Agriculture biologique : au-delà des lubies écolos, la réalité

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L’Inra a réalisé pour le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) une étude destinée à déterminer les possibilités d’évolution de l’agriculture française vers des systèmes de production agricole plus « durables ». Publiée le 11 octobre dernier, on n’en a pas beaucoup entendu parlé. Et pour cause ! Sur nombre de critères d’analyses, le bio ne s’en sort pas vraiment bien, y compris sur ce qui fait ses arguments de vente.
 » Il apparaît en premier lieu que les performances productives de l’AB sont nettement inférieures à celles de l’AC, aux échelles géographiques internationale et nationale, dans le domaine des productions végétales comme dans celui des productions animales. «  : qui a dit que l’on pouvait nourrir l’humanité qu’avec du bio ?
« Des qualités des produits issus de l’AB ou de l’AC globalement peu différentes «  : quasiement pas de différence en termes de qualités nutritionnelles, sanitaires et organoleptiques.
 » Sur le plan économique, impossibilité de conclure à la supériorité systématique de l’un des deux modes de production? »
-Performance environnementale en terme de consommation de ressources naturelles :  » Les performances de l’AB en termes de consommation de ressources naturelles non ou difficilement renouvelables (énergie, eau et phosphore) sont supérieures à celles de l’AC quand ces consommations sont mesurées par hectare, aux niveaux international et français, dans le domaine des productions végétales comme dans celui des productions animales. Cet avantage de l’AB diminue quand les consommations de ressources naturelles sont rapportées aux volumes produits du fait des moindres performances productives unitaires de l’AB. Il est même possible que l’ordre soit inversé. Plusieurs publications scientifiques font ainsi état de consommations d’énergie ou d’eau par unité de produit supérieures dans les exploitations agricoles en AB relativement à leurs consoeurs en AC.« 
-Performance environnementale en terme de consommation de préservation de l’environnement : « Le résultat est identique pour les performances environnementales avec, de façon générale, une supériorité de l’AB quand lesdites performances (qualité des sols, de l’eau et l’air, et préservation de la biodiversité) sont mesurées par unité de surface. Cette supériorité se réduit et peut même s’inverser quand les performances sont mesurées par unité de produit. « 

En clair, manger bio ou manger conventionnel, pas beaucoup de différence. L’essentiel est de manger équilibré !

Intitule de vous dire que la filière bio n’a pas beaucoup apprécié cette étude.

80 commentaires sur “Agriculture biologique : au-delà des lubies écolos, la réalité

  1. Il y a plusieurs façon de mentir, l’omission en est une. Nos médias sont-ils aux services d’intérêts particuliers et d’engagement idéologique ou est ce simplement parce que le sujet n’est pas vendeur? Comprendre la subtilité entre impact à l’hectare et impact par kg produit, c’est autre chose que d’enfoncer dans le crane des gogos qu’on les empoisonnent et que Monsanto est très méchant.

  2. Les conclusions de cette étude vont à contre-courant des à-priori de la pensée magique des écolo-bio-bio qui voudrait, à grand coup d’arguments d’autorité pseudo-scientifiques (pléonasme…), et aidée par le tambour médiatique, arriver finalement à imposer ce slogan simpliste :

    « C’est bio, donc c’est bon ! Le reste, c’est de la m*****… »

    1. a noter :
      contrairement à ce qui est avancé par certain sur ce site :
      ***
      Page 333 chapitre A2.2 Qualité sanitaire :
      Cette même revue de la littérature ne permet pas non plus de mettre en évidence des teneurs en
      mycotoxines significativement différentes dans les céréales issues de l’AB versus de l’AC, les travaux insistant sur la multiplicité des facteurs de risques favorables au développement de moisissures sources potentielles de mycotoxines, ces facteurs jouant aussi bien en AB qu’en AC.

      ****

      1. Page 61 :

        « Le rapport de l’AFSSA (2003) liste un certain nombre de facteurs (climat, type de précédent cultural…) favorisant le développement des champignons sources de mycotoxines sur céréales, sans expliciter les mécanismes qui relient ces facteurs et le développement de ces champignons. L’analyse de cette liste ne permet pas non plus d’isoler un ou plusieurs facteurs qui différencieraient la production AB de la production AC. Il est donc difficile de conclure que l’un de ces modes de production expose ses productions à un risque de contamination par les mycotoxines plus élevé que l’autre. Champeil et al. (2004), sur un suivi de trois ans de parcelles de blé conduites en AC d’une part, et en AB d’autre part, en France, observent que les niveaux de contamination dépendent plus du climat que du mode de production et ne peuvent donc conclure à une contamination plus élevée en AB qu’en AC. Jestoi et al. (2004) en arrivent à la même conclusion sur des produits céréaliers issus des marchés italiens et finlandais, tout comme Kuhn (1999) dans l’analyse qu’il fait de l’essai de long-terme mis en place en 1978 en Suisse.

        En conclusion, au-delà des risques de développement durant la période de culture, le stockage constitue une autre période de risque de développement. Les exploitations « bio » produisant des céréales étant en général plus petites et moins spécialisées dans la production de céréales que les conventionnelles, elles peuvent être moins bien équipées pour stocker. Cependant, à notre connaissance, aucune étude n’a évalué les risques que cela pourrait faire courir aux produits céréaliers stockés dans ces conditions. »

        Le rapport AFSSA est visible ici :

        http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/RCCP-Ra-Mycotoxines.pdf

        Ce rapport renvoie, à la page 12, à un rapport de l’AFSSA de 2003, «  Évaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique » :

        http://www.anses.fr/Documents/NUT-Ra-AgriBio.pdf

        Conclusion (page 95) :

        « Le cahier des charges de l’agriculture biologique interdit le recours aux traitements fongicides de synthèse, mais privilégie des pratiques culturales favorables à une limitation de la contamination par les mycotoxines.

