C’est reparti pour un tour. En ce début d’année, Arte donne le ton de la mobilisation environnementaliste en rediffusant ce soir « Le Monde selon Monsanto« , documentaire de Marie-Monique Robin. Tiré du livre éponyme publié en mars 2008 et préfacé par Nicolas Hulot, ce documentaire avait déjà été diffusé sur Arte à la même période pour appuyer les ventes en librairie.
Surfant sur une vague conspirationniste, Marie-Monique Robin se retrouve donc au coeur de l’actualité du PAF. Il faut dire que les rediffusions de films verts ne manquent pas, à l’image de Home, de Yann Arthus-Bertrand diffusé sur France 2 en juin dernier (à la veille des élections européennes) et rediffusé sur la même chaîne en décembre dernier à la veille cette fois du sommet de Copenhague.
Directeur de Recherches au CNRS en physiologie végétale, Marcel Kuntz propose sur son excellent blog une analyse du documentaire de Marie-Monique Robin.
…les excréments issus de l’élevage conventionnel sont autorisés à ce jour en AB de manière dérogatoire…
Si demain je passe en AB,je n’aurais pas le droit d’y épandre le lisier de porc de mon élevage conventionnel sauf sur dérogation.
Dans la Marne,les sucreries et distilleries betteravières produisent un éffluent,la vinasse,riche en potasse,souffre et azote.
Cet effluent est autorisé en AB,les agris bio de la région se l’arrachent car avec un C/N trés bas,l’azote est vite transformé et absorbé par les plantes.
Les bios voudraient s’accaparer ce super fertilisant mais il y a et aura deux problèmes.
– la ressource,les sucreries ont développé la filiére éthanol et pour avoir un bilan carbone « positif »,de plus en plus de vinasses vont être méthanisées et même gazéifiées et donc soustraite à la fertilisation.
– les restrictions,moins de vinasse et déjà des droits d’achat en fonction de ses surfaces betteraviéres
Le gros problèmes pour les bios est qu’ils ne cultivent de betteraves à part les mixtes donc pourquoi auraient t’ils droit à ce fertilisant?