Croissance risquée pour le bio

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Selon les objectifs du Grenelle de l’environnement, la SAU (Surface Agricole Utile) consacrée au bio devrait atteindre 20% en 2020 alors qu’elle n’est que de 2.2% à ce jour.

Le Conseil National de l’Alimentation (organisme consultatif auprès des ministères de l’Alimentation, de la Santé et de l’Economie) estime que « comme sur tous les marchés qui connaissent un développement rapide, des risques de croissance existent ». Un groupe de travail vient de voir le jour à ce sujet pour « identifier ces risques et les prévenir ».

Deux autres problèmes seront abordés dans ce groupe de travail :

la difficulté pour l’Etat de tenir sa promesse de 10 % de produits bio dans les cantines en 2010 et 20% en 2012

le suremballage des fruits et légumes bio responsable d’une surproduction de déchets.

27 commentaires sur “Croissance risquée pour le bio

  1. « des risques de croissance… » pour une « mode » défendue par les « décroissants », il est vrai que c’est un comble !
    La vraie difficulté ne serait-elle pas dans l’absence de candidats pour cette production?

  2. Non, quand il y a une demande il y a toujours des candidats pour la satisfaire. Le vrai problème pour les thuriféraires du bio est que la demande est vraiment très limitée. C’est encourageant, cela veut dire que nos concitoyens-consommateurs ne sont pas des gogos prêts à avaler les boniments des écolo-charlots

  3. Un troisième problème devrait être prioritairement étudié par ce groupe de travail:
    -la ressource en engrais et amendements organiques.

    Sachant que ,les boues de ville,le lisier de porcs,fientes de volailles et autres effluents d’origines non bios et bien sûr la plupart des engrais minéraux et azotes de synthèse ,sont interdites en AB,je serais très curieux de savoir comment nos imbéciles de décideurs vont s’y prendre pour multiplier la production par 10 d’ici 2020, sans avoir la moindre idée de qui,quoi,comment fertilise ce surplus de surface.
    Avec moins de 2.5% de la SAU en AB,c’est déjà la croix et la bannière pour trouver et acheter ces fertilisants et en plus à des prix fous(beaucoup d’agris ne possèdent pas d’élevage bio),alors pour pratiquement 10 fois plus,le fumier va coûter plus cher que la viande.
    En France on a pas de pétrole,pas d’engrais et pas trop de fumier,mais on a des idées,on ira donc chercher du fumier de chameau l’autre côté de la méditèrranée!!!

  4. « C’est encourageant, cela veut dire que nos concitoyens-consommateurs ne sont pas des gogos prêts à avaler les boniments des écolo-charlots »

    C’est surtout que c’est trop cher !
    raisonnons par l’absurde et inversons les prix, on verrait le résultat…

  5. Il est gentil tabos…

    Il suffit d’inverser les prix et le bio partirait tout seul.
    Mais qqu’attend le gouvernement, alors qu’il suffirait d’un décret pour que du jour au lendemain, les prix de l’agriculture conventionnelle soient multipliés par 2 et ceux de l’agriculture biologique divisés par 2

  6. Ben oui, et pourquoi c’est plus cher ?

    Cherchez du côté de la connerie et de l’idéologie vous trouverez la réponse. En plus comme le démontre ME51, plus on fera de bio, plus ça coûtera cher !

    Et c’est bien ce que je dis, si les consommeteurs avalaient comme des gogos les boniments de écolos-charlots ils achèteraient plus cher pour protéger leur santé et éviter le cancer. Mais voilà, ils n’y croient tout simplement pas et c’est très bien, ça prouve que le monde n’est pas si irrationnel que ça.

  7. @tabos
    Mais le bio ne peut être que plus cher, à partir du moment où on limite les intrants (engrais organiques,…, les rendements ne peuvent pas suivre. Où alors, il faut faire des économies d’échelle, avec de très grandes structures (ce n’est pas incompatible avec le bio, jusqu’à preuve du contraire). Sans compter que les ressources des intrants organiques destinés au bio se réduisent. par exemple, l’exploitation du maërl, très prisé par le bio, entre autre:
    http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/maerl-des-glenan-fin-en-2010-20071108-1929547_1108870.php

  8. « Et c’est bien ce que je dis, si les consommeteurs avalaient comme des gogos les boniments de écolos-charlots ils achèteraient plus cher pour protéger leur santé et éviter le cancer. »

    Et si tout le monde avait les moyens de se payer à manger il n’y aurait plus de famine !

