2013 est à peine commencée que déjà des enjeux apparaissent. Parmi eux, les élections des chambres d’agriculture au premier trimestre. Pour tous les agriculteurs, c’est le moment d’exiger une cohérence entre le terrain et les représentants locaux et nationaux. Les exploitants qui utilisent des techniques agricoles modernes et durables doivent se sentir soutenus et plus encore l’être vraiment. Les représentants des agriculteurs ne doivent pas avoir peur d’appeler un chat un chat. C’est l’avenir de la ferme France et de sa compétitivité qui est en jeu. Rien de moins !
2013 : des enjeux majeurs
30 décembre 2012 11 commentaires sur 2013 : des enjeux majeurs
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« C’est l’avenir de la ferme France et de sa compétitivité qui est en jeu. Rien de moins ! » ?
Un peu court, jeune homme !
C’est notre alimentation, rien de moins !
Ce sont des milliers d’emplois dans l’agro-alimentaire, rien de moins !
Et c’est aussi notre balance commerciale, déjà mal en point, rien de moins !
C’est une contribution à l’alimentation de notre Europe, rien de moins !
C’est une contribution à l’alimentation de nos voisins du Sud, rien de moins !
C’est, en conséquence, une contribution à la paix sociale chez nos voisins du Sud, rien de moins !
C’est, aussi en conséquence, la possibilité pour nos voisins du Sud de rester chez eux, et donc la limitation de l’immigration clandestine, rien de moins !
C’est une partie de notre avenir, individuel et collectif, rien de moins !
« C’est l’avenir de la ferme France et de sa compétitivité qui est en jeu. »
Ben oui, mais cela comprend aussi tout ce que vous dites. C’est bien de l’expliciter. Mais il n’ y a aucune raison de condamner la formule lapidaire.
On attend toujours que les organisations syndicales se prononcent clairement sur les cultures transgéniques , facile de jeter la pierre aux gouvernement successifs si les principaux intéressés cultive le silence.
Si c’est une avancée économique (oui , car il est estimé que la non-utilisation de cultures transgéniques fait perdre autour de 500 M€ par an à l’agriculture européennes ) pourquoi ne le disent ils pas ? Auraient ils peur de la réaction des consommateurs.
Consommateurs dont on ignore le sentiments car la validité des sondages sur le sujet est digne d’une étude d’Elisabeth Tessier ou GES.
Le sujet des cultures transgéniques n’est pas un sujet prioritaire pour les organisations professionnelles agricoles.
L’opposition de 70-80% des téléspectateurs ou lecteurs de journaux consommateurs est une réalité.
Surtout après les photos de rats du futur Nobel, le bon docteur Séralini.
La même campagne, qui serait bien plus justifiée pour les médicaments avec un an plus tard les sociétés pharmaceutiques abandonnent France, peut -être avec raison pour les médicaments: Avandia dont on n’a pas parlé, Médiator dont on a beaucoup trop parlé, contraceptifs oraux dont on commence à peine à parler….
Tant que le focus médiatique sera braqué sur cette technologie mieux vaut que les producteurs agricoles restent à l’écart. Terrain trop dangereux.
Pour l’importance de l’agriculture pour le quotidien des français, importance capitale totalement oubliée par le bon peuple, et bien enfouie par les médias qui focalisent sur les vacances aux Seychelles , seul objet d’attention pour les téléspectateurs.
Seuls les vieux, les très vieux, éventuellement ….savent que ce nourir peut être un problème pour l’avoir vécu avant 1960.
On lira cependant sur l’interaction disettes et révolutions.
http://seance-cinq-academies-2011.institut-de-france.fr/discours/2006/le_roy_ladurie.pdf
Double lecture possible.
Pour la sécurité alimentaire, 2013 s’ouvre sous des auspices intéressantes, c’est quitte ou double et si on double …cela explose. Et la presse ne nous aura rien dit à ce sujet…ou presque
http://www.ouest-france.fr/actu/AgricultureDet_-Le-marche-des-cereales-reste-incertain_3640-2148501_actu.Htm
« « Pour nous, 2012-2013 risque d’être pire que 2007-2008 en termes de prix », ajoute-t-il en référence à la principale crise alimentaire des dernières années quand, faute de réserves, la Russie avait subitement suspendu toutes ses exportations et suscitant de graves pénuries chez les importateurs.
