Pesticides : les sénateurs sombrent dans la caricature

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« Il faut interdire les pesticides » (à lire ici) . Cette exclamation de Nicole Bonnefoy, rapporteure de la Mission sur les pesticides au Sénat, lors d’une audition le 27 mars dernier révèle le dogmatisme des sénateurs de cette mission. La sénatrice, par ailleurs membre de l’association Phyto victime et ses compères sénateurs s’enfoncent dans la caricature écologiste. Quand bien même, ces mêmes sénateurs expliquent qu’ils sont ”très attentifs à l’équilibre” des auditions et des visites et qu’ils ne veulent « stigmatiser personne » (visite en Lot-et-Garonne le 22 mai 2012). Il est bien difficile pour ces sénateurs de sortir de leur idéologie écologiste. Morceaux choisis lors des auditions au Sénat.

L’agriculture bio, il n’y a que ça de vrai.
A l’image du sénateur écologiste Joël Labbé qui introduit une subtile différence entre ‘pesticides’ (sous-entendu : les mauvais) et les ‘applications biologiques’ (les bons), les sénateurs estiment que l’agriculture biologique est le must du must. Oui, le bio utilise des pesticides. Mais cela, les élus le nient. Pour J. Labbé, il s’agit d’applications bio-lo-giques ! Le terme est plus pudique… Il est vrai que sur les questions d’agronomie, J. Labbé ne s’embarrasse pas de détail. N’avait-il pas affirmé lors d’une précédente audition que les mauvaises herbes, ça n’existe pas en matière de biodiversité (voir ici et ici).
Dans la surenchère démagogique, Gérard Miquel, sénateur PS du Lot, n’est pas mal non plus :
« Il est temps de prendre des mesures fortes dans ce domaine (des épandages aériens, NDLR). Notre agriculture sait produire en évitant ces traitements. Dans mon département, de nombreux viticulteurs se reconvertissent au bio et produisent du vin de qualité. Partout où c’est possible, il faut encourager ce type de culture. »

Eviter les traitements ? Ha bon. Le déni de réalité emboîte le pas à l’irresponsabilité lorsque ce même sénateur du Lot vante… les engrais organiques. En clair, le bon vieux fumier. Côté sécurité sanitaire, on repassera !

Sus aux coopératives.
Pour J. Labbé toujours, les paysans seraient aux mains d’un système : celui des coopératives qui les pousseraient à la consommation de pesticides… (audition du 10 avril). Heureusement, face à ce système, il existe… l’agriculture bio (encore !). Et de faire la morale à Jérémy Macklin, directeur adjoint du groupe coopératif In Vivo : « Malgré tout, vous êtes les intermédiaires de grandes firmes qui commercialisent les produits les plus dangereux. Dans une tout autre démarche, il existe des agriculteurs biologiques – nous en avons rencontrés la semaine dernière – qui tentent de mettre en oeuvre une démarche alternative et avancent avec des moyens limités ». Pour la connaissance des filières agricoles, J. Labbé repassera ! Heureusement que les sénateurs ne veulent stigmatiser personne !

Cause toujours, tu m’intéresses !
Depuis le 13 février, date des premières auditions, les sénateurs ont eu l’occasion d’auditionner un certain nombre de scientifiques pour les questionner sur l’impact des pesticides sur la santé. Il est frappant de noter que ces scientifiques cherchent à dire des choses justes, sans outrance. Ainsi, le professeur Pierre Jouannet, membre de l’Académie de médecine estime, au sujet des études scientifiques, que celles-ci « ne concluent pas à un danger très clair dus aux pesticides, mais ce danger est suffisant pour justifier la poursuite de recherches ». Sur l’effet cocktail des pesticides : « Je ne puis en revanche pas répondre sur l’existence de liens indiscutables entre maladies et pesticides ». Bref, un lecteur honnête des compte-rendus de ces auditions s’aperçoit de la complexité du sujet et de la nécessaire prudence à avoir. Tout le monde (des fabricants des pesticides aux écolos en passant par les agriculteurs) s’accorde à dire qu’il ne s’agit pas de produits anodins. C’est ce qui explique que « toute publication donne lieu à des réactions émotionnelles » selon ce même P. Jouannet.
Émotion? Allez zou, côté sénateur, on continue à y aller avec la grosse Berta, et ce, malgré toutes les auditions. Le 10 avril donc, J. Labbé affirme : « Il est maintenant prouvé que des produits herbicides peuvent être des perturbateurs endocriniens, avec un effet jusque sur l’embryon et un effet transgénérationnel étudié à ce jour sur les animaux ».
Et si vous ne l’aviez pas compris : « Nous sommes dans un monde d’apprentis sorciers. Les risques des pesticides pour la santé humaine et l’embryon, démontrés par des généticiens et d’autres experts, sont suffisants pour que l’on tire la sonnette d’alarme ». Sauf que les scientifiques auditionnés jusqu’à ce 10 avril n’ont pas été aussi catégoriques que le sénateur écologiste…

