Selon les Echos (édition d’hier), le dernier baromètre de la Chambre de commerce américaine en France fait état d’une chute importante dans la perception qu’ont les investisseurs américains de la France. Ils étaient 53 % à avoir une opinion positive de l’Hexagone en 2011, ils ne sont plus que 13 % cette année, un chiffre jamais atteint par le baromètre, qui existe depuis 1995. En outre, 60 % des sondés estiment que l’économie française va encore se détériorer en 2013.
Les ONG « anti tout » qui ne représentent qu’elles mêmes comme Générations Futures et autres robins de toits tout comme les pseudos collectif comme les Faucheurs Volontaires n’arrangent rien à l’affaire…
28 commentaires sur “Chute de l’opinion positive des investisseurs américains à l’égard de la France”
Les commentaires sont fermés.
Baisse d’une perception positive de la France , ne veut pas dire baisse des IDE , faudra faire le Bilan en 2014
J’ai vu ça aussi sur les Echos du 29/07/2013 :
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/territoires/221177420/investisseurs-americains-font-confi
A moins qu’en 2 mois la situation s’est inversée.
Ce qui n’arrange rien est que poursuivre une politique d’austérité (En Europe ) en période de crise est idiot .
C’est comme si vous demandiez à un malade en chimio de faire un régime minceur ….!!
Une politique de réduction du déficit budgétaire faut mieux faire ça quand la croissance est là , non ? ANTICIPER .
« Ce qui n’arrange rien est que poursuivre une politique d’austérité (En Europe ) en période de crise est idiot »
Ce qui n’arrange rien est que poursuivre une politique d’endettement par la relance keynesienne et de ruiner les futures générations (En Europe) en période de crise est idiot !!!
Il n’y a aucune politique d’austérité en Europe : La BCE a « imprimé » 700 milliards d’euro depuis 2010.
La prise de décision de « grands chantiers » en France et en Europe est monnaie courante (voir les 37 plans de Montenbourg).
Le seule politique menée est claire : « Relance par la dépense » !!!
Ce qui conduit aux mêmes résultats que celle des 40 dernières années : De plus en plus d’Etat (10 000 articles de lois pour le Code du travail contre 74 en Suisse; 400 000 normes), de plus en plus de fonctionnaires (2 fois fois que la moyenne de l’OCDE) et un endettement qui monte , monte monte ….
L’Etat prévoit 174 milliards d’euros d’emprunt pour 2014 soit 3 % de plus qu’en 2013…. Ou voyez vous une austérité ???
On essaye de faire aussi que les Etats-Uniens ou les Japonais mais on y arrive pas !
Mais on s’entraine.
PS: c’est en supprimant le code du Travail que ça va changer grand chose.
D’autres idées Fumeuse ?
Pardonnez-moi :
Je parlais du déficit.
C’est à la mode de parler du déficit , tout le monde en parle mais personne ne sait ce que c’est réellement.
Surtout quand on sait comment a été definie la règle des 3% ………….
« Ce qui conduit aux mêmes résultats que celle des 40 dernières années : De plus en plus d’Etat (10 000 articles de lois pour le Code du travail contre 74 en Suisse; 400 000 normes), de plus en plus de fonctionnaires (2 fois fois que la moyenne de l’OCDE) et un endettement qui monte , monte monte …. »
Soyez poli (et précis) si vous n’êtes pas joli…
Voici un document comparatif de l’emploi public dans l’OCDE :
http://www.strategie.gouv.fr/content/tableau-de-bord-de-l%E2%80%99emploi-public-situation-de-la-france-et-comparaisons-internationales
Dans le rapport 2010, vous voyez page 16 le nombre de fonctionnaires par pays : on constate que la France n’est pas l’un des pays qui emploie le plus de fonctionnaires, qu’elle n’emploie nullement deux fois plus de fonctionnaires que la moyenne et que le Royaume-Uni emploie un tout petit peu plus de fonctionnaires qu’elle (c’est kif-kif, donc cela doit varier en fonction des années).