Dans son dernier rapport mi-décembre, l’USDA prévoyait une production mondiale de blé à 655 millions de tonnes (MT) pour la campagne 2012-2013, qui ne tenait pas compte des mauvaises conditions climatiques en Argentine et des révisions à la baisse des estimations de production. »
fin de citation
Au moins Ouest –France nous aura prévenu.
Si la France de 2013 ressemble à la Grèce de 2012…bonjour le bordel!
Tout les médoc sont dangereux, les médecins sont suffisants, intouchables, et imbu d’eux même, ils se font rouler par les camelots des labos et t’envoie chier quand tu leur explique que ça marche pas comme il l’a prévu. Ca fait chier de lire des histoires de gamines qui ont eux direct des pilules gen 3 ou 4 en première contraception alors que c’est très fortement déconseillé depuis 10 ans.
Il faut qu’ils se sortent les doigts du cul et arrête d’accuser les labos.
Où l’on rappellera la façon donc les bobos traitent l’information sur les dangers des contraceptifs:
– http://www.slate.fr/story/47221/pilule-nonnes
Les pilules de 3ème et 4ème génération présentent surtout un avantage pour l’environnement et le risque de consommation indirecte des œstrogènes rejetées dans les eaux superficielles.
Pour le lien œstrogène des pilules et cancer de la prostate chez l’homme nous sommes au niveau de l’hypothèse forte, qui sera admise avec beaucoup de retard en France par rapport aux pays étrangers, dont il faut suivre la communication sur le sujet.
On peut imaginer la levée de boucliers en France et pas uniquement des labos qui font leur blé mais de tous les bobos intellos post 68ards qui vont nous ressasser le bisphénol, le DDT, les phtalates….
http://www.genethique.org/?q=node/11203&dateyear=201111
Et l’environnement, bien plus dangereux que les perturbateurs d’origine anthropiques non médicaments et pesticides dans l’eau, qui servent de rideau de fumée là aussi. Bonne vieille technique pour masquer les vrais risques et éviter les bons et justes débats qui ont cependant lieu dans certaines enceintes.
http://www.senat.fr/rap/r10-765/r10-76511.html
« a) La présence des hormones
Les hormones animales naturelles (estradiol et ses dérivés) et synthétiques (éthinylestradiol de la pilule contraceptive) sont excrétées par les humains et se retrouvent dans les eaux résiduaires. Les hormones oestrogènes naturelles incluent l’estrone (E1), le 17 â-estradiol (E2) et l’estriol (E3). L’hormone synthétique la plus importante, car utilisée dans les pilules contraceptives est le 17 á-éthinylestradiol (EE2)
…..
Ces concentrations sont donc susceptibles d’induire des perturbations endocriniennes sur les poissons, essentiellement dans le panache de sortie des effluents de stations d’épuration, compte tenu du phénomène de dilution.
……
Ainsi, le médicament à usage humain est-il la seule substance chimique dans l’Union européenne à pouvoir se dispenser pour sa mise sur le marché d’un examen bénéfice-risque, eu égard à l’environnement. Sans porter préjudice à la santé, un tel dispositif permettrait d’encadrer l’usage ou de ne pas autoriser un produit nuisible à l’environnement et insuffisamment efficace. »
Cela suffit largement à expliquer la politique des pilules de 3ème et 4ème génération et la prise de risque collective des femmes qui adoptent ces pilules pour un bénéfice sanitaire vraisemblable( cancer de la prostate des hommes) et environnemental avéré .
C’est plus le choix du tout chimique dans la politique de régulation des naissances et d’accès à la liberté de procréer ou pas, des moyens, qui peut être en cause, tout chimique et le tout pilule qui caractérise notre pays par rapport aux autres pays développés.
Le Canada ou la Suisse étant ici encore des exemples intéressants.
http://www.strategie.gouv.fr/system/files/2011-06-09-contraception-na226_0.pdf
« Les modes de contraception français sont dominés par les méthodes médicalisées
réversibles ».
Ce choix a un cout sanitaire et un cout environnemental dont la société doit débattre , pas mettre sous le tapis et accuser d’autre perturbateurs anthropiques , dont la présence est certaine mais l’effet dans la pratique beaucoup moins.
« Tant que le focus médiatique sera braqué sur cette technologie mieux vaut que les producteurs agricoles restent à l’écart. Terrain trop dangereux. »
Autrement dit, faisons l’autruche !