        Les données disponibles de contamination des produits biologiques par des mycotoxines montrent des niveaux de contamination variables avec quelques cas de fortes contaminations sans qu’il puisse globalement être dégagées de grandes différences avec les contaminations des produits conventionnels.

        Compte tenu de la diversité des mycotoxines, des facteurs influençant leur apparition et du caractère très hétérogène de la contamination des denrées alimentaires, la représentativité des résultats disponibles reste discutable et justifie de poursuivre une surveillance attentive des contaminations, pour les deux modes de production, par la mise en œuvre de nouveaux plans de surveillance. »

        Ma conclusion : je suis quand même surpris que l’INRA n’ait pas fait référence au document princeps de l’AFSSA. Cela n’empêche toutefois pas que soit vraie l’affirmation : « Il est donc difficile de conclure que l’un de ces modes de production expose ses productions à un risque de contamination par les mycotoxines plus élevé que l’autre. » Dans le gros oui. Dans le détail ?

  3. En regardant un peu plus loin dans votre site, je vous vois très orientés dans vos choix éditoriaux. Qui croire, alors? Doit-on nécessairement être pour ou contre? Temps que tout le monde, producteurs et consommateurs y trouvent leur compte, je pense qu’il y a de la place pour les AB et les AC, non?

    1. Si t’accepte de payer 2 à 3 fois plus cher un produit qui n’a aucun avantage objectif, c’est ton problème, mais en faire un objectif politique, subventionné, matraquer dans les médiats des vertus qui n’existent que dans la théorie et pas la pratique, ça s’appelle faire de l’escroquerie.

      1. ça peut aussi s’appeller « essayer de développer des alternatives »
        Je serais curieux de voir une étude refaite sur les performances du bio d’AUJOURD’HUI (pas de 1999 ou de 2004), et encore plus du bio de demain (qui devrait pouvoir combiner techniques sans labour, gestion complexe des rotations et associations, etc. etc.)

        si tu es pour que rien ne change, OK, dis le.
        si tu as des actions chez New Holland ou Syngenta, aussi 😉
        si tu es incapable de réfléchir par toi-même (plutôt que de reprendre les phrases toutes faites de ceux qui critiquent les phrases toutes faites des bio-écolos-bobos), tu ne sauras juste rien dire

        il y a de l’idéologie des deux côtés, my dear

        quand on dit que les idéologies sont mortes, c’est loin d’être vrai… c’est déjà un discours idéologique !
        Tant qu’il y aura des hommes, j’espères qu’ils auront des idées qu’ils voudront développer. (et donc développer un discours sur leurs idées –> étymologie du mot)

        1. Moi aussi, je serais curieux de voir une étude – oh ! Simplement bien faite – sur les performances du bio d’aujourd’hui.

          Parce que, voyez-vous, la filière « bio » communique très peu, sinon pas du tout, sur ses performances comparatives.

          Quant au bio de demain, vous écrivez qu’il « devrait pouvoir… » Et bien, là encore, je serais curieux de savoir s’il peut, ce qu’il peut, et avec quels résultats. Comparativement – bien évidemment – à la performance du système similaire en conventionnel.

    2. Il y a toujours de la place pour des marchés de niche.
      Le bio c’est moins de 1% aux USA, 3% en France. Techniquement ce sont les 97% d’agriculteurs conventionnels français qui tolèrent le bio et lui laissent de la place. N’inversons pas les rôles.

          1. 3.7 % de la SAU, avec les rendements du bio, ça doit faire moins de 2 % de la production

          2. « bruit que font les pro-bio. »

            Tels les relais médiatiques, la publicité, etc…
            À moins d’être sourd et aveugle, impossible d’y échapper.
            Les « enverdeurs »* sont partout ! 🙁

            * ©blogueur canadien

          3. Ne pas oublier quand même que la sau bio est à presque 60% en herbe (pas en production alimentaire humaine mais en production herbe pour les élevages bio)
            Cela relativise la production mise en avant par certain.
            Pour info le 2eme opérateur en blé bio français ne produit lui même que la moitié des volumes qu’il comptabilise. L’autre moitié est importée des pays de l’est

      1. Les idées, il y a celle que l’on nomme idéologiques, qui n’ont aucun rapport avec la réalité, et les rationnelles et scientifiques, qui dans le monde de la production sont les seules qui vaillent.

        Le bio n’est pas rationnel. Il produit moins, il coûte plus cher, il pollue plus à l’unité produite, il n’a aucun avantage pour la santé du consommateur, il lui fait même courir plutôt plus de risques, quant à ses bienfaits sur la santé des agriculteurs cela reste à prouver.

    3. Madame,

      Vous avez bien fait de voir plus loin dans le site. Et de poser des questions plutôt que de déposer une opinion à l’emporte-pièce correspondant au discours convenu.

      Oui, ce site est très orienté, tout comme les commentateurs du Stammtisch (qui ont tous de sérieuses compétences en la matière), quelquefois trop… Ce site répond à la désinformation ambiante, dont une partie est orchestrée avec un extraordinaire soutien médiatique. Il est dès lors inévitable que les réactions s’écartent parfois du bon goût.

