Union sacrée à Fessenheim pour défendre la centrale nucléaire

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Ce n’est pas pour défendre l’agriculture française mais qui sait…La mobilisation des habitants de Fessenheim pour leur centrale nucléaire pourrait donner des idées.
Interrogée par le Monde, la maire (sans étiquette), Fabienne Stich, résume bien la question : « Tous les opposants habitent à des centaines de kilomètres pour certains, alors que nous, ici, sommes pour continuer, dit-elle irritée. »
Pour préciser les propos de Madame La Maire, les écolos sont même la plupart à Paris, bien installés dans leurs confortables appartements. Ils s’occupent des élections et se fichent bien des conséquences économiques de la fermeture d’une centrale en province : ce n’est pas ici que sont leurs réserves de voix.

26 commentaires sur “Union sacrée à Fessenheim pour défendre la centrale nucléaire

  1. L’ASN a donné son accord, si EDF consent à faire les travaux, il ne faut pas la fermer. La maintenir en marche est une bataille importante contre les écogistes de salon. J’espère que les riverains vont se mobiliser de façon visible, notamment via des contre manifestations.

  2. il est intéressant de visionner vers la mn 32/35 ce que raconte Kervasdoué sur le risque nucléaire à propos des conséquences sanitaires des explosions nucléaires en proche Sibérie dans les dernières années du règne de Staline. kervasdoué raconte qu’il est allé sur place et qu’aucune des conséquences : leucémies, tératogénie etc ne s’était produite

    http://www.dailymotion.com/video/xmyzxg_le-catastrophisme-origine-et-consequence_tech

  3. Justement, si les écolos faisaient vraiment le choix de leurs idéologies, alors ils devraient se présenter dans ces circonscriptions.

    Après tout l’écologie c’est la Nature, et la Nature c’est pas vraiment en ville qu’on la trouve….

    Mais se sont des pleutres des villes… Mais en aucun cas des gens sérieux.
    A trop les côtoyer dans mon activité professionnelle j’en ai acquis la certitude.
    La deuxième certitude que j’ai acquise c’est que leur outrecuidance et leur morgue n’a d’égal que leur incompétence.

    1. Bonjour rageous et Bonne année 2012 !

      Le blogueur « krolik » écrit dans un de ses messages avoir passé des années en Ukraine après Tchernobyl.

      Pas plus tard que ce matin, au hasard de la lecture d’une page web – dont maintenant je ne saurais plus malheureusement dire laquelle 🙂 – M. Jean de Kervouasdé était cité pour avoir lui-même fait un déplacement en Ukraine après Tchernobyl.
      Ces propos, dans cet article, n’abondaient pas du tout, lui non plus, dans le sens « apocalyptique », ce parti-pris dans lequel nos médias se sont complus à l’envi depuis la survenance de l’accident.

      Je ne peux en dire plus… Néanmoins, à mon humble avis, le fait de rapprocher ces deux témoignages ne me semble pas réellement illogique.

      Merci à vous de m’avoir permis cette instructive lecture, grâce au lien que vous avez donné.

      1. Jean de Kervasdoué aborde ce sujet dans son livre, « les prêcheurs de l’apocalypse » chez Plon. Celà va dans le sens du blogueur Krolik.

      2. De même JG!
        Comme il arrive que la plupart des + brillants commentateurs soient taxés de « vieux croutons », ici ou ailleurs, je lève ma tasse de boldoflorine* pour (leur) vous et nous souhaiter encore d’intarissables verdeurs dans (leurs) vos posts!
        => « Le blogueur « krolik » écrit dans un de ses messages avoir passé des années en Ukraine après Tchernobyl. »
        Lire ses tribulations chez les ex-soviets…
        http://krolik.pagesperso-orange.fr/
        un extrait (entre autres) au sujet de Tcherno ici:
        http://krolik.pagesperso-orange.fr/G.html

