Produits bio : pour les riches !

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C’est une étude qui a fait grand bruit. Les produits “bio” coûtent 72% plus cher que les produits conventionnels correspondants, contrairement au discours officiel qui avance un prix supérieur de 20 à 30%, selon une enquête du mensuel spécialisé Linéaires de novembre. La rédaction du magazine a comparé les prix de plus de 600 produits conventionnels et bio strictement comparables en terme de marque, de recette, et de format/conditionnement dans quatre enseignes : Leclerc, Carrefour, Intermarché et Géant Casino, “les plus impliquées dans la vente de bio”, notamment via leur offre de produits de marques de distributeurs. Les relevés de prix ont eu lieu entre le 8 et le 12 octobre dernier à Rennes.

Si “manger bio coûte en moyenne 72% plus cher”, près d’un produit sur trois “dépasse les 90% de différentiel” affirme Linéaires.

La réaction des producteurs bio ne s’est pas faite attendre. Ne contestant pas les résultats de l’enquête (ô surprise!), la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) réclame plus de subventions : “la réduction des coûts des produits biologiques passe par une meilleure redistribution des aides européennes (…)”. Les grandes surfaces en prennent également pour leur grade. L’agriculture conventionnelle aussi : selon la FNAB, il est “essentiel (…) de répercuter les coûts techniques et sociaux” générés par les productions intensives : “dépollution de l’eau, des sols, et traitement des conséquences sur la santé d’une alimentation surchargée (sic) en pesticides”. Sachant que l’agriculture bio utilise elle aussi des pesticides, la remarque est déplacée. Notez que la FNAB “oublie” de demander la répercussion, dans le coût des aliments, du service rendu par l’agriculture conventionnelle. L’indépendance alimentaire de la France doit bien valoir quelques euros… !

Surtout, si l’on en croit la FNAB, “les distributeurs spécialisés en bio sont environ 40% moins cher que la GMS (grandes et moyennes…) généraliste”.

49 commentaires sur “Produits bio : pour les riches !

  1. @ laurent berthod :

    désolé, je ne pensais pas ramener un aussi beau troll dans mes filets.

    promis, j’arrête de le nourrir

  2. Allez voir sur le blog de ce bobo-gogo, qui conteste les résultats de l’enquête, notamment sur la méthodologie, et qui, lui, prouve que le bio est moins cher en comparant…ce qui n’est pas comparable.

    Par exemple en comparant le prix de dosettes de café distribeur avec des dosettes Nespresso, l’exemple type de l’arnaque à bobo…(au fait, il me semblait que quand on était bio, on ne prenait pas de café en dosettes, parce que ça génère trop de déchets…pas à une contradiction près, nos amis bobo-gogo-écolo-bio…:-)

    Ou encore en comaprant le prix d’un poulet entier bio avec…des escalopes de poulet. regardez dans n’importe quel supermarché, vous verrez que quelque soit le type de poulet (standard, label, bio), l’escalope est toujours plus de deux fois plus chère que le poulet entier…

    Et tout le reste à lavement, comme dirait Bérurier

    http://monmulhousebio.canalblog.com/archives/l_eco_bio_c_est_pour_les_bobo_s_et_en_plus_c_est_cher__/index.html

  3. “Sérieusement vous avez le droit de manger de la merde , y a aucun problème.”

    @ Astre Noir (je ne suis pas ton ami) tu es un menteur et un manipulateur d’opérette !!!! “si tu as des choses à dire , tu viens le dire sur mon blog, comme ça on peut débattre, toi … tu es un courageux …

    Je compare deux poulets entiers et je rajoute pour info le prix des escalopes , ce n’est pas la même chose.

    Cette enquête parle de Bio de supermarché “c’est écrit en toute lettre” c’est exactement ce que je compare et je prouve que c’est plus cher “dans certains cas ! (je confirme ce que prétend l’enquête)

    @ +

  4. @ Eric le citoyen

    Nous n’avons pas gardé les poulets de Bresse ensemble, qui vous a permis de me tutoyer ?

    Votre blog, Eric, pue la mauvaise foi.
    Je vous ai d’ailleurs déjà fait des remarques lorsque votre article est passé sur Lepost.fr.

    Tout le monde peut aller constater vos comparaisons de mauvaise foi sur votre blog.
    Effectivement, sur la comparaison du prix des poulets bio et non-bio, vous avez, en plus de l’escalope, choisi le prix d’un poulet entier. Par pitié pour vous, pour vous éviter le ridicule, j’avias choisi d’occulter ce fait…Mais puisque vous y tenez…

    Eric le citoyen avait pris comme base de comparaison avec un poulet bio…

    …allez, devinez quoi…

    un poulet de Bresse…Produit très haut de gamme, de production artisanale, des prix pulvérisant les plafonds…

    Un peu comme si, pour comparer les prix de deux vins, il avait choisi une piquette bio et un grand cru du Bordelais non bio.

    Et après, c’est lui qui a eu le culot, sur LePost, de me taxer de mauvaise foi.

    Allez, Eric, retournez dans la grande surface la plus proche de chez vous, et comparez les prix de PRODUITS COMPARABLES !!!

    Par exemple un poulet entier bio, avec un poulet standard non bio et un poulet Label Rouge.

