Staphylocoques dorés bio ?

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L’expérience aurait pu mal tourner : lundi 16 août, la piscine biologique de Combloux (Haute-Savoie), seule piscine de ce type en France, a fermé ses portes en raison de la présence de staphylocoques dorés dans l’eau.

Ce sont des analyses réalisées jeudi par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) de Haute-Savoie qui ont révélé la présence de la bactérie. « Aucune personne n’a signalé être malade » a toutefois précisé le maire de Combloux, Jean Bertoluzzi.

Aux grands maux les grands moyens : « nous allons faire déborder les bassins, renouveler l’eau et abaisser sa température ». Car, selon l’édile, « les très fortes chaleurs et l’affluence des baigneurs n’ont sûrement pas arrangé les choses ».

Une eau plus froide, un temps plus froid et peu de baigneurs, les conditions à l’utilisation sans risque d’une telle piscine laissent songeur…

Qu’est-ce qu’une piscine « biologique » ?

Ouverte par la commune en 2002 à titre expérimental et provisoire avec l’autorisation de la DDASS de Haute-Savoie, la piscine est dite « biologique » car elle n’utilise pas de produits phytosanitaires garantissant l’hygiène, la conservation et la transparence de l’eau. Des produits classés en 6 catégories :

– les anti-algues,

– les correcteurs de pH et anti-calcaire,

– les désinfectants,

– les détartrants de surface ou filtre,

– les floculants,

– les produits multifonctions.

Une piscine biologique fonctionne à base de plantes. Elle se compose d’un bassin principal pour se baigner et d’un ou de plusieurs bassins de plantations. L’eau est censée être purifiée par les racines aquatiques des plantes et les micro-organismes.

Réouverture

Les analyses réalisées mercredi dernier par la DDASS de Haute-Savoie ayant révélé la disparition du staphylocoque, la piscine de Combloux a rouvert ses portes samedi. « Les conditions sanitaires sont redevenues satisfaisantes » a jugé l’administration.

Vide juridique

Le 30 juillet, l’Agence Santé-Environnement (Afsset) a rendu un avis dans lequel elle estime qu’il est urgent de réglementer les baignades « artificielles » accueillant le public, telles que les étangs artificiels, barrages, réservoirs ou encore les piscines à traitement biologique. Pour l’instant, de telles installations échappent à toute réglementation.