Eva Joly et l’agriculture : le monde des bisounours

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L’agriculture est le thème qui n’avait pas franchement été abordé par Eva Joly pendant sa campagne. C’est fait depuis vendredi dernier…et elle aurait mieux fait de s’en passer. Tout y est passé : les algues vertes qui « détruisent le droit ancestral de l’homme de contempler la mer » (sic !), les perturbateurs endocriniens, la safer désignée comme responsable de l’urbanisation de la France, les OGM, les exportations qui menacent la souveraineté alimentaire des pays en voie de développement. Mention spéciale pour les pesticides : Réduction de 50% des pesticides, »c’était marqué dans le grenelle mais avec la mention ‘si c’est possible’ et bien je la supprime ».
Tout est si simple avec Eva ! Nous lui proposons de faire un stage de 6 mois chez un agriculteur conventionnel. Avec un peu de chance, elle reviendra sur terre !

Sources
http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120203.OBS0578/eva-joly-et-jose-bove-les-deux-pieds-dans-la-terre.html
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/presidentielle-2012-eva-joly-veut-un-nouveau-contrat-entre-l-agriculture-et-la-societe-53286.html

21 commentaires sur “Eva Joly et l’agriculture : le monde des bisounours

  1. Une juge qui a mené à bien l’affaire Elf peut revenir sur terre, les pieds dans les bottes après 1 semaine de stage dans l’exploitation de Xavier Beulin.

    Laissez la voir , sentir, vérifier par elle même, juger, soupeser, sentir et elle comprendra où est le bien et où est l’escroquerie.

    D »abord, plus de 3% aux prochaines élections, histoire de la voir continuer à incarner l’écologie en France.

    Viva Eva.

  2. Viva Eva ?

    Oui. Qu’elle persiste jusqu’à la défaite en rase campagne, en dessous des 5%. De façon à ce qu’EELV ne s’en relève pas financièrement, ça nous soulagera un peu de ces idéologues totalitaires !

    Vive Eva !
    Qu’elle tienne le coup !
    Et assure jusqu’au bout !
    Jusqu’à la Bérézina !

  3. « si c’est possible, je la supprime » J’adore, une candidate qui propose de vaincre les lois de la Nature, de la Chimie et de la Physique.

      1. Ca c’est commun à tout les candidats, Sarkozy propose de suivre l’exemple allemand, la course à la déflation.

        1. Bon, Sarko, je sais pas, mais l’Allemagne c’est pas la course à la déflation, c’est la course à la compétitivité. À aujourd’hui ils sont en tête.

          Hollande, lui, c’est prolonger le déficit prétendument keynésien au-delà de trente ans, alors que Lord John Maynard ne le recommandait pas au-delà d’un cycle ! On verr

          1. suite

            …verra les taux lorsque France Trésor lèvera le premier emprunt qui suivrait l’élection de Hollande ! On va souffrir, je vous le dis !

          2. Donc on se bat pour baisser les couts, les italiens enchaînent, l’Espagne aussi, les Allemands en remettent une couche, etc. C’est une course à la déflation, comme dans les années 30. On sera tous perdant.

          3. « C’est une course à la déflation, comme dans les années 30. »
            —————————————–
            C’est pas l’inflation plutôt dans les années 30 ? Entre in et dé, il y a une légère nuance.
            Ce qui ne veut pas dire qu’on ne sera pas perdant hein…

          4. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne sera pas perdant hein…

            Quand on a vécu quarante ans en s’endettant et qu’il faut finir par rembourser parce que personne ne veut plus vous prêter sauf à des taux prohibitifs, on est bien obligé de se serrer la ceinture, donc « d’être perdant ».

            Il y a bien eu, en France du moins, au début des années trente, une politique déflationniste. Mais à cette époque les recettes keynésienne de la relance par la demande pouvait, sinon être, du moins paraître efficaces, parce que les États n’étaient pas endettés à hauteur de 80 à 120 % du PIB. D’ailleurs l’efficacité des politiques keynésiennes sur la relance de l’économie, comme le New Deal, sont assez douteuses. C’est bien la 2ème guerre, ses destructions et la reconstruction qui ont initié les taux de croissance des trente glorieuses.

            Mon cher Karg, la littérature économique pseudo-keynésienne de relance par la demande et le déficit de l’État est une drogue très Française, je n’ai pas besoin de consulter vos références pour le savoir, drogue qui a conduit la France où elle en est et qui, si elle continue d’être administrée, nous entrainera au fond du gouffre. Que voulez-vous, les responsables politiques ont fait assaut de démagogie et de populisme, les Français préférant les discours leur promettant d’être rasés gratis à ceux qui leur annoncent que la prestation du barbier va augmenter et qu’il faut se serrer la ceinture. Nous n’avons que ce que nous méritons.

            Maintenant il reste à gérer la rigueur avec suffisamment de doigté pour ne pas tomber dans la récession. C’est pas gagné d’avance. Mais poursuivre la hausse des dépenses publiques comme le propose Hollande en augmentant les impôts de façon à couvrir et le désendettement et cette hausse des dépenses est tout simplement suicidaire.

          5. « C’est pas l’inflation plutôt dans les années 30 ? Entre in et dé, il y a une légère nuance. »
            Non la crise inflationniste allemande c’est la première moitié des années 20. Les récessions avec faillite des banques comme en 1929 provoque un épuisement des liquidités (disparition de l’épargne), une contraction de la consommation et un blocage du crédit. Il n’y a plus d’argent à échanger, donc les entreprises sont obligés de casser les prix pour espérer s’en sortir ou du moins limiter les pertes. Le Japon a connu une période de déflation lente à cause d’une libéralisation raté de son système bancaire, ils appellent cette période la décennie perdue.

