L’affaire des pilules de 3e et 4e générations défraye la chronique depuis quelques semaines. Leurs dangers étaient connus depuis des années selon le Figaro. On remarque que ces mêmes médias nationaux (le Monde, Libération, Nouvel Obs etc), si prompts à invoquer à tord et à travers le principe de précaution pour les phytos et les OGM ne l’ont pas invoqué pour la pilule…
Le risque de faire un accident vasculaire (phlébite le plus souvent) est de*:
1 sur 10.000 (par an) chez les non-utilisatrices de pilule;
2 sur 10.000 pour les utilisatrices de pilule de 1ère et 2e génération;
4 sur 10.000 pour les utilisatrices de pilule de 3e et 4e génération;
6 sur 10.000 pour une femme pendant une grossesse.
S’il faut appliquer le « principe de précaution » pour les pilules de 3e et 4e génération, alors il faut aussi l’appliquer aux pilules de 1ère et 2e génération… et même interdire la grossesse.
Le risque est multiplié par dix (10) par le tabac. Il est donc urgent – prioritaire même – d’interdire la cigarette aux femmes.
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J’ai vu d’autres chiffres, mais les relations sont très semblables.
j’ai cru comprendre (mais je ne retrouve pas les chiffres exacts) que les pilules de 3 et 4 ème génération ont une meilleure efficacité dans la protection contre les grossesses que les 1 et 2 ème génération. Et que le risque de cancer est bien plus faible aussi !!!
Donc elles ont une utilité certaine, si elles sont bien prescrites : les risques sanguins sont parfaitement connus et même inscrit sur les boites !!!
« Le risque est multiplié par dix (10) par le tabac. Il est donc urgent – prioritaire même – d’interdire la cigarette aux femmes »
=== Dans ce cas vous introduisez un élément discriminatoire basé sur le sexe et le Conseil constitutionnel rejettera votre proposition, çà s’est déjà vu!.
Ouaip, l’interdiction du travail de nuit pour les femmes a été annulée, mais je ne sais plus si c’est par le Conseil Constitutionnel, la Cour de Cassation, ou la Cour européenne des droits de l’homme, ce truc que la France devrait quitter en dénonçant la convention qui l’a mise en place.
En évoquant le principe de précaution :
situation des tests ESB sur les Ovins :
http://amgar.blog.processalimentaire.com/contaminant-chimique/10-ans-dinterdiction-franco-francaise-de-la-moelle-des-ovins-10-ans-dhypocrisie/
Et en pratique, l’identification ovine est une vraie prise de tête qui coûte en temps et en argent, aussi aux contribuables puisque une partie est prise en charge (électronisation) et également avec le dépistage tremblante systématique de tous les reproducteurs…
Tout ceci « dans l’hypothèse où l’ESB serait présente dans ces espèces » et toujours rien, nada, que dalle! On est bons quand même!
Ne pas oublier aussi l alcool aussi.
50 000 morts par an n’en déplaise aux professionnels de cette drogue légale.
Certes, mais l’alcool tue lentement et les alcooliques ne sont pas pressés ! 😉
L’alccol ne tue pas grand monde sinon il faut interdire les teintures mères dans la gamme des produits de soin.
Aucune étude sur la réduction de l’espèrance de vie ne met en cause l’alccol mais seulement l’abus d’alcool.
L’effet de l’alcool n’est de fait pas linéaire mais modal avec une bénéfice autour de l’équivalent de 3 -4 cc d’alcool pur idéalement associé dans du vin rouge riche en tanins.
Ces résultats valent surtout pour les populations occidentales correctement pourvues sur le plan enzymatique.
Une interaction alcool * tabac peut cependant diminuer la valeur de l’optimum.
« L’effet de l’alcool n’est de fait pas linéaire mais modal avec une bénéfice autour de l’équivalent de 3 -4 cc d’alcool pur idéalement associé dans du vin rouge riche en tanins. »
Quand on fait la balance du bénéfice /risque , l’alcool reste négatif sur la santé en raison de son caractère carcinogène.Donc le gain (hypothétique ) sur les maladies cardiovasculaires est laminé par le taux de carcénogénese.