    De toutes façons, indépendamment du prix, c’est très bien que les consommateurs aient le choix entre bio et non bio, il n’ y a vrament pas quoi s’énerver.

    parfois votre croisade anti bio et ecolo vous égare un peu…

  9. Ah la oui Tabos tu te la roules; t’es manifestement au meilleur de ta forme.

    « Si tout le monde avait les moyens de se payer à manger, il n’y aurait plus de famine »

    Cela ne s’invente pas mais , désolé, on trouve la même chose en plus fin encore aux Guignols de l’Info quand ils se paient la tête d’Hulot!

    « Inversons les prix , on verrait le résultat »

    Ta bosse n’est manifestement pas celle de l’économie: Si le bio coûte plus cher , c’est bien parce qu’il est notoirement moins productif. appliqué aux rendements d’il y a 200 ans , un kilo de carottes vereuses exploserait sans doute le porte-monnaie. Et la chose est incontournable: si comme le préconise ce con de Jacovici, il fallait que 10% des actifs travaillent dans l’agriculture pour maintenir le même niveau de production, soit il faudrait payer trois fois plus cher les produits, soit il faudrait payer les producteurs trois fois moins!!!
    Ce qui est en cause, ce n’est donc pas le bio (et d’autant moins que la supériorité de sa valeur nutritive est aujourd’hui remise en cause urbi et orbi) mais bien la bêtise intrinsèque de l’écolo basique .
    Quant à savoir ensuite si c’est en mangeant bio qu’on devient idiot ou si c’est cette qualité qui vous crée une attirance pour la grande Consoude ou la courge de Siam, alors la !!! ma bonne dame!!

  10. « con de Jacovici » « bêtise intrinsèque de l’écolo basique » « en mangeant bio qu’on devient idiot »
    Devant un discours aussi construit et des arguments aussi irréfutable j’avoue ma défaite.

  11. Tabos,

    Vous êtes légèrement de mauvaise foi, vous avez extrait du commentaire de kelenborn les expressions un peu hard linguistiquement parlant est vous faites semblant de ne pas voir les arguments qu’ils apporte par ailleurs.

  12. Laurent,
    « quand il y a une demande il y a toujours des candidats pour la satisfaire. »
    Oui, sauf qu’entre notre monde rural et le bio, ce n’est pas franchement la bonne entente… ME51 confirme par ses relations que le bio a ses limites, actuellement c’est sans doute + le pouvoir d’achat qui fait défaut qu’une prise de conscience généralisée.
    A lire et écouter Pascal Bruckner fait du rentre dedans à l’écologisme prêcheur d’apocalypse, ça fait du bien!
    Sur Inter à partir de 6.00, il est invité par téléphone
    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic/

    http://www.liberation.fr/politiques/0101613407-le-rechauffement-qui-refroidit

    Ah, aussi Huet qui part à la charge bien sûr !
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/01/m%C3%A9t%C3%A9o-et-climat-pascal-bruckner-survit-au-ridicule.html

  13. J’ai bien précisé « raisonnons par l’absurde » (ca se fait aussi en mathématiques)je n »ai jamais dit qu’un jour le bio serait moins cher…Et Mr Kelenborne me fait une leçon d’économie tout à fait hors sujet truffée d’insultes pour ceux qui ne pensent pas comme lui, d’ou ma réponse polémique qui n »apporte rien au débat, je le reconnais, mais Mr K non plus.

  14. Allons on se calme, l’Emmanuel est là mon bon Laurent: il te protège, toi son petit chou chou Kantien.

    On va ne pas vous le croquer aujourd’hui votre site merdouillard

    Plus faim

  15. Pascal bruckner avait déjà fait preuve d’une grande claivoyance lors de l’invasion de l’Irak par les USA…
    Cela dit les écolo catstrophistes qui cherchent à faire peur ont tort, le catastrophisme ou la peur ne sont pas bonnes conseillères et ne permettent certainement pas d’évolutions positives.

  16. Allons on se calme, l’Emmanuel est là mon bon Laurent: il te protège, toi son petit chou chou Kantien.

    On va ne pas vous le croquer aujourd’hui votre site merdouillard

    Plus faim

    Ah!! Que voilà une ourse polaire bien gracieuse!!!