    A tout de suite

  5. C’est un peu risible votre bataille de mots.
    Le bio est plus cher (parfois) et alors ?
    Ayant travaillé dans l’industrie agro alimentaire, je peux vous dire que je ne veux pas manger par exemple du jambon “standard” (le jambon “star” par exemple).
    Pourquoi ? Tout simplement car cela ne m’intéresse pas d’avaler des jambons limites (vert / bleu) trempés dans des produits pour devenir rose et qui subissent en plus l’injection de produits pour fixer de l’eau.
    Prenez les produits “standard”, et vous en aurez pour votre argent. Vous trouverez toujours un produit moins cher au kilo que du bio (ou du produit de marque).
    En attendant, je préfère manger un produit de qualité (bio ou non) que la cavalerie digne d’une cantine scolaire.
    Comme dit le proverbe, mille milliards de mouches ne peuvent se tromper, mangeons de la merde !

  6. @ koshka :

    C’est d’ailleurs pour cela que dans mon commentaire précédent, je demande de comparer le “standard”, le “label” qui a priori est d’une qualité supérieure au standard et le “bio”.

  7. @ ASTRE NOIR , … merci de me donner raison !!!

    (tu te penches sur les conditions d’élevages des poulets BIO, puis on reparle de ma mauvaise foi “de canard”)

    A part, l’étalage de ton ignorance … tu sais faire autre chose ?

    @ tout de suite

  8. Eric, jer me demande si c’est vraiment de la mauvaise foi, ou de la connerie pure…
    Je pense quand même pour la mauvaise foi, mais je commence à avoir des doutes.

    On parle du PRIX des aliments bios, pas de leur qualité.
    Et si on parle de qualité, alors à ce moment on mets par exemple en parallèle un poulet bio et un poulet Label Rouge.

    alors voilà, prix relevés aujourd’hui dans un hypermarché près de chez moi :

    Poulet du Gers label Rouge : 5.75 € le kg
    Poulet bio : 8.35 € le kg

    Alors bien sûr, sur votre blog, au prix d’efforts incroyables (en gros, vous dénichez un produit bio moins cher que le non bio tous les 6 mois) et avec des acrobaties de manipulation et de mauvaise foi digne d’un Frédéric Lefebvre, vous essayez de faire croire que le bio n’est pas plus cher que le non-bio.

    Et bien c’est faux, mais même quand on vous mets le nez dans votre merde, vous prétendez encore que c’est de la confiture.

    Alors vous pouvez aller troller ailleurs
    Bon débarras

  9. Astre Noir,

    J’apprécie beaucoup vos interventions, leur qualité et leur bon sens.

    Mais il faut bien reconnaître que c’est à cause de votre premier message qu’il a fallu qu’on se tape ce type dont vous ne savez pas s’il est complètement idiot ou malhonnête.

    A l’avenir essayez de nous éviter ça, on souffre beaucoup !!!

    ;-))

  10. @ ASTRE NOIR , Mauvaise foi, connerie … dans les deux cas tu me sembles être un expert … je ne peux que te féliciter.

    Tu me donnes encore raison 😉 “c’est du vice ?” bien évidement que le prix à un rapport avec la qualité “encore heureux” , il ne manquerait plus que tu manges ta merde au prix du BIO , ben … se serait un scandale ! (et je serais d’accord avec toi)

    Tu es allé faire , rien que pour moi, aujourd’hui un relevé de prix dans ton hypermarché (tu as fait tes courses au moins?)… toi, tu es un pro … et ton hypermarché, n’est pas très hyper … il a une seule de poulet label rouge à 5 € 75 … ?? à mon avis , ils vont faire faillite :-))))))))))))) … rappelle moi déjà ton propos , concernant la manipulation ?

    Alors tu peux aller troller ailleurs … Rhooo et puis non, reste ici, il fait chaud et puis on se marre bien !

    @ +

    pS : Entre nous, laisse ce pauvre frédo en paix, il a en bien besoin.

  11. @ LAURENT … moi aussi , j’apprécie les interventions, d’Astre Noir … y compris la qualité et le bon sens . :-))

    Franchement, c’est un plaisir et souffrance que de s’en passer !

    @ +

  12. “Produits Bio pour les riches ?”,peut être mais surtout pour les idiots,pourquoi payer moins cher lorsque l’on peut payé plus cher ?.

  13. si il y a des gens qui sont prets a payer bcp plus chers certains produits, alors les industriels ont bien raison. En temps de crise, il faut aller chercher l’argent là ou il y en a

  14. Il est vrai que sur beaucoup de produits, le bio est plus cher que le non-bio.

    Néanmoins, il est possible d’acheter nombre de produits de base “bio”, moins chers que les produits “de marque”.

    Par exemple :

    Paquet de café Arabica Mexique bio : 2.42€HT, c’est cher ?
    4 yaourts bio ; 1 €. c’est cher ?

  15. @ Frederic Boyer :

    En cherchant bien, on peut toujours arriver à trouver par ci par là un produit bio qui sera moins cher qu’un produit non bio.

    Encore faut-il comparer ce qui est comparable, par exemple une grande marque bio face à une grande marque non-bio, ou deux produits de marque distributeur…

    Mais prenez un éventail assez large de produits : sur un chariot de 100 produits vos 2 ou 3 produits moins chers en bio seront noyés dans une masse de 97 ou 98 produits qui seront de 20 à 200 % plus cher…
    D’où la moyenne de plus de 70 % d’écart

  16. @ ASTRE NOIR, Tout en tenant compte que le prix n’est que le résultat d’un ensemble de données. Dans un cycle économique complet , il faudrait ajouter au produit non-bio tous les couts qui pèsent sur l’ensemble de la société.