        Sur AV c’est une foultitude d’infos, pour démystifier les délires antinuc ou plus récemment avoir une vue un peu + pragmatique de l’épisode Fukushima, plutôt que de céder à la terreur comme l’ont si bien nourris les journaleux ou les escrolos!
        Des centrales comme Fessenheim, les américains font le nécessaire pour les prolonger de 30 ans et +, Areva n’est pas étranger à ces améliorations, filtres à sables, recombineurs d’hydrogène passif (concept proposé à Tepco qui a préféré décliner l’offre, ce qui aurait surement évité les explosions sur sa centrale). => http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads0611_annexe6.pdf

        *Je déconne c’est pas (encore) ma tasse de thé! 😉

          1. Bonjour krolik,
            l’argument phare pour la défense du nucléaire d’épargner des T de CO2 dans l’atmosphère afin d’éviter d’aggraver le RC est aussi mensonger que celui des pro-EnR de l’éolien en particulier à nous faire avaler qu’il est lui-aussi économe en prod. de carbone!
            Comme pour les ogm, le constat est d’avoir laissé les anti faire la com’, le nuk ça fait 40 ans de peur bien entretenue et une cata comme Fuku scandaleusement mise à profit par la bande de « crânes d’oeufs »* pour propulser un peu + leur délire escrolos de PV/éolien avec tjs et sous les mêmes prétexte d’opacités.
            A ce sujet le processus d’élaboration du Schéma Régional Climat Air Energie, (Schéma Régional Eolien) a, dans les régions les + sollicitée pour en installer (à l’évidence le Lubéron par ex en est exclu 😆 ), soigneusement omit d’inviter à leur table les nombreuses assoc’s qui s’échinent et se prennent des râteaux face à des élus aussi scrupuleux pour leur intérêt particulier que pour leur conviction écologique!
            Dans le cas présent et ô combien valable pour l’Aude c’est un simulacre de démocratie participative qu’on nous sert depuis 2 ans!!!
            Pour info et oui je fais aussi dans la com’ un rassemblement est prévu le vendredi 27 janvier à partir de 13h00 devant la Préfecture de Région 1 Place St Etienne à Toulouse.
            http://environnementdurable.net/documents/html/manif-toulouse%20.htm
            *merci miniTAX!

          2. Tout à fait, la pétition pro-nucléaire « oublie » la justification fondamentale du nucléaire en France : l’équilibre du commerce extérieur qui , s’il n’a pas un solde positif , exclut toute possibllité de remboursement de la dette . Or , ce n’est pas la direction qui est prise en diminuant la participation nucléaire à ce solde par achat de gaz de substitution à l’étranger ( moins 75 Milliards en 2011, contrairement à un solde très positif en Allemagne (+ 250 Milliards ) qui a donc moins besoin du nucléaire , ayant du charbon en interne . La dette va s’alourdir , les taux d’intérêt augmenter , et il va falloir emprunter encore plus …pour payer des intérêts , et toute possibilité d’investissement productif dans le pays sera désormais impossible . Il faudra alors vendre le patrimoine, comme les Grecs .
            @+

  4. Il me parait normal qu’un maire défende sa centrale nucléaire vu la taxe professionnelle associée,
    Cela dit en tant que quasi rural, je préfère nettement la proximité des éoliennes terrestres qui, dans des région ventées ( vallée du Rhône et Languedoc ), couplées à des systèmes de barrages et turbines , complètent utilement le parc nucléaire actuel et suppléeront aux arrêts successifs des réacteurs pour leur mise en sécurité d’un coût plutôt proche de 20 G€.
    Nous ne parlons pour l’instant que de sécurisation, pour le démantèlement, la facture est comprise entre 350 et 700 G€, dont seulement 10 G€ seulement ont été provisionné à ce jour, cela donne une idée de l’effort encore à faire et de l’augmentation du kwh à prévoir, plus du doublement en 10 ans à supposer que l’inflation reste stable. Cela nous conduit à un prix voisin des autres pays européens certes.
    Arrêtons de fantasmer positivement sur le nucléaire, c’est un choix de politique énergétique dont nous avons tiré la quintessence sans vraiment considérer le coût long terme, ce que l’assemblée commence à faire en (presque) toute transparence, à la faveur de la mauvaise affaire Fukushima et de l’échec de la conférence de Durban.
    Deux faits qui révolutionnent le contexte et expliquent le reste.