      Qui croire ?

      C’est une très vaste question ! Le sujet n’est pas vraiment polémique. Ou, s’il l’est, c’est parce que le discours en faveur de l’agriculture dite « biologique » inclut une importante composante de dénigrement de l’agriculture dite « conventionnelle ». Le discours en faveur de celle-ci est largement inaudible et, quand il est audible, lui-même dénigré.

      L’atmosphère comporte une extraordinaire charge émotionnelle. Et, partant, la neutralité du discours d’analyse est très difficile à assurer. Néanmoins, ayant parcouru le premier volume de cette monumentale étude de l’INRA, il me semble que les auteurs ont fait de la belle ouvrage.

      Ce site a retenu les points les plus importants de son point de vue de site répondant à la désinformation – appelons-la pour simplifier – écologiste. Pour le reste, allez voir les 368 pages du volume 1 de l’étude.

      Doit-on nécessairement être pour ou contre ?

      Non. La question n’est pas binaire. Votre question suivante est du reste un élément de réponse. Mais elle élude déjà une partie de la complexité. Votre équation (producteurs et consommateurs sont contents) s’applique sans nul doute à un marché de niche. Le problème est différent lorsqu’on fait une analyse sur un marché « bio » qui représenterait 20 % de la surface cultivée selon les objectifs du Grenelle de l’environnement.

      Pour prendre un exemple, les rendements moyens en blé sont actuellement (de mémoire) de 72 quintaux/hectare pour le « conventionnel » et de 32 pour le « bio », soit moins de la moitié. Convertir 20 % de la surface emblavée (M. Berthod, lisez bien : emblavé) en « bio », c’est se priver à vue de nez de plus de 10 % de la production, donc directement d’activités dans les industries d’aval, d’exportations, de ressources pour notre balance commerciale…

      De plus (et je préempte ici sur M. Berthod et d’autres), convertir 20 % de la surface cultivée signifie, en principe, revoir pour ces surfaces les rotations, les allonger et donc diminuer la part des cultures productives en termes d’alimentation et rentables. Augmenter la part de la luzerne pourrait être une bonne chose, mais la part du colza (quasi impossible à cultiver en « bio ») sera réduite à presque zéro.

      Voilà des exemples de considérations qui échappent à tous ceux (y compris, je le crains, le ministre censé s’occuper de l’agriculture) qui raisonnent en mode binaire.

      Pour conclure, je voudrais aussi souligner les impostures qui président à de nombreux discours de promotion du « bio » : de nombreux arguments ne portent pas sur une spécificité du « bio » réel par rapport au « conventionnel », mais à un « bio » et un « conventionnel » imaginaires, fantasmés.

      L’INRA écrit par exemple (page 332) : « La teneur en matière sèche des produits végétaux issus de l’AB est plutôt supérieure à celle des produits issus de l’AC du fait d’un rendement et d’une vitesse de croissance moindres ». La teneur en matière sèche apparaît souvent dans l’argumentaire pro-bio comme une caractéristique propre au « bio ». Mais il faut lire : « du fait d’un rendement et d’une vitesse de croissance moindres ». Baissez le rendement et la vitesse de croissance en « conventionnel », et vous aboutirez au même résultat.

      À l’inverse : « La teneur en protéines des céréales et des légumes en AB est inférieure, en lien avec la problématique de la fertilisation azotée… » Là, il s’agit bien d’une spécificité du « bio » ; car la « problématique » – lire la faiblesse voire l’inadéquation de la fertilisation azotée est incontournable : le « bio », par idéologie, ou si vous voulez par construction a interdit les engrais de synthèse.

      Les choses ne sont pas simples. Mais nous vivons, nous Français, dans un monde merveilleux. Un monde dans lequel une grande partie de la population peut (encore) faire le choix de se nourrir grâce à une agriculture aux performances agronomiques équivalentes à celles qui faisaient la fierté de l’agriculture, maintenant appelée par dérision « productiviste » d’il y a cinquante ans, sans bénéfice incontestable sur les autres plans.

      1. « Pour conclure, je voudrais aussi souligner les impostures qui président à de nombreux discours de promotion du « bio » : de nombreux arguments ne portent pas sur une spécificité du « bio » réel par rapport au « conventionnel », mais à un « bio » et un « conventionnel » imaginaires, fantasmés. »

        Parfaitement d’accord avec vous.
        Vous explicitez bien mieux que moi ce que j’ai exprimé dans mon denier post, plutôt par la dérision – j’en conviens, plus ou moins bien venue…

      2. @WS :
        c’est se priver à vue de nez de plus de 10 % de la production, donc directement d’activités dans les industries d’aval, d’exportations, de ressources pour notre balance commerciale… ****

        10% en volume ? car en CA c’est peut être moins car le PV (prix de vente ) est supérieur ….la rentabilité de AB est (cf INRA) aussi bonne que le AC …….Rien n’empêche d’exporter ….. De plus comme 60% du bio est importé , le fait de faire plus de AB diminuerait l’importation ?

        Vous parlez des industries aval , elles ne pourraient pas absorber l’AB comme le AC … a moins que les flux soit séparés ( traités dans des usines différentes ..) ?

        1. Nous illustrons ici la difficulté de l’analyse et du débat.

          Oui, c’est en volume. Et à la louche, les bases des statistiques – scandaleusement fragmentaires dans le cas du « bio », pourtant contrôlé et certifié – étant différentes. Et bien sûr au doigt mouillé.

