La Coordination Rurale qui avait manifesté son soutien à l’action de Philippe de Villiers dans le dossier abeilles pour interdire certains pesticides à la fin des années 90, semble décidée à défendre l’agriculture. Est-ce un effet avant l’heure de « Nature Capitale » et de la réconciliation entre l’opinion publique et les agriculteurs ? Toujours est-il que le syndicat agricole a publié une analyse très intéressante du documentaire diffusé la semaine dernière sur Arte.
« Le documentaire « Le mystère de la disparition des abeilles » de Mark Daniels, diffusé mardi 18 mai sur Arte, se penche sur les problèmes des mortalités apicoles. Cet intérêt relativement récent pour les abeilles – dont le rôle pour l’environnement n’est plus à souligner – ne doit pas faire oublier que l’agriculture, en France, est l’auxiliaire irremplaçable de l’apiculture.
En effet, elle est la source de près des deux tiers des récoltes de miel, de la culture de la luzerne à celle de la lavande en passant par le sarrasin, le colza, le tournesol, les jachères apicoles, pour ne citer que quelques exemples.
Sans mettre en doute la nocivité de certains pesticides, il est faux d’affirmer que les mortalités sont plus élevées dans les régions de grandes cultures . Le souci est que cette conviction détourne l’attention de la complexité des causes traditionnelles d’affaiblissement des abeilles : varroa, qualité des emplacements, dysfonctionnement dans les manipulations, stress de la transhumance et de certaines gestions agressives, etc. Ces facteurs sont aggravés les années de mauvaises récoltes, ainsi que par le net refroidissement des hivers depuis 2005.
S’il arrive que l’homme agresse la nature, la nature en retour, est parfois, aussi, redoutable avec ses propres petites créatures, n’en déplaise aux amis de la « bonne nature ». Il est temps de privilégier une approche scientifique objective, si l’on souhaite réellement résoudre le problème de la surmortalité des abeilles. »
Une évolution notable du discours de la Coordination Rurale que nous tenions à souligner. Le lien entre l’agriculture et l’apiculture était par ailleurs au coeur de Nature Capitale où des ruchettes vitrées permettaient de voir l’intérieur d’une ruche. Une initiative qui a fasciné les foules dans l’espace animalier, à côté des vaches, chèvres, porcs ou encore brebis.
Bravo,
Reconnaissons que pour une fois, ils ne disent pas de conneries.
Encore un peu de patience et ils tiendront un discours pro-OGM…
Juste sur les problèmes des abeilles, rajoutons nosema ceranae, et dans le Sud-Ouest les frelons asiatiques. De vrais tueurs de ruches !
René
Euh…
J’ai peut-être confondu en allant un peu vite entre coordination rurale et confédération paysanne.. Je m’y perds dans tous ces noms.
René
« quand les abeilles viendront à disparaître, les jours de l’Homme seront comptés »
@ JEAN DU TERROIR
« quand les abeilles viendront à disparaître, les jours de l’Homme seront comptés »
++ Vous mettez cette phrase entre guillemets. C’est donc qu’il s’agit d’une citation. Quand on fait une citation, l’usage et la courtoise, pour ne pas dire l’honnêteté intellectuelle veulent que l’on donne le nom de l’auteur de la dite citation.
Par ailleurs, cette « citation » est erronée. Elle n’est pas la phrase exacte attribuée à tort à son auteur dont je vous laisse le soin de trouver le nom. Il a été clairement établi qu’il n’avait jamais prononcé ni écrit quoique ce soit de ce genre. Cette phrase est apparue, il y a quelques années seulement, prononcée et incluse dans un rapport à l’issue d’un congrès d’écologistes tenu à Bruxelles.
Je confirme que cette phrase n’a jamais été prononcée par celui à qui on l’attribue.
La personne qui pense être à l’origine de cette erreur s’est même « dénoncée » publiquement. Honneur à elle et qu’elle en soit remerciée. Voir http://www.acta-informatique.fr/?d=7894 et faire une recherche sur le mot Einstein.
Cordialement à tous.
Bah, ceux qui croient à cette citation bidon et comme ça les travaille tellement, par effet somatique, va les aider à passer + vite de vie à trépas! Vive les Belges 😉