            @Berthod: Je ne comprend pas pourquoi vous parlez de relance par l’endettement, une politique d’inflation à 4-5% permettrait justement de réduire l’endettement des états, des ménages et des entreprises. C’est cette phase de transition qui est conseillé par la plupart des économistes, pour la simple et bonne raison que compresser les revenus de 25% sans réduire les charges fixes (crédit, loyer) d’une même proportion ne ferait que renforcer la récession, sans parler des risques sociaux et politiques.

        1. L’inflation n’aurait pas d’effet négatif sur la balance commerciale si la monnaie était échangé librement. Dans le cadre de l’euro il faudrait que toute la zone crée de la monnaie, la valeur de l’euro chuterai par rapport au Yuan et au dollars, ce qui nous rendrais rapidement de la compétitivité.

  4. Oui, oui, monétiser la dette, c’est-à-dire faire marcher la planche à billets, pour faire de l’inflation, c’est une vieille recette.

    Mais :

    1° Faire de l’inflation c’est rembourser sa dette en monnaie de singe ; ça peut marcher quand, pour combler le déficit, on trouve assez de prêteurs sur le marché national, qui n’ont guère d’autre solution que les bons du trésor pour placer leurs économies de façon à peu près sure. Mais dès lors qu’on a besoin de faire appel aux marchés mondiaux, alors, rembourser en monnaie de singe ça peut marcher une fois, tout au plus, mais pas deux. La deuxième fois les prêteurs vous le font payer par un taux d’intérêt élevé. Et ça devient la course à l’échalote.

    2° Les pays de la zone euro qui ont géré raisonnablement leur déficit et leur dette ont déjà payé pour ça, en restriction de pouvoir d’achat et de niveau de vie, ils ne veulent pas le payer une deuxième fois par les effets d’une dévaluation, tout ça pour les beaux yeux des pays voisins impécunieux, et ils ont bien raison.

    1. 1) Sauf que quand un pays n’a plus la capacité de payer sa dette l’alternative à l’inflation c’est le défaut partiel ou total, c’est le scénario qui s’annonce pour la Grèce et qui fut utilisé par l’Argentine. Si une banque à le choix entre perdre 30% ou 90% de son capital, elle choisira la première solution.

      2) Dans ce cas là je ne comprend pas l’intérêt de la zone euro, sans gouvernance centralisé les stratégies locales du ticket gratuit et l’absence de transfert massif de fond rend illusoire toute survie de la zone à long terme à cause des tensions monétaires. C’est l’analyse qu’a fait Milton Freidman au moment de la création de la monnaie unique.

      http://www.boursier.com/actualites/rumeurs/euro-les-sombres-predictions-de-milton-friedman-1461.html

      Les lois européennes brident la croissance industriel des pays du Sud, ils n’ont pas les moyens de produire sous le carcan normatif UE, c’est déjà difficile pour nous, imaginez pour un entrepreneur grec ou portugais.

      1. Je suis plutôt d’accord avec votre 2).

        Mais une fois qu’on est dedans il est très coûteux d’en sortir.

        C’est marrant les économistes « de gauche » ne cessent de taper su l’ultra-libéral Milton Friedman, sauf quand ils veulent argumenter contre l’Euro. Alors là on le cite !

        Quant à la normativité européenne, elle bride la croissance dans tous les pays de l’UE.

        1. Si les obsessions anarcho-capitaliste de Friedman étaient complètement irrationnelle, ses travaux sur la monnaie sont très solide. Il faut différencier le polémiste de l’économiste. Mais au moins il proposait un ensemble cohérent, avec un impot sur le revenu négatif imposer un salaire minimum n’a plus indispensable. Hors je ne vois pas la droite « libérale » proposer ce système de fonctionnement. Supprimer le SMIC et donner le RSA à tout le monde… ça éviterai le coûteux flicage.

          1. Oui, enfin, donner le RSA à tout le monde coûte sûrement plus cher que le flicage. Et à l’heure où le désendettement est enfin à l’ordre du jour, en haut de la pile, cela serait criminel de militer pour un RSA pour tout le monde. Le RSA même Monsieur Bernard Arnault, même pour Madame Bettencourt ?

            Pour revenir à la question monétaire, je ne crois pas que Milton Friedman soit favorable à des politiques publiques inflationnistes.

          2. Bof, tu le récupère sur les impôts, tu réduis le SMIC et les charge pour augmenter la compétitivité, plus besoin de verser certain minima, tu fusionne ça avec les allocs (tiers tarifs pour les morveux, plein tarifs pour les majeurs ou les étudiants hors du foyer).

            Il est possible d’arriver à un jeux à somme nulle en jouant sur les autres allocations supprimé ou réduite (Allocations familiales Complément familial Allocation de base de la PAJE (sous conditions de ressources) Revenu Minimum d’Insertion (RMI) Revenu de Solidarité Active (RSA) Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) Prime pour l’Emploi (PPE) Allocation Parent Isolé (API) Allocation d’Insertion (AI) Bourses d’études sur critères sociaux Quotient conjugal et quotient familial Décôte de l’impôt sur le revenu Exonération des charges sur les bas salaires Niches fiscales) et en rattrapant sur la fiscalité de revenu.

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