    1. Vous délirez totalement, un REP ça cout 250 à 500M pour les démanteler. Ce sont des installations standardisés, entre le parc français et américain il doit y avoir plus d’une centaine de réacteur et certains ont déjà était démontés dans cette échelle de coût. Démonter le parc coutera moins de 25Md d’euro. De tout facon passer en ENR est physiquement impossible et économiquement hors de notre porté (facture de 1200Md d’après Jancovici). Si on sort du nucléaire à court ou moyen terme, ça sera pour le charbon (compter 20 000 morts par an avec la pollution) ou le gaz (asservissement à la Russie et aux pétromonarchies islamistes), le tout en supposant que les besoins énorme d’un pays comme la France puissent être satisfait par le marché, ce qui est douteux (pour le charbon il faudrait acheter 40% des exportations mondiales, c’est délirant).

      1. Il faut lire le livre d’Hervé Nifenecker, Le nucléaire: un choix raisonnable ? chez EDP Sciences. Les chiffres qu’ils donne sont sidérants:

        – soutient au photovoltaïque en 2010 (570 MW): 7 G€ sur 20 ans
        – 5 GW prévus par le Grenelle: 80 G€ sur 20 ans

        Rajouter à cela la répercussion par EDF de l’obligation de rachat sur 20 ans. À comparer au coût public de la recherche sur le nucléaire du futur: 64 M€/an (2008).

        1. Avec quelques milliards on peut monter une filière thorium ou neutron rapide en moins de 25 ans, ce qui permettrait de démarrer la vrai transition énergétique avant le pic pétrolier. A cause de la pression écogistes ont va rater le coche et on achètera en urgence des licences aux chinois en 2040.

          1. Heureusement la récession est là: Effa Chôly nulle part dans les intentions de vote (merci Marine), les députés qui paniquent face au gouffre financier du Grenelle, le retour du MON810, Durban est un échec, …

            Souhaitons que la situation économique s’aggrave encore afin de reléguer les écolos dans les oubliettes de l’histoire !!! Le seul moyen pour eux de maintenir leur pouvoir de nuisance est l’élection de François Hollande, voici pourquoi il faudra encore voter à droite en 2012.

      2. 700 Milliards d’Euros pour Alzine, 25 milliards pour Karg. En l’occurrence je pencherais plutôt pou Karg. C’est pas que je sois spécialiste de la question ni je fasse totalement confiance à Karg, mais en l’occurrence les zécolos nous ont tellement brouté le minou qu’il me semble qu’Alzine s’est fait avoir.

        Bon, si nos deux interlocuteurs pouvaient nous citer leurs références, ça permettrait de nous faire notre propre idée.

        Merci d’avance à eux.

        NB Bon, 40% des exportations mondiales de charbon, ça représente quoi par rapport à la production mondiale ? Pas sûr que ce soit délirant d’envisager de satisfaire 40% d’exportations supplémentaires (sans compter la réouverture des mines de Nord ! C’est la Martine qui serait contente, non ?).

  5. Il y a aussi « Radioactive Wolves » produit par PBS qui est sorti il y a 2 mois : http://www.youtube.com/watch?v=t6sdQ59g_xg
    Un très beau reportage (vraiment, ça nous change des mièvreries écologiquement conformes d’Arte et de la BBC) où les journalistes vont d’étonnement en étonnement tout au long du récit : mais pourquoi donc la vie animale et végétale est plus prospère que jamais et s’en fiche éperdument de la radioactivité !?!

    J’ai une piste de réponse pour ces têtes d’oeufs : parce que les animaux ne savent pas lire ni écouter les merdias.

    1. Allez faire un tour sur les pages discussions de wikipédia sur les radiations vous allez trouvez de nombreuses informations très intéressantes sur le sujet.