          « …la rentabilité de AB est (cf INRA) aussi bonne que le AC » ?

          Au niveau de l’exploitation, on peut penser que oui, au moins quand il y a eu conversion (si le résultat n’est pas au rendez-vous, on peut penser que l’agriculteur se déconvertira – encore un domaine sur lequel l’Agence Bio ne communique pas…). Au niveau des nouveaux intrants, particulièrement en cultures maraîchères ? Bouteille à l’encre… Les AMAP ? Mon point d’interrogation fait aussi office de réponse…

          Dans les conditions actuelles d’un marché de niche, encore relativement soutenu par l’aval ? Oui. Dans les mêmes conditions avec un aval (grande distribution, distributeurs spécialisés) qui exerce une pression sur les prix ? Bouteille à l’encre (sauf que, me semble-t-il, la filière lait bio est plutôt en difficulté). Dans un contexte de prix augmentés pour le conventionnels ? Bouteille à l’encre (sauf qu’on peut déjà distinguer l’effet des prix sur le nombre de conversions). Dans une agriculture à 20 % de bio ? Bouteille à l’encre.

          « cf INRA » ?

          Disons diplomatiquement que je n’ai pas la même lecture : « Sur la base de la revue de la littérature, il est difficile de dégager une conclusion claire, simple et générale quant aux performances économiques comparées des exploitations agricoles françaises en AB versus en AC » C’est un titre, page 78…

          «  Rien n’empêche d’exporter » ?

          Affirmation plutôt téméraire. À mon sens, l’AB française aura toutes les peines du monde à soutenir la comparaison avec celle des pays bénéficiant d’un meilleur climat, de structures plus grandes, de « meilleures » conditions de salaires (et de fraude…), etc.

          « De plus comme 60% du bio est importé , le fait de faire plus de AB diminuerait l’importation ? »

          J’ai cru comprendre de l’Agence Bio (mais c’est si cryptique…) qu’en pain/farines nous serions à 91 % de couverture. Éternel problème des discussions sur des statistiques mal définies.

          « Vous parlez des industries aval , elles ne pourraient pas absorber l’AB comme le AC » ?

          Avec 10 % de production en moins, dans mon exemple, on pourrait être tenté de répondre : « sans problème ». Sauf que la réorganisation d’une filière peut avoir des conséquences négatives.

  4. Je suis désolé de ne pas m’aligner sur l’analyse de Wackes Seppi sur les motivations qui conduisent à critiquer l’agriculture performante qui est née des 30 glorieuses, empruntant pour partie au modèle américain de la révolution verte mais en conservant des spécificité européenne sur la taille des surfaces, l’implantation de l’exploitation dans son environnement et un foncier qui restait la propriété du producteur .

    Ces motivations ne sont pas idéologique mais essentiellement économiques, tous les indicateurs montrent que la plus value se fera en grande partie dans les 50 ans à venir dans la production de biens de base correspondant aux besoins essentiels des populations, reprenant l’analyse de l’investisseur Jim Roger sur la nécessité pour les traders de se reconvertir à l’agriculture, le temps de la spéculation financière touchant à sa fin. « « Finance is in decline. In the future, the center of the world will not be finance — it’s going to be the producers of real good. »He also cites an expected rise in the agriculture industry. « Recently, I’ve been looking at agriculture stocks. I’ve been excited about looking for things to buy in agriculture. » Young people who have not decided on their futures should pursue agriculture degrees rather than MBAs, investor Jim Rogers told CNBC in a recent interview”

    Occuper une chaise vacante est facile, il faut la repérer et s’y précipiter dessus. En revanche, occuper une chaise bien occupée suppose de virer celui qui est assit dessus, les agriculteurs français, c’est le rôle dévolu aux ONG, Nicolas Hulot , MMR… retenus pour dénigrer les outils de productions actuellement utilisés et fragiliser l’outil de production des occupants historiques de la terre.. Hulot, MMR simples guignols d’un théâtre de marionnettes où les ficelles se tirent dans les coulisses. Rien de scandaleux , juste assez proche de ce qui a pu se passer pour pétrole au début du XXème siècle, ici en beaucoup moins violent.

    Il suffit de voir les mouvements autour de l’entreprise Doux et la valse des aigrefins de la finance, l’investissement d’acteurs du BTP ou des transports dans des fermes laitières en France selon un modèle allemand bien rodé.

    On peut parier sur un monde devenu multipolaire , la fin avéré du projet de gouvernement mondial avec celle de l’hégémonie américaine, quelques optimistes, comme Jacque Attali y croient encore , le retour au bilatéralisme, un belle crise économique pour que les marionnettes anti agriculture, Hulot, MMR, YAB… que l’on agite se révèlent ce qu’elles sont, faites de chiffon et de papier sans aucune matière grise à l’intérieur, que des fils de moins en moins invisibles qui les relient aux marionnettistes. L’agriculture à la fois marché de niche, utile localement , mais aussi instrumentalisée comme outil et contre modèle pour s’emparer des terres occupées par les agriculteurs procède de cette logique.
    On ne voit aucun « complot » mais juste une adéquation rationnelle entre des objectifs et des moyens pour atteindre ces objectifs, moins violent qu’une guerre en Lybie ou en Syrie, terrains d’affrontement entre blocs sur fond de guerre pour l’énergie.

    Voltaire vivant au XXIème siècle aurait là quelques lettres persanes à écrire sur le « monde comme il va ».

