Rassemblement pour l’industrie bio ?

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Les 14 et 15 septembre a donc lieu la Conférence Environnementale, organisée par le gouvernement. A cette occasion, une des tables rondes concernera la santé environnementale. La présence de cette thématique est due au lobbying intensif de plusieurs associations réunies au sein du Rassemblement pour la planète (RPP). Cependant, on peut se demander si ce Rassemblement pour la planète n’est pas là aussi pour défendre les intérêts de l’industrie bio. Cette question est légitime en raison de la « proximité » entre le Synabio – le lobby de l’industrie bio – et les deux principales associations du RPP, en l’occurrence Générations Futures et le Réseau Environnement Santé. Nous l’avions déjà évoqué dans un billet précédent, le Synabio voit d’un bon œil les associations écologistes dénigrer les produits issus de l’agriculture conventionnelle, car affirmer que ces produits sont empoisonnés, cela constitue un argument marketing fort pour convaincre les consommateurs à acheter bio, en dépit d’un prix plus élevé. Or le Synabio est membre de Générations Futures et certains des principaux membres du syndicat sont des sponsors et/ou des partenaires réguliers de l’association écologiste. De plus, Maria Pelletier, la présidente de Générations Futures et par ailleurs administratrice du Réseau Environnement Santé, est aussi administratrice… du Synabio ! Autrement dit, il ne faudra pas s’étonner si l’une des conclusions de la table ronde « santé environnementale » sera de généraliser la consommation de produits bio !

Source :  http://rassemblementpourlaplanete.org/

5 commentaires sur “Rassemblement pour l’industrie bio ?

  1. « car affirmer que ces produits sont empoisonnés, cela constitue un argument marketing fort pour convaincre les consommateurs à acheter bio »

    Le vrai problème c’est qu’il faudrait un peu éduquer les citoyens aux principes de base des sciences (ce qui est normalement le travail de l’EducNat…mais passons) :
    Le fait qu’un produit X (ou une théorie), soit « dangereux » (ou fausse) ne veut strictement pas dire dire que le produit concurrent (ou la théorie) soit « bon » (ou vraie).

    Un produit x peut-être « dangereux » et son concurrent AB être encore plus dangereux !!!

    C’est cela qu’il faut marteler : Les produits bio ne sont pas:
    1) meilleurs pour l’environnement car :
    – ils utilisent aussi des pesticides et souvent totalement interdits pour leur dangerosité PROUVÉE.
    – ils nécessitent bien plus de surface pour produire la même quantité, du fait de baisse de rendements importante (jusqu’à 80 % en moyenne sur certaines production de blé ou légumes).
    2) meilleurs pour la santé car:
    – ils utilisent des produits phytosanitaires souvent interdits
    – en absence de traitements ils ont un risque accrus de contamination bactérienne ou virale
    – ils n’ont aucun avantage sur le plan qualité (minéraux, sucres, protéines), voir au contraire une baisse flagrante dans le cas du blé (teneur en protéine par exemple),
    3) meilleurs sur le plan organo-leptique (goût) car justement ils sont facilement attaqué par les bactéries et les moisissures.

    Il est bon ton de rappeler aussi dans les discussions que se sont aux tenants de cette « théorie » du bio de prouver les bienfaits de leurs produits, ce qu’ils sont souvent incapable de faire car aucune étude sérieuse ne montre les prétendus avantages…

    1. Le vrai problème, c’est qu’il faudrait une action, soit politique, soit judiciaire, pour mettre fin au dénigrement des produits alimentaires « conventionnels » par des personnes et entités qui ont partie liée avec le « bio ».

      La publicité comparative est encadrée en Europe. Cela devrait s’appliquer aussi aux produits de l’agriculture.

  2. Un paradoxe, des paradoxes.

    Les biocarburants diester ou bioéthanol diminuent la pollution des villes par les automobiles ( voire les avions autour des aéroports) et la mortalité associée dont on rappellera qu’elle dépasse 45 000 morts par an et 6 mois de vie en moyenne en moins pour les citadins. Automobiles + chauffage des maisons ( en raison de la concentration d’individus).
    Les canadiens, les américains le prouvent et l’adoptent, les européens le sussurent : E85 dans les zapa ou bioéthanol en Suède.

    Les biocarburants partagent la récolte entre une part qui va à la fabrication du biocarburant et l’autre partie ( drèches ou tourteaux) qui va à l’élevage pour nourrir les animaux, seule la moitié de la récolte n’est pas valorisée pour nourrir des animaux, celle qui va aux biocarburants, animaux qui sinon aurait été alimentés par du grain entier.

    Les biocarburants sont fustigés par les ONG et actuellement oxfam sous le pretexte de la faim dans le monde.

    L’agriculture bio ne produit pas un aliment meilleur pour la santé, au mieux équivalent avec quelques incertitudes sur la qualité sanitaire (mycotoxines ) et des accidents potentiels ( fumures organiques). Toutes les méta- analyses sérieuses le prouvent.
    L’agriculture bio produit en général moitié moins que l’agriculture conventionnelle, écart qui ira en grandissant avec les technologies modernes comme les OGM.

    Les ONG exigent de voir le bio progresser voire devenir la norme.

    C’est à ne rien n’y comprendre!

    1. Mais c’est simple ! Pour tout comprendre, il suffit de comprendre que les ONG n’y comprennent rien (ou font semblant, car il y va de leur fond de commerce).

Les commentaires sont fermés.