Les syndicats agricoles ont avant tout pour principale préocupation,le pouvoir. Non pas pour améliorer le sort de leur agriculteur mais surtout pour garder » leurs privilèges » et » paies ».
Ils ne se différencient plus des hommes politiques qui sont là pour prendre les places sûres ( un certain temps ) qui offrent de très bons revenus sans à vrai dire trop d’efforts.
Les agriculteurs savent cultiver leur terre sans l’aide de ces « sangsues ».Les techniciens ne manquent pas,il y en aura bientôt plus que d’agriculteurs !!!
Les vrais problèmes ne sont pas près de sortir du fond des tiroirs car cela pourrait en déranger plus d’un .
En voici un qui va démolir des générations d’ agriculteurs, » le prix des terres ».
Par ces temps de crise durable et de future raréfaction des matières premières ( ou de demande trop importante sur le marché mondial), la terre devient le placement le plus sûr, pas forcément le plus rentable mais celui qui ne perdra pas de valeur et qui peut » surtout » en prendre toujours plus.
Le prix des terres a doublé en moins de 10 ans et ces dernières années,il augmente encore plus vite.
Si les agriculteurs en sont bien sûr en partie responsable ( sans oublier la construction d’infrasctures diverses surtout autour des villes, autoroute,aéroport,tgv,etc) , ce sont surtout de grosses exploitations qui n’hésitent pas à mettre toujours plus cher pour être sûr d’acquèrir toujours plus de terres.A ce jeu là même les Safers baissent pavillon !!!
Alors qu’il y avait à une certaine époque, la loi des cumuls qui interdisait ceux ayant déjà une surface importante d’en racheter,cette loi est passée aux oubliettes et ou a été contournée allégrement par tous les services fiscaux et juridiques de nos « bons » organismes agricoles.
La Finance , celle qui ruine notre économie,ne va pas tarder à mettre son nez dans les Terres et là,même les gros céréaliers,vont devoir baisser le froc !!!
Pourtant des solutions sont possibles, limiter la taille des exploitations de manière raisonnable et ceci régionalement,interdire à la finance d’investit dans le foncier,etc ceci pour maintenir des prix de terres raisonnables et également un nombre acceptable d’agriculteurs dans les campagnes,du moins des vrais,pas ceux qui travaillent à Paris et qui font faire à façon !!!
Alors que dans mon département, la Marne,des vignerons sont obligés de vendre de la vigne pour payer leur succession , je ne donne pas beaucoup d’avenir à des exploitations de plusieurs centaines ha ,dont les jeunes repreneurs( que l’on pourrait appeler fils à papa),vont devoir consacrer plus de temps à travailler et donc plus d’investissement pour conserver leur capital » de travail principal » que pour faire vivre leur famille ou que pour développer leur exploitation en créant de nouvelles activités créatrices de valeur ajoutée et donc d’emploi.( ceux qui ont de plus petites surfaces auront les même problèmes mais sans en avoir été les responsables).
Il y a 4 ans,les terres » en location » se vendaient 7500 € ha ( soit déjà 2500€ d’augmentation par rapport au début des années 2000), aujourd’hui les mêmes terres ne seraient pas lachées à moins de 13000 voire 15000€ et ce n’est pas les fermes petites et moyenne qui pourraient mettre un prix pareil mais encore une grosse exploitation……ou un financier « hors agriculture » ….Dans les Ardennes,lors d’une vente aux enchères,où la Safer ne pouvait pas intervenir( n’importe comment elle aurait été dépassée),un investisseur hors agriculture a emporté l’affaire en payant le double du prix habituel,bonjour les références pour les futures ventes !!!!
Tout ce long discours pour un coup de gueule qui dépasse peut être le cadre des Chambres d’Agriculture, par un agriculteur lambda,qui n’a pas envi de voir ses successeurs baisser les bras à cause d’un poids de capital foncier inssuportable et qui n’a pas envi non plus de voir le peu qu’il reste parfois de nos générations successives d’agriculteurs déserter les campagnes,chassés par les grosses exploitations, les gros sous des financiers,le prix exorbitant des successions et par le laisser aller de nos politiques.
Le prix du foncier est un vrai problème pour les agriculteurs et la problématique des successions un vrai casse tête, mais la France reste le pays où le foncier agricole reste le moins cher d’Europe.