Il semble surtout que le sénateur militant ait déjà en tête les conclusions de la mission. Il le dit lui-même d’ailleurs : « Nous, politiques, avons un rôle à jouer. C’est la raison pour laquelle nous menons ces auditions et réfléchissons à la façon dont pourront évoluer les législations ».

Interdiction totale des épandages aériens, durcissement de la réglementation sur les pesticides (pourtant une des plus strictes au monde), répression avec amende pour un meilleur contrôle des appareils de pulvérisation comme cela a été proposée par Vincent Polvèche, directeur du groupement d’intérêt public « GIP Pulvés », la mission des sénateurs-militants donnera vraisemblablement des préconisations basées sur de nouvelles contraintes.

Au fait, et si les sénateurs écoutaient vraiment les représentants du monde agricole auditionnés ?
Que disent-ils ? Ils avancent des solutions éprouvées pour avancer dans le sens d’Ecophyto (comme sur les eaux de surface d’un bassin versant dans l’Aisne), ils proposent des pistes de solution pour encore progresser comme les outils d’aide à la décision, comme le progrès génétique, la formation dans les écoles d’agriculture… Bref, ils parlent de choses concrètes. Et si l’enjeu était surtout de faire confiance aux filières, aux acteurs engagés sur le terrain tout en contrôlant le travail et les données au lieu de chercher d’abord à durcir la réglementation ? Mais le réel et la confiance ne semblent pas la ligne directrice de cette mission politique. Pardon, pipée.

30 commentaires sur “Pesticides : les sénateurs sombrent dans la caricature

  1. Allez zou avec des sénateurs comme ceux là, dans deux ans le sort des français n’a rien à envier à celui des Grecs, beaucoup d’anciens profs de bio parmi eux, certainement.

    Le tabac, la pollution liée moyens de transport utilisant force essence et diesel pétrolier, ils ne connaissent pas! on est pourtant avec la somme des deux à plus de 100 000 morts par an en France.

    Cela dit l’avantage de cette bande de rigolos est que par le caractère caricatural de leurs propositions et positions, seule l’hilarité collective répondra, surtout pour les populations qui ont du mal à boucler les fins de mois et regardent le bio avec circonspection et une saine méfiance, piège à bobos.

    Avantage, ce rapport décrédibilise complètement ses producteurs.
    Aller pour se remonter le moral, on va relire l’excellent rapport sur les pesticides bien équilibré de M. Claude Gatignol, Député, et M. Jean-Claude Étienne, Sénateur, ils y parlaient de risques naturels que permettaient de combattre justement les pesticides.

    Risques naturels comme E coli et ses au moins 50 morts, 800 dialysés à vie, 3000 hospitalisés en Allemagne, risques naturels comme celui qui a générée l’épidémie de Sida induit dans les années 82 -85 faute d’une bonne appréciation des politiques en charge des affaires à l’époque , tué quelques centaines de milliers de personnes en France et gâché la vie d’un nombre plus important de famille, risque naturel comme celui des substance redoutables que certains champignons fabriquent et contre lesquels justement sont, entre autres, utilisés les pesticides, bénéfices que soulignent à juste titre nos élus compétents, M. Claude Gatignol, Député, et M. Jean-Claude Étienne, l’un socialiste, l’autre UMP.

    Il serait vraiment dommage que les erreurs des années 82-85 sur le Sida et le laisser faire technologique ne serve pas de leçon.

    http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Rapport-parlementaire-Pesticides-et-Sante-_NG_-2010-04-29-550676
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-off/i2463.pdf

  2. Pesticides : les sénateurs sombrent dans la caricature
    26 mai 2012

    « Il faut interdire les pesticides » (à lire ici) .

