L’opération « Abeilles, sentinelles de l’environnement » initiée par l’Unaf (Union nationale des apiculteurs de France) n’en fini plus de faire couler de l’encre. Nous étions habitués à ce que des journalistes bobos de la capitale nous expliquent en long en large et en travers que les abeilles se portent mieux en ville ; ce qui nous a déjà donné l’occasion de démontrer l’inefficacité des abeilles en ville.
Cette opération est devenue un outil de communication pour l’Unaf, permettant à ce syndicat militant proche des anti-pesticides d’exister dans le paysage médiatique pour mieux peser dans les décisions politiques.
Mais voilà que l’envers du décor de l’opération est dévoilé. Selon le quotidien en ligne DailyNord, « du miel aussi cher que la truffe ? Oui, c’est possible ». Reprenant une enquête du Cri du contribuable, DailyNord dénonce « une flambée des tarifs : quinze fois plus cher pour les collectivités que lorsqu’un apiculteur loue sa ruche à un arboriculteur, par exemple. Et parmi les collectivités montrées du doigt, le Conseil général du Pas-de-Calais qui héberge six ruches, en particulier sur ses toits. Une opération de communication, paraît-il. Son coût ? 10 000 euros d’installation et 10 000 autres euros par an durant trois ans (durée de la convention avec l’Unaf). Mais à ce prix là, le Département pourra jouir du nectar. Quand même! Sachant que la récolte espérée est de 40 kilos, le Cri du contribuable se livre à ce fort simple calcul: 500 euros le kilo de miel. »
La crise apicole dont on parle beaucoup ces derniers temps n’est donc pas si terrible que cela pour l’Unaf qui y trouve un moyen d’assurer une forte présence médiatique tout en remplissant ses caisses…
heu… les poches de son président… pas les caisses!!!
du miel sucré !
Eh oui ! les pauvres abeilles du coeur de Lutèce il faut les sustenter : on met du sirop de sucre (de betterave, bien sûr) dans les ruches pour passer l’hiver.
Bonjour
Je pense qu’il est tout à fait inutile de considérer l’implantation de ruches en ville par l’UNAF comme une démarche apicole. Mais plutôt comme une opération de communication et de sensibilisation qui vaut aussi bien pour la collectivité qui signe la convention (la Ville) que le syndicat. Une opération qui met en adéquation une volonté réelle d’installer des ruches et de parler de l’apiculture (pour l’UNAF) et une autre, plus politique, de donner un projet vert aux Villes, bien en manque de réalisations sur ce sujet.
Dès lors, raisonner en terme de production et de coût au kilo ne présente guère d’intérêt. C’est même assez ridicule.
Saluons plutôt le fait, concret, que des ruches, s’installent là où il n’y a pas : en ville. Même si c’est à grand coup de communication. Et à grand coup d’euros.
Enfin, 40000 euros sur trois ans pour une couverture médiatique correcte d’un projet environnemental, pour le budget d’une Ville, franchement, ça n’est pas grand chose.
40 000€ PAS GD CHOSE ???????????
Dites ça aux personnes qui sont dans la rue ou celles qui vont être expulsées.
Les villes ne trouvent pas d’argent pour les centres d’accueil mais pour des p.. d’abeilles pas de problème !!!
je vais gerber ……….!!!
C’est juste trois ans et demi de smic…
Falchero
« Mais plutôt comme une opération de communication et de sensibilisation »
Avec de vrais morceaux de baratins dedans, quasi une connerie par ligne! C’est du foutage de gueule qui coûte encore aux cons-tribuables, comme de semer des espèces mellifères aux bords des routes!
Relisez votre charte!
« Nous, collectivités et entreprises, partenaires de l’opération « L’abeille, sentinelle de l’environnement » nous engageons à :
1- Soutenir l’action de l’UNAF auprès des pouvoirs publics pour obtenir une véritable protection de l’abeille,
2- Exiger une stricte application de la directive 91/414 en matière d’homologation des produits phytosanitaires,
3- Favoriser une agriculture réellement respectueuse de l’environnement,
4- Ne pas utiliser de produits phytosanitaires toxiques pour les abeilles dans les parcs et jardins ou terrains à notre collectivité,
5- Ne pas procéder à la mise en culture de plantes génétiquement modifiées,
6- Favoriser l’implantation et la mise en culture de végétaux à vocation pollinifère et nectarifère,
7- Favoriser l’information en direction des agriculteurs,
8- Favoriser l’installation de nouvelles colonies et de nouveaux apiculteurs,
9- Favoriser la connaissance de l’abeille et de l’apiculture,
10- Promouvoir le rôle de l’abeille comme sentinelle de l’environnement,
11- Promouvoir les produits apicoles du terroir et les recherches dont ils peuvent faire l’objet,
12- Favoriser les échanges entre les apiculteurs sur le plan international. »
Le miel est un ingrédient exceptionnel mais à ce prix là. Il n’y aura plus beaucoup de consommateurs. Merci pour cet intéressant article.
Le miel est un produit sympa, s’il est produit en France et non pas importé de Chine, récentes condamnations de quelques hérauts de l’apiculture pour avoir assez largement escroqué les consommateurs bobo bêlants.
Exceptionnel, voyons ce que les véritables analyses révèlent de contamination en coumaphos, antibiotiques autorisées et non autorisées….. utilisées par les apiculteurs dans leur ruche. On ne les blâmera pas systématiquement, avec toutes ces maladies importées par le trafic de reine, il est nécessaire de protéger un minimum le cheptel.
La presse nous bourre le mou et les véritables données restent dans les tiroirs.
Par ailleurs, étant donné la pollution des villes, du fait de l’activité humaine et de la concentration d’humains qui tous, même ceux bien intentionnés, pas les plus nombreux, polluent, via la bagnole, via la cheminée, via le chauffage, on peut douter de la qualité finale du miel.
Qu’un nombre limité de ruches produisent plus qu’à la campagne si elles sont placées près de parcs à la flore variée, rien de plus normal, mais analysons à fond le miel, sur tous les composants: HAP, Cov, benzène… donnera des résultats intéressants.