Ces derniers mois, l’alimentation a été l’objet de nombreux documentaires, livres, dossiers… dont l’angle était avant tout la production des matière première (et donc une critique du modèle agricole français et mondial) et sa transformation (avec la critique sur les méthodes des industriels de l’agro-alimentaire). On a ainsi vu fleurir les unes vendeuses des magazines qui s’exposaient en kiosque. Si certaines voix s’élèvent néanmoins régulièrement pour dénoncer le business de la peur alimentaire et rappeler que le défi planétaire aujourd’hui est bien celui de la sécurité alimentaire.
Saluons donc l’initiative de Jean-Luc Mayaud relayée par guy Waksman dans sa lettre hebdomadaire :
Ce que « bien manger » veut dire… pour une approche sociale et culturelle de la notion de qualité alimentaire
16 mai 2011 – LYON
Si, dans le domaine de l’alimentation, les politiques publiques ont historiquement mission d’assurer aux populations la quantité nécessaire au maintien de la vie, de surveiller la qualité sanitaire et la sécurité des aliments circulant sur le marché, la demande sociétale s’est aujourd’hui fortement orientée vers une politique visant « une alimentation saine, sûre, accessible, équilibrée et de qualité.» (décret du 30 juin 2008 fixant la mission de la Direction générale de l’Alimentation).
Les orientations et recommandations émanant des nombreux plans et rapports officiels (Programme National Nutrition Santé – depuis 2006, Loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche – 2010, Programme national pour l’alimentation – 2010, Plan obésité, Grenelle de l’Environnement, Plan national Santé environnement, etc.), affirment également une volonté de recréer, après des années de défiance, le lien entre producteurs et consommateurs et de valoriser la filière agricole. La grille de lecture de la qualité alimentaire comporte désormais plusieurs entrées :
– la sécurité sanitaire des aliments et la gestion des risques
– l’équilibre nutritionnel et la santé publique
– le développement durable dans les domaines de la production et de la consommation
– les cultures et patrimoines alimentaires
Ces nouvelles orientations qui s’étendent de la sûreté sanitaire de l’aliment à la qualité des produits et des modes de consommation « bons » pour la santé de l’individu, du corps social, et de l’environnement, articulent la notion de « qualité » à une vision inclusive de l’alimentation qui prend en compte l’apport définitoire proposé par les sciences de l’homme : la qualité alimentaire ne relève plus seulement des seuls domaines techniques, économiques et juridiques (normes de production, expertises, paysage d’information, de certification, d’appellations, de labels et de marques) ; elle intègre désormais les valeurs du « bien » et du « bon », autour des savoirs nutritionnels, des impératifs de santé publique, d’environnement, mais aussi autour des notions d’accessibilité, de goût, de plaisir, de lien social, d’identités territoriales, de patrimoine culturel.
Or, ces valeurs et ces notions, historiquement construites, notamment sur des systèmes de représentations, chronologiquement, spatialement et socialement différenciées, n’ont été que peu investies par l’historiographie. Elles restent encore largement à explorer.
C’est à cette exploration que se consacrera ce séminaire, à travers les regards croisés des disciplines et des acteurs, dans la dynamique de l’approche pluridisciplinaire du Laboratoire d’Études Rurales.
Contact : Jean-Luc MAYAUD
Mél : jean-luc.mayaud(a)ish-lyon.cnrs.fr
Les tomates issues de l’agriculture biologique seraient plus riches en antioxydants, bénéfiques pour la santé, que les tomates non bio, d’après une étude publiée dans la revue Journal of Agricultural and Food Chemistry.
L’enquête a été menée pendant dix ans (entre 1994 et 2004) par des chercheurs américains de l’Université de Californie, à Davis, aux Etats-Unis. Les résultats obtenus sont formels : les tomates bio contiennent davantage de flavonoïdes, des antioxydants, que les tomates cultivées de façon industrielle. Elles seraient en particulier plus riches en quercitine et en kaempferol. En moyenne, les tomates bio seraient 79% plus riches en quercitine et 97% plus riches en kaempferol que les tomates « classiques ».
L’histoire des antioxydants est un mythe inventé par l’industrie des cosmétiques.
Les dernières nouvelles scientifiques sur les radicaux libres figurent dans le N° de mars 2007 de La Recherche : ils ne seraient pas la cause mais la conséquence du vieillissement, et lutter contre leur supposée action par de hautes doses d’antioxydants et d’anti-radicaux libres serait sans effet !!!
http://sens-commun.blogspot.com/
Sens Commun – Sciences, médecine & scepticisme
Nouvelles et commentaires sur l’actualité des sciences, de la médecine et du scepticisme.
