Bientôt la rentrée

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La rentrée approche et avec elle, l’espoir d’une reprise de l’économie et d’un retour à la croissance. Aussi incroyable et indécent que cela puisse paraître, il y a certaines personnes que la crise que nous vivons rend enthousiastes. Il s’agit des décroissants. Alerte-Environnement vous propose une immersion totale dans leur univers : découvrez les fondements de cette idéologie, les objectifs de ses tenants et les moyens qu’ils sont prêts à mettre en place pour arriver à leurs fins.

11 commentaires sur “Bientôt la rentrée

  1. Bonjour,
    Je suis surprise que vous n’évoquiez pas les marées vertes dans les Côtes d’Armor, et le procés injuste fait aux agriculteurs sur ce sujet. Chacun sait bien que c’est la faute des bobos plaisanciers parisiens s’il y a des marées vertes dans les Côtes d’Armor.
    Anna

  2. « le procés injuste fait aux agriculteurs sur ce sujet. »

    == Ils ne portent bien entendu pas toute la responsabilité mais une partie quand même!!

     » Chacun sait bien que c’est la faute des bobos plaisanciers parisiens  »

    == Ah!! Et pouvez-vous nous expliquer de quelle manière?

    Les politiciens locaux , régionaux et nationaux ont une bien plus grande responsabilité dans le problème que les agriculteurs et surtout les éleveurs de porcs. Ces politiciens ont favorisé au-delà de toute raison et bon sens la concentration des élevages de porcs et l’augmentation irraisonnée de leur taille en Bretagne. Si des élevages de taille raisonnable avaient été répartis sur le territoire, il n’y aurait pas eu ce genre de problème de gestion des lisiers et autres effluents.

  3. @ Anna:
    La décomposition des algues vertes (Ulva lactuca) crée un gaz toxique: l’hydrogène sulfuré. Sulfuré veut dire qui contient du soufre.
    Hors les écolos accusent encore les agriculteurs et leurs épandages de nitrates. Alors que la quantité de nitrates utilisés baissent depuis plus de 20 ans.

    Alors si les nitrates sont en cause, l’accumulation d’azote dans les algues devrait au final produire de l’hydrogène nitré et non de l’hydrogène sulfuré.
    Mais personne parmi les écolos et le gouvernement (Mme Jouano en tête) ne relève l’incongruité de cette bizarrerie chimique.

    Car il s’agit bien d’une sacrée bizarrerie. Pire même, il s’agit d’alchimie, puisque grâce aux écolos, nous savons donc désormais que les algues vertes sont le seul organisme au monde capable de transmuter l’azote des nitrate en soufre…

    Par contre, si vous aviez un peu de bon sens (parce que comme tout le monde vous avez entendu les médias parler d’hydrogène sulfuré), vous vous seriez demandé justement pourquoi ont parle on accuse les nitrates, alors que le problème provient du soufre. En outre, d’où vient donc ce soufre!!!

    Allé, cherchez donc d’où vient ce soufre, et nous vous dirons si vous avez juste!!!

  4. Les nitrates ne sont pour rien dans la prolifération des algues vertes. Ce sont les phosphates. Et comme les quantités de phosphates urbains qui se sont accumulées dans les baies concernées sont très importantes, on pourra supprimer tous les élevages de porcs et tous les épandages agricoles d’azote en Bretagne, il y aura encore longtemps des proliférations d’algues vertes.

    On trouvera des références scientifiques dans mon article « Nitrates ? Vous avez dit nitrates ? » en cliquant sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-31435333.html

  5. il est vrai que pour un site d’actu il semblerait logique que la question des algues soit abordée sur ce site… l’absence peut en dire long.
    Daniel, ne retournez pas la question de l’origine du mal car il s’agit de savoir ce qui fait proliférer les algues et non ce qui fait produire l’H2S. Un corps biologique, rempli de protéines et donc de soufre, en décomposition qui prend effectivement des proportions dramatiques si la quantité de corps en décomposition est abondante, en sorte le principe de concentration.
    En ce qui concerne l’origine il n’est pas très malin effectivement de mettre cela sur les nitrates mais plutôt sur les engrais, qui sont caractérisés par leur apports NPK (Azote, Phosphore, Potassium, seuls ou 2 associés ou les 3), qui caractérisent aussi les engrais naturels, notamment les déjections animales et bien sur à cause du phosphate contenu dans ceux-ci. Laurent, mais pourquoi donc les algues posent toujours problèmes dans une zone où il y a une forte concentration d’élevage de porcs et pas dans d’autres zones côtières?

  6. « Allé, cherchez donc d’où vient ce soufre, et nous vous dirons si vous avez juste!!! »

    Cà ne serait aussi dans ce coin là qu’il y aurait eu des marées noires????

  7. tous ces produits traités….On nous affirme que l’un des intérêt des OGM serait de supprimer les produits de traitements, mais s’ils ne sont pas polluants…

    Mais il ne sert de rien à mon avis d’essayer de prendre une profession comme bouc émissaire (ni de la blanchir bêtement !). L’important me semble être l’état de cette plage et de l’environnement en général ! Et si l’on peut en trouver la cause et le remède…

  8. whatever, merci de votre question.

