Le 25 novembre 2009, dans la perspective du Sommet de Copenhague, le groupe Europe Ecologie (à l’exception de José Bové et Pascal Canfin) avait voté en faveur d’une résolution, adoptée par le Parlement européen, favorable à l’énergie nucléaire. Le texte stipulait en effet qu’«une économie à faible intensité de carbone conférera à l’énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme». L’eurodéputé Yannick Jadot, et ancien responsable de Greenpeace, s’était justifié à l’époque en affirmant qu’«il s’agit d’une résolution sur Copenhague et pas sur l’énergie. L’essentiel est qu’il y ait un signal du Parlement européen dans la perspective du sommet : 99% de la résolution parle de choses ambitieuses». Soit. Ce qui est cocasse, c’est que quelques mois plus tard, on voit les écologistes d’Europe Ecologie s’opposer à l’installation de panneaux solaires à Marseille. En effet, la Cité Phocéenne a décidé de faire équiper les bâtiments municipaux en panneaux solaires. Ce projet prévoit de déployer des panneaux solaires sur 160.000 m2 environ de toitures, avec l’objectif “de contribuer à une politique d’intérêt général en mettant à disposition nos bâtiments municipaux pour faire de Marseille la première ville photovoltaïque de France”. Comme le souligne Metro France, « un projet qui devrait a priori séduire les Verts… Sauf que c’est tout le contraire ». Dans une tribune de Sébastien Barles (ancien directeur de campagne d’Europe Ecologie en PACA) et de Michèle Rivasi (eurodéputée Europe Ecologie), les deux écologistes parlent de « bradage des toits des écoles à des exploitants privés (souvent à des grands groupes multinationaux) pour l’installation de panneaux photovoltaïques » et s’opposent donc fermement à ce qu’ils qualifient de « cadeau aux grandes firmes multinationales venant s’acheter une bonne image écolo-compatible, alors que ce projet n’est qu’une source de bénéfices pour elles ». Que pour elles ? Ah bon ? Je pensais que l’installation de ces panneaux photovoltaïques, mêmes gérés par des multinationales (oh, quelle horreur !), permettrait d’éviter l’émission de milliers de tonnes de CO2, et de contribuer à sauver la planète, les petits oiseaux et les petites fleurs, la biodiversité, les générations futures,…
Sources
- http://www.developpementdurable.com/politique/2009/12/A3639/europe-ecologie-le-vote-dune-resolution-pro-nucleaire-fait-debat.html
- http://www.metrofrance.com/info-locale/le-photovoltaique-fait-polemique/pjei!YoA4k71ONA4QOCFaCMlMQ/
- http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/16/face-a-la-dissemination-du-greenwashing-par-sebastien-barles-et-michele-rivasi_1334603_3232.html
- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/06/97001-20100506FILWWW00682-marseille-se-couvre-de-capteurs-solaires.php
Donc les Zécolos sont : Anti-nucléaire, Anti-OGM, Anti-pesticides chimiques, Anti-viande, Anti-élevage, Anti-chasse, Anti-pêche, Anti-génie génétique, Anti-multinationales, Anti-fric, Anti-science, Anti-technologie… Anti-humains ? Ca en devient pathologique !
Il faut conseiller aux Zécolos ( les radicaux ultra-réactionnaires mais pas seulement ) le suicide collectif, d’une manière ou d’une autre, pour le bien commun de l’Humanité et de la planète 🙂
Pourquoi dites-vous ça ?
La France doit abandonner doucement la fission nucléaire pour ce diriger de pied ferme vers la fusion par confinement inertiel et maitriser cette technologie au plus vite. Les vrais écologistes comprennent que c’est le développement scientifique qui nous éloigne de la catastrophe du monde fini.
La prochaine grande étape technologique de l’humanité changera complètement la nature de nos problèmes. Si on se dirige vers le progrès, tout ira bien.
« La France doit abandonner doucement la fission nucléaire pour ce diriger de pied ferme vers la fusion par confinement inertiel et maitriser cette technologie au plus vite. »
Rien à ajouter 🙂
« Les vrais écologistes comprennent que c’est le développement scientifique qui nous éloigne de la catastrophe du monde fini. »
Chez les écolos, ceux sont surtout les adeptes du catastrophisme ( leur fanatisme anti-OGM par exemple, ou bien leur croyance envers la pseudo-science qu’est le réchauffement climatique d’origine anthropique ) qui ont le vent en poupe.