  6. @ Laurent Berthod,

    J’avais déjà donné mes sources, je les pense parfaitement acceptables :

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/budget/plf2012/b3805-tiii-a14.asp#P160_8870

    C.– UN COÛT DE L’ÉLECTRICITÉ FAISANT L’IMPASSE SUR LE FINANCEMENT DU DÉMANTÈLEMENT DES CENTRALES

    Alors que le Rapporteur spécial avait expressément demandé, dans son questionnaire budgétaire, une décomposition des coûts de l’électricité qui intègre le coût du démantèlement des centrales et du traitement des déchets, le ministre de l’Écologie a fourni sur ce sujet des indications certes solides et détaillées, mais incomplètes. Il signale au demeurant d’emblée que « le nucléaire est le moyen de production électrique le plus compétitif en base ». Le Rapporteur spécial voudrait être assez optimiste pour sauter aussi vite à cette conclusion.

    1.– Une épée de Damoclès suspendue au-dessus des comptes d’EDF

    La commission Énergie 2050, à peine installée par la ministre de l’Écologie en septembre 2011, a en effet avancé le chiffre de 750 milliards d’euros pour le démantèlement de toutes les installations nucléaires françaises, soit 58 centrales. Cette instance paraît pourtant peu susceptible d’être hostile aux intérêts de la filière nucléaire, puisque les associations militant contre cette forme d’énergie ont refusé d’y être représentées. Le Rapporteur spécial considère donc que le montant envisagé n’a rien d’une exagération, mais constitue plutôt une hypothèse conservatrice.

    Il a été chargé par le bureau de la commission des Finances d’engager un audit financier d’EDF et d’Areva, conjointement avec le Rapporteur spécial des Participations financières de l’État, M. Camille de Rocca Serra. Ses travaux d’investigation ont jusqu’à présent porté principalement sur cette deuxième entreprise. Mais le Rapporteur spécial entend analyser prochainement l’ampleur des provisions réalisées par le producteur d’électricité français pour faire face à ses engagements de décontamination complète sur une soixantaine de sites. Au cours des années précédentes, il a reçu à de nombreuses reprises les responsables de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. Le démantèlement d’une installation constitue l’autre volet des coûts induits par la production nucléaire sur le moyen, le long et le très long terme.

    2.– Le démantèlement des installations du CEA, utile point de comparaison

    Avec les membres du bureau de la commission des Finances, le Rapporteur spécial a entendu dans le cadre de ses travaux préparatoires M. Bernard Bigot, administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Cette institution, la plus ancienne dans le paysage nucléaire français, a en charge les plus vieilles installations construites en France. Celle de Marcoule, dans le Gard, remonte à 1956.

    Le CEA dispose ainsi d’une expertise dans le domaine du démantèlement, puisqu’il a déjà dû l’entamer à son échelle. Chaque année, le maintien en l’état des installations fermées et non encore démantelées lui coûte 80 millions d’euros. Ces frais couvrent les dépenses de ventilation et de personnel, les exigences de sécurité imposant sur un site fermé et non décontaminé une présence humaine de tous les instants.

    L’obligation de démantèlement fait peser une double contrainte financière. Si les opérations sont repoussées, ces délais induisent des coûts élevés. Une fois lancées, elles imposent à l’utilisateur leur rythme inexorable. M. Bernard Bigot a en effet souligné qu’il ne saurait être alors envisagé de les interrompre. Or elles s’étalent sur une douzaine d’années en moyenne.

    « Rendre un site à l’herbe » coûte en moyenne 250 millions d’euros au CEA, alors qu’il ne s’agit pas d’installations de production en masse. Après l’avoir laissé liquider tous ses actifs financiers, l’État rachète désormais au CEA ses parts dans Areva pour couvrir les dépenses de démantèlement. Au total, une provision de 10 milliards d’euros est inscrite à ce titre dans les comptes du CEA. C’est un utile point de comparaison pour évaluer le poids des engagements qui pèsent sur EDF.

