Le 24 septembre, l’UFC-Que Choisir publiait une enquête anxiogène sur la présence de pesticides dans 92 bouteilles de vins. Conclusions : tous contiennent des résidus de pesticides. La plupart des médias ont fait des unes alarmistes sur cette enquête, bien que les traces sont infinitésimales et sans danger pour la santé. Quant à Générations Futures, elle a immédiatement réagi… en la critiquant. En effet, il est affirmé qu’« aucun vin n’échappe aujourd’hui à la pollution par les produits phytosanitaires », même les vins bio. Face à ce crime de lèse-bio, Générations Futures rétorque : « Il apparait que cette affirmation demande à être nuancée ! » (Entre nous, c’est bien la première fois que Générations Futures décide de faire dans la nuance…) François Veillerette explique ainsi « que les vins bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les vins issus de la production agrochimiques ».
Alors pourquoi cette si prompte réaction ? Pour défendre le business d’une petite entreprise au chiffre d’affaires de 535 millions d’euros, Biocoop, qui finance régulièrement Générations Futures. D’ailleurs, le même jour de publication de l’enquête d’UFC-Que Choisir, on trouve sur le site de Biocoop une page consacrée au « vin bio chez Biocoop », avec une plaquette intitulée « Biocoop soutient les alternatives aux pesticides chimiques de synthèse sur la vigne avec Générations Futures ». Sur cette même page, Biocoop mentionne une enquête de Générations Futures, affirmant qu’« on retrouve 11 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les salariés viticoles ou les riverains vivant près des vignes que chez les personnes habitant loin des vignes ». Là, on ne nuance pas, alors que Générations Futures avertissait elle-même dans son enquête que ses statistiques ne voulaient rien dire : « Les résultats contenus dans ce dossier n’ont pas de valeur statistique significative au regard du faible nombre d’échantillons analysés. »
Ce partenariat entre Générations Futures et Biocoop apporte une nouvelle preuve que l’association de François Veillerette apparaît comme un outil essentiel dans le marketing du lobby des industriels bio, comme nous l’avions déjà montré ici.
Sources
http://www.generations-futures.fr/communique/pesticides-dans-le-vin-enquete-de-que-choisir-sur-les-pesticides-dans-le-vins-generations-futures-expertise-les-donnees/
http://www.biocoop.fr/actualites-bio/le-vin-bio-chez-biocoop
http://www.biocoop.fr/content/download/24732/293634/version/1/file/Partenariat+Biocoop+-+G%C3%A9n%C3%A9rations+Futures+-+vin+bio.pdf
http://www.generations-futures.fr/pesticides/lenquete-apache-analyse-de-pesticides-agricoles-dans-les-cheveux
http://www.generations-futures.fr/2011generations/wp-content/uploads/2013/02/Rapport_cheveux_final_bd.pdf
Les statistiques, c’est comme l’agriculture! Il y a les bonnes statistiques, les statistiques bio et les mauvaises statistiques, celles des autres……
http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/27/1717842-200-pieds-de-cannabis-decouverts-sur-deux-sites.html
Chez biocoop , ils produisent eux-même ce type de fourrage?
Info :
Un article publié dans EurActiv du 27 septembre 2013 rapporte que « Les OGM regagnent du terrain à Bruxelles »
Ce rapport dit en substance :
« »En Europe, les pays qui ne soutiennent pas les OGM « seront confrontés à des problèmes spécifiques à l’utilisation des engrais, la disponibilité de l’eau et la dégradation des sols », assure le rapport. L’amélioration des rendements agricoles est restée « limitée ou inexistante » au cours des dix dernières années. « »
cf :http://amgar.blog.processalimentaire.com/reglementation/les-ogm-vont-seduire-commission-europeenne/