A l’occasion des Assises Nationales du bio, RTL pose la question : « les produits bio sont-ils meilleurs pour la santé ». Visiblement la journaliste en charge de la chronique développement durable, Virginie Garin, en a un peu assez de la surenchère bio (pour écouter, c’est ici). La dernière publicité de Quick vantant les mérites du hamburger bio a visiblement passablement irrité la journaliste.
Meilleur à la santé le bio ? » Ce n’est pas forcement en raison du bio mais parce qu’ils ont un profil particulier. Ils font plus attention à ce qu’ils mangent, ne fument pas… Et la journaliste d’ajouter : « aucune étude scientifique ne montre que manger bio est meilleure à la santé ».
« Le seul intéret du bio donc c’est que cultivé sans produit chimique, donc
meilleur pour l’environnement. Ça s’est prouvé » conclue la journaliste. Pas si sûr.
voir le site ASEF résultat de l’étude Santé-Alimentation ainsi celle du Dr es-sciences ,directeur de recherche de l’INSERM Denis Lairon « qualité nutritionnelle des produits biologiques
e n’ai pas bien compris les référence. Pour l’ASEF, j’ai vu http://www.asef-asso.fr/attachments/583_Dossier%20de%20presse%20Etude%20ASEF%20Def%20web.pdf:
On y rapporte les résultats d’une « étude menée par l’Association Santé Environnement France, la société de production Ligne de Mire et France 3 ».
En somme, trois entités super-qualifiées !
« L’étude a été présentée sur France 3 dans l’émission « Pièces à conviction » le 28 juin dernier.
Pendant 15 jours, les urines de trois personnes ont été analysées. La première a conservé une « alimentation classique » composée de plats faits maison à base de produits standard. La deuxième est passée à une « alimentation discount », constituée de plats tout préparés et de produits bas de gamme. Enfin, la dernière est passée à une alimentation « Bio ». »
Je m’en souviens vaguement. La deuxième se sentait tout à fait raplapla et la deuxième avait acquis une forme olympique.
Mais on ne retrouve pas ce résultat dans le dossier de presse de l’ASEF. Curieux, non ? Encore plus curieux : le dossier est silencieux sur le ‘cobaye’ passé au ‘bio’.
Et une « étude » sur une personne par ‘traitement’ (au sens statistique), pendant quinze jours ? Vachement performant !
Parmi les autres curiosités:
« D’abord, pour choisir il faut avoir plusieurs options. Or, les supermarchés « Discount » sont souvent la seule possible aux yeux des familles les plus défavorisées. »
‘Aux yeux’ seulement ?
« Le non-Bio local est-il préférable au ‘Bio’ venu du bout du monde ? Au niveau de l’avantage nutritionnel, ce qui importe le plus c’est de savoir si le produit est local et de saison, et donc frais ! Par exemple, il faut éviter d’acheter des tomates venues de l’autre côté de la planète au mois de février ! »
En toute humilité, je suggérerai qu’en février, les tomates viennent plutôt du Maroc.
« Produire 1 kilo de boeuf revient à produire 14,8 kilos de CO², soit à parcourir 121 kilomètres en voiture. Mieux vaut donc un végétarien roulant en 4×4 qu’un mangeur de steak à vélo… »
Vive le 4×4 !
Enfin tout ça pour dire que c’est pathétique.
wackes seppi | 23 octobre 2010 à 21:58
| « Produire 1 kilo de boeuf revient à produire 14,8 kilos de CO², soit à parcourir 121 kilomètres en voiture. Mieux vaut donc un végétarien roulant en 4×4 qu’un mangeur de steak à vélo… »
Vive le 4×4 !
Enfin tout ça pour dire que c’est pathétique. |
Je ne me souviens plus du nom du scientifique qui a fait naguère la remarque suivante :
« Une vache ce n’est au fond que de l’herbe sur pattes »
Tant que nous y sommes, plutôt que de s’astreindre à de (faux-)savants calculs d’émission de CO², nous, pauvres humains, raccourcissons la chaîne alimentaire et mettons-nous, au plus vite et d’autorité, à manger l’herbe directement dans les prairies ! 🙂
Vous avez dit : pathétique ? En effet, je le pense aussi.