    3.– Le point de vue de la direction générale de l’Énergie et du climat

    Entendu par le Rapporteur spécial, le directeur général de l’Énergie et du climat a indiqué n’avoir pas eu connaissance autrement que par voie de presse des premières estimations qu’aurait avancées la commission Énergie 2050 à peine installée. Selon lui, le montant de 750 milliards d’euros paraît très exagéré, en tout état de cause supérieur du double aux estimations raisonnables maximales. Il n’a pas fait état des évaluations en cours en Allemagne, où l’arrêt complet de l’ensemble des centrales a été décidé au printemps 2011.

    Il part au contraire du principe qu’une pleine libération foncière des anciens sites nucléaires français est impossible. Les sites évacués ne pourraient être à son sens reconvertis qu’en sites industriels, certainement pas en zone scolaire ou en aire de pique-nique. L’évocation bucolique d’un retour à l’herbe lui paraît à cet égard relever de la pure imagination. De nouvelles centrales pourraient cependant voir le jour sur les emprises foncières concernées.

    ——————————————————————————————————————————–

    et je complète avec
    http://energie.lexpansion.com/energie-nucleaire/nucleaire-un-consensus-se-dessine-selon-j-m-chevalier_a-32-6549.html

    Argumentation très équilibrée qui me parait tout aussi bien construite.

    Il est normal que l’aliance forgée autour du nucléaire, passe par le corps des Mines et quelques syndicats dont les adhérents employés par « l ferme générale  » défendent l’option nucléaire sur ce blog , le rapporteur général des finances et le rapporteur spécial prennent désormais leurs distances à l’assemblée nationale bien que UMP, l’approche des élections permet un discours plus independant donc plus juste.

    1. Mon cher Alzine,

      1° Dans l’extrait que vous citez, un interviewé estime que 750 milliards est plus du double que ce qui peut être raisonnablement estimé.

      2° Dans le même extrait je n’arrive pas à trouver à combien se montent les provisions faites chaque années par EDF dans ses comptes en prévision du démantèlement des centrales nucléaires.

      3° Je relève une grande naïveté politique de votre part. Le plus souvent l’approche des élections n’incite pas les élus à dire la vérité mais plutôt à faire assaut de démagogie, c’est-à-dire à satisfaire l’opinion. Le rapport parlementaire que vous citez date de l’automne 2011. Il est donc postérieur au retournement de l’opinion à propos du nucléaire obtenu pas la propagande des environnementeurs après l’accident de Fukushima.

      Bien à vous.

      1. A une époque j’étais très proche des commissaires aux comptes d’EDF.
        Une année, sous le gouvernement Jospin, l’idée fut de récupérer pour le compte du budget sur EDF le pactole constitué par les « provisions pour charges à venir ».
        A ce moment un, commissaire aux comptes à dit : – Si cela se fait je ne signe pas les comptes comme justes..
        Et un commissaire aux comptes qui ne signe pas… ça induit une note au procureur..
        Le montant devait se trouver dans 170GFr à l’époque.
        Et le gvt Jospin a laissé tomber cette idée.
        Mais il y a des gardes fous un peu partout dans le système. On pense peu aux commissaires aux comptes, mais ils sont là, et surtout maintenant avec le scandale de la faillite d’ENRON aux USA et malgré la bénédiction d’Arthur Andersen…ils ont plutôt tendance à prendre la ceinture et les bretelles..
        @+

