La Provence a publié hier un bon témoignage de ce que vivent les agriculteurs au quotidien au sujet de l’utilisation des produits phytos.
Extraits :
« Ce n’est pas la masse qui compte mais les matières actives » contrecarre d’emblée Jean-Marc Michel (photo), producteur de semences de maïs et céréalier à Puyricard et Venelles, « on considère que 87 % des substances hypertoxiques ont été retirées du marché depuis le Grenelle. Et puis, il faut se rendre compte qu’on a parfois dû remplacer un seul produit toxique par trois autres moins toxiques pour avoir la même efficacité et protéger nos cultures. Et donc la masse augmente évidemment ! »
« Regardez, j’ai un dossier du ministère qui fait au moins une cinquantaine de pages. Ce ne sont que des réglementations, parfois je ne sais même plus quelle règle je dois respecter tant il y en a, alors je reviens jeter un oeil à ce document. Entre l’histoire des pesticides et toutes ces règles, moi je dis stop » continue le producteur de Puyricard.
Jean-Marc Michel pilonne : « Et puis, il y a les impasses techniques, certaines cultures sont touchées par des prédateurs pour lesquels on n’a pas de solutions sans produits phytosanitaires. Est-ce bien raisonnable de perdre des cultures alors qu’il faudra à l’horizon 2050 nourrir 9 milliards d’habitants sur la Terre ? » questionne le producteur qui assure lui-même avoir toujours eu une attitude raisonnée avec les pesticides, ne serait-ce que pour sa propre santé.
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