Quand au mot « ABUS » : consommer sans « abus » , consommer avec « modération » .
L’usage de ses termes est totalement hypocrite , ce sont des appréciations subjectives.
Au Royaume-Uni , sur les bouteilles de vins il est clairement indiquer la qté d’alcool a ne pas dépassé selon le sexe et le fait qu’une femme soit enceinte ou non !
Quand on voit la campagne des milieux professionnels lors de l’obligation d’apposer le moindre avertissement , on imagine une étiquette indiquant ce genre de chose.
Les viticulteurs ont un poids économique et électorale suffisament puissant pour maintenir un statut-quo.
Je dois préciser que je n’ai aucun lien avec les ligues anti-alcooliques , que j’apprécie le vin (Pays de Loire et Bourgogne ) , j’ai gouté du vin Hongrois , super !
Donc arrêtons de prendre les gens pour des cons ou des gamins : indiquons clairement les risques et ceux qui aiment « vraiment » le vin ne changerons pas de d’habitude pour cela.
« Donc arrêtons de prendre les gens pour des cons ou des gamins : indiquons clairement les risques et ceux qui aiment « vraiment » le vin ne changerons pas de d’habitude pour cela. »
c’est justement ce que la société fait : elle infantilise ,déresponsabilise. Que nous présentions les risques, à la rigueur (encore que, quand on voit le ridicule des situations- pour votre santé , attention à…mangez-bougez…), mais on s’achemine petit à petit vers des interdictions de fait. Bref, peut être que nous vivrons plus longtemps, mais la vie va finir par être triste à en mourir.
Un Patient:
-Docteur !
Si je ne fume plus .
Si je ne bois moins d’alcool.
Si je baise moins.
Vivrais-je plus longtemps ?
Le Médecin :
Vivre plus vieux ? je ne sais pas ! mais le temps va vous paraître plus long , c’est certain .
Lobby des viticulteurs au Royaume Uni????
Les quelques centaines d’ha de vigne de ce pays laissent douter de leur efficacité du moins de leur importance numérique.
Avec le réchauffement climatique certes!
C’est donc un « lobby putatif ».
Pour la différence de traitement entre le tabac et l’alcool en particulier le vin, lire le chapitre 5 du livre de Martine Perez sur l’interdiction du tabac, qui fait l’objet de commentaires particulièrement élogieux dans le numéro 303 de la revue pseudoscience.
En deux mots sur la conclusion après une analyse en détail des conséquences de la consommation d’alcool , Il serait aberrant d’interdire la consommation modérée d’alcool en raison d’un risque très limité à faible dose et des bénéfices plus que probables alors que le tabac ne présente que des risques très élevés et multiples sans effet de seuil.
Pour revenir sur les pilules, effectivement l’application du principe de précaution devrait entrainer une interdiction immédiate et un méga procès pour mise en danger de la vie d’autrui des autorités sanitaires si l’on ne considérait le bénéfice unique mais qui justifie a priori le maintien: une gestion facile de la fécondité.
Il s’agit cependant là d’une affaire médiator en beaucoup plus gros potentiellement à terme en cas de retournement de l’opinion publique.
Tous les ingrédients d’une affaire à la hauteur de celle de la transfusion et du sang contaminé. D’autant plus que les femmes qui utilisent les pilules fument, multipliant les risques d’accident vasculaire et dont les conséquences les pires sont encore à venir.
Les OGM, les pesticides/abeilles, les antennes relais le bisphenol ne seraient -elles que des crises médiatiques dont l’objectif est de détourner l’attention des vrais dangers qui nous menacent?
Là, franchement, mon cher Alzine, vous tournez au ridicule.
La consommation de tabac est une habitude sociale qui remonte à bien avant qu’on ait pris conscience de ses méfaits, aujourd’hui absolument certains.
Les nicotinomanes sont pour la plupart atteints d’une addiction dont il est très difficile de se défaire (j’en sais quelque chose, j’ai eu beaucoup de mal à m’en défaire).
