Perturbateurs endocriniens : des assoces veulent la peau de Bathot

Partager sur : TwitterFacebook

28 associations viennent de lancer un appel contre les perturbateurs endocriniens. 28, cela fait beaucoup. Sauf qu’à y regarder de près, ce sont toujours les mêmes. Et elles ne représentent pas grand monde. « Le site inter-associatifs » présente de manière solennelle : « nous associations de promotion de la santé environnementale » ( !), « de protection de l’environnement, association de malades, de consommateurs, mutuelles, syndicats, associations familiales et de parents d’élèves, associations de médecins »… Tout cela au pluriel sauf que certaines assoces sont bien seules dans leur domaine. Quant à l’association familiale, on la cherche toujours parmi les signataires. Bref, ces assoces crient haro aux perturbateurs endocriniens. Et exigent que la SNPE (Stratégie Nationale sur les Perturbateurs Endocriniens) intègrent leurs exigences.

Il est intéressant de noter que la technique de communication est toujours la même. D’abord, c’est comme les manifestations ultra gauche et alter : il y a toujours plus de logos d’assoces qui appellent à manifester que de manifestants. Là c’est pareil avec un goût exclusif pour les assoces ayant des liens consanguins. Ensuite un jargon propre aux écolos (on vous laisse lire, c’est ici, si le coeur vous en dit). Ce qui ce dégage surtout, c’est une charge contre Delphine Bathot. Celle-ci rechignerait à reprendre l’engagement des mesures réglementaires sur les phtalates, elle aurait mis à la trappe des décrets d’application liés à la loi sur les BPA »… etc… Selon ces mêmes assoces, « la France ne tient pas son rôle dans les négociations européennes actuelles qui visent à établir des critères d’identification des PE ». La faute à qui ? A Delphine. Pourtant jusqu’à maintenant la dite Delphine s’est couchée devant de très nombreuses revendications écolos. Bon si vous ne l’avez pas compris, les écologistes pourfendent l’actuelle ministre de l’écologie pour placer, lors d’un prochain remaniement, une verte, une vraie. Bref, une EELV. Y a que ça de vrai !

Plus sérieusement, il n’y a toujours pas de définition officielle d’un perturbateur endocrinien. Car la définition n’est pas simple. De leur côté, les écolos, eux, ne font pas dans la dentelle : « La France doit soutenir une définition la plus inclusive possible ». Chiche ?  Il faut donc supprimer le soja, les antalgiques comme le paracétamol, l’aspirine. Et surtout la pilule féminine. Mais de cela chut nos escrolos n’en disent mot. Prenons les vraiment au mot : il faudrait que ces assoces demandent des études sur le cannabis comme perturbateur endocrinien… histoire d’en avoir le coeur net !

Le site inter-associatifs d’associations citoyens-citoyennes éclairés (forcément !) qui veulent la peau de  la méchante Bathot : www.stop-aux-pe.org

10 commentaires sur “Perturbateurs endocriniens : des assoces veulent la peau de Bathot

  1. La raison est simple Delphine Batho ne veut pas faire interdire l’ éthinyl estradiol (EE), dérivé de synthèse de l’estradiol, ni les autres constituant des pilules contraceptives, principaux perturbateurs endocriniens de notre environnement en terme d’exposition, pour les femmes qui les consomment, l’ensemble de la population qui consomme l’eau fortement contaminée suite aux rejets via les station d’épuration dans les rivières , pour les poissons et autres organismes aquatiques aussi.

    S’attaquer sérieusement aux PE c’est commencer par réduire de moitié la consommation de ces contaminants, facile au demeurant, suffit de ne plus laisser rembourser les pilules contraceptives par les sécu et de les taxer fortement au titre de la TGAP.
    La situation actuelle est assez amusante alors qu’une loi sur le statut du pollueur est au vote au sénat.

    Dans ce cas qui vat-on incriminer ? les boites pharmaceutiques, l’Etat, la sécu?

    Delphine Batho dispose de vrais chiffres de la contamination des milieux , ceux qui sont largement publiés à l’étranger mais restent gênant pour le pays, premier consommateur de contraceptifs oraux per capita au monde, à savoir la France.
    CQFD

  2. Les discours de tous ces gangsters intellectuels, qui pratiquent l’alarmisme en bande à propos des perturbateurs endocriniens, en comparaison, les mensonges de Cahuzac, c’est du pipi de chat, de la roupie de sansonnet.

    NB C’est pas Bathot, c’est Batho.

  3. Si j’ai bien compris :

    1.  La stratégie nationale a été finalisée pour présentation au gouvernement et consultation du public.

    2.  Les « ONG » et autres technophobes, largement majoritaires dans le groupe de travail, ont chassé en meute, comme d’hab.

    3.  Elles n’ont pas obtenu tout ce que réclamait leur intégrisme pseudo-écologique et, pour partie, anticapitaliste.

    4.  Elles s’associent maintenant à d’autres – y compris la Confédération paysanne – pour faire pression par l’intermédiaire du public.

    À quoi sert la concertation organisée par les instances gouvernementales dans ces conditions ?

  4. Le recul de la pratique religieuse qui fédére les superstitions est remplacée par l’obscurantisme à la carte.
    On assiste à une privatisation des croyances.
    On prend sa cotisation pour ne pas être seul dans ses peurs irrationnelles.

      1. c’est pas de la sociologie mais si quelqu’un pouvait approfondir cette piste , avec de bons outils on doit faire mieux !

  5. On notera une campagne rigolote lancée par nos bouffons de service et largement relayée par la presse sur les fraises contaminées par les pesticides.

    On ne peut exclure que l’objet était un épais rideau de fumée pour contrer cela :
    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/07/09/20907-baisse-spermatozoides-tabac-cause

    « Selon le Pr Roger Hart, principal auteur de l’étude, «le message principal de notre travail, c’est que pour atteindre l’âge adulte avec une bonne fonction testi­culaire, un homme ne devrait pas être exposé in utero au tabagisme maternel, devrait avoir une bonne croissance in utero, mais aussi dans l’enfance et l’adolescence, ne devrait pas être en surpoids, et lui-même en tant qu’adulte ne devrait ni fumer ni se droguer.»

    Des études menées en France ont indiqué également l’effet néfaste pour la reproduction de la prise d’antalgiques par la mère pendant la grossesse. En tout cas, il devient désormais vital de dire aux jeunes mamans de ne pas fumer pendant la grossesse. Or, depuis vingt ans, le tabagisme féminin ne fait qu’augmenter. »

    On comprend que le bouffon Veillerette ne souhaite pas voir cette étude faire la une des journeaux, dont il cherche l’aiguille de pesticide dans la meule de fraise, aiguille et aiguillon quelle différence pour le clown de service.

Les commentaires sont fermés.