    Alzine dit :

    26 mai 2012 à 7:35

    Le tabac

    Ah! Encore…………………….

  3. @ Zigomar,

    Qui a dit ?
    « Il faut interdire le tabac!
    Le scandale du Mediator, au coeur d’un noeud de conflits d’intérêts, est exemplaire d’une inquiétante dérive de notre système de santé. Il a déjà eu deux effets positifs en conduisant à mieux surveiller une longue liste de médicaments aux effets secondaires incertains et à mieux contrôler les relations entre les experts qui autorisent la mise sur le marché de molécules nouvelles et les laboratoires qui les produisent.

    Ce qui est ahurissant, c’est que personne, absolument personne, ne se demande pourquoi on ne traite pas avec la même sévérité un produit totalement inutile, à la nocivité aujourd’hui avérée, consommé chaque jour par 1,3 milliard de personnes dans le monde et qui fait chaque année 5 millions de morts, soit plus que le sida et le paludisme réunis. La consommation de ce produit entraîne d’immenses dépenses de santé et réduit partout la productivité des entreprises, qui doivent laisser à leurs employés des pauses pour s’empoisonner en toute légalité. Pourtant, on laisse les fabricants le produire et le vendre sur toute la planète. Et presque partout, en faire la publicité.

    Ce produit, c’est le tabac. 5500 milliards de cigarettes sont fumées chaque année. 1 personne en meurt toutes les six secondes. Il a tué 100 millions d’êtres humains au xxe siècle, soit deux fois plus que la Seconde Guerre mondiale. A ce rythme, selon l’OMS, il en tuera 1 milliard au XXIe siècle.

    Certes, des mesures sont prises, pour en réduire l’usage dans les lieux publics et en réduire la visibilité médiatique. Mais elles ne servent à rien. Les jeunes consomment de plus en plus. En France, 25% de la population fume et les ventes de cigarettes ont progressé de 2,6% entre 2008 et 2009. De 2005 à 2010, la part des fumeurs quotidiens chez les 15-75 ans a progressé de 26,9% à 28,7 %; la hausse est particulièrement forte chez les femmes de 45 à 64 ans, de 16% à 22,5%.

    Pourtant, on n’interdit pas le tabac. Pourquoi? Parce qu’il rapporte beaucoup d’argent aux Etats: en France, en 2009, 10 milliards d’euros de taxes et 3 milliards de TVA. On prétend en réduire l’usage par la hausse des prix. Hypocrisie: la hausse des prix ne fait qu’augmenter les profits des compagnies et les revenus des Etats, coupables de complicité d’empoisonnement. Hypocrisie encore : on ose parler de principe de précaution, alors qu’on ne l’applique pas dans ce cas indiscutable.

    Mieux, ou pire, on parle d’une taxe mondiale sur le tabac: 0,05 dollar perçu sur chaque paquet dans les pays riches et 0,01 dollar dans les pays pauvres rapporteraient 7,7 milliards de dollars par an, qu’on pense utiliser pour soigner le sida. Ironie: tuer d’une main pour soigner de l’autre.

    Il ne faut plus tergiverser. Tout est clair, désormais: il faut interdire la production, la distribution et la consommation de tabac. On détruirait quelques emplois; les Etats perdraient quelques recettes; on encouragerait pour un temps le marché noir; on devrait faire quelques dépenses pour désintoxiquer ceux qui sont accros. Mais on gagnerait tant en qualité et en espérance de vie que le bilan, même économique, serait partout positif.

    C’est aujourd’hui un combat d’évidence. Et, pour ma part, j’attendrai avec intérêt la réponse des candidats à l’élection présidentielle à cette question simple: allez-vous interdire le tabac?  »

    Réponse:
    http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/il-faut-interdire-le-tabac_960741.html

    Qui a dit ?
    « Il faut d’urgence interdire le tabac ! »
    Ce risque sanitaire n’est guère pris en compte, alors qu’il tue chaque année 60 000 personnes en France, et 5 millions dans le monde.
    « C’est à la fois un cri d’alerte, notamment à l’égard des pouvoirs publics, une mise en garde pour les jeunes et leurs parents, une mise en accusation des industriels du tabac et des vendeurs de l’herbe à Nicot. Le livre* que le docteur Martine Perez, rédactrice en chef au Figaro, consacre au tabac est remarquablement documenté. Il commence par une scène banale, observée par cette journaliste qui suit l’actualité médicale depuis plus de vingt ans : sur un trottoir de Paris, devant un lycée, trois jeunes filles manifestement âgées de 10 à 12 ans fument leur première cigarette : un rituel initiatique, un moment important de leur existence, puisqu’il est désormais prouvé que l’addiction au tabac survient très vite. Et qu’ensuite la dépendance est tenace !

