On se demandait il y a quelques jours pourquoi Alain Juppé faisait la com’ des ONGs vertes au micro de France Info. Ce dernier assurait la promo du film de Nicolas Hulot mais aussi de l’ultimatum climatique. Le positionnement d’Alain Juppé est en réalité tout à fait cohérent puiqu’il vient d’être nommé vice-président du conseil d’administration de GoodPlanet, la fondation de Yann Arthus-Bertrand. Le directeur de GoodPlanet s’en félicite en déclarant : « On dit souvent que les Français sont plus intéressés que leurs élus par les questions d’environnement. C’est bon que certains donnent l’exemple. »
Juppé prend du galon chez YAB
12 octobre 2009 12 commentaires sur Juppé prend du galon chez YAB
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Il s’est converti, au sens fort du mot, à l’écologisme lors de son exil au Canada. Un pays n’a jamais intérêt a exhilé ses gêneurs !
@ Laurent Berthod.
LE canada est un pays ou « l’écologisme » est bien moins présent que chez nous. Où le débat public est possible (la preuve en étant la pétition officielle des chercheurs climatologues canadiens à Stephen Harper, premier ministre, contre la théorie du Giec).
C’est un pays où l’éducation et l’enseignement est très bien fait. Les élèves apprennent des connaissances mais aussi et surtout développent leur esprit critique et leur capacité de raisonnement.
D’ailleurs le Canada est troisième dans les tests PISA (la France 17, les USA 16).
Ce qui fait que les citoyens sont bien informés et ne se laissent pas facilement manipuler par les écolo…
Par contre, il est clair qu’avec ces nouvelles positions « écologiques » Mr Juppé tente un come-back en politique, en surfant sur la vague verte.
Tout est dans la manipulation des informations.
Bien cordialement.
Daniel,
Je ne conteste pas ce que vous dites du Canada. Il n’en reste pas moins que c’est là-bas que Juppé s’est converti. Il y enseignait dans le supérieur. Il doit bien y avoir quelques idéologues écolos dans l’enseignement supérieur canadien, ou chez les responsables politiques qu’il a certainement dû fréquenter, j’imagine. Ou alors, à la messe de Noël, derrière un pilier de la cathédrale de Montréal, il a eu une vision par laquelle Gaïa lui est apparue ! L’animisme inuit n’est géographiquement pas très loin ! Un chaman lui aura envoyé cette apparition !
Tiens, tiens, conversion est-il devenu un synonyme d’opportunisme ?
😉
Conversion et opportunisme ne sont pas incompatibles. Un dont l’écologisme est à 100% dû à l’opportunisme politique, constitutif de sa personne, c’est Sarko. Je ne sais ce qui est le pire: croyant ou opportuniste ?
@ Laurent Berthod:
« l y enseignait dans le supérieur. » DSL manipulation des médias et des politiques… Il donnait des conférences à l’Ecole Nationale d’Administration Publique du Québec (ENAP). Il ne pouvait donner de cours réellement car il n’était (il n’est pas) titulaire d’un doctorat. Donc impossibilité d’enseigner.
Pour avoir passé 1 an et demi au canada (post-doc),, je peux dire que l’idéologie écologiste est bien moins présente dans la vie, les médias et les politiques quand France!!! L’écologie est présente en tant que science (il suffit pour s’en convaincre de regarder les reportages de Radio
Je ne crois pas que Juppé se soit convertit là-bas!!! Bien au contraire. Rien ne montrait son nouvel engagement écologique à son retour; ni dans ces conférences au Québec.
Je crois qu’il a enfourché ce « cheval de bataille » quand le président l’avait nommé ministre de l’écologie. Et là lui est venue l’idée d’en faire un cheval de Troie pour réintégrer la politique, et bien se faire voir des citoyens électeurs (qui , il faut bien le dire, ne l’on jamais vraiment porter dans leurs cœurs)!!!
@ Mr Hulot:
Conversion n’est pas opportunisme. Mais dans ce cas précis, je pense que oui.
@daniel
Je partage votre analyse!!
Sur le blog d’Alain Juppé http://www.al1jup.com/?m=2005 :
9 décembre 2005 00:35
Conférence de Montréal
Grâce à l’obligeance de Nelly Olin, notre ministre de l’Ecologie et du Développement durable, et avec l’aide de notre Ambassade, j’ai pu participer, tout au long de la journée, aux travaux de la Conférence de Montréal sur les changements climatiques.
Ce matin, les ministres de l’Environnement se sont succédé à la tribune. J’ai retenu, entre autres, le discours de la ministre brésilienne qui exposait les efforts de son pays pour, sinon arrêter, du moins encadrer la déforestation en Amazonie.
Cet après-midi, la France organisait un “événément parallèle”, pour reprendre la terminologie officielle, consacré aux initiatives des autorités politiques locales. Adrien Zeller, président du conseil régional d’Alsace, a parlé avec enthousiasme de ce que fait sa région pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Un représentant de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a présenté les “bilans carbone” que son institution propose aux entreprises et aux collectivités pour les aider à mieux connaître l’impact de leurs activités sur l’environnement.
Une représentante d’EDF a évoqué le “Groupe Action CO2″ qui intervient pour améliorer le bilan énergétique des constructions modernes etc…
Bref, il se passe des tas de choses.