Mais, de plus, il faut prendre en compte la sous-traitance : lorsqu’on finance une entreprise pour remplacer des fonctionnaires, cela revient aussi à de l’emploi public. Or, comme on le constate par la suite, certains pays comme les Etats-Unis sous-traitent très largement, si bien qu’au total ils emploient plus de monde dans le secteur public que la France. Cf page 23, où l’on voit que sur le coût total fonctionnaires + sous-traitance la France est dans la moyenne, et est derrière les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne…
Enfin, la page 26 donne le détail par domaine (enseignement, santé, armée…) ce qui permet de faire la comparaison avec l’Allemagne : on voit que la santé se traite beaucoup plus dans le secteur privé en Allemagne, par exemple.
Mais au bout du compte, la santé dans le public ou dans le privé, cela se finance par la sécu…
D’autre part, dans le domaine de l’enseignement, il faut se souvenir que l’Allemagne a 1,4 enfants par femme et la France 2 enfants par femme pour faire la comparaison.
(PS. Vous voyez donc qu’il n’y a pas « trop de fonctionnaires » en France, ou en tout cas pas tant que vous le dites. Mais en plus, un article récent du blog montre qu’il y a des fonctions où il n’y en a pas assez : expertise phytosanitaire, par exemple. D’un autre côté, si vous insistez pour que le gouvernement s’appuie plutôt sur FNE (pas des fonctionnaires, eux), vous finirez peut-être par avoir gain de cause).
(PPS : la France dépense plus en dépense publiques que les autres pays, c’est vrai ; mais cela se passe sur les dépenses sociales (retraites, sécurité sociales, allocations…))
@ Ernst
« Une politique de réduction du déficit budgétaire faut mieux faire ça quand la croissance est là , non ? ANTICIPER »
Je vais vous dire ce que c’est d’ANTICIPER, et ce n’est pas moi qui l’invente, ça vient des Etats Unis : depuis cet été l’Amérique est devenu le 1er producteur d’énergie au monde, grâce au gaz de schiste… le prix de l’énergie baisse et l’industrie redevient compétitive, emploi etc…
Voilà un moyen de retrouver de l’excédent commercial et de la croissance.
C’est bien ce que vous proposez ?
Vous ai je bien compris ? Je n’en suis pas toujours certain.
«les pseudos collectif comme les Faucheurs Volontaires n’arrangent rien à l’affaire…»
Je pense que les américains ne se préoccupent pas de ces hurluberlus. Au contraire ils accueillent volontiers les boîtes françaises qui délocalisent comme Limagrain. Cette dernière, via AgReliant commercialise les semences Pride qui contiennent les traits GM habituels (LL, RR2 etc).
Parmi ses exilés , il y a le chercheur qui s’est fait massacrer ses pieds de vignes à Colmar en 2010.
« le chercheur »? A part l’INRA?…
Et l’auteur du premier « massacre » s’est fait sauter l’caisson! Vachement positif toussa!
Vive la dette, Vive la Grèce de 2008 et encore plus celle de 2013, Vive l’Argentine de 2001, Vive le bail-in, dont la généralisation vient d’être adoptée grace à laction énergique du commissaire Barnier: on parle furtivement de résolution bancaire, traduire « bail-in » ou on vous pique les sous sur les comptes en banque.
Tout est au grand jour dans les médias sépcialisés mais la presse grand public n’en dit rien, juste : il faut piquer le pognon des vieux qui en ont trop pour le donner aux jeunes qui n’en auront jamais. De fait piquer le pognon aux vieux pour alimenter les primes des patrons des banques. Tout un programme, simple, efficace et sur le bon dos de la dette!
http://www.agefi.fr/articles/resolution-et-bail-in-restent-au-centre-des-debats-sur-l-union-bancaire-1287195.html
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=70859
Alors effectivement pour une Europe ravagée par une nouvelle crise, sérieuse celle là et ses conséquences, peu d’iintérêt des américains, qui risquent d’avoir la leur aussi.
Et l’écologie, la biodiversité, le réchauffement climatique anthropique dans une telle situation?