Interdire le tabac aurait tous les inconvénients qu’a eue la prohibition de l’alcool aux États-Unis entre les deux guerres, à seule fin de répondre aux revendications de ligues bien-pensantes irénistes (un peu comme pour satisfaire votre idéologie à vous) : contrebande, développement du grand banditisme maffieux, etc.
Que voulez-vous que fassent de plus les pouvoirs publics que d’alerter par tous les moyens les consommateurs sur la nocivité de leur addiction, d’augmenter au-delà du pensable la fiscalité sur le tabac et de mettre en place une médecine d’aide à la lutte contre la dépendance ?
Présentation du n° 303
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1991
Manque pour l’instant l’accès aux notes de lecture sur le livre de Martine Perez, mais devrait être mises à disposition du public rapidement.
Des témoignages de plus en plus durs: http://www.lepoint.fr/sante/pilule-des-temoignages-accablants-21-01-2013-1618364_40.php
« Si la pilule pouvait tuer, pourquoi personne ne le disait ? » demande la maman d’Alexandra, décédée à 21 ans des suites d’une embolie pulmonaire. »
La boite à Pandore est ouverte et pas prête de se refermer!
1000 mortes par ans donc des dizaines de milliers d’AVC?
« D’après l’association, la pilule provoquerait plus de 1 000 décès par an des suites d’embolie pulmonaire, sans compter les AVC ou les cancers… »
Si c’est exact, un peu élevé pour les 2 cas pour 10 000 officiels, du soucis à se faire pour les employées des planing familial qui voulaient systématiser la prise de pilule, pour le bénéfice de qui ? de Bayer?
Pourquoi accorder plus de crédit à une organisation militante de défense de victimes (pilule) qu’à une autre (pesticides) ?
Ceci dit, le reproche que je vous fais, on peut faire l’inverse à nos gouvernants. Pourquoi accorder moins de crédit à une association militante de défense de victimes (pilules) qu’à toutes les autres (pesticides, thyroïde Tchernobyl, amiante, Servier*). Parce que la contraception chimique est du côté de la bien pensance féministe, genders studies et autres fariboles ?
* Assassin de longue date : Mediator, Pondéral, Isoméride, trois amphétamines aux « vertus » anorexigènes. Survector, plus ancien, oublié, complètement ignoré des journalistes, mais pas des familles des victimes, amphétamine aux « vertus » d’antidépresseur. Ayant tous des effets nocifs très dangereux. Ayant tous, notamment, des effets suicidogènes).
Si un jour un journaliste, moins sur l’actualité « brûlante » que les autres, veut faire une enquête un peu approfondie sur les amphétamines Servier, je veux bien le recevoir et lui donner des indications qui le mettront sur la piste du Survector, une vieille histoire qui met en évidence que les turpitudes de Servier remontent à il y a longtemps. Je pourrai même lui indiquer un témoins à décharge (à décharge dans une certaine mesure seulement).
Si c’est un journaliste sérieux, j’autorise par avance Alerte Environnement à lui communiquer mon adresse E-mail
Ah, oui, j’ai oublié de signaler un des effets nocifs des amphétamines, y compris celles de Servier : un puissant effet addictif.
« Pourquoi accorder plus de crédit à une organisation militante de défense de victimes (pilule) qu’à une autre (pesticides) ? »
Tout simplement parce que les dangers des contraceptifs oraux ont été signalés dès leur autorisation , dangers renforcés coté thromboses avec les 3eme et 4eme génération.
Il n’est même pas évident que ces générations posent globalement plus de problèmes indépendamment du doublement des cas de thromboses veineuses puisque certains effets indésirables de la seconde génération étaient gommés avec la réduction de dose d’œstrogènes.
La pilule contraceptive qui n’aurait du rester qu’une option parmi d’autres s’est imposée comme le moyen principal en France, poussé par les organisations de planning familial et malgré les réticences de quelques autorités médicales et des académies.
Il ne s’agit pas de nier le service rendu par ce moyen, mais d’en souligner l’excès par rapport à d’autres pays, le retard dans sa mise sur la place publique.