    1. @ Alzine

      « Voltaire vivant au XXIème siècle aurait là quelques lettres persanes à écrire sur le « monde comme il va » –  »

      Heu, les Lettres persanes, c’est de Montesquieu…Mais bon, j’dis ça, j’dis rien 😉

  5. Le sénateur escrolo environnementeur Joël Labbé veut faire interdire l’utilisation des pesticides par les particuliers et les collectivités locale : http://actu.orange.fr/environnement/avenir/faut-il-interdire-la-vente-de-pesticides-aux-particuliers_1298.html

    La loi a déjà été votée, hier ou aujourd’hui, au Sénat.

    Ce faisant on se prépare à assassiner :

    – les balcons et les villages fleuris.

    – les potagers, dont beaucoup contribuent à ce que les pauvres qui les cultivent ne tombent pas carrément dans la misère.

    La dictature verte sur nôtre quotidien étend ses tentacules chaque jour un peu plus.

    On remarquera que tout cela se passe dans le silence complice des media. C’est normal, c’est facile de s’attaquer à de pauvres gens qui n’ont pas de syndicat pour les défendre et qui se laissent asphyxier sans pouvoir se rendre compte de ce qu’on leur pépare, seulement lorsqu’il sera trop tard, quand il ne trouveront plus leurs produits habituels dans leur jardinerie.

    On pourra trouver des information sur le niveau de compétence et la morgue de Monsieur Joël Labbé dans mon article : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-biodiversite-vous-avez-dit-biodiversite-104709331.html

    1. ça va être un vrai carnage dans les potagers, et la porte ouverte à un marché noir, qui lui sera totalement déréglementé.

    2. La proposition de loi a été adoptée mardi 19 novembre au Sénat, mais très modifiée.
      Déjà, l’application en a été reportée au 1er janvier 2022…Et ont été exclues de l’interdiction les substances à faible risque. Les substances à faible risque, au sens du réglement européen (CE) 1107/2009 est un vaste fourre-tout, qui regroupe toutes les substances qui répondent aux conditions suivantes :
      a) les substances actives, phytoprotecteurs et synergistes à faible risque qu’il contient ont été approuvés au titre du chapitre II;
      b) il ne contient pas de substance préoccupante;
      c) il est suffisamment efficace;
      d) il ne provoque pas de souffrances ou de douleurs inacceptables chez les vertébrés à combattre;
      e) il est conforme à l’article 29, paragraphe 1, points b), c) et f) à i).

      En gros, d’ici 2022, il ne restera plus sur le marché que des substances à faible risque : autrement dit, le texte de Joël Labbé a été vidé de sa substance

      1. 2020 et 2022 ça fait loin, largement le temps qu’un changement d’humeur médiatique (un petit scandale biologique) et/ou politique (combien d’alternance d’ici là?) mette au placard cette loi. Encore un loi débile qui sera perdu dans les méandres de nos codes pénaux.
        Le point c) est problématique, car les produits « naturelles » et sans danger (c’est à dire ni cuivre, souffre, pyrèthre et j’en passe), ça ne sert à rien et les fabricants ne veulent pas payer les évaluations. Autrement dit il n’y aura rien sur le marché.

        1. Pour aller dans votre sens, Karg, je pose la question à Astre noir : il y en a des produits qui correspondent à cette définition européenne ? Vous en connaissez ?

          1. La nouvelle réglementation sur les phytos (qui est imb..table) prévoit qu’à terme les substances préoccupantes au sens de la réglementation REACH doivent être remplacées par des substances à faible risque.
            Donc d’ici 2022, les substances dites préoccupantes, dont la liste est en cours d’élaboration ne seront plus sur le marché.
            En revanche, je ne peux pas encore vous donner de liste de substances à faible risque, celle ci n’étant pas encore établie à ma connaissance

          2. Mon cher Astre Noir, de deux choses l’une. Ou bien cette nouvelle réglementation européenne est une fumisterie destinée à faire croire hypocritement que les pesticides mis sur le marché ne comporteront plus de substances préoccupantes ou bien c’est une réglementation sincère, et dans ce cas on ne trouvera plus sur le marché de pesticides efficaces.

            La troisième hypothèse qui serait qu’elle est destinées à retirer du marché les substances les plus préoccupantes se rattacherait à la première, car il en est déjà ainsi, à chaque fois que les firmes trouvent des substances aussi ou plus efficaces est moins dangereuses, les anciennes formules sont assez rapidement retirées du marché, soit volontairement soir par la voie réglementaire. Ceci reviendrait à formaliser les pratiques actuelles tout en faisant croire à l’opinion que les responsables politiques veillent chaque jour mieux que la veille à notre santé, alors qu’ils le font déjà très bien, mais qu’il faut essayer de parer à la désinformation des environnementeurs par un affichage un peu voyant. De la pure rhétorique destinée à rassurer, en somme.

      2. Et pourquoi ça vous effraie qu’il n’y ait plus de produits chimiques dangereux sur le marché d’ici à 2022? Ne croyez-vous donc pas à d’autre façon de cultiver la terre que par apports de produits chimiques? L’agro-écologie ça vous dit quelque chose?

        Ce n’est pas parce que nous en avons l’habitude, qu’il ne faut pas le remettre en question, AB contre AC ? Prenez-vous en compte la durabilité des terres? (ça ne sert à rien de dire que l’AC peut produire plus si ce n’est que pour quelques années, le temps que la terre s’appauvrisse et qu’elle ne puisse plus rien produire du tout..) Prenez-vous en compte la potentielle diminution des maladies des agriculteurs liées aux produits chimiques qu’ils utilisent?
        Alors même si les produits AB n’ont pas plus de qualité nutritionnelles ou n’ont pas un rendement meilleur, ne serais-ce pas utile de chercher un système agricole qui permet la durabilité de l’activité?