    Un exemple : la (tentative) dépollution de l’eau en France (nitrates, pesticides, etc.) à cause de l’agriculture dites normale.

    Ceci dit, tu n’as pas l’air de te soucier de l’environnement, tu ne résides peut être pas sur notre planète 🙂

    Passons, je reviens sur ton propos concernant ton éventail (ça m’intéresse) peut on avoir des précisions sur ton chariot ?

    Merci

    @ +

    Bésitos

  17. Paquet de café Arabica Mexique bio

    Du café mexicain “bio”…. Chacun est bien entendu libre de croire ce qu’il a envie de croire……

  18. @Eric Citoyen
    “Dans un cycle économique complet , il faudrait ajouter au produit non-bio tous les couts qui pèsent sur l’ensemble de la société.
    Un exemple : la (tentative) dépollution de l’eau en France (nitrates, pesticides, etc.) à cause de l’agriculture dites normale.”

    C’est l’argument classique: “si on fait le bilan global, vous verrez”. Le problème, c’est que c’est extrèmement compliqué. Quel est le périmètre? Par exemple, pour les produits phyto, il faudrait faire le coût/bénéfice. Et dès que l’on rentre dans les détails, c’est une bataille de chiffonnier. En culture bio, le nombre de passage est plus important, donc plus de consommation de carburant, de travail aussi. Comment comparer ça avec une culture classique au niveau de son bilan “environnemental”?
    Sinon, évidemment que le bio est plus cher, et heureusement pour les producteurs, vu le travail supplémentaire demandé pour la même unité produite. C’est extraordinaire de voir des consommateurs rêver un même prix pour le bio, en pensant qu’avec la hausse de la production, les prix baisseront. C’est peut être possible, mais avec de grosses structures de production, comme en Grande Bretagne, avec des exploitations bio laitières de 2-3000 ha ou bien comme en Allemagne, des parcelles de 400 ha de carottes bio. On est loin de la petite structure famimiale rêvée par le bobo.

  19. @Eric(qui ce dit)citoyen

    Il ne suffit pas de consommer bio pour se prendre pour un citoyen.
    Le bio ne pourra jamais nourrir tout le monde et sur l’aspect environnemental,produire 25 qx ha en bio avec quand même un minimum d’engrais sous forme organique certes,mais apportant quand même des nitrates et sans oublier la Bouillie Bordelaise(faisant partie des produits phytosanitaires) et autres fongicides et insecticides bio,et cela comparé à un rendement de 85 qx en conventionel,avec une fertilisation azotée optimale ainsi qu’une protection des cultures approprié,QUI POLLUE LE PLUS AU QUINTAL PRODUIT?
    Si des erreurs ont été commise par le passé pour ce qui est des pesticides,ce n’est plus le cas aujourd’hui d’ailleurs depuis 1993 les résidus pesticides retrouvés dans les eaux de surface et de captage ne cessent de diminuer et ceux que l’on peut encore retrouver ont été épandu il y a plus de 20 ans ,ces produits ne sont plus fabriqués depuis la même époque.
    Le Bio est un leurre et c’est pour cela que 95 % des agris francais n’y croient pas (les nouveaux bios ne convertissent qu’une partie de leur exploitation et le font uniquement pour un aspect économique,donc du jour au lendemain la tendance peu complètement se renverser)et il faut bien vous mettre dans la tête,qu’il y a encore peu de temps (environ 60 ans)tout l’agriculture francaise était en bio.
    Je suis agriculteur” en normal “comme vous dites,je connais beaucoup de bios(parfois des amis)sur une partie de leur ferme et ce que vous ne savez peut être pas,c’est que les techniques bios n’ont pas évolué depuis près d’un siècle et la productivité est pratiquement la même que avant la dernière guerre mondiale.Pourtant des ingénieurs et techniciens ne manquent pas.

    Pour produire 100 kg de Blé,il faut en moyenne 3 kg de nitrate,le sol en fourni environ 30 kg par an et par ha,la plante d’avant peu en laisser autant.
    Donc si vous voulez produire 80 qx de blé à ha,il manque au moins 180 kg,qui seront apportés sous forme organique ou minérale,c’est pas plus compliqué que ca.(vu que les bios sont limités en quantité de nitrate ha,il ne produiront jamais beaucoup).

  20. ME 51 , Ca n’a rien avoir avec du retard, les rapports sont bien de la FAO … il y en a un qui a été fait après avoir encaissé le gros chèque des lobbys chimiques …

    A ta santé !

  21. Entre les chêques des lobbys chimiques et des lobbys écologistes,tu n’as encore pas compris que ce n’est pas la FAO,Greenpeace,WWF, Nicolas Hulot,José Bové,Noël Mamére,j’en passe et l’industrie chimique, qui produisent les denrées alimentaires mais nous les agris et non bio pour la grande majorité.
    Ce ne sont pas des discours qui vont remplacer du soleil et de la pluie,ni des fertilisants ou empècher les parasites et adventices de dégrader les cultures.