On pourrait effectivement faire le parallèle avec les pesticides et noter que la pilule a tué et continue à tuer beaucoup plus de monde que les pesticides, principalement des femmes dans ce cas, avec l’incertitude autour de l’effet sur des cancers homonodépendants chez l’homme, indépendamment du cocktail avec le tabac. La pilule en sus pollue gravement l’environnement et notamment les cours d’eau.
Mon cher Laurent Berthod votre comparaison avec les pesticides était parfaite car pour la pilule on parle bien de bénéfice risque, le bénéfice étant principalement le fait de réguler simplement les naissances, pour les pesticides, il s’agit de gérer simplement divers bioagresseurs et de maintenir une production agricole importante donc un accès facilité à l’alimentation.
Accès facilité pour consommer aussi des spectacles, des loisirs, des biens culturels, des automobiles, des voyages….
Cette crise permet dans tous les cas de poser les risques liés à d’autres contaminants anthropiques que les pesticides et les engrais , ici consommés volontairement pour les femmes et involontairement pour les hommes et les enfants via l’eau de boisson puisée dans les cours d’eau contaminés par les oestrogènes.
Mon cher Alzine,
Je partage entièrement votre analyse.
La seule chose sur laquelle j’avais l’intention d’émettre une réserve dans mon précédent commentaire c’était la façon dont vous sembliez accorder crédit, pas complètement, mais plus ou moins quand même, au chiffre donné par l’association sur le nombre de morts, considérablement plus élevé, selon vous, que le chiffre officiel.
La pollution au œstrogène est une réalité.
Il faut peut-être chercher ici le problème de baisse de la fertilité masculine… Bien que depuis 50 ans, la chaleur est reconnue comme étant le premier facteur…
Il y a beaucoup d’autres explications possibles à la baisse de la fertilité du sperme humain – Cf. Lomborg – (observée seulement au laboratoire sur des critères analytiques, mais pas vraiment dans la vie). Une parmi d’autres : l’augmentation de la fréquence des éjaculations, découlant de la libération des mœurs.
Dans cette nouvelle affaire, qui n’est pas si nouvelle car la France a pratiqué l’omerta sur un phénomène bien connu dans les pays développé, maintenu des niveaux d’utilisation de pilules records et ceux qui en bénéficient le plus, le corps médical qui prescrit, ne compte pas changer. Cela quelles que soient les conséquences pour les femmes sous pilules, perturbateur endocrinien cancérigène qui, si l’on suit les sénatrices s’intéressant aux pesticides, devraient être interdites car cumulant les risques pour la santé.
Il est vrai qu’il est une logique pour les médicaments, le fameux principe de l’analyse bénéfice risque et pour les pesticides, la preuve de l’absence quasi totale de risque sans considéré le bénéfice.
Pourtant les pesticides en permettant de nourrir la population ont plus fait pour le maintient en bonne santé des populations que les médicaments, sans aborder le sujet de la lutte antivectorielle.
http://www.france24.com/fr/20130125-pilules-3e-4e-generation-thrombose-phlebite-artere-risque-sante-contraception
Bernard Hédon est gynécologue et président du Collège national des gynécologues obstétriciens français. Contacté par FRANCE 24, il livre une analyse similaire. « Ces plaintes – concernant les pilules de dernières générations- sont également le résultat de l’emballement médiatique autour de cette question », observe-t-il. « Le scandale du sang contaminé, des prothèses PIP, du Mediator, créent tous des précédents qui génèrent une ambiance de suspicion et un climat de panique également ».
Dans cette affaire, il invite à la « mesure ». Pointant du doigt « ceux qui contribuent à alimenter un climat de panique », il met en garde contre le « risque d’ostraciser la pilule », qui pourrait avoir des effets négatifs en faisant notamment exploser le nombre de grossesses non désirées. Et de conclure : « Il ne faut pas se méprendre, la pilule reste une avancée majeure, même si on doit travailler à en améliorer l’innocuité ».