Cela fera Pschitt ! flop et non boom!
Les bien essentiels: se nourrir tous les jours avec un peu de viande et si possible des légumes frais, disposer d’eau potable, avoir un toit et des vêtements, un peu d’énergie pour se chauffer et faire la cuisine, ne pas respirer un air trop pollué avec le retour au bois de chauffage généralisé voire au charbon en cas de rupture d’approvisionnement en gaz, fioul et électricité, éviter de se faire trucider par des pillards qui vont pulluler…comme en Grèce actuellement.
Le reste n’est que littérature et les mauvais livres pleins d’illusions serviront aussi à se chauffer.
vous parlez de la DETTE , mais de quel dette parlez-vous s’il vous plaît ?
Dette publique
ou Dette extérieure
Vous avez comme dogme que le Dette c’est forcément mal ( c’est l’impression que vous donnez )
Mais de toute façon la Dette est inévitable , c’est une des composantes de l’économie capitaliste de marché. (Etat et secteurs marchands , de toute façon , l’intrication est elle qu’il est impossible de les dissocier dans ses implications économiques, chacun contribuant à l’autre )
Donc :
1) La croissance de l’économie passe par la division du travail ;
2) Que la division du travail multiplie la production et les échanges monétaires ;
3) Qu’il faut donc que la quantité de moyens de paiement « suive », autrement dit que l’accroissement du volume des échanges nécessite un accroissement de la quantité de monnaie en circulation dans l’économie ; (emprunt externe ou interne )
4) Que dans une économie moderne c’est par le crédit bancaire que cet accroissement sera possible car il est la source principale de la création monétaire .(exemple : vous faites un crédit pour une maison , le banquier « crée » de la monnaie que vous « détruisez » en remboursant le capital. , même chose pour l’achat d’une ensileuse ou d’un tour numérique )
5) Mais que quand une banque crée de la monnaie en accordant un crédit il y a forcément apparition d’une dette nouvelle, laquelle est précisément « portée » par le bénéficiaire dudit crédit !
En passant directement du point 1 au point 5, on trouve donc que la croissance économique suppose nécessairement des dettes ! Ou, si l’on préfère, qu’il ne peut y avoir de croissance sans Dette ! Ou encore que sans endettement il n’y a pas de croissance économique possible. CQFD. Fin de la démonstration !
Donc il y a des cycles :
Croissance quand l’investissement augmente et moins de croissance quand les investissements sont terminés et ceci jusqu’à la prochaine fois , sauf que les emprunts cours toujours et donc c’est plus lourd à absorber quand y a moins d’argent à rentrer.
La dette est une tragédie indispensable.
C’est bien le discours de Bernard Maris, mais on peut lui préférer celui de Domlnique Seux ou de Jean Peyrelevade, analyse que Philippe Dessertine partage aussi. Chacun ses références.
Bernard Maris est d’un tragique après avoir prôné l’endettement de l’état avec Keynes en sautoir, le voila qui nous explique que la dette qu’il a recommandé est insoutenable et qu’il faut la répudier, mais qu’il faut continuer à s’endetter pour soutenir la consommation, principal moteur de l’activité en France. Y a comme un problème : d’endetter en proclamant que l’on ne remboursera pas ce que l’on emprunte, ou bien Bernard Maris est génial ou bien il est taré. Votre avis ?
Sauf que par le passé un petit coup de déficit permettait de relancer la machine:
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Solde-budgetaire-France.png
Aujourd’hui ça ne marche plus, mais on est enfermé dans cette logique. La seule solution est l’inflation et/ou une renégociation de la dette, car maintenant ce sont les intérêts de la dette qui empêche le retour à l’équilibre. A raison de 2.7% du PIB, il devient difficile de dégager une telle plus valu fiscale.
Effectivement avec quelques circonvolutions votre raisonnement reprend les drôles de voies de Bernard Maris. Une histoire de fou qui n’est pas sans rappeler les discours des stratèges français de la drôle de guerre en 1939. Si vous connaissez la fin de l’histoire, cela s’est mal terminé.