« La prochaine grande étape technologique de l’humanité changera complètement la nature de nos problèmes. Si on se dirige vers le progrès, tout ira bien. »
Bien dit. Je ne peux m’empêcher de rajouter quelques liens que me tiennent à coeur 😉 :
http://www.pseudo-sciences.org
http://www.marcel-kuntz-ogm.fr
http://www.sceptiques.qc.ca
http://www.pensee-unique.fr
http://www.skyfall.fr
@GC
« ’est le développement scientifique qui nous éloigne de la catastrophe du monde fini. »
=> Cette phrase est une pure contradiction.
– soit le monde est fini, et aucun développement scientifique n’y peut rien changer.
– soit le monde n’est pas fini, il évolue en continu vers des formes différentes (rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme)… et c’est bien l’évolution de la technologie qui est le moteur ce ces changements.
C’est évidement la deuxième proposition qui est la bonne.
Les décroissants n’ont jamais compris qu’une « ressource » n’est pas une matière, mais un couple matière/technologie d’utilisation. Les matières ne disparaissent pas, elles se transforment. Comme il n’y a pas perte de matière, la « finitude » ne veut rien dire. La croissance, c’est justement le résultat de l’évolution constante des technologies.
Pardonnez-moi, mais je trouve un certain sens au refus des écolos de fournir à des groupes privés 160 000m² de surfaces appartenant au domaine public, pour q’ils y installent des panneaux solaires dont la seule utilité est de produire une électricité qui sera rachetée obligatoirement par EDF, à un prix 6 fois supérieur à celui d’EDF. Même si c’est supposé éviter des émissions de CO2 (mais nous savons tous bien ici que l’électricité française est quasi carbon-free).
S’il s’était s’agit d’alimenter les bâtiments couverts par ces panneaux, leur position aurait été intenable. Mais s’il s’agit de remplir les poches de SUEZ ou de VINCI, voire de DECAUX, avec l’a
@ l’auteur :
Pardonnez-moi, mais je trouve un certain sens au refus des écolos de fournir à des groupes privés 160 000m² de surfaces appartenant au domaine public, pour qu’ils y installent des panneaux solaires dont la seule utilité est de produire une électricité qui sera rachetée obligatoirement par EDF, à un prix x fois supérieur à celui d’EDF. Même si c’est supposé éviter des émissions de CO2 (mais nous savons tous bien ici que l’électricité française est quasi carbon-free).
S’il s’était s’agit d’alimenter ou de climatiser les bâtiments couverts par ces panneaux, leur position aurait été intenable.
Mais s’il s’agit de remplir les poches de SUEZ ou de VINCI, de DECAUX, avec l’argent des impôts qui est détourné par les subventions obligatoires d’EDF aux « énergies renouvelables », même moi qui suis un bouffeur d’écolo, je dis halte !
Mais c’est vrai que cela ressemble à un paradoxe amusant.
Cordialement,
Jean-Gabriel
J’espère que la municipalité de Marseille louera aux opérateurs les toits dont elle est propriétaire, comme n’importe quel particulier propriétaire de toit. Cela économisera des impôts aux contribuables marseillais, sur le dos des consommateurs d’élecricité, certes, mais la municipalité n’est pas responsable de la loi qui oblige EDF à acheter cette énergie et le consommateur d’électricité à payer une taxe contributive aux énergies renouvelables. On ne voit pas pourquoi la municipalité de Marseille négligerait cette possibilité de ressources, ce serait de la mauvaise gestion, et ses habitants seraient en droit de le lui reprocher !
Alors Laurent Berthod, pas trop vexé de voir votre message particulièrement intéressant sur les toits marseillais attribué à un cloporte par votre copain MON810 ?
Il ne faut pas confondre la pose de 160000 m2 de panneaux solaires intéressant uniquement de gros investisseurs(le Conseil Général de la Marne aimerait en faire poser sur « 100 ha »,surface normalement réservée à l’Europort de Vatry et d’ailleurs en pleine déconfiture) et des projets moins grands et moins rentables supportés en totalité par des particuliers,artisants et agriculteurs.
Si le prix de rachat de l’énergie solaire parait élevé(il y a tout de même certains risques avec des investissements d’une quinzaine d’année) ,le prix de l’énergie nucléaire ne l’est peut être pas assez.
Bonjour .
Je me pose une question?
J’ai cru lire (je ne sais plus où hélas) que mr Sébastien Barles serait à la tête d’une SCOP dans le solaire, ou l’écologisme profond….
L’auteur du site pourrait-il nous éclairer???
Si cela est bien le cas, son refus est très compréhensible. Il voit là un marché lui échapper…
Tout ceci n’est que suppositions les plus profondes et incertaines. Mais bon, les écolo font exactement de même avec leur attaques diffamatoires et Ad Hominem.