Les acteurs dont les financiers qui lorgnent sur les terres agricoles sont très nombreux, les em… que subissent les agriculteurs peuvent s’expliquer par l’intérêt que la finance porte à cet investissement majeur pour le XXIème siècle. On ne peut exclure que le concept de biodiversité tel que vulgarisé auprès d’un public désinformé, le discours écolo bobo faisant appel à des stars du show biz ou du sport sans aucune légitimité ou connaissance du dossier ne soit qu’un magnifique rideau de fumée pour masquer le véritable enjeu: un land grabbing mondialisé.
Enjeu majeur des terres agricoles si l’on en croit Jim Rogers:
“People working with agriculture will be the world’s next billionaires! Wealth will come from farms. Farmers will be the owners of Lamborghinis in the future, not the smart guys working in finance.”
http://www.forbes.com/sites/ricardogeromel/2012/12/07/from-what-sector-will-the-next-billionaires-come/
http://seekingalpha.com/article/1075741-fiscal-cliff-may-send-these-4-agricultural-stocks-soaring
Revoir le meilleur J Bond » Quantum of solace » avec cette perspective n’est pas inintéressant.
» le foncier agricole reste le moins cher d’Europe »
La réponse est très facile !!!!.
Toutefois ,avons nous la même fiscalité et droits de successions que chez nos voisins allemands,belges,hollandais,danois,italiens,anglais, etc.
Ont ils les mêmes contraites environnementales ?
Ont ils les mêmes charges salariales ?
Les agriculteurs danois sont éttouffés par leurs dettes,et leur « maladie » se propage dans tout le nord de l’Europe,faut il stopper cette maladie ou la laisser gagner nos frontières ?
La performance des exploitations agricoles a 2 facettes,’économique et productive.
Si les grosses exploitations ( ou le regroupement de plus petites) sont plus rentables en apparence, les performances de production/ha et respect de l’environnement sont plus importantes chez les petites et moyennes exploitations , où l’exploitant fait le travail lui même et intervient au meilleur moment de la journée et de la semaine pour appliquer par exemple les traitements phytosanitaires.( il faut parfois traiter le week end)
Je vois bien ce qu’il se passe chez des voisins ayant 300,400 ou 500 ha,où le patron fait de la politique et ou les employés appliquent des traitements phytosanitaires en plein soleil toute la journée alors que pour que ces traitements soient efficaces et nécessitent une dose réduite de » pesticides » il faut que les traitements soient finis pour 8h du matin,heure ou arrivent les salariés de ces grosses exploitations !!!
Pour nourrir 9 milliards d’humains,il va falloir produire encore plus et avec moins d’intrants et là ce ne sont pas les « agrimanagers » les plus armés.
Enfin,beaucoup d’exploitations sont reprises par un ou plusieurs enfants ayant une autre activité et dans ce cas ,se sont des ETA ,entreprises de travaux agricoles qui font le travail de ces exploitants qui n’ont d’ailleurs plus du tout de matériel.
Pour que ce soit rentable,les ETAs cultivent de très grandes surfaces mais ne font pas dans le détail et dans le meilleur respect de l’environnement.
.Leur performance agronomique n’est pas à la hauteur des exploitations en direct.
Question: es ce normal que ces pseudos agriculteurs touchent autant d’aides PAC que les pures agriculteurs ? es ce normal qu’ils aient le droit de s’agrandir ( sachant que dans ce cas c’est surtout un placelent d’argent) ?
Voilà encore une facette cachée de notre agriculture de demain ….
Certes, mais la PAC 2014 pourrait apporter un début de solution si bien organisée:
1- Il est proposé de plafonner les aides pour ne plus subventionner les très grosses exploitations propriétés des financiers et des têtes courronnées.
2- Affecter la prime à celui qui travaille la terre, pas à celui qui la possède.
Les concepts de biodiversité, écologie, agriculture plus verte que verte, normes environnementales poussées à l’excès ont pour objet de favoriser les très grosses structures et notamment les exploitations détenues par les majors de l’agroalimentaire qui auront plus de facilités à mettre en oeuvre le « cinéma » autour de ces normes voire de financer les guignols du show biz ou du sport qui en feront la pub au JT du 20 heure sur la 2 ou TF1, style Hulot, Autissier …. entre autre.
Un moyen de faire oublier au bon peuple que les subventions à l’agriculture doivent aller aux vrais paysans qui exploitent directement des surfaces comprises entre 1 et 300 ha par UTH familial suivant le type de production.
Ces toutous de l’environnement renvoient alors la balle à leurs riches sponsors.