Rabhi Superstar

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Pierre Rabhi, apôtre de la sobriété heureuse, s’affiche ce week-end à la une du magazine du Monde. Il y est surnomé « l’écolo tranquille ». A cette occasion, Pierre Rabhi a répondu aux questions des lecteurs du Monde. Il s’exprime en particulier sur la décroissance.

« Il faut spécifier que pour ce qui me concerne, je ne suis pas seulement dans des théories générales, puisque quand nous avons décidé un retour à la terre en 1961, la question de la modération comme fondement social était l’un des paramètres complètement intégrés dans le projet. La question était : comment vivre sobrement de façon que l’être ne soit pas aliéné par l’avoir ? C’est une forme de libération. L’autre élément à prendre en compte, c’est que, objectivement, nous n’avons pour vivre qu’une seule planète, cette planète recèle des ressources, ces ressources ne sont pas illimitées, il est donc indispensable que l’humanité s’ajuste à cette réalité. Et là aussi, au lieu de voir notre planète comme une opportunité extraordinaire, belle et généreuse, nous la voyons comme un gisement de ressources qu’il faut épuiser jusqu’au dernier poisson, jusqu’au dernier arbre. C’est en quelque sorte la sacrifier à la cupidité et au lucre. C’est moralement totalement intolérable. (…)Il est temps de mettre en perspective la nécessité absolue de construire un nouveau paradigme sur la réalité que nous observons aujourd’hui. Je n’ai jamais critiqué les politiques pour ce qu’ils sont, ils sont comme tout le monde, empêtrés dans une logique d’une complexité telle qu’elle handicape même les initiatives positives. Mais si j’ai un reproche à leur faire, c’est de ne pas mettre en perspective, justement, la logique de la modération. Nous sommes dans le toujours plus, toujours plus, et nous ne sommes jamais dans un retour réaliste à la modération.»

Interrogé sur l’élection présidentielle et la primaire d’Europe Ecologie Les Verts, Pierre Rabhi ne donne pas de consigne mais sa vision de la politique.

« Il est temps de mettre en perspective la nécessité absolue de construire un nouveau paradigme sur la réalité que nous observons aujourd’hui. Je n’ai jamais critiqué les politiques pour ce qu’ils sont, ils sont comme tout le monde, empêtrés dans une logique d’une complexité telle qu’elle handicape même les initiatives positives. Mais si j’ai un reproche à leur faire, c’est de ne pas mettre en perspective, justement, la logique de la modération. Nous sommes dans le toujours plus, toujours plus, et nous ne sommes jamais dans un retour réaliste à la modération. »

Une « sobriété heureuse » chère à Pierre Rabhi qui s’affiche aujourd’hui à la une des grand médias. La « sobriété médiatique », ce sera pour plus tard…

20 commentaires sur “Rabhi Superstar

  1. Je trouve que son chapeau de paille et ses bretelles, il pourrait s’en passer.

    Pourquoi des bretelles ? S’il est sobre, il n’a pas de bide. S’il n’a pas de bide, il n’en a pas besoin, donc IL NE DOIT PAS en mettre ! Il n’a qu’à acheter un pantalon d’une taille en dessous, il économisera du coton – de plus en plus fréquemment OGM !

  2. J’espère que Rahbi n’est jamais gravement malade, qu’il n’avalera aucun médicament produit par les multi-nationales pharmaceutiques et qu’il ne n’ira jamais se faire soigner dans nos hôpitaux ultra-modernes équipés de scanners et de monitorings électroniques derniers cris et énergisés à l’électricité nucléaire, tous totalement incompatibles avec la « logique de modération » de sa société heureuse décroissante.
    Pourvu que ça lui dure !

  3. « notre planète comme une opportunité extraordinaire, belle et généreuse, »
    Je suis pas sur que les améridiens d’amazonie voit la terre, ni la nature comme cela. Ni les autres peuples dits « primitifs »…
    Pour ma part, pour avoir connu les derniers soubresauts de l’agriculture paysanne montagnarde, je n’ai nullement envie de vivre comme cela.
    La Terre était belle, certes (d’ailleurs elle l’est toujours, même plus encore sans la puanteur des moutons lol), mais généreuse mon œil!!! La terre elle t’offre rien si tu te décarcasses pas 10 h par jour pour lui faire produire ta pitance.

