Interrogée par le magazine Terra eco sur son programme environnemental, Marine Le Pen estime qu’il n’y a pas d’alternative crédible au nucléaire, que les énergies renouvelables, c’est du bricolage, et que le bio est « une dictature ». La candidate à la présidentielle assure être beaucoup plus cohérente pour la protection de la planète que les Verts.
Très bien, mais est-elle cohérente avec elle-même ? On se souvient de l’arrivée très discrète au sein du bureau politique du FN de Laurent Ozon en janvier 2011. Adepte de l’Ecologie profonde, un courant de l’écologisme radical, il a fortement influencé le discours d’investiture de Marine Le Pen à la tête du FN, reprenant les poncifs de l’écologisme radical de relocalisation de l’économie et des limites des ressources (voir ici). On se souvient aussi de l’intervention de Marine Le Pen contre les OGM au Conseil régional du Nord-Pas de Calais le 31 janvier 2011 (voir ici). Depuis, Laurent Ozon a démissionné de ses fonctions au FN (suite à un différend sur le drame d’Oslo).
Avec tous ses messages contradictoires, on est quand même en droit de se demander quelle serait la véritable politique environnementale de Marine Le Pen si elle accédait au pourvoir.
6 commentaires sur “Ecologie : les zig-zag de Marine Le Pen”
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Les zig-zag de Marine Le Pen ne sont rien comparés à ceux du candidat-président. Après le Grenelle de l’environnement et « l’environnement, ça commence à bien faire », nous avons (voir un billet plus récent » :
« Ce qui pose un problème, ce sont les contrôles tatillons sur des textes parfois difficiles, voire impossibles à appliquer, et pouvant donner lieu à interprétation. Il faut absolument que les administrations de l’Agriculture et de l’Environnement dialoguent pour appliquer les normes. »
Cinq années de présidence, et il ose dire ça ?
Mais qui a instauré « les contrôles tatillons » ? Adopté les « textes parfois difficiles, voire impossibles à appliquer, et pouvant donner lieu à interprétation » ? Mais qui a dirigé un gouvernement manifestement incapable, selon son propre jugement de faire dialoguer les administrations de l’Agriculture et de l’Environnement ?
Le candidat nous annonce qu’il vient tout juste de « comprendre » la réalité !
La duplicité et l’aplomb sont ici à peine croyables, en effet.
Je suis d’accord avec Wakes Seppi.
Mais pour le bon équilibre du jugement, il devrait se reporter aux décisions environnementales du dernier gouvernement de gauche qu’ait connu notre pays, le gouvernement Jospin. Il serait édifié.
Tout ça pour dire qu’à travers la critique justifiée du quinquennat Sarkozy, appeler subrepticement à voter Hollande est malhonnête.
Je n’appelle à voter pour personne. Je n’ai fait qu’une constatation.
En ce qui concerne M. Hollande, le bon équilibre du jugement ne devrait pas se fonder sue les décisions du gouvernement Jospin, mais sur ce que professe M. Hollande. Et, là, problème : que professe-t-il, au juste, pour ce qui nous préoccupe ?
Oui, je vous le demande !
Pour l’instant la pêche est maigre, où plutôt les termes de réflexions de Mr Hollande restent figés sur les aides PAC qui semble lui être du + grand intérêt, oui je sais c’est maigre!!
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/reforme-de-la-pac-francois-hollande-veut-que-les-aides-tiennent-compte-de-l-emploi-54233.html
Précédemment la réflexion socialiste portait sur le concours des Régions pour leur redistribution, sous-entendu avec le « verdissement » de la PAC il semblait opportun de revoir les bénéficiaires du gâteau!
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/pac-2014-les-regions-d-europe-presentent-leurs-propositions-pour-une-pac-regionalisee-53189.html
On sait aussi combien les soc’s sont fortiches en concept « machines à gaz »!