    Je pense d’ailleurs que la majorité des personnes qui votent écolos,ont pour commencer le porte monnaie en peau d’hérisson,de grande gueule,des mains de bureaucrâtes et surtout ne se posent pas la question de savoir si ils auront à manger le lendemain.

  22. @eric citoyen
    Ah,il ne nous manquait plus que le fantasme du lobby chimique.
    Si cette croyance peut vous permettre de mieux vivre, alors il faut continuer ..mais de grâce ne venez pas nous débiter vos salades

  23. ME 51 , mais pourquoi tu te fais du soucis alors ?

    ECOLO en colère …RhOooo arrêtes de me faire rire ! ( non après tout , c’est trop bon)

    Et puis on n’est venu chercher, c’est trop facile maintenant de parler de salades, j’ai rien demander , on vient me les casser, je réagis … c’est la démocratie , je sais c’est pas facile mais il faut s’y faire.

    @ très vite 😉

  24. Je soutiens entièrement ce que dit ME51, c’est le bon sens même et ses contradicteurs relèvent d’un bon psy (les bons sont rares!).

    J’ajoute qu’il n’y a aucune raison d’engager des coûts pour purifier les eaux de leurs nitrates. Ce n’est pas une “externalité” négative de l’agriculture conventionnelle. C’est un fantasme de bureaucrates.

    Voir :

    “Nitrates ? Vous avez dit nitrates ?” sur “http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-31435333.html”

    et

    “Nitrates, phosphates, marées vertes” sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-35319088.html

  25. “Pourquoi je me fais du souci?”,tout simplement parce que la vaccin contre tes conneries n’existe encore pas.

  26. Je viens de découvrir ce site Internet. Plutôt insultant que politiquement incorrect je dirais.

    Sur le prix du bio :
    1 – Les filières sont encore peu structurées, ce qui empêche de faire des économies d’échelle (collecte, transport, distribution…). La production se développant à bonne allure, les coûts de revient de revient donc baisser (si les GMS jouent le jeu).
    2 – Il y a effectivement un surcoût à la production par rapport au conventionnel, dû à des rendements moindres et pour certaines productions, plus de travail. Ce surcoût est incomplétement compensé par des charges souvent moins importantes (pas d’utilisation de pesticide et d’engrais chimique de synthèse).
    3 – On ne peut pas nier que les subventions européennes sont inégalement réparties. Globalement les producteurs bio ont moins d’aides que les autres, ce qui joue bien sûr sur le prix de vente.
    4 – Sur les externalités environnementales :
    * Pesticides : le cahier des charges interdit l’emploi de pesticide. Effectivement, le cuivre est utilisé dans certaines productions mais à des doses réglementées (6kh/ha par an me semble t-il). La filière travaille à la réduction de ces doses et à trouver des alternatives.
    Un autre article de Ouest France pointait aussi les dangers des pesticides pour la santé des utilisateurs (en particulier les agriculteurs). des études montrent que certains cancers sont très certainement liés à l’utilisation de pesticides. Ceci constitue un “coût caché” du conventionnel.
    * Qualité de l’eau : L’INRA de Colmart a travaillé sur cette problématique en comparant plusieurs systèmes de production (conventionnel, raisonné, intégré et bio). C’est bien la bio qui donne les meilleurs résultats sur les différents critères (bien sûr de manière globale, certains bio peuvent peuvent faire pire que des conventionnels). Une eau de “mauvaise” qualité nécessite des traitements qui se retrouve in fine sur la facture des consommateurs. D’ailleurs, les Agences de l’eau ne s’y trompent pas et encouragent le passage au bio dans les bassin de captage d’eau. Il est aussi vrai que le passage au bio n’est pas possible partout et que les conventionnels doivent progresser (et ils le font).

    Dernière chose sur les “techniques bio qui n’ont pas évoluées depuis une demi siècle”. Les bio utilisent effectivement des techniques qu’utilisaient les anciens, notamment sur le retour à l’agronomie : faire des rotations (pas de blé sur blé sur blé), réintroduire des légumineuses (qui capte l’azote de l’air et le redonne eux autres plantes), alterner des cultures de printemps et d’hiver… Les conventionnels ont eu tendance à oublier ces principes de base car la chimisation de l’agriculture leur permet de s’en passer. Ceci étant, les bios emploient aussi des techniques “modernes” : ils n’ont pas jeté leur tracteurs, font du binage par guidage optique, travaillent sur les meilleures interactions possibles entre les variétes et espèces (dans le temps et dans l’espace). Non, la bio n’est pas un retour à la lampe à huile !
    D’ailleuyrs, contrairement à ce que certains semblent penser, il y a très peu de recherche de faite sur la bio en France, même si c’est en train de changer. Mais on démarre juste ! Il faut justement investir dans la recherche : on pourra ainsi améliorer les performances des exploitations bio (notamment au niveau du rendement).

    J’arrête là ma tentative de vous montrer que la bio n’est pas un attrape gogo.

  27. @ LAURENT, Tu présentes un point de vue, il t’appartient, de même que prétendre que les contradicteurs méritent un psy (je suis persuadé que tu es psy c’est pour ça que tu es capable de poser le diagnostique), mais la contradiction c’est le débat, moi je ne rejette pas le débat , la preuve je suis là ! 😉

    Après, il y a les rapports, la sciences, et surtout les gens qui subissent les pollutions et qui en crèvent ( petit feu), permet moi de considérer que me soucier de ces gens et plus largement de notre avenir, c’est une démarche honorable.