  7. @ Laurent Berthod,
    L’interviewé qui pose le chiffre de 750 g€ issu de la commission énergie comme vraisemblable n’est pas vraiment un interviewé puisque rapporteur spécial de la commission de l’assemblée et son avis est confirmé par le rapporteur général.
    Le chiffre de 350 G€ maxi est envisagés par un interviewé, très bien informé certainement puisque directeur général de l’Énergie et du climat mais plus impliqué dans le dispositif de production d’énergie français actuel, donc bien informé mais aussi juge et parti.
    Dans tous les cas on est loin des 25 G€ et ce ne sont que des estimations, en principe dans ce domaine, il y a toujours des surprises.
    Indépendamment de cela le doublement du prix du kwh pour le particulier ne doit pas poser problème sauf pour les ménages qui se chauffent grâce à l’électricité. Il est temps de poser l’augmentation comme inévitable et de préparer ces populations à changer de mode de chauffage ou d’améliorer l’efficacité de l’électricité fournie avec des moyens plus efficients que ceux issus du Grenelle.
    De ce point de vue le réchauffement climatique qui rendrait les hivers moins rigoureux serait une bonne nouvelle pour la France du moins ces populations.
    Pour l’industrie, il est évident que les tarifs français devront rester plus attractifs que dans les pays voisins, la France a suffisamment d’handicaps avec les charges sociales et les lourdeurs administratives.
    Il ne s’agit pas dans ce blog de remettre en question l’importance du nucléaire sur le territoire mais de bien discuter son cout au final et la part dans le mix national, face à une présentation idylliques comparable à celle des écolobobos pour leurs hobbies. On imagine difficilement une source d’énergie aussi extraordinaire que les américains ou les allemands autrement plus pragmatiques que les français n’auraient pas plébiscité depuis fort longtemps.

    Je plaide coupable pour ma naiveté possible vis à vis des positions de certains députés ou sénateurs dont le passé témoigne d’une vraie capacité d’analyse mais , Cher Laurent, je me permettrai de vous trouver tout aussi influencé par les promoteurs du modèle énergétique français qui sont aussi des acteurs majeur du GIEC dont nous avons débattu du caractère souvent peux rigoureux sur ce site. alors 6 degré en 2100 ou 25 g€ pour démanteler l’ensemble du parc nucléaire français , je suis bien incapable de dire quel est le plus gros mensonge entre les deux assertions, peut être pieux mensonge mais quand même!

    De toute façon avant que la nécessité de démanteler le parc ne se pose , un acte de malveillance dans une centrale aura certainement provoqué un tel émois dans la population que la problématique prendra une autre tournure. Avec un gros pétard de foire, un peu plus gros certainement, la défense du groupe Total prétend, légitimement que la catastrophe d’AZF a eu lieu quelle que soient les motivations à la base, alors en cas d’instabilité sociale ….ou de conflit avec un pays déterminé……le principal soucis est certainement à ce niveau, donc diversifons et diversifons vite même au prix d’un kwh qui rattrappe le niveau européen moyen.

  8. Où avez vous trouvé le 25 G€ ? S’il s’agit des 170 GF dont parle Krolik, je vous ferai ramarquer il s’est passé du temps depuis Jospin.

    Je ne suis influencé par personne. Ma formation et ma culture d’ingénieur me font chercher, dans cette querelle, les chiffres, les bons si possibles.

    Ensuite vous viendrez m’expliquer comment je peux changer de mode de chauffage, ainsi que la plupart de mes voisins, qui n’ont pas la place de stocker une cuve à fuel ou à propane dans leur maison de village, lequel village n’est pas desservi par le gaz naturel. C’est encore une leçon de moraline, à la façon écolo, de qui est loin des réalités pratiques (et encore, je ne parle pas du coût de l’investissement pour ceux qui auraient la place de stocker du combustible).

  9. Cher Laurent , Ne nous fachons pas !

    Je faisais allusion à  » 700 Milliards d’Euros pour Alzine, 25 milliards pour Karg. En l’occurrence je pencherais plutôt pou Karg »

    J’ai certainement mal interprété cette assertion.

    OK pour 170GF en 1999 mais avec une perspective de sauts technologiiques pour le démantelement qui auraient permis de tenir ces chiffres à l’instar de ce qui a été fait dans d’autres domaines, sauts technologiques qui n’ont vraisemblablement pas eu lieu d’où l’envolée des nouvelles évaluations. Des chiffres également en provenance d’UK et d’Allemagne très sensiblement différents de ceux retenus à la fin du siècle précédent en France.

    Bref nos 170GF deviennent 350 G€ voire plus selon les estimations.

    Je noterai également que le rapport de l’office parlementaire en charge des choix technologiques de fin 2011 fait référence aux chiffres de la cour des comptes sans le citer, visiblement trop chaud, il y a donc convergence mais gène partagée sur la nature du chiffre, sa hauteur.