On peut craindre pire cette fois, car ceux qui ont sauvé la mise en 1945 sont cette fois dans le camp d’en face.
Et les suisses jouent à la guerre avec scénario pire pour la France: le chaos absolu.
« The Swiss army has carried out a training exercise which simulated an attack by France, it has emerged. The wargame – which took place in August – assumed that an indebted region of France had decided to invade Switzerland to recover stolen assets.
The Swiss army created a scenario in which France had split up into several regional entities, following a political and economic crisis.
One of these fictitious regions, known as Saonia, had decided to invade Switzerland to retrieve stolen money that was apparently held in Swiss banks.
« It was prepared in 2012 when fiscal relations between both countries were less tense, » he said.
. « Last year’s practice imagined the collapse of the euro, leading to social chaos across Europe and an influx of refugees to Switzerland. »
Imagination sans borne chez les suisses?
Quand on joue au petit soldat il faut un scénario. Faut pas chercher plus loin.
certes, et l’on peut aussi envisager l’inverse, les suisses envahissant les plaines de Dijon pour assurer leur sécurité alimentaire!
« ’il considère que l’agriculture helvétique ne peut être intensifiée davantage, le président de l’USP propose que soient conclus des accords avec des pays disposant de beaucoup de terres cultivables et auprès desquels la Suisse pourrait s’approvisionner en cas de crise. Selon lui, le Brésil ou la France seraient des candidats potentiels pour de tels contrats. »
http://www.leblogfinance.com/2013/08/quand-la-suisse-redoute-une-crise-alimentaire-ou-le-marche-florissant-des-terres-cultivables.html
Si les suisses pensent aux mêmes accords et contrats que les américains en Irak!
Le Brésil est un peu loin et la France juste à coté, pourquoi pas une proposition à Saonia pour rejoindre la confédération aussi….
L’opinion des américains sur le potentiel de l’agriculture, le sols et le climat de l’hexagone est à l’opposé de celle des entreprise et surtout des méandres de la réglementation en France.
La situation des entreprises en France étant surtout le résultat des arcanes règlementaires.
Les Suisses y ont déjà pensé. Son histoire est un peu compliquée, mais il existe autour de Genève une « zone franche » qui peut livrer ses produits hors douane à la Cité de Calvin. Un peu plus loin il y a une montagne qui ne fait pas seulement partie du paysage vu depuis Genève (et d’où on a une superbe vue sur Genève), mais qui sert aussi d’estive pour des troupeaux genevois et, accessoirement, de zone d’approvisionnement pour les pique-meurons :
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Gen%C3%A8ve_vue_du_Sal%C3%A8ve.jpg
Juste pour signaler une initiative qui parait très judicieuse de l’école d’agriculture de Beauvais.
Le Master « Management de la sécurité alimentaire des villes »,
« Le contexte
Malgré les progrès considérables réalisés tant au niveau de la production agricole qu’à celui de la transformation et de la conservation des produits, ou encore de la distribution des denrées alimentaires, le nombre de personnes souffrant de la faim ou de malnutrition dans le monde augmente.
La forte hausse du prix de certaines matières premières, amorcée en 2007, a démontré de manière flagrante « la fragilité du système alimentaire mondial et la vulnérabilité de la sécurité alimentaire » (Sommet mondial de l’alimentation, 2009).
Cette situation ne devrait cesser de se dégrader, eu égard aux simulations portant sur l’évolution démographique mondiale et, plus encore, régionale, avec une part relative accrue des populations des pays en développement et en transition.
Enfin, l’urbanisation croissante rend encore plus complexe la gestion de cette sécurité alimentaire.
Concevoir la mise en œuvre des moyens permettant de gérer la disponibilité et l’accessibilité des ressources alimentaires ainsi que ceux permettant la satisfaction de la prise alimentaire constitue l’objectif de cette formation. »
Le lecteur pas trop idiot ; même s’il est un peu bobo, aura compris que cela ne concerne pas spécifiquement les pays en voie de développement mais à terme aussi nos pays.
