Le Ministère de l’Agriculture finance Générations Futures

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Selon Fruits et Légumes Distribution, l’ex-MDRGF devenu Générations Futures perçoit une subvention du ministère de l’Agriculture de 5.000 euros. Animée par l’infatigable François Veillerette, ex-coordinateur de vie scolaire devenu conseiller régional de Picardie sur les listes d’Europe Ecologie – Les Verts, cette association n’a de cesse de pourfendre l’agriculture non bio. FLD rappelle que Générations Futures « est très active sur la question des pesticides et des LMR » et que « les fruits et légumes font partie de ses cibles favorites. Le ministère de l’Agriculture est lui aussi régulièrement attaqué, notamment en raison des dérogations qu’il accorde pour l’usage de pesticides interdits. C’est certainement pour cela que ledit ministère a décidé d’accorder une subvention au MDRGF. Certes, elle est relativement modeste (5 000 euros), mais c’est le geste qui compte. »

Difficile de comprendre pourquoi Bruno Le Maire agit ainsi. S’il croit acheter François Veillerette, il se trompe. Lourdement. On imagine facilement quelle sera la réaction de bons nombres d’agriculteurs en apprenant cette nouvelle. Les boites mail de Jean-Marie Bournigal, Directeur de cabinet de Bruno Le Maire (jean-marie.bournigal@agriculture.gouv.fr) et de Xavier Pelletier, Chef de cabinet (xavier.pelletier@agriculture.gouv.fr) doivent actuellement recevoir un abondant courrier.

10 commentaires sur “Le Ministère de l’Agriculture finance Générations Futures

  1. Bonjour,

    Je suis hors sujet, mais je m’étonne que vous n’ayez mis qu’un lien vers l’article du Monde « D’où il vient ton steak ? » (http://monde-rural.blog.lemonde.fr/2011/01/29/dou-il-vient-ton-steak).

    C’est déjà nul pour l’information du bobo, puisque le steak ne vient que d’un broutard (jeune bovin), d’une génisse ou d’une vache de réforme et que l’importance de la maturation pour la qualité de la viande est tout simplement oubliée. C’est aussi truffé d’âneries genre « des “broutards” … qui partent … au Maghreb pour être engraissés. Ces pays disposent depuis longtemps de structures d’engraissage appuyées par de grandes productions de maïs et de céréales qui servent à faire grossir les bêtes. »

    Et c’est surtout garni de remarques fort désobligeantes pour des agriculteurs/éleveurs rabaissés au rang de péquenots (« en réalité les éleveurs parlent souvent encore en francs : 15 francs le kilo ») et de tortionnaires (« Les premières ont été élevées pour faire de la viande, elles ont eu une vie plus “tranquille” que les vaches à lait obligées de produire énormément durant toute leur vie »).

    Ce n’est peut-être qu’un malencontreux dérapage, mais c’est néanmoins malheureux.

  2. Une association écologiste subventionnée par le ministère de l’Agriculture? On aura tout vu. Et pourquoi pas un mouvement anti-militariste financé par le ministère de la Défense pendant qu’on y ait. Et on nous parle à longueur de journée de déficit public.

  3. Minute Erchinoald !

    Est-ce une association ? Ne répondez pas trop vite !
    Est-elle « écologiste » ? Idem.

    Et je viens de lire sur le site http://www.mdrgf.org/soutien.html :

    « Le MDRGF est une association loi 1901 spécialisée dans la lutte contre les pesticides, les OGM…qui n’accepte pas les subventions du gouvernement ou de l’industrie . Ainsi, seuls les adhérents et quelques fondations financent le MDRGF. »

    1. @Wackes seppi

      Je peux me tromper mais j’ai tendance à considérer toute organisation prônant l’agriculture biologique comme étant écologiste.

  4. Désolé, je suis allé trop vite.

    Dans la rubrique « soutenez nous », il y a un onglet « pour les organisations ». Cliquez dessus…

    « PATAGONIA: Patagonia est une entreprise de Sportswear qui a une démarche éthique et écologique… »

    Autrement dit, Patagonia, c’est une entreprise… mais c’est pas l’industrie.

