La crise de l’agriculture ne semble pas prête à se résoudre. Le Télégramme de Brest revient sur la baisse du revenu des agriculteurs bretons qui a quasiment été divisé par deux depuis 2009. Selon le quotidien, « la baisse des revenus dénoncées par les agriculteurs depuis des mois vient d’être confirmée par des chiffres du ministère de l’agriculture. »
Et le cas breton n’est pas un cas isolé. Selon le site agriavis, « Les agriculteurs de treize régions françaises, où se concentrent notamment les élevages laitiers ou exploitations de grandes cultures, ont enregistré une baisse de leurs revenus en 2009 supérieure à 30%. »
Comment dès lors interpréter les propos que Nicolas Sarkozy en visite hier dans l’Aubrac a adressé aux acteurs du monde agricole : « Méfiez-vous, je me suis déjà beaucoup investi »
La piste que semble suivre le Président de la République est celle de la négociation avec la grande distribution. Une démarche dont les résultats risquent d’être limités pour les agriculteurs condamnés à accepter une baisse très importante de leur revenu.
J’esper que la hausse des cours va inversé cette tendance.
@thierry
Effectivement, du point de vue des céréaliers, la hausse actuelle est une bonne chose. Du point de vue des productions animales, c’est le contraire. Malgré tout, en France, les exploitations agricoles avec des hors sols, je pense au porc en particulier, ont souvent une sole céréalière assez importante, ce qui limite l’impact de la hausse des céréales. Les systèmes hors sols « purs » risquent d’être plus impactés (en Espagne, Hollande…).
Je ne suis pas certain que la hausse des prix actuelle compense totalement la baisse des aides Pac attendue en fin d’année!
Dans tous les cas si il n’y a pas une vrai volonté politique européenne de régulation,les agris de tout bords vont devoir s’habituer à des revenus(quand il y en aura)en dents de scie.
Une petite mise au point,la Pac de 1992 a bénéficié avant tout aux éléveurs avec des prix de denrées agricoles proches du prix mondial(parfois même inférieur).
Avant la Pac (durant les années 80)le prix du blé était autour de 130 francs du quintal soit 20 € d’aujourd’hui.
Malgré les critiques de certains,les céréaliers sont loin de s’en mettre plein les poches.
PS:je suis céréalier et éleveur de porc
@ME 51, effectivement, je savais que tu étais céréalier et producteur de porcs. Ceci étant, un problème bien réel est la difficulté à faire passer les hausses. Le consommateur européeen a été habitué à des prix peu variables (grâce à des prix d’intervention élevés) et même en baisse depuis 20 ans (le porc était à 9.5-10 francs au Kg en 88 si je me souviens bien); il accepte mal des hausses (la distribution se fait l’interprete). On entend déjà des cris quand on évoque une hausse de la baguette, même si le surcoût du blé, au final, c’est pas grand chose. De même, certaines analystes prévoient déjà une hausse généralisée du prix de la viande. c’est sûr que ça va grincer du côté des consommateurs. Va t il pour autant se passer de son abonnement à Canal Sat?
Et oui comme tu le soulignes très bien les consommateurs rechignent à payer quelques dizaines de centimes d’€ de plus pour leur alimentation alors qu’ils vont dépenser de l’argent dans des « conneries » et se plaindre ensuite que la vie est chére!
Je souhaite bon courage aux producteurs biologiques néophytes qui vont vite s’apercevoir de la versalité de la majeur partie des consomateurs.(ce qui a déjà commencé puisque la moitié des ventes bio se font dans les grandes surfaces).
Toujours moins cher telle est la divise de la ménagère lorsqu’elle emplie son panier.
Ont a fait trois francs six sous avec le blé ,mais le prix des engrais(entre autre) augmente lui aussi !