    « Sur le plan personnel, je suis libérale, écrit Martine Perez. Les interdictions de quelque côté qu’elles surgissent me dérangent le plus souvent. Mais il y a quelque chose d’indécent à entendre tous les jours dans les médias des appels à « sortir du nucléaire », à voir des députés s’opposer fermement aux biberons au bisphénol A, à assister aux arrachages réguliers de plants d’OGM, à lire des réquisitoires incessants contre les antennes-relais ou les pesticides. Et à ne rien faire, ne rien dire face aux 5 millions de victimes du tabac dans le monde. Des décès pour lesquels il n’y a ni compassion ni indignation. Et vis-à-vis desquels les groupes si médiatiques censés agir au nom de la santé publique, et qui s’émeuvent souvent de tout et de rien, ne disent pas un mot. Si on totalise les cancers, les maladies ou les morts liés à ces produits tant décriés (nucléaire, OGM, bisphénol, antennes-relais…), on n’atteint sans doute qu’une microscopique proportion des millions de décès annuels liés au tabac dans le monde »

    C’est donc une évidence, s’attaquer aux pesticides, surtout ceux autorisés actuellement, avant de s’attaquer au tabac, c’est faire preuve d’une totale stupidité et préparer un nouveau scandale du sang contaminé en se focalisant sur l’accessoire et en délaissant l’essentiel.

    On a déjà donné en France, plus que partout en Europe, il y a exactement 30 ans dans cette abomination.

    Heureusement des sénateurs et députés sérieux, socialistes et UMP, veillent au grain.

  4. Lu pour vous dans la dépêche du 25/05
    « Deux intérêts s’opposent. D’un côté les cultivateurs qui craignent de perdre 30 % de leur production à cause des insectes foreurs qui détruisent le maïs et développent des microtoxines qui peuvent être néfastes pour la santé. De l’autre les apiculteurs qui prévoient 60 % de mortalité dans les ruches »
    Il est question de mycotoxines, voyons lesquelles Fumonisines , zearalénone, Deoxynivalenol.
    Quels risques?
    http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/TC%20128/$File/TC128.pdf
    Pour la mortalité des abeilles et la dépopulation, si les pesticides ne sont certes pas innocents, il est bien établi que ce sont les maladies ( Nosemose) et parasite ( varroa) qui constituent les principales causes de mortalité en sus d’autres facteurs environnementaux. Organismes importés avec des reines de façon accidentelle.
    En revanche, comme les abeilles ont besoin d’insecticides pour éviter les dommages du varroa et auraient besoin d’une solution contre la nosémose, la production de maïs doit être protégée contre les chenilles qui augmentent la teneur en mycotoxine du maïs que consomment les animaux et les humains.
    De mauvais choix en matière de protection de la sécurité de l’aliment, via le refus de disposer des moyens ad-hoc, conduirait obligatoirement à se poser la question d’une négligence comparable 30 ans auparavant avec la négligence criminelle du sang contaminé et réactiverait la polémique , justifiée celle là, bien trop rapidement enterrée : des centaines de milliers de personnes contaminées, directement et indirectement, des dizaines de milliers de morts et personne en prison à vie, juste quelques carrières politiques altérées, c’est pas cher payé !

  5. Et pour le tabac, voila un article de rue89 qui pourrait servir les intérêts des « cigarettiers »,

    C’est une critique légère de la démonstration sans faille de Martine Perez, le plan solide du livre est détaillé mais l’argument entre autre sur les promesses non tenues du coton OGM en Inde est d’une mièvrerie, considérant l’impact sur la santé des agriculteurs de l’utilisation des insecticides dans des pays comme l’Inde ou la Chine.
    Même lorsque l’incidence des pesticides, en particulier les insecticides étaient sous évaluée en France, durant les années 60-80 jamais les conditions d’utilisation n’ont été comparable à ce qui se passe actuellement en Chine ou en Inde, où celui qui ne produit pas meurs de faim au sens propre.
    Insecticides organophosphorés et carbamates sont toujours utilisés massivement, à fortes doses , sans aucune protection, et avec des appareils à dos par les producteurs.
    Produits interdits depuis plus de 10 ans en Europe et lorsqu’ils étaient utilisés, de façon plus limité et avec des protections significatives.
    http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/05/26/faut-il-interdire-le-tabac-au-nom-de-ses-5-millions-de-morts-par-232293

