Le Foll ou la politique du chaos

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« Le changement, c’est maintenant ! » Stéphane le Foll n’a visiblement pas vu que la campagne électorale était finie et que les préoccupations des agriculteurs en sont bien éloignées. Auditionné hier au Sénat sur les conclusions du rapport de la mission commune d’information sur les pesticides, ses déclarations omettent systématiquement toutes les mesures prises par le monde agricole depuis des dizaines d’années. Les démarches de progrès ? Silence radio ! Tout va mal, semble-t-il dire. On ne fait pas assez d’efforts… En bref, « avant moi, c’était le chaos ! ». Le slogan “vive l’agro-écologie” est un concept fourre-tout.
Notre ministre peut-il encore changer de cap ? Dans l’absolu, oui. Mais la pression de parlementaires EELV se fait chaque jour plus grande, notamment au sénat où le PS n’est pas majoritaire. Joël Labbé, sénateur vert, déjà connu pour sa grande connaissance (!) du monde agricole veut maintenant interdire les phytos pour les collectivités territoriales (on voit ce que ça donne !  et développer l’utilisation des « préparations naturelles peu préoccupantes » (qui n’en sont pas moins dangereuses). Mais la mesure la plus absurde qu’il propose est la taxation des phytos, comme si leur emploi pour les agriculteurs était un plaisir !
Ministre des agriculteurs ou des bobos ? Il faut choisir Monsieur Le Foll !

24 commentaires sur “Le Foll ou la politique du chaos

  1. LE CHAOS m^me si il n’y en a qu’un il faut mettre un « S »

    Merci .

    On dit que les enfants ne savent pas écrire mais si leurs parents se mettent à faire des fautes….!!!

  2. Bon transcription pour Groupama mais c’est 2,3 milliards d’êtres humains à nourrir en plus et non pas au total, sauf cataclysme nucléaire.
    Pour les utilisations non alimentaires on ne se limitera pas aux biocarburants, qui sont de fait le seul moyen de rendre l’air des villes respirable, une grosse partie de la chimie repartira d’une base biomasse, retour , mais avec l’appui de la technologie, à l’avant tout pétrole des années 1950, fibres de chanvre, de lin, base de la chimie verte, plastiques….
    Moins d’agriculteurs mais fermes de plus grandes tailles et davantage mécanisées voire avec une progression de modèles de petites entreprises agricole avec employés, avec le chômage croissant et les villes devenant des cloaques, l’emploi agricole pourrait intéresser à nouveau les jeunes.
    Certains financiers rêvent de fermes de 10 000 vaches et de 10 000 ha en France, dès à présent de 1000 vaches et de 5000 ha mais n’allons pas trop vite dans ce sens. Paradoxalement les écologistes favorisent ce mouvement en demandant plus de règlementation qui tuent prioritairement les plus petites structures.

    1. Pas vraiment, le pétrole matériaux on peut faire durer la sauce, y compris en exploitant le charbon et les gisements non conventionnel. Aujourd’hui c’est même pas 10% de la consommation, sans parler qu’on peut recycler.

      Sinon on peut imaginer cracker le CO2 de l’air avec de l’électricité, ça marche, suffit d’avoir du MWh nucléaire par cher.

  3. Pas d’accord avec le titre. j’aurai plutôt mis:

    Le Foll : la politique ou le chaos.

    On aura compris que les bobos sont issu du chaos de mai 68, et comptent y plonger l’ensemble de la société, eux compris.

    On aura compris ou pas, pas grave, que le choix entre les agriculteurs et les bobos est impossible tant que le bobo n’a pas faim.

    Paradoxalement il faut d’abord nourrir le bobo, pas au sens littéral mais le nourrir de ses illusions…. pour qu’ensuite il ait faim et que le choix soit enfin possible.

    Indépendamment de cela, interdire les phytos pour les collectivités territoriales n’est pas une mauvaise idée notamment pour les villes de 100 000 habitants, mais interdire, ce n’est pas seulement pour que les services municipaux ne les utilisent pas, c’est aussi interdiction aux sociétés de services pour les utiliser à l’intérieur des villes sauf dérogations au compte goutte, comme pour les traitements aériens avec à terme interdiction totale. Si les traitements aériens sont dangereux à la campagne, la preuve n’est pas faite, que penser de l’utilisation de produits bien pire en ville. Suppression immédiate!

    Si les pesticides sont si dangereux, ce que le Sénat vient de décréter, il faut les interdire d’abord au plus près des populations, là où elles sont le plus concentrées, plus de glyphosate en ville, plus d’insecticide sur les pins, que du bio et que du naturel.