        1. Ce n’est pas que « tous les poncifs ignares sur l’agriculture ».

          « Et pourquoi ça vous effraie qu’il n’y ait plus de produits chimiques dangereux sur le marché d’ici à 2022? »

          Superbe homme de paille ! Qui est effrayé ici ?

          En revanche, j’en connais ailleurs qui seront effrayés. Quand ils ne pourront plus balancer des kilos de cuivre sur leurs vignes, leurs pommes de terre, leurs légumes. Quand on mettra fin à l’imposture qui consiste à vendre des produits phytosanitaires non autorisés en tant que stimulateurs de croissance ou autre poudre de perlimpinpin. Qui sont-ils Mme Bulle ?

          « L’agro-écologie ça vous dit quelque chose? »

          De quelle « agro-écologie » parlez-vous ? Celle de Dufumier ? J’ai décortiqué !

          « Prenez-vous en compte la durabilité des terres? »

          Oui, les commentateurs réguliers de ce site prennent en compte. Malheureusement pour vous, le bilan de l’AB à long terme, le vrai, est catastrophique. Quand un agribio cultive un hectare de terre maraîchère et y met de la matière organique produite sur 10 hectares, le vrai bilan ne doit pas se calculer sur un hectare, mais sur 11.

          « Alors même si les produits AB […] n’ont pas un rendement meilleur, ne serais-ce pas utile de chercher un système agricole qui permet la durabilité de l’activité? »

          Excellente question, merci de l’avoir posée. Quelle est la durabilité d’un système (AB) qui utilise trois hectares pour produire ce que l’autre (AC) produit sur un, et qui siphonne la matière organique de quelques autres hectares ?

          1. Ben si, ce ne sont que des poncifs ignares. Moi je fais dans le gros, vous dans le détail. Quand vous êtes bref comme ici, c’est parfait.

            Sur le plan des fumures organique en bio, vous avez complètement raison.

            Mais je voudrais pousser le raisonnement un peu plus loin.

            En faisant abstraction de la nécessité d’apporter de la matière organique pour maintenir un taux d’humus suffisant dans le sol et de la distinction bio/conventionnel, je vais me situer dans la perspective d’une moyenne générale sur toutes les terres cultivées d’un territoire donné, voire de toute la planète. (Expérience de pensée).

            En vertu du principe de Liebig, à terme, il faut que les importations compensent les exportations, sinon la fertilité du sol diminue. (Pour simplifier, les exportations de N, P, K)

            Pour ce faire il faudrait restituer aux sols toutes les déjections humaines, celles des animaux d’élevage, les parties des animaux d’élevage non consommées, les cadavres humains, les tissus produits à partir de végétaux (coton) ou d’animaux d’élevage (laine, soie), etc. enfin toutes les issues de ce qui aura été nourri ou produit à partir des cultures.

            On voit la difficulté. Que dis-je, l’impossibilité pratique ! (Pour le moment on se contente d’une partie des déjections animales, les plus facilement collectables, stockables et épandables.)

            Puisque ceci est impossible il faut restituer d’une autre façon au sol les éléments exportés.

            Des matières organiques provenant d’ailleurs ?

            C’est bien un peu ce qui s’est fait, et se fait encore, avec la guano. Mais enfin c’est largement insuffisant pour satisfaire les besoins de l’agriculture mondiale.

            Des produits organiques issus des océans, dont on peut imaginer que la masse produite est sans doute plus que suffisante ? Certes, mais cette masse est très dispersée. Je n’imagine pas la flotte de « chalutiers » qu’il faudrait !

            La forêt ? Elle a elle-même besoin qu’on lui restitue les éléments exportés si l’on veut qu’elle continue à produire !

            Conclusion ? Il ne reste pour maintenir une production agricole permettant de nourrir l’humanité que le recours à des engrais minéraux ou de synthèse.

            NB1 La fixation de l’azote de l’air par certaines plantes contribue à la restitution d’azote au sol, mais de façon très, très, insuffisante au regard de la production. On a essayé de développer cette capacité chez les espèces qui en sont naturellement douées ou de la créer chez les céréales. Pour l’instant on n’a pas réussi.

            NB2 Imaginons la collecte aux sorties de nos villes, le transport et l’épandage de lisier humain. Sans parler du coût, on imagine le casse-tête sanitaire. Bon, je n’imagine même pas l’épandage des cadavres de nos chers disparus ! Où irions-nous nous recueillir ? Devant notre baguette de pain ou devant notre tournedos ?

            NB3 Beaucoup d’historiens et d’agronomes pensent qu’au XIXème siècle les riches terres fertiles des plaines de l’Europe du nord, dont font partie la Beauce et la Brie, avaient atteint, après plusieurs siècles d’exploitation intensive, un seuil où leur fertilité avait commencé à décliner inexorablement et que celle-ci n’a été sauvée que par l’invention des engrais minéraux et leur utilisation rationnelle en application du principe de Liebig.

            Bon, pour une fois j’ai sans doute été trop long !

          2. Oups ! J’ai fait dans l’hyperbrévitude… Vous me permettrez ce ségolénisme.

            « Ce n’est pas que « tous les poncifs ignares sur l’agriculture » »… J’aurais dû ajouter : c’est pire.