    La conclusion de l’article de rue 89 est donc favorable à la consommation et à la distribution de tabac, lobby des cigarettiers? je ne pense pas, simple réaction d’un fumeur, piqué au vif et refusant de passer pour ce qu’il est un empoisonneur de sa santé et de celle des autres.

    A lire d’urgence :
    Pourquoi il faut interdire le tabac
    De Martine Pérez
    Ed. Odile Jacob – coll. Santé au quotidien – 200p. – 17,90 €

    Le prochain livre : « il faut arrêter de mettre du benzène dans l’essence et de le vaporiser au cœur des villes et devant les écoles ? »

  6. A ces sénateurs: pourquoi vous arrêtez vous aux « pesticides » qu’il faudrait interdire? Continuons le combat, interdisons les médicaments, antibiotiques pour l’homme, ne soignons qu’avec l’homéopathie. Je suis sûr qu’avec ce programme, vous aurez l’adhésion de la population.

    1. « l’adhésion de la population. »

      D’une large partie de celle-ci c’est bien possible…
      Ça date un peu… mais rappelons-nous :

      ** Depuis 1984 et la publication par Georgina Dufoix, alors ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, d’un arrêté autorisant le remboursement des préparations homéopathiques, celles-ci sont prises en charge par la Sécurité sociale. **

      La raison (?) pour cela invoquée par ce ministre — je ne l’ai pas oubliée… elle m’avait fait alors « bondir » :

      « Le remboursement se justifie parce que de plus en plus de gens y croient [à l’homéopathie]. »

      1. « Le remboursement se justifie parce que de plus en plus de gens y croient [à l’homéopathie].  » ce ne serait pas plutôt Douste Blasy qui aurait déclaré ça?- remarquez que ça a pu être les deux 😉

        1. Je ne pense pas m’être trompé à propos de Mme Dufoix…

          M. Douste-Blazy (surnommé « Bla Bla » par les humoristes 🙂 ), quant à lui, a été plus tard le génial inventeur de la « participation forfaitaire » de 1 €, retenue non remboursable sur le montant des honoraires de la consultation médicale qui, selon lui, devait permettre à terme de combler le trou de la Sécu ! 😉

  7. Pour continuer sur le terrain des mycotoxines:

    La plupart des infos appartiennent à ce qui est établi clairement, pour la sensibilisation au Sida de la consommation de fumonisines, à vérifier et à confirmer, c’est un lien avec la consommation de maïs, donc prundence, bien que l’on ait tous les éléments pour prouver que les mycotoxines, prinicpalement DON, agissent sur le système immunitaire.

    On a pas fini d’explorer les interactions des mycotoxines entres elles et avec d’autres affections.
    La boite à pandore est ouverte, l’information va continuer à sortir de plus en plus dense, de plus en plus instructive, de plus en plus utilement inquiétante pour le bobo moyen.

    http://thecitizen.co.tz/sunday-citizen/-/22677-killing-ourselves-and-our-cows-softly

    One of the well-known mycotoxins is Aflatoxin which is produced by Aspergillus flavus. Last year, this toxin, rendered millions of bags of maize in Kenya useless and worse still in 2004 it killed over 100 people.

    Dr Fen Beed, a plant pathologist with the International Institute of Tropical Agriculture (IITA) and one of the project team leaders said these mycotoxins are not always visible. So I learnt though we were getting rid of the maize which had obvious signs of spoilage and possible fungal attack, what we assumed was clean maize could also be contaminated. And therefore will slowly poison our systems.

    Exposure to very high levels of Aflatoxins and other mycotoxins, as seen in Kenya, can lead to liver failure and instant death. However, and perhaps of greater concern is long term exposure to the poisonous chemical at levels that above the allowable limits, as this has been found to cause cancer of the liver and suppression of the body’s immune system. The implication of this in a continent where the HIV/Aids statistics are high and malaria is killing millions of people every day is significant.