    Le monde sans les pesticides, c’est comme le communisme il faut le tester grandeur nature dans les villes , comme il a été testé en Europe de l’est, avant de l’imposer aux campagnes ( le monde sans pesticides).

    L’idée est excellente et comme le dit Brassens: « Mourrez donc les premiers et laissez vivre les autres ».

    1. Interdire les phytos en ville ? Chiche ! Suppression immédiate des « biocides ».

      Ben quoi ? Les anti-punaises et anti-cafards, on ne les pulvérise pas sous protection intégrale ? C’est donc bien plus dangereux que le glypho épandu avec un arrosoir sur un terrain vague. Les punaises et les cafards ? Yaka les traiter au purin d’orties.

  4. Au sénat, c’est à celui qui lavera plus vert que l’autre. Entre l’EELV et le PS, il faut prévoir un surenchère écolo. ça ne prédit riend e bon.

  5. Avec la droite , le ministre faisait profil bas mais il organisait la même chose.
    Il y a les faux-culs et les autres……….. résultats identiques de toutes façons.
    Mais l’avantage est la marginalisation des verts !

  6. M. Berthod,

    Vous faites erreur. Les préoccupations des agriculteurs, Le Foll s’en fiche, certes, mais ce n’est pas un électorat qu’il veut flatter – encore moins celui du PS – mais les bobos-écolos-biobios. Ceux-là votent dans la plupart des compartiments politiques. M. Sarkozy et certains dans son gouvernement s’étaient aussi démenés pour les flatter.

    M. Ernst,

    Vous faites erreur aussi (à mon avis). M. Le Maire a été un vrai (et bon) ministre de l’agriculture qui a fait honnêtement ce qu’il a pu.

    Aujourd’hui, c’est à se demander si, face à un ministre de l’agriculture qui fait de la surenchère « environnementale », ce n’est pas la ministre de l’écologie qui défend les intérêts de l’agriculture…

    Quant aux « verts », ils ont toujours été marginaux et, du reste, ils s’en moquent : les grands partis leur font de la place. Le PS plus que l’UMP, mais quand même.

  7. Oui ben les bobos écolos bibio, c’est une strate électorale. Il y en beaucoup chez les enseignants lecteurs de Télérama, donc habituellement électeurs du PS. Comme ils sont déçus par la politique économique que Hollande leur avait promise, en sachant très bien qu’il ne pourrait la faire et par les rythmes scolaires, on essaye de les raccrocher comme on peut, par des beaux discours écolos bobos biobio, dont on sait d’ailleurs qu’on ne mettra pas en pratique la moitié. Mais l’autre, celle qu’on va mettre en pratique, ça va faire des dégâts ! A commencer par dans les têtes ! Je pense au verdissement de l’enseignement agricole. On n’aura plus de techniciens ni d’ingénieurs compétents mais rien que des idéologues ignares. Déjà qu’il y en a un peu trop !

  8. Pas de problème pour les « ignares » plus difficilement employables au sortir de l’école, on ira chercher des jeunes formés en Espagne, en Pologne, en Hongrie, en Croatie, au Portugal, en Belgique où les écoles agronomique apprennent toujours les bases de la production agricole et surtout la rationalité du raisonnement.
    Ce sera comme dans le bâtiment, tout importé.
    Pas bon pour l’emploi des français formés, certes. Mais tant que l’orchestre jouera sur le pont, on ne verra rien.

  9. Notre BHL des stabulations Libres n’aiment pas les lecteurs de Télérama. , ce qui se comprend pour un abonné de Télé 7 jours qui nous fait un complexe d’infériorité.

  10. @L.Berthod :
    vous avez raison , c’est pas mal comme émission .
    Il y a aussi des documentaires captivants sur LCP.

    Les lecteurs de Télérama peuvent apprécier les pages Musique ou Cinéma sans adhérer à la propagande lancinante ,écolos et bien pensante.

  11. « Les lecteurs de Télérama peuvent apprécier les pages Musique ou Cinéma sans adhérer à la propagande lancinante ,écolos et bien pensante ».

    Oui je suis d’accord. Mais les page consacrées à la production culturelle sont aussi assez bien pensantes. Enfin, je me trompe peut-être, car depuis que mon épouse n’a pas renouvelé son abonnement, je n’ai plus l’occasion de le feuilleter de temps à autres. Mais j’ai le pressentiment que ça n’a pas dû évoluer dans le sens d’une diversification des points de vue.

    LCP est une bonne chaîne. Comme KTO, d’ailleurs. Des trucs passionnants mais aussi des trucs très chiants. Pourquoi ? Ils n’ont pas besoin de l’audimat pour vivre, aussi ont-ils la liberté de se planter régulièrement.

