Ca y est, Nicolas Hulot est de retour sur la scène politico-médiatique. Il est d’ailleurs en une du Nouvel Observateur depuis une semaine. Pour l’hebdo, Nicolas, c’est « l’homme qui parle à l’oreille de Sarko ». Dans un dossier consacré à « Nicolas le télé-écologiste de l’environnement », on apprend qu’il est « un costaud de la politique. (…) Pas un article de loi, depuis le Grenelle de l’environnement en octobre 2007 jusqu’à son vote en juillet dernier par les députés UMP et PS réunis, qu’Hulot n’ait suivi à la loupe. Dès lors que l’esprit du Pacte écologique, dont il est le père et grand prêtre, lui semble écorné, il sort du bois. Ca suffit à rappeler à la classe politique que les sondages le créditaient de 10% des voix en 2007. Ou encore que le fichier de sa fondation compte 850.000 compagnons de route. Sûr, ça calme… »
Si mettre une telle pression sur l’exécutif (qui frôle d’ailleurs la menace), ça ne s’appelle pas du lobbying…
Pour Le Nouvel Obs, pas de doute possible : Nicolas H. est partout. « (Il) fait ce qu’il faut pour être présent là où il faut et quand il faut. Qui propose à Jean-Louis Borloo à peine nommé ministre de l’Environnement une formation ultra-accélérée sur l’écologie de A à Z ? Hulot et ses experts. Qui envoie en qualité de « casque bleu » son conseiller Jean-Paul Besset, ex-trotkiste et ancien du journal Le Monde, dans les sous-commissions du Grenelle de l’environnement pour éviter que les associations écologistes s’arrachent les barbes ? Hulot. Qui participe à une cellule auprès du Président de la Commission José Manuel Barroso à Bruxelles ? Hulot. Qui vend au gouvernement le terme de « contribution climat-énergie » en lieu et place du mortifère intitulé « taxe carbone » ? Hulot. Qui suggère au gouvernement le nom de Michel Rocard pour présider la conférence sur ladite contribution ? Toujours Hulot. »
Bref, Nicolas H. est omniprésent. Il faut dire qu’il a les moyens : EDF, L’Oréal, TF1, Accor, Autoroutes du Sud de la France, la liste des partenaires financiers de Nicolas H. est longue. C’est un cercle fermée qui s’auto-alimente. Les entreprises s’achètent une bonne conscience ou une bonne image auprès de celui qui fait la pluie et le beau temps en matière d’écologie. Oui, mais voilà, cela ne suffit pas. Car plus la Fondation de Nicolas bénéficie de moyens financiers, plus elle agit et plus les entreprises ont besoin de faire « copain/copain » avec Nicolas pour éviter d’être la cible des écologistes. C’est ainsi, la Fondation de Nicolas H. aura davantage de moyens financiers dans les années à venir. (Jusqu’à ce que Hulot et le Titanic ne forment plus qu’un ?)
Pourtant, Nicolas H. affirme dans une interview au Nouvel Obs : « Je n’hésite donc pas à dire que la croissance n’est plus la solution mais le problème. Qu’il faut se prononcer sur des croissances sélectives et des décroissances choisies ». On imagine sans peine que pour sa fondation, Nicolas H. est favorable à « une croissance sélective ». En un mot, faites ce que je dis, pas ce que je fais.
« EDF, L’Oréal, TF1, Accor, Autoroutes du Sud de la France, la liste des partenaires financiers de Nicolas H. est longue.(…) Les entreprises s’achètent une bonne conscience ou une bonne image auprès de celui qui fait la pluie et le beau temps en matière d’écologie. »
S’acheter une bonne conscience et une bonne image est peut-être la raison pour les entreprises de financer la fondation de Monsieur Hulot. Mais il serait intéressant de savoir si les dirigeants de certaines de ces entreprises ne partagent pas le malthusianisme foncier de l’écologisme. Un beau sujet d’enquête pour des journalistes !
Au sujet du malthusianisme d’un parti des classes dirigeantes je renvoie à vos dossier ainsi qu’à « Étude sur la nature des mouvements écologistes » : http://www.larecherchedubonheur.com/article-27817961.html et à l’article qui résume très brièvement la question « Les écologistes n’aiment pas l’humanité » : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-33412122.html