Une ville de 12 millions d’habitants pour le grand Paris en cas de crise type argentine 2001 , celle qui nous pend au nez, deviendrait une véritable pétaudière et une telle formation trouverait sa place.
« Cette situation ne devrait cesser de se dégrader, eu égard aux simulations portant sur l’évolution démographique mondiale et, plus encore, régionale, avec une part relative accrue des populations des pays en développement et en transition. »
Tout le monde n’est pas d’accord avec ce genre d’affirmation aux relents une fois de plus malthusiens.
Effectivement, on peut discuter cette affirmation si l’on regarde clairement ce que permet la technologie moderne et durable, amélioration génétique et biotechnologies dont les OGM, utilisation raisonnée mais notable des pesticides sans rationnement comme cela est en train de se faire en Europe et seulement en Europe.
Les américains, canadiens, australiens, japonais, chinois, indiens, brésiliens, argentins, sud africains, bref le reste du monde développé, tout éliminant les produits anciens les plus dangereux maintiennent leur capacité à protéger les cultures pour des raisons de sécurité alimentaire, de production de richesse mais aussi de sécurité sanitaire de l’aliment. En effet les mycotoxines contrôlées indirectement par la génétique ET les pesticides sont toujours à des niveaux élevés dans les pays tropicaux ou en augmentation suite à des conditions climatiques favorables dans les pays plus tempérés.
L’UE est en train de passer dans une situation d’insécurité alimentaire en se plaçant dépendante du reste du monde, des Amériques principalement, puisque c’est la seule zone au bilan positif en terme de ration production / consommation, et d’insécurité sanitaire de l’aliment en négligeant les risques liés aux mycotoxines.
C’est un choix délibéré de la commission européenne actuelle, dénoncé comme tel par les différentes organisation agricoles et à mots à peines couverts les spécialistes de la prospective tel Philippe Chalmin.
Dans un monde multipolaire cette situation d’instabilité sera d’autant plus sensible que la compétition entre les différents pôles se moquera des considérations écolo-bobos- éthiques d’une Europe en perte de vitesse, de fait retour à un équilibre ancien. Ce nouvel équilibre n’est que justice et retour à une situation qui prévalait 5 à 600 ans auparavant.
« La Chine était à cette époque la première puissance maritime mondiale, disposant de techniques navales inégalées. »
http://revue-du-commerce-international.info/fr/logistique/la-marine-chinoise On lira :
« En 1424 à la mort de Zhu Di, son fils ne put résister à l’influence des «continentalistes» très nombreux à la cour. En 1436 le nouvel empereur ordonna la destruction des navires et l’arrêt des chantiers navals. En 1500, un décret impérial interdit à quiconque, sous peine de mort, de construire un navire de plus de deux mâts. Puis en 1644 arrivèrent les Mandchous…des terriens.
La marine impériale chinoise s’endormit pour plusieurs siècles »………. La Chine et sa marine est désormais bien réveillée et l’Europe à l’instar de la Chine du XVème siècle, et portée en cela par des politiques à la courte vue, est en train de s’endormir, mais heureusement le choc culturel et d’abord financier est très proche.
On fera la parallèle entre « En 1500, un décret impérial interdit à quiconque, sous peine de mort, de construire un navire de plus de deux mâts » et notre position sur les technologies en agriculture, dont celle sur les pesticides, dont celle sur les biotechnologies . Un bon coup d’insécurité alimentaire dans les grandes villes pour toucher du doigt les conséquences des choix actuels sera extrêmement bénéfique, pénible à vivre sur l’instant mais utile pour la suite.
Votre comparaison avec la marine chinoise du 15ème siècle est intéressante. Elle contient en effet tous les ingrédients que l’on retrouve dans l’effondrement d’autres sociétés plus connues et plus proches de nous.
Je pense que l’argument « mycotoxines » est parfaitement opposable à l’argument « pesticides » dans une dialectique imbécile, mais la seule efficace, avec les mauvais écolos.