  12. Quelqu’un pourrait me dire le signification de BHL : c’est une organisation ? un animal ?

  13. J’ai été traité de BHL des stabulations libres.

    1° Les amis des animaux sont opposés aux stabulations entravées, à mon avis assez à juste titre, tant qu’ils ne cherchent pas à transformer leur opposition en réglementation.

    2° Dois-je me sentir insulté ou fier d’avoir été peu ou prou comparé à BHL ? BHL dit passablement de conneries mais aussi pas mal de choses intéressantes. Dans les deux cas ils pousse à se poser des questions, à réfléchir, à remettre en cause ses propres idées. En fin de compte je crois que c’est plutôt flatteur !

  14. D’après AGRA FIL (30-01-13)
    Le ministère de l’Agriculture reçoit sa lettre de cadrage écologique.
    Comme tous ses homologues, le ministère de l’Agriculture a reçu sa lettre de cadrage écologique, fixant les priorités à assurer pour participer à la transition écologique nationale annoncée à l’issue de la conférence environnementale de septembre 2012. Le ministère de l’Agriculture est donc chargé de défendre à Bruxelles un « verdissement ambitieux » de la PAC, d’établir un plan bio pour « doubler » les surfaces en bio d’ici à 2017, d’engager « un plan d’actions pour diminuer fortement l’utilisation » des pesticides, de lancer un plan Abeille puis
    un plan Pollinisateurs ou encore d’étendre l’observatoire de la consommation des espaces agricoles aux espaces naturels et forestiers et d’inscrire la lutte contre l’artificialisation des terres dans sa loi d’avenir. La feuille de cadrage est particulièrement claire sur plusieurs points, le ministère de l’Agriculture devra « contribuer au maintien du moratoire sur les OGM actuellement autorisés en Europe », mais aussi renforcer les conditions de dérogation à l’interdiction d’épandage aérien et « préciser les modalités de partage des avantages liés à l’utilisation des ressources génétiques agricoles ». L’eau est aussi au programme.

    Y’a à rire en perspective !…

  15. @Serge LD

    N’y aurait-il pas, de la part de la France, abus de « pensées magiques » dans les demandes irréalistes que vous évoquez ? 😈

    D’un côté, émettre des injonctions (verdissement de la PAC, plan pro « bio », etc…) dans le but d’obliger les pays de l’UE à suivre les desiderata français.

    Et, de l’autre, ne pas vouloir soi-même évoluer en regard du moratoire imposé en France sur les OGM, à la différence des autorisations chez d’autres Européens.

    Ce serait donc toujours aux autres à devoir « bouger », en quelque sorte…

  16. Quelques journalistes évoluent dans leurs positions vis-à-vis des OGM. Le cas de Jean-Claude Jaillette est spectaculaire. Après avoir joué le lanceur d’alerte sur le « soja fou », il a dénoncé la caricature d’information sur le traitement médiatique du sujet avec son livre « Sauvez les OGM ». Dernièrement, dans Marianne, son article « Lepage et Seralini veulent faire taire Marianne » a déjà suscité plus de 400 commentaires.
    Reste aux politiques à faire preuve d’un peu plus de courage pour affronter une opinion manipulée par les prêcheurs d’apocalypse.
    Cette dernière remarque vaut aussi pour le syndicalisme agricole majoritaire qui exprime ses convictions par des circonvolutions alambiquées 😉

    L’étude de Séralini aura au moins eu le mérite de susciter (enfin) de nombreuses réactions indignées par des scientifiques qui, jusqu’à présent, ne sortaient pas de leur tour d’ivoire.

    Pour ce qui concerne Le Foll, j’ai eu l’occasion de le croiser deux fois avant qu’il ne soit ministre. J’ai pu constater qu’il était incapable d’écouter son interlocuteur dès lors que celui-ci ne confortait pas ses préjugés. Par-contre, en digne prof, il m’aurait appris à traire mes vaches comme il aurait appris à ma voisine à élever ses poulets… Irrécupérable !

  17. « L’étude de Séralini aura au moins eu le mérite de susciter (enfin) de nombreuses réactions indignées par des scientifiques qui, jusqu’à présent, ne sortaient pas de leur tour d’ivoire. »

    Ce serait vraiment son seul mérite éventuel. Il faut observer que ce n’était pas dans les intentions de son auteur. En fin de compte, aurait-il tout faux ?

  18. Pour ce qui concerne Le Foll, j’ai eu l’occasion de le croiser deux fois avant qu’il ne soit ministre. J’ai pu constater qu’il était incapable d’écouter son interlocuteur dès lors que celui-ci ne confortait pas ses préjugés.

    Merci de ce témoignage, qui ne m’étonne guère, moi qui n’ai eu l’occasion de prendre connaissance de ses positions que par l’intermédiaire de la presse et des media.

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