01 janvier 2011
Les vertus des antioxydants et la théorie du vieillissement mises en doute
Une étude canadienne, publiée dans PLoS Biology, remet en question la théorie, qui prévaut depuis plus de 40 ans, selon laquelle les radicaux libres accélèrent le vieillissement en endommageant les cellules; dommages que préviennent les antioxydants en combattant ces radicaux libres.
Pour tester la théorie, Siegfried Hekimi et Wen Yang de l’Université McGill ont créé des vers mutants produisant plus de radicaux libres. Plutôt que de vivre moins longtemps, ces vers ont, au contraire, vécu plus longtemps. Et, plus est, l’administration d’antioxydants mettait fin à la longévité accrue.
Les chercheurs ont par la suite imité l’effet bénéfique apparent des radicaux libres en traitant des vers ordinaires au Paraquat, un herbicide qui entraîne l’augmentation de la production de radicaux libres. Les vers vivaient plus longtemps après cette exposition. Le Paraquat, toxique pour les humains et les animaux, est proscrit en Union européenne et son usage est limité dans plusieurs autres pays.
« Des expériences supplémentaires sont nécessaires pour découvrir exactement comment ces données pourraient modifier notre théorie sur le vieillissement », dit le professeur Hekimi. « Il est clair que les radicaux libres y contribuent, mais pas de la façon dont nous avions l’habitude d’y penser. »
Une étude britannique, publiée en 2008 dans la revue Genes and Development, mettait également en doute la théorie des radicaux libres du vieillissement en montrant que des vers modifiés pour présenter des pouvoirs antioxydants rehaussés ne vivaient pas plus longtemps.
Par ailleurs, une étude danoise analysant 67 recherches, publiée en 2008 dans la revue The Cochrane Library, montrait que les compléments alimentaires antioxydants ne réduisaient pas la mortalité et que certains (la vitamine A, la bêta-carotène et la vitamine E) pouvaient l’augmenter.
http://charlatans.info/antioxydant-mythe.php
Dans le N° 406 de mars 2007 de « La Recherche », l’article « Le mythe des radicaux libres » d’Aleksandra Trifunovic, chercheur au Karolinska Institute, à Stockholm.
A lire en cliquant sur : http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=7609
Je ne sais pas s’il est gratuit ou payant pour les non abonnés à la revue. Si c’est payant c’est pas très cher et cet article est vraiment intéressant pour qui s’intéresse à cette question.
aubarecy (30 avril 2011 à 21:32) a écrit. Oups ! Copié-collé :
« Les tomates issues de l’agriculture biologique seraient plus riches en antioxydants, bénéfiques pour la santé, que les tomates non bio, d’après une étude publiée dans la revue Journal of Agricultural and Food Chemistry. »
Tout est dans dans le mot « seraient ».
Si l’on est persuadé que les antioxydants sont bénéfiques pour la santé*, il y a un truc simple : mangez deux tomates « conventionnelles ». Cela vous reviendra bien moins cher que de manger une tomate « biologique »… et ce sera encore meilleur pour la santé.
Et, par ailleurs, ce serait bien mieux si M. Aubarecy donnait ses sources… J’ai trouvé une référence à un article de… 2007 (http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf070344%2B). Il y a du recyclage dans l’air…
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* Au hasard, le site http://nutrition.about.com/od/phytochemicals/p/quercetinprofil.htm :
Quercetin is a powerful antioxidant. It is also a natural anti-histamine, and anti-inflammatory. Research shows that quercetin may help to prevent cancer, especially prostate cancer.
Why Use It:
Quercetin’s antihistamine action may help to relieve allergic symptoms and asthma symptoms. The anti-inflammatory properties may help to reduce pain from disorders such as arthritis. Men who are concerned about prostate problems would also benefit from quercetin. Quercetin may also help reduce symptoms like fatigue, depression and anxiety.
Petit rappel : « may » et « would » signifient que l’on émet des hypothèses… Mais la quercétine est disponible sous forme de complément alimentaire… pour le plus grand bénéfice de charlatans.
Hors sujet.
C’est le l’article du Monde auquel renvoie un lien dans la colonne de droite de cette page qui me fait réagir.
Citation, première phrase dudit article : « Six communes françaises sur dix, contre 14 % précédemment, seront situées en zone sismique à compter du 1er mai. »
Décidément la déesse Gaïa, Pachamama, dame nature notre mère à tous, est de plus en plus méchante avec nous, pauvre humanité souffrante ! On se demande pourquoi à compter du premier mai.
Comme ce crétin d’Evo Morales prétendra que Pachamama ne fait que se venger, on peut peut-être mettre cette date en rapport avec le jour où est intervenue l’exécution bien méritée d’un terroriste cynique et particulièrement cruel, intervenue ce même jour !
Quand un motif de peur disparait, il faut bien le remplacer par un autre. Le ministère de l’écologie est là pour ça et il veille au grain !