Voilà une étude qui fait du bruit depuis sa publication hier dans la revue américaine PlosOne. Une équipe de chercheurs de l’Université de San Francisco a démontré qu’un parasite de la mouche, Apocephalus borealis, pousse les abeilles à quitter la ruche, les désoriente et provoque leur mort. Si ce phénomène n’est pour l’heure que limité qu’à la Californie et au Dakota du Sud, les chercheurs sont inquiets d’un éventuel développement de ce parasite qui pourrait menacer les colonies américaines d’autant plus vulnérables du fait d’une très importante transhumance liée aux contrats passés entre apiculteurs et agriculteurs pour assurer la pollinisation des cultures agricoles.
Selon Andrew Core, un des auteurs de l’étude, « l’infestation d’une ruche commence quand une mouche dépose ses œufs dans l’abdomen d’une abeille. Une fois infectées par ces parasites, les abeilles abandonnent leurs ruches pour se rassembler près de sources de lumière. Le plus souvent les abeilles meurent normalement à un endroit où elles se sont arrêtées, parfois elles se recroquevillent avant de mourir. »
Voilà donc une nouvelle piste dans l’explication du célèbre CCD (Colony Collapse Disorder) ou syndrome d’effondrement des colonies. Si la responsabilité de ce parasite, Apocephalus borealis, reste limitée compte tenu de son foyer géographique, il est intéressant de noter que cette nouvelle piste est une nouvelle fois d’origine parasitaire et non liée aux pratiques agricoles ou à l’utilisation de pesticides.
L’un des éléments majeurs de cette étude est d’ailleurs le fait que les ruches infestées par Apocephalus borealis sont souvent infectées par un autre parasite, interne, Nosema ceranae, et par le virus des ailes déformées. Le rôle majeur joué par Nosema ceranae ainsi que par Varroa, parasite externe de l’abeille, est régulièrement mis en évidence par la communauté scientifique qui se heurte en France à certaines organisations apicoles qui s’accrochent envers et contre tout à ne mettre en cause que les pesticides. Cette politique radicale et militante à néanmoins tendance à s’essouffler. Cette étude pourrait y contribuer. A suivre.
Dans la littérature apicole on décrit aussi des septicémies chez les abeilles qui peuvent décimer les colonies
Les apiculteurs ne savent pas diagnostiquer cette maladie
Le lyssenkisme s’est réfugié à l’Unaf. J’entends par lyssenkisme le déni de la réalité la plus évidente et la plus empirique au profit d’une idéologie absurde mais censée rapporter un bénéfice politique ou syndical.
Trois commentaires ? Il n’y en a que deux qui apparaissent à l’écran. On aurait sûrement bien rigolé des insanités proférées par l’intervenant censuré. (Ce n’est pas moi, je le jure !)