L’imposture du bio dans les médias

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Crise E.Coli et actulité brulante obligent, le dernier livre de Gil Rivière Wekstein consacré au bio (« Bio, fausses promesses et vrai marketing ») continue de remplir les colonnes des médias. Téléstar s’interrogeait ainsi il y a quelques jours « manger bio : est-ce sans danger ? » ou bien encore le quotidien Sud Ouest qui rappelait dernièrement que « si l’alimentation bio n’est pas mauvaise pour la santé, aucune preuve scientifique ne démontre ses bienfaits, contrairement à ce que pensent la plupart des consommateurs. »

Plus surprenant, en juin, c’est la matinale du Mouv’ (groupe Radio France) qui a fait une présentation très positive de l’enquête de Gil Rivière Wekstein.

« Enfin, Gil Rivière-Wekstein nous entraîne au cœur des fondements historiques et idéologiques du bio. Il tente d’expliquer comment, dans l’Histoire, la ”défense de la terre” est passée de la droite radicale à l’extrême gauche, et comment ces discours environnementalistes ont abordé un virage coercitif. Au- jourd’hui, les partisans du slogan soixante-huitard des ”interdits d’in- terdire” veulent tout interdire: inter- diction des OGM, des pesticides, de l’irrigation, du nucléaire, des aéro- ports, des autoroutes, interdire, inter- dire… Le journaliste Jacques Julliard, dans le Nouvel Observateur, met en garde contre ”la réintroduction en contrebande d’une philosophie irrationnaliste, anti-industrialiste, réac- tionnaire et à relents fascistes”. Oui, les mots sont forts, mais des voix dissidentes commencent à s’élever. Écoutons-les pour nous forger notre propre opinion. Et pour cela, je vous conseille de lire le livre de Gil Rivière- Wekstein, Bio, fausses promesses et vrai marketing.»

 

Les jeunes auditeurs du Mouv’ auront sans doute été interpelés par cette chronique à contre courant de l’écologie bonne conscience en vogue. Qui sait si le vent ne commence pas à tourner ?

Site du livre

2 commentaires sur “L’imposture du bio dans les médias

  1. Réveil des journalistes de gauche? enfin!

    C’est à l’adhesion à cette clarté vis à vis des idées brun-vert-rose que l’on reconnaitra les vrais journalistes d’opinion de ceux qui, nombreux sur France inter, Télérama et Arte, appartiennent à la catégorie des bobo-gaucho- caviar.

    On ne peut se prétendre de gauche si l’on a plein la bouche du mot « biodiversité » , néologisme de la fin des années 80 et on ignore désormais le mot « Humanité ».

  2. Dans une certaine mesure, le vent avait déjà commencé à tourner quand la part de marché du bio avait cessé d’être epsilon. Quand un mode de pensée ultra branchouille et censé être vertueux ( que ce soit vrai ou non ) n’existe que par sa communication ( et pas par sa réalité objective ), il est condamné à suivre le cycle de vie standard d’un produit: croissance, plateaux phase vache à lait ( je pense qu’on est en plein dedans ), puis déclin.
    A l’heure ou le bio de masse à fait son entrée sirène hurlante dans le frigo de la ménagère pour dépasser quelques % des achats, il n’était plus assez glamour et porteur à long terme. De fait, certains s’en sont détourné pour d’autres pratiques plus « confidentielles », qu’ils en soient convaincus sincèrement ou qu’ils jouent à fond sur la crédulité ambiante sans êtres dupes. Par exemple: la biodynamie. Qui elle même subira le même sort si elle se développe au delà de quelques micro %, puisqu’elle ne propose que du vent ( sauf en terme de comm’, bien sûr )

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