            Pour votre expérience de pensée : entièrement d’accord et lumineux. J’espère que Mme Bulle saisira.

            Pour compléter : il y a quelque part sur la toile deux (si mes souvenirs sont exacts) textes du grand Jean Boulaine qui expliquent que les sols français étaient ÉPUISÉS au XIXe siècle (et bien avant pour certains)… Épuisés par une agriculture qui était alors biologique, en plus avec des rendements, donc des prélèvements, dérisoires. C’est votre NB3, mais par un feu membre de l’Académie.

            Sinon, je ne peux que recommander son « Histoire de l’agronomie en France », chez Tec Doc.

            NB1 : introduire la fixation d’azote dans les céréales, etc. me laisse plutôt sceptique. Quel coût en énergie, et donc en perte de rendement ?

            NB2 : c’est ce qui a été fait dans une certaine mesure dans les anciens temps, ce qui a préservé la fertilité de certaines terres autour des villes… et dans les régions consommatrices de poisson de mer.

    3. mon père a cultivé son jardin sans pesticide et a toujours une rentabilité suffisante .
      Ce n’est qu’un exemple bien sur !

      1. Je n’en doute pas. Le piège, ici, est que la surface cultivée joue un rôle mineur en maraîchage, dans certaines circonstances (par exemple quand on est propriétaire du terrain, en zone plutôt de grande culture).

        C’est un des grands problèmes du « débat » sur l’agribio : généraliser les expériences à partir de l’exemple du maraîchage.

        1. Ben oui, mais moi mes deux malheureux lauriers roses devant ma maison je ne vois pas comment les protéger des pucerons, dans un environnement où ils ont tendance à pulluler. En cas d’invasion, fleuraison maigrichonne à nulle, inflorescence pourries, mocheté.

          Et les cochenilles de ma bignone, je veux bien passer un peu de temps à les « épucer » à la main. Mais tout n’est pas accessible.

          Et les mauvaises herbes des potagers – je n’ai pas de potager – les passer à la binette ça va si vous avez le temps et si vous n’êtes pas perclus de rhumatismes, de lumbagos, d’arthrose ou de plicature champêtre.

          C’est quand même bien ce que je dis, toutes ces interdictions relèvent d’une dictature sur notre vie quotidienne au nom d’idées fausses à propos de l’environnement. Idées fausses mais bien utiles pour racoler des voies chez les bobos urbains, du moins ceux qui n’ont pas de résidence secondaire à la campagne ou qui ont les moyens de payer plus d’heures à leur jardinier. Et encore, quand ils verront la note, ils râleront.

          1. Quelqu’un a une réponse à mon problème pratico-pratique ? J’avais trouvé une molécule systémique de Bayer, très efficace. Deux pulvérisations dans la saison, trois, les années les pires. Je ne suis pas dans ma maison de campagne, je ne puis dire le nom commercial. Elle va être considérée comme non préoccupante ? Si elle est retirée du marché, il y a des trucs bio qui marchent ? La nicotine, ce truc qui pue et dont il m’a fallu dix ans pour me désintoxiquer, elle est efficace contre les pucerons du laurier rose et contre la cochenille de la bignone ?

          2. Merci de votre réponse.

            Mes deux lauriers roses ne sont pas dans un jardin. Ma maison est une maison de village. Les lauriers sont le long de la rue et sont dépendants des pucerons qui se baladent dans le village, les lauriers et les diverses cultures ornementales des voisins (voire les cultures dans les champs environnants). Je ne vois vraiment pas comment attirer des cure oreille dans des conditions que je ne maitrise pas, alors que même des professionnels ont du mal avec les coccinelles. Franchement, avec mes deux malheureux lauriers roses, ma bignone et les trois ou quatre géraniums de mon balcon, et ceux du village, avec mes voisins, vous croyez que nous menaçons l’environnement et l’avenir des générations futures ?

          3. En outre, après réflexion sur l’article, je ne suis pas certain que le cycle saisonnier du perce-oreille colle avec le cycle du puceron sur laurier rose. A vérifier. Les pépiniéristes en savent certainement plus à ce sujet.

          4. Certains pourraient me dire: « Bon, vous n’allez pas nous chier une pendule pour deux lauriers rose et une bignone. »

            Oui, mais voilà, je les entretiens sinon avec amour, du moins avec un grand respect pour la beauté du village à laquelle ils contribuent, contribution dont je sais qu’elle est appréciée par les habitants du village et par ses visiteurs.

            Que voulez vous, il parait que je n’aime pas la nature ; il parait seulement, et seulement aux imbéciles. Mais j’aime mes frères en humanité et je partage avec eux l’amour de la beauté. Aragon dans « L’affiche rouge » , chantée par Léo Ferré, faisait dire au fusillé à sa compagne qui lui survivrait : « Toi qui va rester dans la beauté des choses ». Un vers qui hante ma vie spirituelle depuis toujours.

        2. Loin de moi l’idée que ce qui se fait dans un jardin s’applique à une culture professionnelle.
          Les contraintes ne sont pas les mêmes .

          Pour moi , les produits phytosanitaires sont des instruments professionnels qui doit être réservés à des professionnels .Je doute que le jardinier du dimanche en use avec parcimonie.

          1. C’est tout le problème de certains qui se permettent de penser à la place des autres, de décider ce qui est bon ou pas pour autrui: où faut il mettre la limite?
            On pourrait ainsi, interdire l’usage de l’eau de Javel, on ne sait jamais, des fois qu’on en prendrait au petit déjeuner à la place du café.

