a pas photo. L’un se boit, l’autre pas.

    Certes à forte dose et de façon répétitive l’éthanol est aussi CMR mais avec un effet de seuil relativement haut, pas le benzène qui n’a pas de seuil de toxicité, ou si bas qu’il ne peut être mis en œuvre, seulement un niveau de tolérance, une valeur d’objectif de teneur dans l’air, objectif difficilement atteint en ville.

    La fiche produite ici est factuelle et informative, il ne s’agit pas de faire peur mais d’informer, honnêtement.

    Les compagnies pétrolières ne sont d’ailleurs pas à l’abri de gigantesques procès dans l’avenir, de parents mettant à juste titre en cause leur responsabilité dans la maladie de leur enfant, à l’instar de ce qui à pu se passer au niveau des firmes produisant des cigarettes.

    Je n’ai jamais vu dans une station service de panneau alertant sur les dangers de l’essence, de ce qu’elle contient, du fait de la respirer, de la laisser respirer à ses enfants ou de son utilisation.

    Un boulevard pour les cabinets d’avocats. Les pétroliers se préparent à un tel événement mais par l’omerta et en achetant la presse et les journalistes au moyen de grands encarts publicitaires, très chers, cherchent surtout à retarder l’échéance.

    D’ici là, les biocarburants seront sur le marché, améliorant la situation.

    Si la situation de la pollution dans les grandes villes s’est améliorée depuis 10 ans, avec les normes euro 1,2,3,4 pour les carburants et les conséquences de l’utilisation de l’automobile, ne cherchez pas ailleurs les causes de la plus faible prévalence des cancers chez les agriculteurs par rapport aux citadins:

    la ville TUE, la grande TUE plus que la ville moyenne, la ville TUE salement ceux qui y vivent, malgré la proximité des hôpitaux, l’excellence des services de médecine. De telles émissions veulent nous faire croire le contraire.

    La grande ville est un poison mortel pour ceux qui l’habitent et pour la nature qui l’entoure avec une forte concentration de polluants et des difficultés ou des coûts très élevés pour les traiter, plus élevés qu’en campagne.

    La ville est un cancer pour l’environnement, plus ou moins purulent suivant l’implication des élus, mais bien réel. La ville suisse, autrichienne ou allemande étant ce qui se fait de mieux sur le plan environnemental, mais nous en sommes très loin en France et rien n’indique qu’il existe une volonté de reproduire ce modèle, les projets de tours proches de Paris indique même le contraire.

    On pourrait revenir sur les cas d’Achères et Pierrelaye, sols malades des métaux lourds et polluants chimiques issus des eaux usées de la ville de Paris, informations diffusées lors d’une émission précédente, sur le service public.

    L’urbanisation verticale et trop concentrée est non sens écologique comme à l’opposé l’éclatement de l’habitat et de trop faibles densités liées aux espaces pavillonnaires sur terrains étendus d’ailleurs. le format du « coron » du nord, maisons mitoyennes en brique et jardin de 300 m2 aux standard d’isolation de l’époque pourrait être un bon compromis.

    Il ne peut plus y avoir de vrais écolos en ville, vu ce que le mode de vie qui leur est imposé ou qu’ils ont choisi, suppose comme non sens écologique : pas de récupération de l’eau de pluie en appartement, pas de compostage individuel, encore trop de véhicules individuels dans les grandes citées qui passent leur temps dans les embouteillages.

    Les ruches et les abeilles en ville c’est de la « com » basique, facile, de petit niveau, nous attendons mieux de nos élus, avec un aménagement du territoire qui privilégie des noyaux urbains de taille raisonnable, interconnectés par le train.

    Nous attendons des entreprises la progression vers un nouveau mode de travail qui privilégie, pour partie, le travail à distance et n’impose plus le déplacement physique ou de façon réfléchie et limitée, un échange de jours ARTT contre des jours de travail chez soi ou le temps de transport vers l’entreprise, temps stérile et source de stress sera le terme de l’échange. A deux heures de transport économisé par jour, 4 jours travaillés chez soi = 1 jour d’ARTT restitué à son entreprise par exemple, qu’elles arrêtent de concentrer leurs activités au centre des grandes agglomérations, prennent en compte la qualité de vie de ceux qui les servent et s’intègrent dans une logique d’aménagement du territoire, pour leur bénéfice notamment en limitant les surcoûts liés à la proximité des grands centres, pour elles et leurs employés.

    En période de remise à plat de la taxe professionnelle pour la remplacer par un taxe verte, quelques aspects à ne pas négliger.

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