    Une « opportunité extraordinaire ». Une opportunité de quoi? Une opportunité c’est une chance, une possibilité nouvelle d’améliorer notre vie. En quoi la terre est une « opportunité extraordinaire ».
    A moins que pour Rhabi et ses amis (pfff fait tourner le chichon…man!!!), les hommes de soient des « extraterrestres » en recherche d’une nouvelle planète ou s’établir… (Tiens les Eloïms sont passés par là!!!).

    « C’est en quelque sorte la sacrifier à la cupidité et au lucre. C’est moralement totalement intolérable. »
    Va dire cela au gens qui doivent encore passer des heures pour abattre un arbre et construire avec une cabane branlante, avec un toit de chaume ou de palme qui laisse passer la pluie, aux murs ouverts à tous les vents…. C’est marrant comme quoi quand ils peuvent construire plus sérieux ils le font.
    Pareils pour les habits, la nourriture, les médicaments….
    On ne sacrifie rien, comme toutes les espèces nous utilisons tous ce qui peut assurer notre survie. Tant au niveau de l’individu, que de l’espèce!!!

    Qu’il fasse « retour réaliste à la modération » avec qui lui chante. Mais j’invite les gogos demeurés du Monde qui lui ont ouvert les portes de leur journal bobo-écolo-gaucho à quitter leurs beaux appart du 16 ème et à aller vivre chez M. Rabhi dans le sud de la France (La Roche-sur-Grane) et on verra s’ils resteront longtemps dans le « réalisme de la modération »!!!!

    Je plaint ceux qui travaillent avec lui… Ils vont très vite devenir des légumes intellectuels, s’ils en le sont déjà pour avoir subit le lavage de cerveau écolo-stupide de cet incompétent!!!

    1. @Daniel vous êtes d’une ironie affligeante et pour cette ironie montre votre faiblesse, Dotée aussi d’une méconnaissance totale, des idées et pratiques écologistes, vous me faite vraiment peur! prenez au moins le temps de rééllement vous renseignez.

      1. J’ai une très bonne connaissance des pratiques écologistes au contraire.
        En tant qu’écologue (chercheurs) je ne connais que trop bien les écologistes.
        Des personnes qui pour la plupart n’ont jamais réussi à faire de vraie étude scientifiques et se sont « rabattus » sur les associations environnementales pour assouvir leur soif de « nature »…
        Mais qui restent totalement déconnectées des réalités scientifiques et du monde réel !!!

  4. Lui qui fait des conférences à tours de bras aux quatre coins de la planète, j’espère qu’il ne prend jamais l’avion et qu’il y va à pied ou en bicyclette! L’hypocrisie des néo-malthusiens qui n’arrêtent pas de vilipender la société moderne tout en profitant de son confort, des ses moyens de transports et de communications modernes me donne envie de vomir.

  5. Je lis vos commentaires… mais comment peut-on en arriver à une telle colère ?

    On a un type qui prône ni plus ni moins que la modération et vous criez presque à l’assassin !

    Quelle religion, quel penseur, quel être sain d’esprit serait contre ce principe de modération ?

    Je n’ai pas lu ici qu’il contestait la médecine de pointe, et je me moque bien que pour certaines conférences lointaines il prenne l’avion !

    Je cois que si cet homme vous donne jusque des nausées, c’est que vous n’êtes à la base pas à l’aise dans vos basquettes. Vous savez bien que quelque chose cloche dans notre mode de vie mais vous n’aimez pas qu’on vous donne de leçons.

    Ce n’est que mon avis.

    1. Nor, tu te trompe lourdement, derrière le discours de façade, le visage souriant, c’est un théoricien de la Grande Purge Démographique et du Grand Bond en Arrière. Il faut être ignorant et aveugle pour ne pas comprendre les vrais intentions des partisans de la décroissance.

