Le Cabinet de Bruno Le Maire changera-t-il ses priorités ?

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La crise de la bactérie folle est l’occasion pour le cabinet de Bruno Le Maire de revenir à une réalité de base. Au lieu de subir la pression des écologistes sur les pesticides et OGM en sur-réglementant (on peut d’ailleurs au passage se poser légitimement si un tel mille-feuilles réglementaire est utile pour le consommateur), les conseillers techniques du Ministère devraient davantage se pencher sur le problème numéro 1 de la sécurité alimentaire : le risque microbien.

A quand l’application du principe de précaution sur l’utilisation du fumier en cultures légumières ? A quand la suspension de la consommation des légumes bio pour les personnes les plus fragiles comme les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées ?

15 commentaires sur “Le Cabinet de Bruno Le Maire changera-t-il ses priorités ?

  1. Les médias officiels se gardent bien de désigner le bio comme responsable et coupable de cette affaire, ce est sans doute le cas. La première urgence est d’interdire les légumes bio cru dans les cantine, sauf après analyse libératoire.

  2. @karg

    « Les médias officiels se gardent bien de désigner le bio comme responsable et coupable de cette affaire, ce est sans doute le cas. »

    Apparemment ça risque de devenir difficile, d’après l’AFP le premier sachet de graines germées contaminées a été découvert et il provient de la ferme bio soupçonnée…

    « Des bactéries Eceh de la souche 0104, particulièrement virulente et résistante, qui a fait 31 morts en Europe, ont été découvertes dans un sachet de graines qui provenait, selon les premiers éléments de l’enquête, de l’exploitation du nord du pays soupçonnée d’être à l’origine de la contamination. »

    http://www.romandie.com/news/n/_Allemagne_1ere_identification_de_la_bacterie_Eceh_dans_des_graines_germees100620111606.asp

  3. Je pense que c’est très bien comme ça. Laissons le bio faire de plus en plus de victimes. Les écolos se retrouveront plus vite dans les poubelles de l’histoire. J’interdis de manger bio à ma famille, je suis tranquille ! 🙂

    1. En tant qu’humaniste, je préfère prévenir.

      Je trouve regrettable cette épidémie car nombre de médecins et chercheurs en santé avaient déjà prévenus des risques sanitaires présentés par l’agriculture biologique.

      Si les pouvoirs politiques avaient, pour une fois, écoutés leurs chercheurs plutôt qu’une poignée d’idéologues incompétents, tout ceci ne serait pas arrivé. Et le nombre de victimes ne serait pas aussi élevé, peut-être même il n’ y en aurait eu aucun.

      Il faut donc parler, expliquer, démontrer, les méfaits du Biologique!!!

      Malheureusement, je pense que nos politiques n’auront pas compris la leçon… Et qu’il y aura d’autres crises sanitaires graves comme celle-ci.
      Pire, il se peut qu’ils prennent des mesures inutiles en mettant des normes encore plus contraignantes envers l’agriculture conventionnelle.

  4. http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/les-graines-germees-c-est-quoi-en-fait_1001286.html

    « Toute consommation d’aliment comporte des risques. Entre 1973 et 2005, le ministère canadien de la Santé a recensé « au moins 37 éclosions de maladies » liées aux graines germées dans le monde. Dans la plupart des cas, les maladies étaient (déjà) causées par des bactéries E. coli ou des salmonelles.
    En 1996, au Japon, des graines de radis germées avaient été incriminées dans la contamination de plusieurs milliers de personnes par la même bactérie. En effet, la plupart des graines germées ou jeunes pousses se consomment crues, ou peuvent être insuffisamment cuites (haricots mungo) pour que la bactérie soit détruite.
    Selon l’OMS, les enquêtes lors de précédentes épidémies ont montré que « les agents pathogènes trouvés dans les graines germées viennent très probablement des graines elles-mêmes », contaminées « dans les champs ou au cours de la récolte, de la conservation ou du transport ». « Pendant la germination, quand se forme la plantule, un petit nombre d’agents pathogènes présents à la surface des graines peuvent se développer rapidement et devenir suffisamment nombreux pour provoquer une maladie », a précisé l’organisation « 

  5. Pour ce qui est de « l’information » trop peu de médias font référence au fait que les graines germées viennent d’une ferme BIO ….
    D’ailleurs Vendredi je n’ai entendu « ferme BIO » qu’un spot sur deux et sur France Info uniquement. Pour les autres radios F Culture, Europe 1, F Inter, RTL …. Rien juste des « graines germées ».