    ME 51 , Tout le monde comprend que ton ultime argument c’est la vulgarité ! belle démonstration d’intelligence et d’ouverture d’esprit …

    @ très vite bésitos

    Ps : Il y a un petit soucis pour poster des commentaires sur ton site ?

  28. Mapucho,
    1-”La production se développant à bonne allure”
    Grâce aux mesures d’accompagnement financiers à la conversion?…
    Mais effectivement les filières restent mal développées et la clientèle est essentiellement urbaine…
    3-”Globalement les producteurs bio ont moins d’aides que les autres”
    FAUX, en bio ils peuvent prétendre aux mêmes aides que les conventionnels + pour ceux en conversion BIO.
    4-”des études montrent que certains cancers sont très certainement liés à l’utilisation de pesticides.”
    Très certainement est une affirmation qui n’engage que vous, pour l’instant cela est à mettre au conditionnel… D’autres facteurs environnementaux sont visés… De plus vous oubliez la roténone encore utilisée.
    “(et ils le font)”
    OUI, les bandes ennherbées le long des cours d’eau, la limitation des apports d’azote et le coût que représentent les traitements phyto et engrais, limitent à eux seuls leur usage!

    “la bio n’est pas un attrape gogo.”
    Ben, si…

    Pour Frédéric BOYER
    Avec 30 cts d’€ en plus, des yaourths “nature” j’en ai 12!

  29. Sur les aides : les bios peuvent prétendre au même aides que les autres. Mais : les aides étaient attibuées par ha de façon différenciée selon les cultures jusqu’en 2003 (?). Les bio, qui ont souvent des systèmes plus extensifs, basés sur le pâturage, recevaient beaucoup moins de subventions. Cette inégales répartitions des aides a ensuite été actée par le découplage des aides. C’est à dire que depuis 2003 les agriculteurs touchent une subvention annuelle, en contrepartie de laquelle ils doivent respecter le cadre législtatif européen. Mais il reste que le montant des subventions que reçoit l’agriculteur est basé sur les aides qu’il recevait entre 2000 et 2002.
    Les bio ont effectivement des aides à la conversion et des aides au maintien, mais cela reste peu par rapport aux subventions.

    Sur les problèmes de santé : évidemment que c’est à mettre au conditionnel comme d’ailleurs toutes les études scientifiques ! Mais il y a un faisceau de présomptions. Par exemple, en 2005-2006, la MSA a établi un lien de cause à effet entre exposition aux produits phytosanitaires et troubles de santé pour 130 dossiers (ouest france du 14 nov 2009).

  30. @ mapucho :

    visiblement, vous confondez l’agriculture bio et la fabrication d’écrans plasma 🙂
    Effectivement, dans la fabrication d’écrans plasma, ou de n’importe quel produit, la fabrication en grande série entraîne une baisse des coûts de fabrication, et donc des baisses de prix sensibles pour le consommateur.
    Malheureusement, ça ne marche pas comme ça en agriculture, surtout pour l’agriculture bio, qui pose comme principe des circuits courts, des productions décentralisées, au plus près des consommateurs…dans ce cas là, pas de possibilité d’économies d’échelle. A moins que vous ne préconisiez le recours à de méga-fermes bio, comme c’est déjà le cas pour la plupart des fruits et légumes bio qu’on trouve en GMS, en provenance d’Egypte, ou d’Israël. Mais il me semble que la plupart des écolos condamnent ce type de production. Mais bon, la plupart, ça ne veux pas dire tout le monde, il y en a peut-être qui pensent que l’avenir du bio se trouve dans de telles structures….
    D’autre part, l’agriculture bio est beaucoup plus consommatrice de main d’œuvre (ne serait ce que par le désherbage qui doit se pratiquer manuellement, par exemple)que l’agriculture standard, et en France, la main d’œuvre est très chère.
    En outre, les rendements en bio seront toujours inférieurs aux rendements en non-bio, et quelquefois pour des raisons agronomiques inévitables. Ainsi pour le blé : pour optimiser les rendements, le blé a besoin d’azote immédiatement assimilable à certains stades de son développement. Les engrais minéraux de synthèse permettent d’apporter cet azote juste au moment où la plante en a besoin. En bio, les agriculteurs n’utilisent que des engrais organiques (composts, effluents d’élevage). L’azote organique contenu dans ces engrais ne se minéralise que lentement, et de façon très aléatoire, en fonction de la température, de l’humidité du sol. Quand un agri bio épand du fumier ou du lisier, il ne sait jamais quelle quantité d’azote assimilable sera disponible pour la plante au moment où elle en aura besoin. Et à moins de matraquer ses sols en épandant plusieurs dizaines de tonnes de fumier à l’ha, ce qui est contraire à la philosophie du bio, il y aura toujours un déficit d’azote, et les rendements seront donc toujours inférieurs.
    Autre élément : l’agriculteur bio ferait des économies sur les produits phytosanitaires : pas sûr…Certes, il utilise des produits qui sont moins chesr (bouillie bordelaise, par exemple). Mais ces produits sont en général moins efficaces, sont plus facilement lessivables, et en cas de conditions météorologiques défavorables, l’agriculteur bio devra faire plus de passage dans ses cultures pour en assurer la protection. Pas sûr que cela soit plus économique.