Par contre je ne crois pas que les mycotoxines (même les mycotox tropicales les plus dangereuses comme l’aflatoxine B) soient réellement en mesure de placer l’Europe en position « d’insécurité alimentaire ». Le risque est a mon avis du même niveau que les résidus de pesticides dans les aliments aujourd’hui, donc négligeable. Alors bien sur tout dépend des quantités de cacahuètes et de pistaches ingérées, mais les plats uniques de ces zakouskis dans l’alimentation d’un individu sont quand même assez rares.
Comparaison très intéressante, mais légèrement incorrecte – comme nombre de comparaisons.
Quand la Chine s’est refermée sur elle-même, elle s’est mise à l’écart d’une vague de mondialisation sur une planète encore peu interconnectée.
Quand l’Europe se referme comme une huitre devant le progrès technologique, elle péjore sa position sur une planète mondialisée et se condamne à la décadence.
La Chine du XVe siècle a rapproché son curseur du développement de zéro, ne comptant que sur sa production économique et intellectuelle interne (je grossis le trait). L’Europe, par son refus des réalités modernes, le met carrément dans le négatif.
Nous détruisons consciencieusement des pans entiers de notre industrie pour cause d’écologisme radical et de frilosité économique. Nous nous approvisionnerons encore un temps dans des pays émergents, tant que nous aurons encore de la ressource. Nous refusons les énergies disponibles localement, le nucléaire, les gaz de schiste, et même l’éolien (touche pas à ma vue…). Nous nous approvisionnerons encore un temps auprès de pays particulièrement instables, tant que nous aurons encore de la ressource. Nous ne sommes plus autosuffisants sur le plan alimentaire ; notre déficit, calculé en termes de surfaces cultivées, correspond à la superficie de l’Allemagne. Nous nous approvisionnerons encore un tant dans les Amériques, tant que nous aurons de la ressource et que nous arriverons encore à concurrencer la Chine pour les importations. Grâce aux sornettes antiscientifiques, nous allons accélérer notre passage vers l’indigence alimentaire.
Mais peut-être faut-il passer par là…
.
Vous avez écrit : « …la compétition entre les différents pôles se moquera des considérations écolo-bobos- éthiques d’une Europe en perte de vitesse… » Le mot « éthique » est de trop. Une « éthique » qui fait dans l’anthropophobie, n’est pas de l’éthique.
.
M./Mme Bebop76 a écrit : Par contre je ne crois pas que les mycotoxines (même les mycotox tropicales les plus dangereuses comme l’aflatoxine B) soient réellement en mesure de placer l’Europe en position « d’insécurité alimentaire « . »
Je n’en suis pas sûr. On n’en a guère parlé en France – ben non, la crise sanitaire n’était pas due aux pesticides, ça n’intéressait donc pas les journalistes écolo-bobos – mais l’Europe, surtout centrale, vient de connaître de sérieux problèmes, notamment pour le lait, à cause de maïs contaminés à l’aflatoxine B1 :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/01/97001-20130301FILWWW00424-allemagne-du-mais-contamine.php
« Le risque est a mon avis du même niveau que les résidus de pesticides dans les aliments aujourd’hui, donc négligeable » ?
Non. Le risque mycotoxines est avéré et facilement démontrable, notamment sur les animaux de ferme. Sauf abus de la part du producteur ou accident, le risque pesticides est quasi nul pour le consommateur.
le même catastrophisme que les rigolos du club de Rome .
On ne prend pas les mêmes mais on recommence.
Un avatar du troll Roger-Ernst-Natacha ?
des copains à vous ?
Moi je suis un libéral pur jus .
Plus de subventions ou aides quelconques : ouvert sur le marché mondial , ne restent que les compétents et les rentables .
@Wackes Seppi
« Le risque est a mon avis du même niveau que les résidus de pesticides dans les aliments aujourd’hui, donc négligeable » ? –
Le risque pesticides est désormais exclusivement à mettre en lien avec des productions importées des pays en voie de développement, les services des fraudes ne peuvent contrôler qu’une très faible fraction de ce que nous importons et souvent après leur consommation.
