Manipulation du journal Le Parisien

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Le 20 juin, sur le site du Parisien (section « La Parisienne »), on peut lire un article alarmiste sur les fruits et légumes, expliquant qu’« ils contiennent des pesticides, mais que bon nombre de ces pesticides sont des perturbateurs endocriniens ». Et de préciser que « bon nombre d’études ont mis en avant le lien entre l’exposition aux perturbateurs endocriniens et des maladies chroniques comme la baisse de la fertilité, certains cancers, des lésions cérébrales ou le diabète ». D’où vient l’info ? Du Pesticide Action Network Europe, une association écologiste présidée par François Veillerette, par ailleurs élu d’Europe Ecologie-Les Verts, porte-parole de Générations Futures et du Réseau Environnement Santé. La journaliste Claire Chantry cite alors François Veillerette : « Il faut convaincre les pouvoirs publics d’exclure le maximum de perturbateurs endocriniens de notre alimentation. La plupart sont autorisés. Or, même à faible dose, ils peuvent être nuisibles. » Voilà donc un papier anxiogène, reprenant tels quels les propos de militants écologistes sans aucune analyse critique.

Or, quatre jours plus tôt, la même journaliste écrivait un article intitulé « Attention aux vernis polluants », peu rassurant lui aussi concernant la présence de phtalates et de formaldéhyde dans les vernis à ongle. Pour connaître la dangerosité de ces produits, elle s’adresse à Yannick Vicaire, ancien de Greenpeace et « chimiste environnementaliste »… au Réseau Environnement Santé.

Or, environ un mois avant cet article, la même journaliste écrivait un article sur le fait que Tupperware avait décidé de retirer le bisphénol A de ses produits. A qui s’adresse-t-elle pour avoir un avis sur la question ? A André Picot, président de l’Association toxicologie-chimie et aussi membre du… Réseau Environnement Santé.

Or, trois semaines avant ce dernier article, la même journaliste écrivait un article affolant sur les composants des ustensiles de cuisine intitulé « Nos casseroles sont-elles toxiques ». Cette fois-ci, « l’expert » qu’elle interroge est André Cicolella, membre de la commission santé d’Europe Ecologie-les Verts, du conseil scientifique de la multinationale verte WWF et président du… Réseau Environnement Santé.

A ce stade, on se demande pourquoi Le Parisien ne proposerait pas directement une rubrique « santé » au Réseau Environnement Santé ! Alors évidemment, ce n’est pas la personne de Claire Chantry qui nous intéresse ici. Mais il est assez symptomatique – et regrettable – de voir régulièrement dans les médias des sujets catastrophistes, se faisant de façon un peu trop systématique les porte-voix d’associations écologistes militantes.

Sources
http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/attention-a-bien-choisir-ses-fruits-et-legumes-20-06-2012-2057673.php
http://www.leparisien.fr/societe/attention-aux-vernis-polluants-12-06-2012-2045003.php
http://www.leparisien.fr/espace-premium/air-du-temps/tupperware-retire-le-bisphenol-a-de-ses-produits-08-05-2012-1989661.php
http://www.leparisien.fr/societe/nos-casseroles-sont-elles-toxiques-20-04-2012-1963699.php

6 commentaires sur “Manipulation du journal Le Parisien

  1. Provoquer la peur, le découragement, la fatigue mentale, ce sont des méthodes de propagande employé dans le passé par les régimes fascistes en Europe. La propagande des écologistes est similaire, le pollueur remplaçant le juif.

  2. Si, si, il faut mettre personnellement en cause les journalistes qui font leur métier de façon exécrable. Pourquoi serait-ce la seule profession dont les membres n’auraient pas à assumer la responsabilité de l’exercice de leur métier ?

  3. Que penser des ces informations et de leurs sources?
    comment juger si elles sont fiables?
    dans ce domaines ,il faut avoir des connaissances en génétique, en biologie, connaitre le métabolisme, la chimie et la toxicologie . Beaucoup de personnes qui s’expriment sur ce sujet ne possèdent des connaissances que dans certains domaines
    Ces connaissance ne s’acquièrent pas en peu de temps mais demande plusieurs années d’étude.
    C’ est un investissement que dans le système actuel on ne peut valoriser qu’en étant employé dans de grandes sociétés.
    Quel Etat est près à financés les études pour des experts indépendants capable de procéder à l’analyse critique de la méthodologie et du résultat des études liés à ces molécules et les rémunérer a niveau équivalent des salariés du privés.

  4. « Ces connaissance ne s’acquièrent pas en peu de temps mais demande plusieurs années d’étude. »

    Lorsque je travaillais aux Etats Unis (il y a bien longtemps maintenant), j’ai eu un patron d’un certain âge qui commençait chaque année sa première conférence de labo à ses quelques stagiaires de cette façon:  » N’importe qui peut devenir toxicologue en 3 leçons ». Puis il marquait un temps et continuait:  » de 5 ans chacune »!!

    Evidemment, il ne s’adressait pas à des journaleux qui eux, sont très rapidement compétents dans de très nombreux domaines.

  5. Oh ben zut alors, si les écolos se mettent à faire du lobbying comme les grandes entreprises, comment va-t-on pouvoir s’empoisonner en paix! Heureusement ce n’est que le Parisien, il n’y a pas encore de loi correspondante… vous pouvez continuer à manger du téflon cramé, des pesticides en veux-tu en voilà, et vous vernir les ongles tous les jours! N’êtes vous pas heureux?
    Vive la sélection naturelle!

    1. « Vive la sélection naturelle! »

      Exact!!!!
      Et comme les études le montrent bien :
      – Ceux qui vivent dans une société moderne et industrielle atteignent des ages respectables;
      – Ceux qui vivent dans des sociétés archaïques (proche de la nature dans le verbiage des écolos) ne dépassent guère les 40 ou 50 ans.

      Donc la sélection naturelle a déjà fait son choix depuis fort longtemps : et c’est les sociétés modernes qui gagnent haut la main !!!!

Les commentaires sont fermés.