    Pour toutes ces raisons, je pense que le prix des produits bio restera toujours supérieur au prix du non-bio

  31. Sur les économies d’échelle : je ne parles évidemment pas de “méga ferme”. Prenons l’exemple du lait bio : pour l’instant, la densité de ferme laitière bio est globalement faible, ce qui signifie que les frais de collecte sont élevés au litre de lait. De même, les outils de transformations sont peu nombreux. C’est pour cette raison qu’une augmentation de la production bio aura très probablement pour conséquence une baisse des prix.

    Sur les circuits courts : les industriels de l’alimentation commencent déjà à mobiliser les exploitations agricoles situées à proximité de leurs outils de transformation car elles anticipent la montée des coûts de transport (renchérissement du pétrole, hausse des taxations sur l’énergie).

    Sur la main d’oeuvre : effectivement la bio demande plus de main d’oeuvre. Après, combien coûte le traitement du chômage en France ? N’aurait-on pas intérêt à payer un peu plus cher nos aliments, donner un emploi à des chômeurs et baisser les impôts ?

    Sur les rendements : ils sont inférieurs certes mais en quoi est-ce un problème ? La France a t-elle vocation à nourrir le monde ? Je ne le pense pas. On a vu les dégâts causés par les exportation de produits agricoles à bas coût sur les pays du Tiers monde. A gros trait, on exporte nos excédents de poudre de ou de céréales, les paysans des pays pauvres n’arrivent plus à vendre leur produits, meurent de faim ou vont dans les bidonvilles puis migrent vers l’Europe, ce qui pose des problèmes. C’est un peu caricatural mais c’est quand même le process général.
    Par ailleurs, je répète que beaucoup d’efforts restent à faire, notamment au niveau de la recherche, pour augmenter et sécuriser les rendements.

    Les agri bio ont globalement moins de charge. Ils n’achètent pas de phyto ou d’engrais. Certains produits à base de plantes sont autorisés dans la cahier des charges mais ils sont excessivement chers, donc très peu utilisés.

  32. Mapucho
    “Les bio, qui ont souvent des systèmes plus extensifs, basés sur le pâturage, recevaient beaucoup moins de subventions.”
    C’est du grand n’importe quoi, en quel honneur ils n’auraient pas bénéficié des aides instituées de l’époque? Prime à l’herbe, ICHN (ancien ISM), même CTE, etc.
    Les aides basées sur l’historique des exploitations ont été les mêmes qu’ils soient bios ou non!
    Pour les surfaces j’en conviens un maraîcher ne travaille pas sur 200 ha! Mais sa marge brute est nettement supérieur qu’un éleveur. Si vous connaissez le prix du DPU maraîchage, je vous donne celui pour un paturage 37,12 € revalorisé cette année, il était de 27,99 précédemment.
    “Les bio ont effectivement des aides à la conversion et des aides au maintien, mais cela reste peu par rapport aux subventions.”
    Non,ça vient en plus par rapport aux autres!

  33. La prime à l’herbe n’existait pas à l’époque.
    Il y a a eu un CTE bio mais ce montant ne rentre pas dans les calculs des subventions que touchent aujourd’hui les agriculteurs (contrairement aux prime sur le maïs par exemple). Aujourd’hui un agriculteur touche une prime annuelles (nommée DPU pour Droit à paiement unique) qui constitue une sorte de rente. Ces DPU ont été calculés en fonction de ce que l’agriculteur recevait comme subventions entre 2000 et 2002.
    Le processus a bien sûr été le même pour les bio et les conventionnels mais les bios avaient des systèmes de productions qui faisaient qu’ils touchaient moins de subventions qui comptent aujourd’hui pour ce que les agriculteurs reçoivent.
    Les aides au bio (conversion et maintien) viennent en plus d’un montant global de subventions qui était inférieur à beaucoup d’autres agriculteurs.

  34. @ mapucho :

    Sur les rendements : ils sont inférieurs certes mais en quoi est-ce un problème ? La France a t-elle vocation à nourrir le monde ? Je ne le pense pas

    Ce n’est pas ce que je voulais dire…Si les rendements en bio sont inférieurs, à quantité de travail égale, le bio produira moins que le non bio, et ses coûts unitaires seront donc supérieurs et le bio coûtera toujours plus cher

  35. Au fait : merci mapucho.

    C’est agréable de discuter avec vous, même si on n’est pas d’accord.
    Au moins, on ne se fait pas traiter de vendu à Monsanto 🙂