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-oecst/rapport-final-surete-nucleaire-20111215.pdf

    Mon propos n’est pas de remettre en cause le choix du nucléaire mais de souligner qu’il est irresponsable de mettre en avant le faible coût de l’electricité qu’il permet au vu des provisions nécessaires pour sa gestion après la phase d’exploitation et son démantelement même partiel.

    J’adhère totalement aux démonstrations et conclusions des rapports Carrez et Biraux sur la question plus équilibrés que les visions partisanes de nos blogueurs défenseurs de la politique énergétique exclusivement atomique de la France.

    Pour la possibilité des ruraux de diversifier leur source de chauffage, les poeles au bois modernes avec un prix de stère limité et la possibiltié de produire soit même son bois pour un cout modique ou de faire appel à des fournisseurs hors frontière pour le gaz GNL sont à la porttée de nombreux ruraux en habitat individuel. la France reste un pays de grande gabelle pour les sources d’énergie hors de l’électricité. L’erreur, le non sens absolu, aura été le tout électique des années 80-2000, faire de la chaleur avec le courant électrique!!!

    Pour revenir à cet impot sur le sel produit indispensable des XVII et XVII siècles, le parallèle avec l’énergie vaut d’être fait, aussi indispensable que le sel sous l’ancien règime, l’energie dans notre période moderne et la gestion de la collecte des taxes confiée à un nombre d’acteurs limités. l’autonomie et la dispersion des sources de production en la matière étant combattue par tous les moyens contrairement à la politique menée en Allemagne. C’est un point de vue partisan, je l’asssume , mais qui vaut le détour.

    On reviendra sur la production agricole atomisée en France et la tentation pour quelques uns de revenir sur le modèle des exploitations familiales choisi par le politique dans les années 60 , de fait délaissée par les milieux financiers faute d’une plus value suffisante. Mais c’est un autre débat.

  10. @ alzine
    Ici chaque commune en voulait du pylône THT, une rente, c’est encore plus vrai avec les éoliennes… même avec la réforme de la TP qui a donné lieu à un tollé général de la filière pour qu’elle ne disparaisse, tellement elle leur a servi à ses empaffés pour séduire nos élus gogos! C’est quand même fort => faire un caca nerveux pour se voir pérenniser l’imposition d’une taxe!!!
    Pour ce qui concerne les industriels ils sont exonérés de CSPE.
    Ce qui est navrant en France avec l’éolien, c’est de vouloir imiter nos voisins DK et Allemagne quand nous n’avons pas comme eux les moyens de nos ambitions, eux exploitent encore le charbon! C’est d’ailleurs pour reverdir cette façade écologiquement incorrecte qu’il ont développé la hightech d’un moyen de production obsolète pour ses performances.
    Le deal était de moins polluer avec le charbon, donc grasses subventions, seulement le vent lui souffle pas à la demande et quand les danois se retrouvent avec de l’électricité en trop il la brade à leur voisin sans pour autant baisser significativement leur conso de houille du coup « ça commençait aussi à bien faire », coup de ciseau sur le soutien à l’éolien.
    En France comme on ne veut pas froisser ce puissant lobby (le SER n’a pas la réputation d’être un enfant de choeur) on se perd dans les méandres législatifs ménageant la chèvre écolo et le chou économique! Avec la compétence écologique et économique d’un ministère écolo qui n’est plus à prouver on préfère laisser aux tribunaux le soin de trancher.
    Entre les directives, les textes de loi, la jurisprudence et les décisions du Conseil d’Etat, des préfectures passent pour de vulgaires délinquants! C’est l’exception française!

    Pas d’soucis la filière EnR d’EDF s’offre une pleine page de pub dans La France Agricole
    http://www.edfenr.com/multimedia/medias/EDF_ENR_HANGAR_PHOTOVOLTAIQUE_Sept2011.pdf
    Moi ça me fait marrer, ça flippe sérieux sur les moyens financier de la « bête » quant à son démantèlement quand dans le même tps on lui impose d’acheter 3 fois + cher à des margoulins ce qu’elle nous vend et nous garanti et cela en masse!!!

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