Ne rien attendre du coté des professionnels de santé: on continue comme avant.
Certainement davantage de l’académie de médecine où le recul permet de mesurer les effets sur la société et le risque de voir le » mythe de Knock » devenu réalité apparaitre au grand jour.
http://www.grazia.fr/societe/phenomenes/articles/dangers-de-la-pilule-le-combat-d-un-pere-528884
« Depuis le décès de Théodora, sa fille de 17 ans, pourtant non-fumeuse, sportive et en bonne santé, Pierre Markarian est à tête de la fronde contre les pilules de 3e et 4e génération. Pilules dont les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’embolies, sont deux fois plus élevés que les pilules de 1ère ou 2e génération. L’association qu’il a créé, l’AVEP, récolte depuis plusieurs semaines les témoignages de victimes et de leurs familles.
Qu’est-il arrivé à votre fille Théodora ?
J’étais au travail quand on m’a appelé pour me dire que ma fille avait fait un malaise dans le car en allant au lycée. Elle est descendue du bus, s’est écroulée sur le trottoir, où elle hurlait de douleur. Une de ses amies a appelé ma femme, et on l’a transporté à l’hôpital. Une heure et demie plus tard, elle a fait un arrêt cardiaque. Ce fut l’affolement. Les urgentistes ont fait ce qu’ils pouvaient mais Théodora a enchainé deux autres arrêts cardiaques dans les heures suivantes. Son cœur est reparti, mais trop de temps s’était écoulé. Ma fille a ensuite été transférée au CHU de notre région. Quatre jours plus tard, le 14 octobre 2007, on nous annonçait son décès.
Comment avez-vous fait le lien avec la pilule ?
On trouvé une plaquette de pilule (Mercilon, 3e génération) dans sa chambre alors que l’on cherchait des parfums pour la parfumer le matin lors de ces toilettes à l’hôpital. On n’était pas au courant qu’elle prenait la pilule. Elle se l’était fait prescrire au planning familial, nous a dit une amie »
On a bien lu « Elle se l’était fait prescrire au planning familial »
et
« ma fille avait fait un malaise dans le car en allant au lycée. Elle est descendue du bus, s’est écroulée sur le trottoir, où elle hurlait de douleur. Une de ses amies a appelé ma femme, et on l’a transporté à l’hôpital. Une heure et demie plus tard, elle a fait un arrêt cardiaque. Ce fut l’affolement. Les urgentistes ont fait ce qu’ils pouvaient mais Théodora a enchainé deux autres arrêts cardiaques dans les heures suivantes. Son cœur est reparti, mais trop de temps s’était écoulé. Ma fille a ensuite été transférée au CHU de notre région. Quatre jours plus tard, le 14 octobre 2007, on nous annonçait son décès »
Maintenant tout le monde attend la vérité et un beau procès qui ne se termine pas en « eau de boudin » .
Il est assez amusant de voir comment l’emballement médiatique autour de la pilule rappelle celui qui a entouré l’instrumentalisation pour les pesticides mais avec dans le cas de la pilule des témoignages bien plus nets, des faits bien plus vérifiables, des liens sans ambigüité et des conséquences plus fréquentes et plus dramatiques. Le tout bien caractérisé à l’étranger et connu depuis près de 20ans, plus longtemps pour les pilules de première et seconde générations avec des ouvrages décrivant ces phénomène, balayés du revers de la main par les toubibs du planning.
Imaginons deux ou trois film tournés sur le sujet, sans trop de mélo, juste avec le témoignage des parents, la jeune fille qui à l’insu de sa famille va se faire prescrire un contraceptif au planning, qui dans les semaines qui suivent fait un accident cardiaque dans des conditions effroyables, la famille attaque ceux et celles au planning directement responsables de sa mort.
L’horreur en direct et à la télé. Ce n’est plus Dr House mais Dr Hyde.
Le pire est qu’avec l’augmentation du tabagisme des jeunes filles, le phénomène risque de s’emplifier, explication éventuelle de la crise en cours, favorisée par quelques bonnes consciences, il en existe, au ministère de la santé et dans la presse, pour que l’alerte porte enfin.