Parmi beaucoup d’expériences ou d’initiatives, j’ai retenu la réhabilitation du bois comme source d’énergie moderne et renouvelable. La Région Alsace qui bénéficie de la proximité d’un grand massif forestier, est en train d’équiper tous ses lycées de chaudières au bois. (Au passage, je me dis que l’Aquitaine aussi a des ressources forestières considérables…)
Le Fonds Français pour l’Environnement Mondial finance, en Lituanie, un projet pilote qui développe toute la filère bois, de l’arbre à la chaudière… On encourage dans ce cadre la plantation d’arbres à croissance rapide, ce qui permet une gestion optimale de la ressource.
Tout cela suffira-t-il? De quoi va accoucher la Conférence de Montréal?
Un premier résultat, que la présidence canadienne a qualifié d’historique, semble acquis: les signataires du Protocole de Kyoto ont adopté les règles d’application de ce Protocole pour la période 2008-2012. Les pays développés (dont la France et ses partenaires de l’Union Européenne) se sont engagés à tenir leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Mais au delà?
Il semble qu’aucun accord ne se dessine pour poursuivre et amplifier l’effort après 2012, comme c’est impératif.
Les raisons du blocage sont nombreuses.
Les pays en développement ne veulent toujours pas accepter de contraintes suceptibles de freiner leur croissance économique.
Et sutout les Etats-Unis, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre (25% des émissions mondiales) ne veulent se plier à aucune régulation internationale, malgré les propos conciliants que le Président Bush avait tenus au G8 de juillet dernier.
Le Premier Ministre canadien, Paul Martin, s’est fait ovationner hier par les participants à la Conférence, quand il a adjuré les Etats-Unis de faire preuve de solidarité.
Peine perdue apparemment, même si l’opinion publique américaine évolue dans le bon sens : un quart des Sénateurs ont signé une pétition demandant au Président Bush de s’associer aux efforts de tous; beaucoup de villes américaines et certains Etats, comme la Californie, mettent en œuvre des plans de réduction de leurs émissions de carbone. Mais l’Administration reste inflexible. Comment un gouvernement peut-il ainsi s’isoler du reste de la communauté internationale? Un pays, quelle que soit sa puissance, peut-il longtemps faire cavalier seul quand il s’agit de la sauvegarde de la Terre?
Dernière réflexion : j’ai été frappé de voir combien les modalités d’organisation et de déroulement de cette Conférence révèlent une véritable révolution dans la vie internationale: les partenaires non-gouvernementaux (ONG, entreprises…) tiennent, dans les débats, autant voire plus de place que les acteurs gouvernementaux. Une nouvelle gouvernance mondiale émerge peu à peu.
08/12/05
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La conversion a bien l’air de s’être faite à Montréal, sinon toute la conversion, du moins son début.
C’est bien le Canada qui a reçu et organisé cette conférence climatique à Montréal. C’est à Stephen Harper, Premier Ministre du Canada, qu’en 2006 soixante scientifiques du monde entier ont adressé une pétition contre le protocole de Kyoto. Voir mon article : « Mille fois répété un mensonge n’en devient pas une vérité » sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-34341953.html
@Laurent et Daniel
J’ai du mal à penser qu’une conversion conduise chez YAB !
L’opportunisme me semble plus probable, et au final plus rassurant.
@ Laurent Berthod:
Ok, j’avais pas vu ce passage de son blogue.
Mais convenez quand même que cette conférence, il y a participé grâce à la ministre française du moment!!!
C’est assez rigolo, un « conversion » à l’écologie au Qu »bec par l’entremise de la ministre française….
Comme je le disais pour moi c’est de l’opportunisme pur!!!
@Mr Hulot [celui de J Tati !)
Oui, de l’opportunisme. Simplement et purement!!!
Mon cher Daniel,
Je suis d’accord, c’est sans doute plus l’ambiance de la conférence internationale que l’ambiance du Québec qui a suscité la conversion. Ceci dit c’est quand même le Canada qui a accueilli cette conférence et le premier ministre canadien qui y a fustigé la position des États-Unis.
Conversion et opportunisme ne sont pas incompatibles. Le fait que Jean-Marie Lustiger ait fini sa carrière archevêque de Paris, cardinal, académicien, n’ôte rien à la sincérité de sa conversion. Aujourd’hui, quand on n’a aucune culture scientifique, il est difficile de résister intellectuellemnt aux prêches des missionnaires, qui sont partout, qu’on entend partout, qu’on voit partout. Ou alors il faut avoir le solide bon sens du prolo dont les fins de mois sont difficiles.
Je suis aussi d’accord avec vous sur le fait que la vice-présidence de la fondation YAB est très certainement une étape opportuniste vers un habit toujours plus vert (pas le vert de l’Académie française, encore que !)
Il s’est converti, au sens fort du mot, à l’écologisme lors de son exil au Canada.
Cà m’étonnerait bien parce que les Canadiens sont écologistes par nature mais ce sont des écologiqstes intelligents, pragmatiques et réalistes!!
Rentré en France et devenu pratiquement inconnu et inutile en dehors de sa bonne ville de Bordeaux, il ne fait que tenter de se remettre en selle en surfant sur et en exploitant la mode écolo….