  6. J’admets volontiers que je suis ignorant (qui ne l’est pas?), je vous serais donc reconnaissant de démontrer à mon esprit simple le lien si évident entre « modération » et « grande purge démographique ».

    1. Un discours dans les médiats grande publique, un autre pour les militants. Vouloir plus, c’est pas un vice, le vice c’est faire n’importe quoi pour y arriver ou empêcher les autres de l’atteindre.

  7. Un exemple certes à la mode mais efficace: la consommation de viande.
    Consommer de la viande en excès, outre les conséquences sur la santé, cela a pour conséquence directe la baisse de la surface de terres arables destinées à l’alimentation humaine.

    Consommer plus de viande = empêcher d’autres terriens de manger à leur faim.

    1. Votre exemple est triplement faux:
      – La consommation de viande n’a aucune conséquence sur la santé, c’est même moins nocif que les protéines végétales qui s’accompagnent souvent de facteurs anti-nutritionnel ou de phyto-hormones. Nos ancêtres chasseurs cueilleurs mangez 4 à 5kg de viande par jour et mourrez plus souvent d’accident que de maladie cardio-vasculaire. Les Massaïs, qui ont un régime très carnée, ne présentent pas les pathologies dont on accuse la viande, simplement parce qu’ils font beaucoup d’activité physique. Un sportif peut manger de la viande en quantité sans crainte.
      – Croire que la viande mangé par un occidentaux ou un asiatique arrache le pain de la bouche des pauvres du Sahel dénote d’une vision absurde des circuits de distribution des produits agricoles. Les facteurs expliquant les famines, phénomène ponctuel dans le temps et l’espace, n’ont rien à voir avec le comportement des consommateurs des zones d’abondances.
      – Supprimer les animaux des systèmes agricoles, c’est renoncer à l’exploitation des prairies permanentes ou temporaires (avec ce que cela implique en terme de biodiversité) mais aussi détruire des systèmes agricoles performants fonctionnant justement à l’aide des animaux.

      1. Et compromettre l’agriculture dite biologique qui a besoin de fumier – éventuellement composté – et de cultures telles que la luzerne pour accumuler de l’azote pour la culture de rente suivante.

  8. L’excès de viande n’est pas nocif: il faut être un adepte des théories du complot pour balayer les recommandations médicales existante en la matière:
    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/aliments/articles/8767-viande-cancer.htm

    Nos « ancêtres » mangeaient 4 à 5kg de viande rouge: cela semble évident pour vous, mais pas pour tout le monde:
    http://www.hominides.com/html/dossiers/alimentation-prehistoire-nutrition-prehistorique.php

    Ils mouraient plus d’accident: certes, et ils avaient une espérance de vie très faible. Mais cela ne prouve absolument rien sur l’absence d’effet nocif d’une consommation excessive de viande.

    Les Massaïs: je ne suis pas Massaï et je n’ai pas leur mode de vie, ni leur potentiel d’assimilation de viande sans doute acquis sur de nombreuses générations.

    Les famines dans le monde: avec l’explosion démographique dans certaines zones du monde les causes des famines (certes complexes) seront implacablement liées aux surfaces en terres arables / habitant.

    Enfin je n’ai jamais parlé de supprimer les animaux des systèmes d’élevage.

    Décidément vous avez un problème avec la modération !

    1. Pour reprendre votre raisonnement qui est basé sur une consommation en excès :
      Consommer plus de céréale et en excès est néfaste pour l’environnement car il faut bien plus de surface agraire pour produire ces céréales, et aussi bien plus d’eau.
      Enfin, les protéines végétales et le sucre végétal sont difficile à assimiler (à digérer) et demande une surcroit d’énergie. Qui se traduit donc par une demande plus forte donc plus de nourriture…

      Voyez vous l’absurdité du tout végétal???

      La consommation de viande est nécessaire à notre santé. Les excès sont néfastes quelques soit l’alimentation (les vrais végétaliens paient très cher leur idéologie sur le plan de la santé et de l’espérance de vie bien plus courte que la moyenne…).
      Ensuite il faut savoir à partir de quelle limite on se trouve en excès… Pour un être humain normal il faut environ 500 g de viande rouge par semaine pour avoir un bon développement intellectuel et musculaire, ce qui fait 26 kg par an en moyenne.