  17. bertho zigomar ourse polaire tabos ragenous(?)douar kelenborn
    astre noir(ho)
    qui est agris dans le lot?

  18. girard,
    éleveurs ovin viande (380, effectif en baisse, la fatigue aidant…) sur + de 2OO ha, dont 35 en prairies temporaires, 3 de céréales auto-conso, 80 en prairies naturelles, le reste en bois, parcours, landes…
    30 ans d’activité, on en a plein le c…l ! Pas mécontents d’arrêter dans un proche avenir (2-3 ans), voilà pour le pédigré, sinon bienvenu ici !

  19. hello rageous ben moi 50 HA MAIIS BLE TOURNESOL ET 4 HA DE MELONS 23 ANS DE BOULOT ET DESABUSE
    dans un autre post j explique pourquoi je passe en bio

  20. L’ironie dans l’histoire, c’est qu’en bio, pour produire une même quantité qu’en conventionnel, il faudrait au moins 2x plus de terre (pire, le rendement en blé bio en 2007/8 a été carrément à la ramasse, 27 qt/ha, source l’ONIGC !), c’est à dire qu’il va falloir recommencer à défricher au lieu de rendre chaque année plus de 100 mille ha à la Nature.
    J’adorerai voir la tronche des écolos des villes quand ils vont devoir expliquer aux écolos des champs bio qu’il faut préserver les forêts pour sauver les beaux arbres et les gentils zanimaux. Délire !
    L’enfer est pavé de bonnes intentions.

  21. « il va falloir recommencer à défricher »
    Les espaces retournés en bois-taillis, c’est un travail de « Romains »! Ceux-là même qui avaient fait un sacré boulot en leur temps, ce n’est certainement pas dans les capacités de nos doux rêveurs écolos !
    De plus une bonne partie de ces terres, parfois très bonnes ont été enrésinées (exonération de taxes foncières) et ne pourront plus prétendres à revenir en terres agricoles (acidification, stérilisation).
    Quant aux jachères obligatoires, à priori entretenues, elles ont été minutieusement choisies en fonction de leur piètre valeur, les impératifs de rendements y sont d’autant mal barrés…

  22. Tabos , je m’exprime comme je le veux et ce ne sont pas tes jérémiades qui y changeront quoi que ce soit. Tâche un peu de tenter de te mettre à la hauteur des arguments que je développe avant de critiquer leur expression. Je suis désolé de te l’apprendre , mais il y a des cons de par le monde et les nommer est le premier devoir du citoyen lucide.
    Daniel

  23. Problème d’allumage!! Mon message est parti trop vite.

    Pour reprendre: Laurent Berthod ne me contredira pas: Tabos tes arguments sont ceux d’un con, tous comme tes amis bobos qui veulent du vert sans savoir de quoi ils parlent.

  24. Pourquoi le bio est-il plus cher ?
    1) parce que les rendements sont nettement plus faibles
    2) parce que la quantité de travail pour une même surface est au moins aussi élevée : si les herbicides ne sont plus utilisés, alors soit on supporte la perte de production, soit on supporte le fait de travailler plus le sol, parce que l’un des problèmes de base reste le contrôle de l’herbe ou des adventices… Certains itinéraires techniques permettent de contourner en partie ce problème mais pas complètement…
    3) quand il y a intrants bio, alors ils sont plus chers
    4) qui fait de l’agriculture (quasiment) sans engrais ? et sans pesticides (NB : sans sulfate de cuivre, plus de bio…) ? Ceux qui ont de la place beaucoup de place …

    Autre aspect à plus long terme : pour le moment, avec 2,2 % de la SAU, les bio bénéficient des pratiques des autres. Ce sera plus intéressant quand il y aura l’équivalent d’un ou deux départements d’un seul tenant en bio pour avoir une idée des rendements moyens réels et des variations inter-annuelles.

    Et quand on achète bio, on achète un processus de fabrication et une image : on se fait plaisir. Idem si on produit bio : c’est un choix personnel. Mais c’est un marché différent, avec ses contraintes …

    Cela dit, je préférerais que l’on diminue l’usage des produits phyto les plus rémanents, ne serait-ce que parce qu’ils induisent des résistances, quand il y a sur-utilisation. Ce qui induit certainement de revoir certaines pratiques actuelles : ce serait mieux si notre INRA national faisait encore de l’agronomie …

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