Des risques intermédiaires pour les pays européens du sud, plus sécurisés que les produits alimentaires égyptiens, marocains, turc , chinois ou indonésiens.
Donc le risque sanitaire lié aux pesticides dans l’aliment est nul pour les productions françaises, faible pour les productions d’Europe du sud mais reste élevé pour les pays dit « du sud » hors Europe.
Notre difficulté est que l’obsession pesticide concerne surtout et presque exclusivement pour les écolos le territoire français et conduit à nous rendre dépendant du reste du monde donc à augmenter l’exposition de la population aux pesticides importés.
Le terme éthique était utilisé avec une certaine ironie, les écolo-bobos ont des positions éthiquement responsables pour la goutte d’eau isolée, voire la molécule H2O mais ignorent l’océan voisin. Leur hiérarchie des pb est inverse à la réalité, ils servent en cela des intérêts louches et souvent mafieux.
Les mycotoxines aflatoxines ne concernent pas uniquement les fruits secs mais principalement le maïs dans les pays tropicaux, les US certaines années, effectivement comme le rappelait Wackes Seppi, toute l’Europe centrale et l’Italie en 2012 avec des problèmes dans le lait lorsque ce maïs est importé dans nos pays pour nourrir les vaches.
On remarquera que la presse très active sur le sujet des pesticides a une communication à minima voire un ton en dessous pour les mycotoxines d’où l’ignorance de Bebop76, ce n’est ni dans le monde, ni dans le figaro, ni à la TV donc cela n’existe pas!
La difficulté est de savoir chercher de l’information fiable, donc d’avoir la capacité à exercer un tri sur internet où le meilleur est parfois en mélange avec le pire. Lire entre les lignes aussi car un pays contaminé responsable ne le crie pas forcement sur les toits. Pour connaître la situation en Europe mieux vaut lire la presse américaine ou chinoise.
http://en.wikipedia.org/wiki/2013_aflatoxin_contamination
« In February–March 2013 several European countries, including Romania,[1] Serbia,[2][3] Croatia[4][5] reported nation-wide contamination of milk for human consumption (and possibly of derivative products) with aflatoxins. The details are still scarce.
In March feed originating from Serbia and imported in the Netherlands and Germany was also reported as infested.[6] Milk in two Dutch farms was reported as infested.[7][8] Milk in Germany was also tested but insofar reported as not infested.[9] Nevertheless, Russia announced it would ban imports from the German farms that received infested feed.[10] On March 20, Romanian farmers dumped milk in protest after the government banned milk from five farms, which remain unnamed.[11] Danone Romania also withdrew some 75 tons of milk products from the shelves.[12][13]
The European Commissions’ Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) has reported 10 notifications on aflatoxin B1 in maize of European origin since the last maize harvest in autumn 2012. In the 10 years prior to the last harvest—between 2001 and 2011—a total of nine cases of aflatoxins were reported in maize. Aflatoxins have been mainly an « import problem » up to now. However, global warming is increasingly affecting the mycotoxin map in Europe, producing « tropical toxins » within Europe’s borders.[14]
In Serbia the infestation turned into a political scandal after the government raised the internal milk contamination standards to tenfold of those from the EU.[15] This higher limit however is the one practiced in the United States and two-thirds of the world.[16][17]
Earlier in February, U.S. corn was reportedly infested with aflatoxins, leading to a recall of dog food using corn as an ingredient.[18][19] There are no reports of milk infestation in the U.S.[20] »
http://amgar.blog.processalimentaire.com/contaminant-chimique/produits-laitiers-aflatoxine-m1-et-chine/
http://amgar.blog.processalimentaire.com/page/2/?s=aflatoxines
http://www.ubifrance.fr/allemagne/001B1301737A+allemagne-le-scandale-de-l-aflatoxine-n-aura-pas-d-effet-sur-le-lait.html
http://www.anses.fr/fr/content/fiche-de-description-de-danger-biologique-transmissible-par-les-aliments-aspergillus-flavu-0