    And also of great concern is that among children, exposure to these mycotoxins retards their growth and affects their physical and mental development. And this is not reversible, so their future is compromised at a very early stage.

    Dr Beed also said aflatoxins affect animals in the same way. So I learnt we were poisoning my mother’s precious cows and chicken. Furthermore the toxin is also passed on to human being when they drink milk from contaminated cows and eat contaminated chicken.

    Dr Martin Kimanya from the Tanzania Food and Drug Administration introduced another toxin, fumonisin, which like aflatoxin, is also transmitted by a fungus. He said research by TFDA in Tanzania had found levels of fumonisin in maize that were over a thousand times more than the recommended level. Chronic exposure to fumonisins is associated with cancer of the oesophagus – the tube that connects the throat to the stomach – and growth retardation in children.

    “The maximum limit for fumonisins is set at 1000 µg/kg for maize and maize products. Maize in some parts of Tanzania has been found to contain fumonisins at concentrations as high as 11,000µg/kg. We found high levels of fumonisins and aflatoxins contamination in maize from Tabora, Kilimanjaro, Iringa and Ruvuma,” he said.

    More alarming he said, they had found high levels of fumonisin contamination in maize-based baby food and also clearly linked it to growth retardation. They found that 12 month old children exposed to high levels of fumonisins above the recommended tolerable levels through maize-based complementary food were 1.3cm shorter and 328g lighter.

    The study he said was the first to establish a link between fumonisin exposure and retardation of child growth.

    “While there has been a great reduction in the percentage of stunted children from 44 per cent in 1996 to the latest statistics of 35 per cent in 2010 due to improvements in the health of mothers, we are still far from achieving our Millennium Development Goal (MDG) – to halve stunting by 2015. And we may not succeed if we do not have workable strategies to reduce mycotoxins contamination in the flours,” he said.

    He also added that another recent study had established an association between the spread of HIV/Aids in sub-Saharan Africa and the consumption of food contaminated with fumonisin. He said the researchers found that infection rates of the deadly virus were higher in communities that consumed a lot of maize and maize-based foods compared to those that did not.

    The study suggested fumonisin contamination led to increased vulnerability to HIV infection. According to the scientists, most of the maize and groundnuts that are consumed by many households, and especially in the rural areas, are not screened. Only those that are formally traded are.

    Dr Kimanya says screening is expensive and it was not feasible for TFDA technicians to visit each and every household to test the maize and groundnuts. So what we do? Well, we could eliminate maize and groundnuts from our diet completely for safer foods such as rice and wheat-based foods such as chapatti. And Dr Kimanya advises parents to reduce the consumption of maize-based foods by children. However, with our love for ugali, this may not be very practical.

  8. @ Alzine

    L’outrance de vos propos nuit gravement à votre cause.

    1. Pourquoi? la fatigue mentale c’est un effet recherché pour imposer ses idées.

        1. @ karg

          31 mai 2012 à 9:53

          Pourquoi? la fatigue mentale c’est un effet recherché pour imposer ses idées.

          L’utilisation d’injures et d’insultes est donc un signe de « fatigue mentales »??

          1. La répétition, y comprit d’insulte, est une méthode visant à provoquer la fatigue mentale. L’objectif est de faire tomber les engrammes mentaux existants et de permettre aux masses d’accepter et d’intégrer le message. En l’occurrence Alzine veut imposer le fait que l’industrie du tabac est néfaste et ses parties prenantes des salauds qui s’enrichissent sur le dos de la vie et de la santé d’une partie de la population en vendant de la drogue.

  9. @ karg

     » L’objectif est de faire tomber les engrammes mentaux existants et de permettre aux masses d’accepter et d’intégrer le message. En l’occurrence Alzine veut imposer le fait que l’industrie du tabac est néfaste et ses parties prenantes des salauds qui s’enrichissent sur le dos de la vie et de la santé d’une partie de la population en vendant de la drogue. »

    ===>> Autrement dit, Alzine utilise exactement les mêmes méthodes de terrorisme intellectuel qu’elle/il reproche aux écolos radicaux d’utiliser pour imposer leurs vues aux politiques et à l’opinion publique .
    Dont acte.

    1. Les méthodes de propagande sont les mêmes quelques soient les idéologies, face aux masses non éveillé politiquement et/ou scientifiquement, refuser d’utiliser ces méthodes est une garantie d’échec.