Avec les écolos c’est toujours comme ça ,
ils sont pour l’éolien mais contre les grandes éoliennes, pour l’énergie hydraulique, mais contre les barrages , pour le photovoltaïque mais contre les investisseurs privés. En fait ils ont un problème avec l’économie et la notion de rentabilité.
rappel de quelques chiffres pour comparer les filières:
prix de rachat de l’électricité nucléaire entre 4 et 5 cts, l’éolien 8 cts, le biogaz 11 cts, le photovoltaïque 50 cts sur toiture intégrée, 30 cts au sol sur tracker ( mais ce n’est pas beau et ça prend de la place).
émission carbone en g de co2 par KWH produit
le nucléaire 6, l’éolien 3 à 22, le photovoltaïque 50 à 150 !! il faut beaucoup d’énergie pour fabriquer les capteurs en silicium.
@ gigiotef :
50 cts !!! Par KW ? Je savais que l’affaire était rentable, mais à ce point ! Gigiotef, puisque vous avez l’air renseigné, avez-vous un calcul d’amortissement à nous proposer, pour clarifier encore plus ?
Cette affaire me fais penser à l’escroquerie des concessions autoroutières.
@ ME51 :
Je fais bien la différence entre les grands groupes et les particuliers et professionnels.
Des éoliennes pour pomper l’eau (c’est la seule utilité que je leur trouve), des panneaux pour chauffer la maison et l’éclairer, la revente du surplus à EDF, tout cela ne me gêne pas.
Mais la réalité est que les particuliers équipés revendent toute l’électricité produite, au tarif subventionné, et s’alimente au tarif électronucléaire. Cela est certainement un précieux soutien à certaines professions massacrées par la désorganisation des marchés internationaux et par les politiques européennes et françaises récentes, mais cela reste une subvention, qui revient à faire payer à l’ensemble du peuple les dégâts causés par les pillards de la finance.
Ainsi, l’organisation d’un marché en vue de profiter au maximum de la subvention à l’achat d’électricité photovoltaïque par EDF, me donne l’impression de me faire braquer en plein jour et de me faire vider les poches.
Il y d’autres moyens de sauver l’agriculture, en particulier une politique de tarifs douaniers qui compense le dumping social et salarial de l’étranger, une loi sur le prix minimum d’achats des produits agricoles (coût total de production + marge bébnéficiaire minimum garantie), et peut-être une taxe au pro-rata du kilomètre parcouru par la denrée entre son pays de production et son pays de consommation (hypothèse en l’air).
Quant au prix de l’électricité nucléaire, je crois qu’il est encore surévalué. Les amortissements des centrales sont bien entamés, voire terminés pour certaines, il ne reste de plus en plus qu’à financer leur maintenance et leur masse salariale.
Je suis d’ailleurs pour le maintien en fonctionnement des centrales au-delà de la planification originale, pourvu que les conditions de sécurité opératoires soient optimisées régulièrement. Dans cette situation, le coûts total de maintenance rapporté aux KW produits, cela donne une électricité quasi-gratuite.
Cordialement,
Jean-Gabriel Mahéo
Bonjour
Je me permets de réagir sur le commentaire de gabriel C.
Pour l’instant nous sommes à la génération 2, les premiers réacteurs génération 3 (EPR)sont en contruction.
La durée que nous pouvons esperé sur ce type de réacteur serait de 60 ans (peut-être).
Doit suivre la génération 4 (réacteur qui peuvent « bruler » certains déchets (plutonium par exemple)) qui peuvent aussi avoir de meilleur rendement et produire de l’Hydrogène.
Ce type de réacteur serait par contre beaucoup plus « fragile » (« fragile » dans ce sens du nucléaire, pas dangereux mais qui risque « tomber » en panne plus facilement (réacteur à Très Haute Température par exemple).
Viendrait ensuite les réacteurs à fusion, mais qui viendrait bien plus tard.
Le réacteur ITER n’est qu’une étape, il doit y avoir le réacteur DEMO (dimension 10 fois plus importante que ITER).
Nos enfants le verrons peut-être, mais je ne suis pas certain de les voir.
Bonjour,
Mes félicitations pour cet article très instructif. Puis-je vous emprunter ce document pour mon blog ? Je citerais votre blog et metterai un lien vers votre article.
Merci et bonne continuation !
Une très bonne explication, le photovoltaique n’arrête pas de prendre de l’ intérêt ces dernières années.
Je dirais aussi que ces derniers mois le gouvernement dresse à mon grand regret de nouvelles barrières contre l’industrie solaire.
Un très bon article qui résume bien la situation.Je vous remercie pour cet article.
Bonjour,
bravo pour cet article très intéressant. Pourrais-je emprunter votre article pour mon site ? Je citerais votre blog et insererai un lien vers cette page.
Merci et bonne continuation !