Agroalimentaire : les urgences de S. Le Foll

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L’affaire Doux occupe les esprits. Au-delà de la situation particulière de cette l’entreprise, le dossier de l’agro-alimentaire du secteur animal risque d’être lourd dans les mois à venir. Le nouveau ministre délégué risque d’avoir du pain sur la planche surtout dans sa région.

Faisons la liste :
-Après une embellie du prix du lait, les nuages s’amoncellent. Les relations internes à la filière sont de plus en plus tendues mais surtout compliquées à comprendre.
-Le dossier Doux ne se réglera pas à coup de baguette magique : cession d’actifs ? Reprise intégrale (par quel groupe Français ou étranger) ? Avec combien sur la table ?
-La filière porc comme toutes les autres filières animales fait face à la hausse des prix de l’alimentation animale. Le différentiel de compétitivité avec l’Allemagne perdure et va s‘accroitre dans les jours à venir. Enjeu : Le maintien de son potentiel de production d’ici 2013 (mise aux normes « bien être ») avec à la clef la rentabilité des abattoirs et donc de l’emploi. Cette filière n’est pas à l’abri d’un séisme. Un récent rapport du conseil général du ministère de l’agriculture attirait l’attention des pouvoirs publics sur ce sujet. Ce document pointe la responsabilité non négligeable des ong anti-porcherie et anti-viande sur l’attentisme des producteurs à s’engager dans de nouveaux investissements.
-Le secteur bovin n’est pas à l’abri de cette tempête. Le développement de l’exportation d’animaux vivants réduit l’offre des abattoirs. Le développement de campagnes anti-viande, la réduction lente et progressive depuis plusieurs années de la consommation, … sont autant de mauvais signes pour la filière de l’agro-alimentaire.
-Des crises s’annoncent dans un contexte politique mouvant : la politique macro économique du gouvernement se dessine mais beaucoup zones de flou subsistent, la PAC n’est pas bouclée notamment sur l’aspect budgétaire, … Bref des mois chargés s’annoncent pour les filières agro-alimentaire et agricole, d’autant plus que des crises sont l’occasion pour des organisations syndicales de pratiquer la surenchère. Bien entendu, il ne manquera pas d’aimables BOBO vert pour donner des leçons.
A suivre…

4 commentaires sur “Agroalimentaire : les urgences de S. Le Foll

  1. C’es facile de toujours accuser les écolos , mais ici c’est les acteurs du secteurs qui sont responsables et victimes de se retournement de marché.
    Toute l’économie subie ce tassement de croissance et l’agroalimentaire n’est pas en dehors du monde dans lequel on vit.
    Les gens ont moins d’argent , ils font des économies sur tous les postes où ils gardent la maitrisent.
    Le groupe Doux a été grassement subventionner par la PAC , ils ont anticipés la baisse des subventions en investissant mais « des fois ça marche » (on en parle peu ) , « des fois ça ne marche pas » et comme des licenciements sont prévus , là on en parle.
    Réservons les diatribes anti-écolos quand ils le méritent , nous serons plus crédibles.
    Il ya les bobos écolos mais il ya aussi les bobos anti-écolos.

    1. Dans le dernier France agricole, on apprend qu’un agriculteur du Gers se bat conte des « ‘riverains » qui l’empêche de construire deux poulaillers de 400m². C’est ça le terrain, des projets qui mettent 5 à 10 à aboutir…

  2. Effectivement il n’y a pas que des écolo-bobos, il y a aussi des bobos -écolos, tous citadins ou néo-ruraux, souvent les pires.

    Que veulent -ils?

    Que cela n’arrive pas en France :

    « Brokers Going Broke, Farmers Will Become Rich – Very Rich!
    Jim Rogers is a renowned international investor. In 1973, he co-founded the Quantum Fund with George Soros. After a fantastically successful decade, he retired to travel the world. He is the author of Investment Biker: On The Road With Jim Rogers and A Bull in China: Investing Profitably in the World’s Greatest Market, among other books. He also runs the Rogers Global Resources Equity Index. Recently Rogers sat down with Steve Forbes to talk about why the global economy is moving to Asia, where he’s putting his money and what the U.S. can do to right the ship. Video and a transcript of their conversation follows.

    http://www.forbes.com/sites/steveforbes/2012/05/10/legendary-jim-rogers-brokers-going-broke-farmers-will-become-rich-very-rich/

    Les écolobobos travaillent ,sans le savoir pour les petits, les sans grade mais en connaissance pour les leaders des mouvement verts, plus ou moins en conscience , travaillent pour des intérêts financiers qui ne veulent pas non plus que les farmers deviennent riches….à leur place!

    L’argent doit aller à l’argent, pas à la terre et à ceux qui la travaillent depuis longtemps. Le pire c’est que la direction de la conf’ travaille aussi involontairement pour ce mouvement d’appropriation de la production agricole par des acteurs extérieurs à l’agriculture, car financée faiblement par celui ci. Les pôvres!

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