Même probablement dans les centres de planning, où certain toubibs devaient enfin prendre conscience des ravages du modèle français du tout pilule et cherchaient à faire évoluer vers les modèles plus diversifiés d’Europe du Nord, en ayant assez de rédiger des condoléance pour leurs patientes. Face aux hystèriques ultra féministes , il fallait une crise comme celle ci pour évoluer.
Si l’on en juge par ces données, l’affaire des pilules contraceptives est loin de son terme, toutes les générations de pilules sont potentiellement concernées avec désormais seulement des nuances, le sujet est totalement sous évalué quant aux victimes, conséquence de la progression du tabagisme chez les jeune filles?
C’est plusieurs dizaines de milliers de jeunes filles et jeunes femmes concernées par les AVC et embolies et au moins plusieurs centaines de mortes avant 30 ans, les autres conservant des séquelles graves.
Potentiellement bien plus grave que le Médiator.
Les AVC sont responsables de deux fois plus de morts que la circulation automobile.
3 è cause de mortalité en France après le cancers et les maladies cardio-vasculaires.
130 000 français touchés chaque année par un AVC
20% des personnes atteintes d’AVC, soit 30 000 personnes environ, ont moins de 20 ans
20 % des personnes meurent dans le mois qui suit.
75 % des survivants en gardent des séquelles définitives.
33 % devient dépendant toute sa vie.
25 % ne reprendra jamais d’activité professionnelle
Rapporté par le Figaro, le CHU de Brest a passé au crible 550 séjours hospitaliers de femmes de 15 à 45 ans ayant présenté thromboses, accidents vasculaires cérébraux et embolies pulmonaires de 1998 à 2012. Il en ressort que 155 femmes (45 étaient âgées de 15 à 25 ans et 110 de 26 à 45 ans) ont eu des embolies pulmonaires ou des AVC concomitants avec une prise de pilule, toutes générations confondues. Sur les 155 femmes, 3 sont décédées suite à la prise d’une pilule contraceptive. Extrapolé à l’ensemble de la population française, sur la période 1998 à 2012, le nombre de décès serait de 200.
Autre fait marquant, 80% des patientes qui ont eu des accidents présentaient au moins un facteur de risque (tabac, tension artérielle, surpoids, antécédents familiaux, immobilité, longs voyages en voiture ou en avion, âge supérieur à 40 ans). Dans la moitié des cas, il s’agissait du tabac.
@ Alzine (27 janvier 2013 à 8:08)
« la famille attaque ceux et celles au planning directement responsables de sa mort. »
Non …
La famille attaque « les méchantes entreprises pharmaceutiques qui ont vendu un poison et ont trafiqué les résultats de leurs études, voir soudoyé les agences de sécurité sanitaire »…
Car il est préférable dans le contexte français de :
1) taper sur les « méchants industriels capitalistes qui veulent nous tuer pour s’enrichir »
2) ce faire du fric sur leur dos
3) laisser tranquille « les gentils fonctionnaires qui ont bien fait leur gentil travail » et les « aussi gentils médecins de ville »…
Dans les récents « scandales sanitaires » il ressort toujours le même point :
Les médecins de ville, infirmière d’école, planning familial, qui délivrent des médicaments en dehors de leur champs thérapeutiques et sans le moindre examen initial.
Hors dans le cas des pilules contraceptives, les effets secondaires sont parfaitement connus depuis le début.
(voir ici la monographie de Diane 35 par exemple :http://www.bayer.ca/files/DIANE-35-PM-FR-17JUN2010-137145.pdf).
Est-il normal de prescrire durant des années un produit qui est prévu pour être pris sur des cycles de 21 jours + 7 jours de repos et sur quelques mois????
Sachant les risques connus pour un traitement normal, le médecin ne devrait pas prescrire sur des pas de temps aussi long !!!
Il en était de même pour le Médiator de Servier.
Je pense pour ma part que les médecins de ville ont oublié une partie de leur travail : faire un bilan de santé avant la prescription d’un médicament, encore plus si le produit est hormonal !!!