    Maintenant avec 23 morts en si peu de temps ! Si le principe de précaution devait s’appliquer comme cela s’est fait sur les farines animales qui ont « causé » 4 décès sur toute la planète en 35 ans …. Il y a là de quoi bannir le BIO dans son intégralité pour toujours !

    Mais il ne faudrait pas que ça se finisse par une exclusion de toute fertilisation organique de toute sorte. Quand les médias font monter les peurs, le résultat est bien souvent trop excessif. Si Daniel croit que l’on peut « expliquer posément » ?

    1. « Maintenant avec 23 morts en si peu de temps ! Si le principe de précaution devait s’appliquer comme cela s’est fait sur les farines animales qui ont « causé » 4 décès sur toute la planète en 35 ans …. Il y a là de quoi bannir le BIO dans son intégralité pour toujours ! »

      ===> Imaginez une seule minute le tohu bohu médiatico-politico- associato-écolo-naturo-consommateur si un médicament dûment autorisé avait provoqué la mort de 32 personnes en un peu plus de 15 jours….. Mais là, c’est naturel, c’est bio, c’est bon pour la santé, alors……. Et puis les producteurs et les marchands de petites graines naturelles germées , bio et crues, ne font pas partie des lobbies qui s’engraissent outrageusement aux dépens des pauvres gens eux! Ce sont des bienfaiteurs désintéressés de l’humanité souffrante….

  6. pas 23 morts mais 33 soit plus que DeepWater (pollution du golfe du Mexique) et Fukushima réunis.

    le principe de précaution (ou même de simple prudence) commanderait d’interdire les graines à germer provenant des exploitations bio et de ne commercialiser les légumes bio que préalablement cuits.

    On nous a caché que les fermes biologiques étaient en réalité des fermes bactériologiques !!!

  7. Je ne comprends pas votre étonnement !
    Il FAUT manger Bio puisque nous sommes trop nombreux sur cette planète !!!

    1. Je ne comprends pas votre étonnement !
      Il FAUT manger Bio puisque nous sommes trop nombreux sur cette planète !!!

      == C’est effectivement une approche logique et cohérente!

  8. on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas : ce pdf de 2003 du comité de rédaction du Codex alimentarius mettait déjà en garde à propos des graines germées et de la difficulté de contenir des populations de micro-organismes pathogènes suffisamment basses puisque les conditions se prêtent à leur prolifération.

    Voir à partir de la page 19 :

    http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=2&ved=0CCMQFjAB&url=http%3A%2F%2Fwww.codexalimentarius.net%2Fdownload%2Fstandards%2F10200%2FCXP_053f.pdf&rct=j&q=CAC%2FRCP%2F53-2003&ei=SoH3TZ6SOImq8AO4qYi8Cw&usg=AFQjCNEUsTpPrE3Ypymr8C4_kfy-mjpu5Q&cad=rja

  9. Effectivement tout est dit dans le site de santé canada

    3.2 Engrais naturels
    Le compostage et d’autres traitements peuvent réduire le nombre de microorganismes pathogènes dans le fumier, mais ils ne peuvent les éliminer complètement. Il est particulièrement important de prévenir la contamination microbienne au cours de la production des graines, car les pathogènes risquent de se multiplier par la suite durant le processus de germination. Par conséquent, le fumier, les biosolides et les autres engrais naturels ne doivent être employés que s’ils ont subi des traitements ou ont été exposés à des conditions environnementales assurant un degré élevé de réduction des pathogènes

    En conclusion, l’application de bonnes règles d’hygiènes, pas du principe de précaution qui exclurait la production de légumes bio qui obligatoirement reçoivent des amendements avec à l’origine des excréments animaux, ce qui est aller un peu trop loin, doit proscrire la production de germes avec des produits de base n’ayant recours qu’à des matières organiques pour la fertilisation, la piste des graines contaminées à l’origine reste une piste forte et possible dans ce cas comme dans les futurs accidents. Production de germes et Organic Farming sont incompatibles.

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