  36. Mapucho

    Les bios n’achètent peut être pas des engrais mais beaucoup d’entre eux achètent des engrais organiques qui ne sont pas moins cher que les minéraux et surtout beaucoup moins efficace.
    Les aides PAC bio en grandes cultures,tout au moins dans la Marne et pour une conversion actuelle sont,aides PAC actuelles(Valeur DPU historiques) + 200 € sur 5 ans (sans limite de surface)et de + 100€ pour les anciens convertis.Donc ils ne sont pas moins lotis que les autres.
    J’ai ,cette après midi,visité une ferme bio avec un groupe d’agris et si la demande parait augmenter,le producteur en bio depuis plus de 25 ans n’est pas des plus optimiste pour son revenu.
    Selon lui,les rendements stagnent depuis le début de sa conversion et seul la prix fait que son exploitation est ou n’est pas rentable.
    Par exemple cette année,il ne vendra pas ses pommes de terre au même prix que l’an passé ainsi que ces céréales.
    Des animateurs de la FRAB nous ont présenté une étude comparative entre 100% conventionel, moitié bio et même 100 % bio,en prenant des résultats comptables des différents systèmes,en ce moment le tout bio égale ou dépasse légerement le tout conventionel grâce à des prix de vente relativement élevés et qui ont peu de chance de progresser.Le conventionel est plombé par des prix très bas causés par une très bonne récolte 2009,ces prix ont donc plus de chance d’augmenter.
    Pour nous sensibiliser à la qualité des eaux,de captage et de surface,une personne nous à présenté quelques chiffres(que je connaissais déjà)
    – 93 % des eaux de captages marnaises sont potables sans nécéssiter de traitement et la plupart sont en dessous du seuil de détection soit 0.1 ug par litre.
    – les captages non potables sont tous situés en zone viticole,préesntant de fortes pentes.
    – les molécules retrouvés(mais à faible dose) sont pour la plupart des produits viticoles parfois encore utilisés .
    – alors que les molécules dépassant la norme de potabilité de 0.5ug, qui posent problème sont principalement l’atrazine,des colorants nitrés et d’autres molécules n’ayant plus cours depuis facilement 10 ans. On retrouve d’ailleurs encore de l’atrazine dans des captages dans des endroits où n’ont jamais été cultivé de mais,seule plante pouvant en être desherbé? et les bords de voie de chemins de fer?.

    Hors réunion la personne qui a présenté ces chiffres me disait qu’elle ne comprenait pas un tel tapage sur la qualité des eaux tout au moins dans notre département, vu de plus que les molécules utilisées actuellement ne sont pas détectées.
    D’ailleurs, près de Lyon, un nouveau dispositif dans des parcelles spécialement équipées pour receuillir des molécules phytosanitaires à l’aide de bougies poreuses installées sous les cultures ne démontrent à ce jour aucunes molécules (celles autorisées et utilisées actuellement)se dirigeant soient vers les eaux de surface ou vers les nappes souteraines.Un dispositif similaire est en place dans la Marne depuis peu.

    Pour finir,le producteur bio est associé avec 2 de ces frères sur 155 ha,mais seul 28.5 ha sont en bio dont un peu de maraichage et le troupeau de 75 vaches laitières est en conventionel.
    Depuis plus de 20 ans,date à laquelle sont arrivés ses 2 frêres sur l’exploitation dont une petite partie était déjà en bio ,ce producteur n’a pas réussi à convaincre ses frêres de mettre une autre partie ou le reste de la ferme en bio.

    Je laisse aux lecteurs deviner pourquoi!!!

  37. Merci à ME 51 pour son très bon billet.

    Je vous préfère comme ça que comme dans votre commentaire 30…
    Je pense qu’il doit être possible de discuter entre gens raisonnables sans s’insulter…Il suffit d’ignorer les trolls

  38. Astre Noir,plus facile à dire qu’à faire.Bon à l’avenir je vais essayer de me contenir.
    Bonne Journée

  39. Sur les engrais : soyons clair, les bio n’achètent pas d’engrais chimique de synthèse. Certains achètent des engrais organiques (vinasses de betterave, fiente de volaille, fumier de bovins), et cela peut coûter cher. Ce sont en général les agri bio qui n’ont pas d’animaux sur leur exploitation. c’est aussi parce que l’agri bio est nécessite de revenir aux fondamentaux : une association agriculture – élevage. Bien sûr, je ne vais pas demander à tous les céréaliers de se remettre à l’élevage, mais un certain transfert de matière organique depuis la Bretagne vers les régions céréalière pourraient être pertinent.

    Sur les aides : le monde de l’agriculture ne s’arrête pas aux céréaliers ! Les céréaliers bio et conventionnels n’ont probablement pas de grande différence de DPU. Mais les différences sont importantes dans l’élevage, car encore une fois, les bio (et les herbagers) cultivaient de l’herbe non primée sur une part importante de leur surface contre du maïs ensilage primé pour les conventionnel. Donc oui, il y a une différence de subventions entre éleveurs bio et conventionnels (et je ne parle pas de la différence avec les céréaliers).

    En Grandes cultures, les aides sont effectivement de 200 €/ha pendant 5 ans. Mais il ne faut pas oublier que pendant les 2 ans de conversion, les céréales sont vendus en conventionnel et cultivés en bio (avec un rendement plus faible).Au passage, le r
    La demande en produit bio augmente. Je crois que le métier d’agriculteur consiste à répondre à des marchés. Le bio plait aux consommateurs ? ok allons y ! Mettons en place de la recherche, de l’accompagnment des agri…
    Sur les prix, vous peut être raison. Mais globalement, on constate qu’à long terme il est plus intéressant de faire des produits de qualité, à forte valeur ajoutée (comme le bio) plutôt que des céréales d’exportations.
    Sur la qualité de l’eau : évidemment, les problèmes sont différents partout. Mais il reste que la bio est un système de production qui constitue une bonne solution dans les zones de captage avec des problèmes de contamination en pesticide ou d’excedent de nitrate.
    Sur la ferme que vous avez visité : celui qui fait du lait conventionnel ne regrette vraiment pas d’être passé au bio ? Vous êtes sûr ? Parce qu’à voir les différences de prix, moi j’hésiterai pas (270€/1000 litres en conventionnel contre environ 430 € en bio)!