    On y lit aussi :

    « Pourquoi nous aider ?

    – Des réductions fiscales : tous les dons versés au MDRGF sont déductibles à 60% de vos impôts, dans la limite de 5‰ de chiffre d’affaires (article 238 bis du Code Général des Impôts). »

  5. « Le MDRGF est une association loi 1901 spécialisée dans la lutte contre les pesticides… »

    « l’ex-MDRGF devenu Générations Futures … »

    Quelle est la raison sociale de Générations Futures?Est-ce la même que celle de MDRGF ou bien a-t-elle été modifiée pour devenir un faux-nez plus ou moins présentable?

  6. J’ai fait l’effort extraordinaire d’écouter Elisabeth Mercier et, oh stupeur : elle admet après force circonlocutions gênées que les cessations d’activité représentent « en proportion des nouveaux engagements » un « rapport de 1 à 8 ».

    L’Agence Bio écrit dans son dossier de presse que : « De 2009 à 2010, on estime que plus de 4 100 nouveaux agriculteurs se sont engagés dans l’agriculture biologique (+25%) ». Elle nous présente aussi un beau graphique avec une augmentation de 16.445 à 20.600, soit de 4155.

    Un « rapport de 1 à 8 » donne 519 cessations. Où sont-elles dans le dossier de presse ?

    Je sais que le commentaire a déjà été fait (par ME51 ?), mais enfin il arrive un moment où il faut dénoncer ce qui est prima facie une imposture avec plus de vigueur.

    _______________

    http://www.lafranceagricole.fr/video-et-photo-agricole/actualites-evenements/bio-en-2010-des-cessations-peu-nombreuses-par-rapport-aux-conversions-e-mercier-agence-bio-38349.html

    http://www.agencebio.org/upload/actu/fichier/DP_AgenceBio_final.pdf

  7. Écologisation des politiques publiques et des pratiques agricoles, 16-18 mars 2011, Avignon.

    Colloque national organisé par l’unité de recherche Écodéveloppement (Inra PACA). Dans le jeu croisé entre volonté politique et réalités de terrain, ce colloque réunissant chercheurs et praticiens a pour ambition de faire l’état des connaissances et des enjeux qui renvoient à l’objectif d’écologisation des politiques publiques et des pratiques agricoles.

    Thèmes du colloque :

    * Les moteurs de l’écologisation : les processus qui tendent aujourd’hui à faire entrer les objectifs environnementaux dans l’action publique en faveur de l’agriculture. L’accent sera mis sur les interactions réciproques entre politiques et pratiques ;
    * Les connaissances scientifiques dans l’écologisation des politiques publiques : production de connaissances scientifiques permettant l’intégration de l’écologie aux activités agricoles ; place de ces connaissances dans la construction des politiques publiques ;
    * La mise en oeuvre et l’évaluation de modèles candidats : modes d’évaluation des politiques et des modèles de production en agriculture (aspects méthodologiques ou résultats des évaluations

  8. La jeune Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), issue de la fusion entre l’Afssa et l’Afsset en juillet 2010, a présenté jeudi 10 février son programme pour 2011. Au menu, notamment, les risques liés aux pesticides et aux perturbateurs endocriniens. Un comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêt sera mis en place d’ici fin avril.

    « L’Anses est avant tout une agence indépendante», a tenu à rappeler son directeur et ex-directeur de l’Afssa [1], Marc Mortureux. Une manière de répondre par anticipation aux suspicions qui pèsent plus lourdement encore aujourd’hui sur les agences sanitaires, suite à l’affaire du Mediator qui a mis en lumière de graves dysfonctionnements et des conflits d’intérêt au sein de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) (voir le JDLE). « Cette remise en cause nous a bousculé et nous amène à nous poser des questions», avoue Marc Mortureux.

    Un comité de déontologie

    Néanmoins, « les crises antérieures qu’ont connues l’ex-Afsset [2] et l’ex-Afssa, ainsi que leur fusion, ont déjà permis une évolution des règles de déontologie», explique-t-il. C’est notamment le cas de la création d’un comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêt, prévue depuis la fusion, qui sera opérationnel « fin avril au plus tard». Ce conseil de Sages, composé de 5 à 8 membres nommés pour 5 ans par arrêté ministériel et sur proposition du CA, sera chargé de veiller au respect des règles fixées par le code de déontologie et les principes de l’expertise collective (voir le site de l’agence). Il pourra également être saisi par un membre du CA, à l’instar d’une association environnementale.