    Je révise les données que j’ai accumulées pour en faire un digest simple mais fidèle, que je livrerai le plus tôt possible. Toute la difficulté de la pédagogie et de la vulgarisation : simplifier sans trahir.

    Bien à vous.

  9. Ci-dessous ma réponse à la question de whatever. J’ai numéroté les idées de façon à en faciliter une éventuelle discussion ultérieure.

    1° Ce n’est pas parce que deux phénomènes sont reliés dans le temps ou l’espace que l’un est la cause de l’autre.

    2° Les marées vertes ne se produisent que dans des baies qui présentent un profil topographique favorable : faible profondeur, faible effet de « chasse d’eau » de la marée. On appelle tout cela « effet de lagunage ». Ceci peut expliquer qu’en France, seule la Bretagne présente des portions de littoral favorables aux marées vertes. Les grands estuaires, par exemple, où se déversent pourtant des quantités très importantes de nitrates et de phosphates, ne présentent pas ce profil.

    3° Pour le développement des ulves et plus généralement des végétaux aquatiques deux nutriments sont nécessaires : les phosphates et les nitrates.

    Selon Guy Barroin, anciennement chercheur à la station de l’INRA de Thonon-les-Bains, aujourd’hui à la retraite, dans les cas ou les nitrates sont en concentrations insuffisantes par rapport aux phosphates, des algues cyanophycées, qui ont le pouvoir de fixer l’azote de l’air, utilisent les phosphates pour se développer. Lorsque l’azote qu’elles ont fixé a été relargué en quantité suffisante, par nitrification, sous forme de nitrates dans le milieu, les végétaux qui ont besoin de nitrates dans le milieu aquatique pour se développer peuvent prendre le relais. Conclusions : vous pouvez réduire l’apport exogène de nitrates à zéro, s’il y a du phosphore en quantité suffisante et si les autres facteurs son réunis, l’eutrophisation du milieu se produira. Guy Barroin a personnellement travaillé sur les milieux aquatiques lacustres. C’est en limitant les apports de phosphates dans le lac Léman et le lac du Bourget qu’on a réussi à stopper leur eutrophisation. Dans la littérature internationale Guy Barroin a trouvé la confirmation que c’est le même type de processus qui se déroule en milieu marin. L’IFREMER continue de s’opposer à cette explication et privilégie l’azote comme facteur de maîtrise de l’eutrophisation. Ce sont les chercheurs de l’IFREMER qui s’expriment dans les media. Dans une interview récente dans « Le Monde » à propos des marées vertes Jean-Yves Piriou a même le culot de déclarer : « Plus personne ne nie la responsabilité des nitrates. » Dans une situation de controverse scientifique une telle déclaration est malhonnête, elle induit le grand public en erreur.

    4° Les apports de phosphates dans les fleuves et rivières sont estimés par un rapport parlementaire originaires à 90 % de l’industrie et des activités domestiques, et seulement à 10 % de l’activité agricole (les phosphates épandus sont très largement insolubles et la fraction soluble est assez rapidement insolubilisé par fixation par le complexe argilo-humique). L’interdiction intervenue en 2007 des phosphates dans les lessives domestiques ne concerne que les lessives pour le linge, mais pas celles pour les lave-vaisselle ni pour le nettoyage de surfaces dans l’industrie (on n’en connait pas à ce jour de substitut possible). Il semble que dans certaines baies les phosphates soient accumulés en de telle quantités qu’il soit difficile de les éliminer, par dragage ou tout autre moyen.

    5° Dans ces conditions il semble que la solution la plus économique au problème des marées vertes bretonnes doive être recherchée dans la valorisation des algues ramassées. La société OLMIX prétend avoir mis au point un procédé de valorisation (méthanisation et transformation en intrants pour l’agriculture) des déchets verts intégrant les algues vertes. Si cela est vrai et si ce procédé est rentable, il faudrait penser à le développer au stade industriel. Le ramassage des algues pourrait ainsi changer de statut et devenir une « véritable récolte ».

    6° On trouvera le lien vers l’article extrêmement intéressant de Guy Barroin, « Gestion des risques. Santé et environnement : le cas des nitrates. Phosphore, azote et prolifération des végétaux aquatiques », dans la bibliographie figurant à la fin de mon article : « Nitrates ? Vous avez dit nitrates ? » auquel on accèdera en cliquant sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-31435333.html

    Cordialement à tous.

  10. @laurent berthod
    5: sur la société OLMIX: je crains que c’était du vent pour toucher des subventions. En grande difficulté, Cette société vient de remercier une bonne vingtaine de collaborateurs très récemment.
    @whatever: »pourquoi donc les algues posent toujours problèmes dans une zone où il y a une forte concentration d’élevage de porcs et pas dans d’autres zones côtières?
    Et bien justement non, le problème des algues vertes n’est pas limité là: des cas d’intoxications aux algues vertes ont été relevés très récemment également au Maroc et en Algérie, pays bien connus pour leurs élevages de porcs. Sur la zone incriminée en Bretagne, il semble que les stations d’épuration de St Brieuc ont connu de gros problèmes au printemps, ils ont été obligés de larguer tout dans la baie. Ca n’a pas du arranger les choses.

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