  40. Mapucho,
    “La prime à l’herbe n’existait pas à l’époque”
    Si,en 2000 (je n’ai pas le tps de vérifier l’année de sa mise en place, mais cette année là entre dans l’historique), elle s’appelait PMSEE, prime au maintien des systèmes d’élevage extensif et une rubrique était déjà réservée aux bios et aux premières MAE, ceci basée sur la surface tjs en herbe avec un taux de spécialisation.
    Le référentiel historique était basé sur les surfaces et l’effectif, pas sur les aides octroyées ou non! Donc ce que vous voulez démontrer ne tient pas. Pour ma part nous étions à cette époque en augmentation d’effectif troupeau pour atteindre en 2003 450 brebis, l’historique pris en compte nous lésait forcément…
    Pas mal ce sont précipités pour signer un CTE avant les élections présidentielles de 2002 de peur qu’ils ne disparaissent!
    En 2003 avec Raffarin la “prime à l’herbe” a été revalorisée et appelée PHAE, plafonnée à 6800€, non cumulable avec les parcelles engagées CTE, CAD ou MAE…
    Perso, les CTE ne nous ont jamais tentés, véritable usine à gaz à la lecture des différents contrats d’engagement, ça continu d’ailleurs avec certaines MAEt spécifiques, genre DFCI. Pas étonnant non plus qu’il y’ai eu qq contrôles drastiques… A avoir les yeux plus gros que le ventre et surtout surestimer ses capacités de travail pour remplir ses engagements!
    Pas à tortiller, je conçois les aides d’abord par leur légitimité, handicaps naturels, prime compensatrice, prime à l’herbe ou au maintien de l’extensif, le reste est de l’arnaque!

    “les bios avaient des systèmes de productions qui faisaient qu’ils touchaient moins de subventions”
    Quels sont ces systèmes de production spécifiques aux bios qui les auraient pénalisé?

  41. Mapoucho

    L’exploitation bio que j’ai visité à effectivement un gros quota laitier de plus de 450000 litres pour 75 vaches et toujours en conventionel,pourquoi ?
    Apparement les 2 frêres ne veulent pas se convertir ni pour les terres.(ils possédent d’ailleurs un quota betteraves sucrières non négligable,culture que tous les nouveaux convertis suppriment de leur assolement).

    Si vous êtes agriculteur,vous devez comprendre que des régions comme les notres, avec des terres de plaine faciles et offrant de bons rendements(plus de 100t en betteraves) ne sont pas vraiment vouées à la bio mais plutôt à l’agro industrie,d’ailleurs très présente et dévellopé.

  42. @ mapucho :

    Personnellement, si je recherche des produits de qualité (et qui dégagent des marges plus importantes pour les agriculteurs, d’ailleurs), je me tourne plutôt vers les produits bénéficiant d’une AOP plutôt que vers le bio. La variété, pour les fruits, notamment est aussi un indicateur bien plus pertinent de la qualité gustative que la mention bio

    Car contrairement à ce que disent les écolos, le bio n’est pas une garantie de qualité gustative.

    Ainsi, j’ai chez moi des pommes de variété Clochard, que j’ai acheté à un arboriculteur non-bio. Elles sont délicieuses, et je ne les échangerais pour rien au monde contre des goldens ou royal gala (variétés fadasses, aqueuses et sans goût) bio, que je peux trouver deux fois plus cher dans un magasin spécialisé en bio non loin de chez moi

  43. @ ME 51 :

    Inversement, moi j’habite dans une région de montagne, où de fait l’agriculture est surtout dominée par un secteur d’élevage très extensif (sauf la Vallée de la Durance où on trouve beaucoup d’arboriculture fruitière)

    Il y a beaucoup d’éleveurs qui transforment eux-mêmes leur production laitière, et produisent (pas forcément en bio) des fromages, fromages frais, yaourts délicieux).

    Ces éleveurs extensifs utilisent d’ailleurs très peu d’engrais minéraux de synthèse, très peu de phytos.
    Mais ils ne sont pas en bio, car comme je l’expliquais dans un autre fil, la démarche bio est une démarche plus idéologique que vraiment agronomique.
    Ces agriculteurs veulent pouvoir utiliser des phytos de synthèse, ou des engrais minéraux si c’est nécessaire, ou épandre des boues de stations d’épuration (fertilisation organique intéressante, gratuite pour les agri car ce sont les communes qui prennent en charge l’ensemble de l’opération), interdites en agriculture bio

  44. @Astre Noir

    Tout à fait d’accord avec vous concernant les qualités organoleptiques des produits issus de la bio,ils n’ont pas le monopole!!!!
    Le « deal » avec l’AB,et en particulier pour les fruits et légumes,ce ne sont pas les rendements,mais la résistance naturelle aux insectes et maladies ainsi que leur conservation.
    Les pommes(non traitées) du clos de mes parents sont très bonnes mais ne se conservent pas longtemps et sont souvent parasités et pourries de l’intérieur.
    Eh oui on ne peut pas tout avoir et les produits bios sur les étales de commercants doivent tenir le coup un minimum de temps et c’est pour cela que de plus en plus de produits bios seront avant tout cultivés en fonction de ces 3 critères plutôt que de leur qualité gustative et alimentaire.

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