    Suite à son rapport sur le Mediator, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) examinera « les points forts et les faiblesses» de l’Anses dans le domaine du médicament vétérinaire.

    Conflits d’intérêt

    Le directeur de l’Anses tient toutefois à souligner la complexité de la question des conflits d’intérêt: « Le risque serait de réduire la diversité d’horizon des experts et le caractère contradictoire de l’expertise qui est également un gage d’indépendance».

    A l’heure actuelle, aucun conflit d’intérêt n’est toléré dans les groupes de travail. En revanche, la question est plus complexe dans les comités d’expertise spécialisés (CES) qui couvrent de nombreux sujets sur une durée de trois ans. Théoriquement, pour chaque nouveau sujet, les experts ayant des liens d’intérêt doivent s’abstenir de participer.

    L’Anses a également fait le choix de mettre en ligne les déclarations publiques d’intérêt (DPI) de ses 350 salariés internes, comme gage de transparence. Elles devront désormais être mises à jour tous les ans et non plus tous les 3 ans.

    Marc Mortureux a enfin rappelé que la gouvernance de l’agence était construite sur le modèle «grenellien» avec une participation au CA des différentes parties prenantes (ONG, syndicats, pouvoirs publics, entreprises). « Cette intégration de la société civile est essentielle pour nous permettre de capter les signaux d’alerte», avance-t-il.

    Pesticides et phtalates

    L’Anses va engager un travail d’évaluation des impacts réels des expositions aux pesticides pour les agriculteurs en s’appuyant notamment sur les données scientifiques les plus récentes. Un groupe d’experts sera mis en place en 2011 sur la base d’un appel à candidatures et les premiers résultats sont attendus d’ici fin 2012.

    Une étude sur 12 perturbateurs endocriniens «prioritaires» sera conduite afin d’estimer l’exposition de l’homme aussi bien en milieu professionnel que via l’alimentation et l’environnement. Un premier point d’étape sur le bisphénol-A (BPA) sera présenté fin mars, puis un autre à la fin de l’année. Une coopération internationale, notamment avec les Etats-Unis et l’Allemagne, visera à développer de nouvelles méthodologies d’évaluation des risques, reconnues mondialement.

    Les résultats d’une enquête sur l’exposition à 300 contaminants potentiels (pesticides, métaux lourds, toxines…) dans plus de 250 aliments seront publiés d’ici l’été 2011.

    Parallèlement, une meilleure connaissance des effets «cocktail» d’une exposition à de multiples pesticides à faibles doses (projet Pericles) devrait être apportée par la publication d’une étude en 2012.

    En matière de radiofréquences, un groupe d’expertise permanent sera mis place cette année. Dans le cadre de la reprise des missions de la fondation Santé et radiofréquences, l’Anses va par ailleurs créer un programme de recherche ad hoc qui lancera un appel à projets de recherche de 2 millions euros par an.

    Le laboratoire Anses de Sophia-Antipolis a enfin été sélectionné par la Commission européenne pour devenir le laboratoire de référence sur l’étude des abeilles et la surveillance de leur mortalité.

    Médicaments dans l’eau

    Les résultats de la campagne nationale d’analyse des résidus de médicaments dans l’eau ont été également présentés ce matin. Sur les 45 substances analysées dans l’eau potable,19 ont été détectées dans au moins un échantillon. 25% des échantillons étaient positifs avec en général 1 à 4 molécules. Hormis la caféine (utilisée comme marqueur de l’activité humaine), les molécules les plus fréquentes sont la carbamazépine (anti-épileptique) et l’oxazépam (anxiolytique). 90% des échantillons ont présenté une concentration maximale cumulée inférieure à 25 nanogrammes par litre (ng/l), soit « 1.000 à un million de fois inférieures aux doses thérapeutiques» mais pour 5% d’entre eux, elle était supérieure à 100 ng/l.

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