Et enfin, de ne pas prescrire en dehors du champ thérapeutique.
M./Mme Alzine a écrit (30 janvier 2013 à 8:25)
« Rapporté par le Figaro, le CHU de Brest a passé au crible 550 séjours hospitaliers de femmes de 15 à 45 ans ayant présenté thromboses, accidents vasculaires cérébraux et embolies pulmonaires de 1998 à 2012. Il en ressort que 155 femmes (45 étaient âgées de 15 à 25 ans et 110 de 26 à 45 ans) ont eu des embolies pulmonaires ou des AVC concomitants avec une prise de pilule, toutes générations confondues. »
Reste à savoir quelle est la proportion de femmes sous pilule par rapport à la population totale du même âge.
En faisant du séralinisme on doit pouvoir conclure que la pilule protège des accidents thrombo-emboliques.
M. Daniel,
S’attaquer au fabricant, c’est :
1. Attaquer un « monstre » inconnu, plutôt que des personnes que l’on connaît, que l’on côtoie et que l’on est susceptible de consulter à nouveau.
2. Attaquer un « monstre » aux poches profondes.
3. Ouvrir la porte à une série d’actions individuelles qui formeront en fait une action de groupe.
4. Ouvrir la porte à la médiatisation.
5. Ouvrir la porte à une action politique, une action susceptible de renforcer l’action juridique (c’est un objectif déjà atteint : le ministère de la santé panique…).
Rien que du gagnant.
@Wackes Seppi
La réponse : » AVC concomitants avec une prise de pilule, toutes générations confondues » a priori la pilule paraissait être un facteur explicatif majeur et il est précisé:
« 80% des patientes qui ont eu des accidents présentaient au moins un facteur de risque. Dans la moitié des cas, il s’agissait du tabac ».
La conclusion de cette première ébauche d’explication est que la participation du couple pilule * tabac dans l’émoi actuel atour de la pilule semble déterminant.
La potentialisation des contraceptifs oraux à base d’œstrogènes par le tabac quelle que soit la génération de pilule devrait conduire une exclusion de fait de l’un ou de l’autre.
Le meilleur témoignage sur le dossier est obtenu via le journal Marianne qui comme à son habitude sous le titre » Ne tirez pas sur la pilule » donne à lire en lien cette magnifique analyse du dossier, basée sur du vécu:
http://martinwinckler.com/spip.php?article1114
Indispensable à lire, tout y est décortiqué.
De fait la pilule comme, les médicaments dont les antibiotiques comme les pesticides renvoient à des outils modernes issus de la chimie de synthèse, apparus avec les progrès de la science du début du XXème siècle et de la connaissance sur la physiologie des êtres vivants.
Ils ne sont pas sans risque pour ceux qui les utilisent et qui doivent en limiter l’usage.
Ils présentent un risque pour l’utilisateur et sont susceptibles de contaminer l’environnement, bien évalués pour les pesticides, aspect totalement ignoré ou négligé pour les médicaments et les contraceptifs jusqu’à peu de temps.
L’utilisateur peut et désormais doit se protéger des pesticides, difficile pour les médicaments et les contraceptifs.
L’évaluation doit reposer sur une approche bénéfice risque, vrai pour les médicaments et les contraceptifs sinon tous serait immédiatement interdits.
Reste à expliquer pour les pesticides qui doivent aussi être évalués sur la balance entre les deux Bénéfices versus risques.
Pour les contraceptifs oraux comme pour les pesticides il existe des méthodes alternatives qui permettent d’en limiter l’utilisation.
Une réduction de 50 % d’utilisation de contraceptifs oraux en France pour réduire le nombre d’AVC des jeunes femmes….et de moins polluer l’environnement aurait plus de sens que la réduction de 50 % de pesticides du Grenelle contre lesquels l’agriculteur peut se protéger et qui sont évalués pour leurs effets sur l’environnement, bien plus utile de réduire de 50% les contraceptifs oraux.
Même si en tendance, une réduction pour les deux est souhaitable.