EELV : Déni de réalité des dirigeants

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A lire cette enquête du Monde sur les militants EELV relayée par le site enviro2B. Résultats : ceux-ci sont de moins en moins nombreux à croire pertinente la présence du parti au gouvernement.

Peut-être ont-ils commencé à croire que pour certains dirigeants du parti, ce qui importait le plus, c’est la place de ministre avant toute considération écologique ?

7 commentaires sur “EELV : Déni de réalité des dirigeants

  1. La raison des « écolos » au gouvernement n’est pas un « cadeau » à la mouvance verte , au contraire , le fait de faire participer les « verts » au gouvernement les conduits à se compromettre et à être en port à faux avec leur base.Le grand écart entre les « belles idées » et la réalité du terrain.
    Résultat : ils sont discrédités et soupçonnés de trahir la « Cause » .
    Les électeurs indécis s’aperçoivent qu’ils ne sont pas plus efficaces que les autres .
    Les électeurs sympathisants s’aperçoivent que le pouvoir est leur seul motivation et ceci avant leur conviction.
    Mitterrand avait fait de même avec le PC ,avant 81 il faisait jeu égal avec le PS (d’où l’alliance obligée) , en 2013 , il ne reste plus grand chose.
    Donc gardons espoir …

    1. Les apparatchiks des « verts » sont toujours en porte-à-faux avec leur base pour la simple raison que c’est la chienlit.

      Pour l’histoire récente, il y a eu un « accord » avec le PS, ou plutôt avec Mme Martine Aubry, dans lequel le pouvoir – que ce soit au niveau de la députation ou au niveau du gouvernement – a été un élément moteur.

      La comparaison avec le PC ne me semble pas bonne. Déjà que le PC était une force alors que les Verts ne le sont (l’ont été) que dans les élections à la proportionnelle dont les enjeux ne sont pas saisis par l’électorat et qui servent d’exutoire à la mauvaise humeur.

      Et le PC était un dinosaure en voie d’extinction, condamné par l’appareil marchaisien et dont les décombres ont été incapables de faire leur aggiornamento sous M. Robert Hue.

      Si les Verts officiellement verts sont plutôt peu influents au niveau national en tant que parti, ceux qui ont intégré les partis de gouvernement ou les structures du gouvernement et de l’administration sont autrement redoutables.

      1. Je suis d’accord avec Ernst sur la volonté du PS d’affaiblir les écolos en les faisant « entrer » dans le gouvernement.
        Et je suis aussi d’accord avec Wackes Seppi Il y a effectivement une grande différence entre le PC de l’époque et l’écolo, le PC était pour le progrès, les écolos ont peur du progrès.
        Cette peur du progrès ou plutôt les peurs de tous (l’alimentaire, énergie, transports, …) qu’ils diffusent font et risque de faire de gros dégats
        Je n’ai pas regardé les intentions de vote pour les prochaines élections, mais le PS et les verts semblent les grands perdants, le FN semble le futur grand gagnant.
        Pour le front de gauche, je ne sais pas.

        1. Le FN grand gagnant: et on ne peut pas dire qu’ils soient de grands défenseurs du progrès eux aussi. Comme les verts, ils ont un œil dans le rétroviseur, magnifiant le passé, (le « bon temps »), le futur étant forcément effrayant. honnissant les entreprises trans nationales, symbole des échanges. Bref, on n’est pas sorti de l’auberge.
          Ce qui m’étonne, c’est qu’aucun parti n’en tire de conclusions: puisque la peur de l’autre fait vendre, quand tout le monde ou presque tient ce même discours, il serait peut être opportun d’aller à rebours de ce mouvement.

          1. évolution d’une parti de l’UMP
            (ne pas oublier que c’est le parti qui a fait un deal avec les écolos interdiction des ogm contre absence de lutte contre le nucléaire)

            http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202852508651-francois-fillon-met-le-progres-en-tete-de-son-projet-presidentiel-579332.php

            Des structures légères, en réseau

            François Fillon propose « d’inverser le discours politique sur la science et le progrès technique ». Lui qui déplore que les responsables politiques aient « alimenté un discours de défiance, avec la peur des OGM, du nucléaire, des gaz de schiste, des nanotechnologies, de l’Internet et de ses conséquences sur l’exception culturelle et la protection de la vie privée »
            ….

  2. Le poids politique des verts est nul. Par contre leur poids idéologique est énorme. Ils ont réussi à façonner l’opinion publique grâce à leurs multiples relais. Ils sont très présents dans les médias et toutes les structures administratives nationales et européennes. Ils n’ont pas besoin d’être élus, ils tiennent déjà les manettes.

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