  9. Non il n’y pas d’abusrdité dans le tout vegetal: car que croyez vous que mange un boeuf pour grossir et en quelle quantité? il leur faut beaucoup, beaucoup d’herbe et d’eau. Une vache pour un hectar, si je me souviens bien.
    De plus ils existent les sportifs de hauts niveaux végétariens.
    Quand à la viande necessaire pour notre santé…. même les generalistes se posent le question, il manque une vitamine dans le tout vegetale, c’est tout et on peut la trouver. Je ne susi pas vegetarienne mais ne consomme pas de viande d’elevage intensif, car c’est trop depensier en matière organique en co2 donc que ça implique et puis la condition de vie des ses animaux est ignoble. Je vais regarder un peu se que vous dites sur les massai, qui de toute façon ont une vie moins sédentaire que la notre…donc une assimilation differente.

  10. Les massais n’ont apparement pas un régime trés carné comme vous dites: Voilà ce que j’ai trouvé sur les massais:Les Massaï se nourrissent surtout de laitages et de sang. Ils peuvent en effet prélever le sang des jeunes bovins sans les tuer, en les incisant au niveau du cou d’une flèche tirée dans la veine jugulaire2. Un bol de sang mélangé à du lait constitue l’aliment de base. La viande est consommée plus rarement et ne doit jamais être mêlée à du lait ; elle est réservée à certaines cérémonies ou occasions particulières.
    L’« idéal pastoral » massaï les conduit à rejeter toute alimentation d’origine animale et toute activité agricole ou cynégétique à vocation alimentaire. Ils ne consomment ni poisson, ni oiseau, ni gibier sauvage à l’exception du buffle et de l’éland, ressemblant à leur propre bétail.
    D’autres sources indiquent que les Massaï consomment d’importantes quantités de plantes. Selon une étude menée par Timothy Johns [réf. nécessaire], « Pour apprêter le lait, les Massaï y ajoutent plantes, racines, écorces, un tas de végétaux. Et ils disposent toujours d’un bouillon d’herbages et d’écorces, qu’ils mélangent à la viande. Il leur arrive aussi de se curer les dents avec des morceaux de bois, de sucer des racines pour en extraire le jus ou de mâcher de la gomme d’arbres, telle la myrrhe fournie par le balsamier. Or beaucoup de ces plantes sont médicinales. Les autres peuplades de la région les utilisent uniquement pour se soigner, tandis que les Massaï en font un usage presque quotidien. »

  11. En sus des arguments de Karg,

    Refuser de manger de la viande détruirait aussi l’agriculture biologique actuelle qui compte plus de 650 000 ha de prairies permanentes sur 970 000 ha en bio, presque 10 % des prairies permanentes sont en bio, bio qui a passé le cap du million parait -il début 2012. Prairies permanentes essentiellement des zones d’altitude ou des zones difficiles, à cause de la pente où l’intensification n’a pas de sens et où la prime offerte au bio vient compléter utilement les autres aides.

    C’est l’élevage, donc la consommation de viande qui permet à l’agriculture bio de couvrir plus de 3% du territoire, vient ensuie le vin et la vigne, si on supprime la viande de boeuf et le vin rouge (alcool), la vie sera d’un triste …

  12. En termes de surface c’est vrai. Mais dire qu’on détruirait l’AB est abusif, car le chiffre d’affaire de l’AB est très majoritairement de la production végétale.

    Et puis encore une fois, j’ai parlé de réduire et non supprimer.

    Concernant l’espérance de vie, encore une assertion non démontrée que l’exemple supplémentaire des moines bouddhistes vient contrecarrer. Et on peut pas dire que ce soit de grands sportifs, eux..!

    Bref, l’ignorance et l’aveuglement est au moins à parts égales entre les écolobobos et ceux qui se veulent défenseurs d’une certaine liberté de pensée.

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