  10. @ karg

    Dans ce cas, il ne faut pas reprocher aux autres des méthodes que l’on réprouve (cf Alzine vis a vis des cigarettiers , des fumeurs et des autorités) et que l’on utilise soi-même. Il ne faut pas reprcher aux assosiations écologistes radicales et apparentées d’utiliser des méthodes en les traitant de tous les noms et de se laisser soi-même aller dans ce travers. Il ne s’agit ni plus ni moins que des méthodes de terrorisme intellectuel. Et çà n’est pas tolérable par des gens civilisés.

    1. Tu a envie de faire comme les démocrates en Allemagne dans les années 30? Les méthodes de propagande sont neutre, ce ne sont que des supports au message.

  11. Mon cher Alzine,

    Nous avons tous compris que le tabac, le benzène dans l’essence et les microparticules issues des pots d’échappement des moteurs diesel sont beaucoup plus nocifs que les inoffensifs résidus de pesticides. Pourriez vous nous dispenser de vos incessantes et interminables piqûres de rappel, ou du moins les raréfier, et ne faire, au maximum, à chaque article, qu’un bref rappel avec renvoi par des liens à ceux de vos commentaires que vous estimez les plus pertinents, juste à destination des nouveaux visiteurs de ce site.

    Bien à vous.

  12. Mon cher Laurent Berthod,

    L’information concernant les méfaits du tabac dont nous sommes tous parfaitement conscients sur ce site, s’enrichit de positions nouvelles notamment du docteur Martine Perez, rédactrice en chef au Figaro, qui a procédé avec un logique symétrique à la notre pour poser la question de la hiérarchie des risques qui intéressaient les grands médias.

    Il est intéressant également de vérifier que Jacques Attali avait procédé de façon identique un an auparavant.

    Ces arguments sont factuels, vérifiables, relayés par l’OMS, l’académie de médecine qui a pris à nouveau position récemment en insistant sur l’effet sur les enfants à naitre
    http://www.francesoir.fr/actualite/sante/prix-du-tabac-l-academie-de-medecine-veut-l-augmenter-232921.html.

    Il pourrait être dommageable de ne laisser cette information qu’aux sites qui font l’amalgame ( récent pour le tabac) entre ces risques, réels, et ceux plus imaginaires sur les OGM, les traces infinitésimales de pesticides, les antennes relais, les centrales nucléaires hors accident et proximité de ces accidents…..

    Souligner ces risques majeurs et le faible engouement de la presse pour les rappeler au public, c’est aussi une méthode pour mettre en exergue le manque de sérieux des journalistes produisant ces papiers, contrairement au docteur Martine Perez qui s’interroge sur le paradoxe de la presse française, focalisée sur le détail et laissant de coté l’essentiel, c’est aussi une forme de désinformation.

    Pour le qualificatif qui est donné à ceux qui réclament la liberté de fumer en public et sachant que le tabac est la principale cause de mortalité en France et dans le monde, avec une incidence non négligeable sur les non fumeurs, je ne pense pas avoir abusé.

    Un fumeur honteux qui certes détruit sa santé, mais évite la proximité des non fumeurs et , s’agissant d’une femme, fait tout pour éviter d’exposer l’enfant à naitre reste respectable. Un fumeur tonitruant qui nie la dangerosité de son acte pour les autres est comme un chauffard qui revendique de rouler à plus 100 km en agglomération, le terme SALAUD pour un homme et SALOPE pour une femme qui met ainsi en danger la vie d’autrui sont les seuls qualificatifs qui vaillent, on peut décliner d’autres termes, aussi .
    Alors que l’on fait grand cas d’un agriculteur dont la pulvérisation dépasse les limites de sa parcelle, sans risque aucun pour la santé des riverains, on ne pourrait pas rappeler les dangers que les fumeurs font courir à ceux qui ne partagent pas ce vice et se trouvent à proximité immédiate, comme les serveurs des terrasses couvertes?
    Mon cher Laurent, parfois, je me demande dans quel camp vous jouez, avec cette réflexion, je pense plutôt contre le votre et celui de la réalité des faits.
    Pour la façon, la méthode répétitive est certes empruntée au écolo bobos, mais dans ce cas pour rappeler des faits et souligner les vrais risques, au passage rendre MMR burlesque lorsqu’elle s’interroge sur la dangerosité des OGM cultivés et sur celle du glyphosate, la clope au bec.

    1. On peut aussi ajouter à cette longue diatribe – et aux piqûres de rappel sur les dangers infiniment plus grands du tabac par rapport aux résidus de pesticides, etc. – que la cigarette tue aussi d’autres manières : les conducteurs qui embrassent un platane parce que la cigarette leur est tombée sur un endroit sensible ou qui ont fait des acrobaties pour attraper leur paquet ; les gens qui fument au lit et boutent le feu à un immeuble ; ceux qui balancent leur mégot dans la garrigue…

      Quand on pense aux trésors d’ingéniosité que l’on déploie pour supprimer ou réduire des risques minimes et qu’on laisse faire (ça changera peut-être avec le nouveau gouvernement), il y a de quoi faire dans la répétition.

  13. Histoire belge:

    http://www.lavoixdunord.fr/region/journee-sans-tabac-cote-belge-ca-existe-une-jna11b0n489343
    Au Bizet, dans l’entité de Comines-Warneton (B), la place du Marché et
    ses rues adjacentes s’apparentent au pays des merveilles pour les
    fumeurs. Douze bureaux de tabac séparés de quelques mètres, des étals à
    n’en plus finir, des pots et des cartouches de toutes les couleurs…
    Des confiseries de nicotine, en quelque sorte. Il est 10 h 30, hier. Il
    y a cette dame qui fume à la fenêtre de sa voiture, il y a cette autre,
    cigarette à la bouche sur le pas de son restaurant. Quid de la Journée
    internationale sans tabac ? Quand on pose la question à Coralie,
    employée chez Tabac Plus, un sourire se dessine sur son visage : « Ça ne
    changera rien du tout. Journée internationale ou pas, fumer est une
    habitude. C’est comme le vendredi : on est censés manger du poisson et
    pourtant, tout le monde mange de la viande. » Joël, tout juste acquéreur
    de cinq cents tubes et de deux pots de tabac à rouler, préfère en rire :
    « Quand on fume, on fume ! De toute façon, tous les jours, il y a des
    Journées nationales ou internationales… On ne sait même plus ce qu’ils
    vont nous inventer ! »

    Bientôt certains revendiqueront de rouler à 100 km devant les écoles et
    de pouvoir encore accélérer pour être sûr de ne pas louper les écoliers
    qui sortent de l’école! un jeu comme un autre pour une catégorie de la
    population.
    Imaginons un agriculteur qui aurait un propos timide sur la non
    dangerosité de ses pratiques lorsque le vent entraine un embrun sur une
    route peu fréquentée! le tollé dans la presse bien pensante!

    1. Alzine

      « Bientôt certains revendiqueront de rouler à 100 km devant les écoles et
      de pouvoir encore accélérer pour être sûr de ne pas louper les écoliers
      qui sortent de l’école! un jeu comme un autre pour une catégorie de la
      population. »

      ==Arrêtez de dire des conneries de plus en plus grosses! La crédibilité de vos péroraisons commence sérieusement à s’émousser. Cà finit par être contre-productif!

  14. « Il faut interdire les pesticides » (à lire ici) . Cette exclamation de Nicole Bonnefoy, rapporteure de la Mission sur les pesticides au Sénat….

    Nicole Bonnefoy, née le 11 août 1958, est une femme politique française.

    Biographie:

    Attachée parlementaire (de Jérôme Lambert) de profession,====> Encore une qui est très qualifiée sur la question!!!

    elle est élue sénatrice de la Charente le 21 septembre 2008.

  15. @ Zygomar,

    Cher Zygomar, êtes vous Belge ou bien fumeur non repenti , ou bien les deux pour vous emporter ainsi?

  16. Pesticides perturbateurs endocriniens, certes les triazoles comme ceux utilisés sur les mycoses qui affectent notre peau, triazoles dont on se badigeone le dos en cas de tache anormale, mais il y a plus inquiétant:

    Imaginons ce reportage en France sur l’utilisation de la pilule, accident très exceptionnel, sur un terrain particulièrement favorable mais l’explication est ici bien plus vraisemblable que pour les pesticides décriés en France.
    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/sante/3543070-attention-cette-pilule-peut-nuire-a-votre-sante.html

    La phrase de conclusion est particulièrement bien « torchée ».

    On attend la reprise par les chaines françaises ARTE en particulier!

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