          2. Ce n’est pas une question d’être bête ou non , le professionnel a un matériel d’épandage calibré que ne possède pas un particulier. (enfin , je suppose !)

          3. On a un permis pour conduire une voiture et un controle technique. Pourquoi ne pas imposer la même chose pour le produit phyto de jardin plutôt que d’interdire de but en blanc?

          4. Ben oui, le particulier a des moyens de contrôle un peu moins précis, mais il a la notice d’utilisation dont il est assez simple de suivre les recommandations. Et comme les quantités, en global, sont infiniment plus faibles que celles utilisées par les professionnels, les dommages à l’environnement ne doivent vraiment pas être grands. Pour les collectivités locales il doit être possible qu’elles se dotent d’outils bien calibrés.

            Je pense que cette idée écolo fait partie des manœuvres de culpabilisation des populations. Il faut enverder les gens pour leur faire entrée dans la tête le catéchisme, qu’il soit écologiste, communiste ou fasciste.

      2. Il a eu des tomates l’an dernier? Sans cuivre? Des poireaux sans vert? Des arbres fruitiers sans pucerons? mon père à fait du bio cet année (il a traité à l’huile minérale, trop écologique le produit), j’ai pu voir toute les espèces de pucerons des pommiers, y compris la lanigères en vrai et simultanément sur le même arbre. L’an prochain acétamipride pour tout le monde, il veut manger des pommes.

      3. @ roger

        20 novembre 2013 à 20:33

        « mon père a cultivé son jardin sans pesticide et a toujours une rentabilité suffisante .
        Ce n’est qu’un exemple bien sur ! »

        === Et quelle était la superficie du jardin de Monsieur votre père?

        === Quelles étaient les végétaux produits par le jardin de Monsieur votre père?

        === Et combien de personnes Monsieur votre père nourrissait-il de personnes sur l’année avec sa production?

  6. Vous n’avez pas compris grand chose à l’agriculture biologique. Libre à vous de porter crédit à une étude controversée issue d’un organisme fortement orienté. Difficile de toute façon de se battre à coup d’études anti ou pro tant sont souples les facteurs d’investigations.
    A priori rassurez-vous l’agriculture biologique ne « gagnera » pas. C’est touchant de vous voir dans la peau du dernier des mohicans agressé de toute part par la doxa écologiste, mais ça n’est pas la réalité. L’écologie n’existe quasiment pas dans notre système économique et ce qu’elle voit venir à l’horizon viendra inéluctablement. Et encore quand ça sera là il y a peu de chance qu’apparaisse un mea culpa.
    Néanmoins ne vous trompez pas sur le bio. Hormis la récupération libérale et publicitaire qui en a été fait, c’est avant tout un mode de production qui s’efforce de penser l’agriculture comme une pratique intrinsèquement liée à l’indépendance, à la durabilité et au tissu social.
    Or toutes études confondues l’agriculture telle que nous l’avons mise en place depuis 50 ans est l’exact opposée de ces valeurs. C’est une agriculture subventionnée, tributaire des industries chimiques et dont les paysans sont endettés. Donc absolument pas indépendante. C’est une agriculture qui appauvrit les sols et demande sans cesse de nouvelles innovations chimiques pour conserver ses rendements, ce qui n’est pas précisément très durable sur le long terme, et qui cherchera probablement son salut dans les OGM ce qui aurait pour effet strictement social de rendre les agriculteurs encore plus dépendants. Quant au tissu social il y aurait beaucoup à dire sur l’impact de la désertification des campagnes, de l’éloignement du consommateur à son producteur, et de la disparition des commerces locaux et artisanaux. On peut penser que chômage, désolidarisation des masses et antidépresseurs sont des notions contemporaines de cette agriculture.
    Du coup il n’est pas tout à fait exact de penser qu’un produit bio coute trois fois plus cher qu’un non-bio. C’est peut-être simplement que le produit bio est payé comptant par le consommateur tandis que l’autre est payé à crédit. Bien j’ai beau être plus pauvre que 90% des français je préfère toujours payer comptant.
    Beaucoup d’expériences sont à faire dans le bio, des bonnes et des moins bonnes, et comme dans tout domaine de recherche humaine il y a un énorme potentiel de développement, ce qui n’intéresse pas d’ailleurs l’INRA qui n’investi quasiment rien dans ce sens. Aussi ne vous trompez pas de combat : la question n’est pas de savoir si on est capable ou non de développer l’agriculture biologique, la question c’est de savoir quelle place on donne à l’agriculture dans nos sociétés.

    1. Continuez à rêver sur votre petit nuage rose de bisounours !

      Au néolithique on mangeait local et il n’y avait pas de chômage. Mais les disettes et les famines je vous dis pas !

      L’idéologie bio, locavore, Amap, etc. jette à la poubelle tous les progrès, techniques, économiques, sociaux que l’humanité à enregistrés pour son plus grand bien, disparition des grandes famines et des simples disettes. Et la disparition des freins à la circulation des denrées sur grandes distances, le crédit, donc l’endettement, y sont pour autant que les progrès techniques dans la production.

      L’inculture technique, économique, historique des écolos est gigantesque. Leur naïveté pour certains, leur mauvaise foi pour d’autres, aussi énormes que celle des feu communistes.

    2. Indépendant économiquement !!!!!!!!!!!!!

      Cela n’existe pas , cela n’a jamais existé et cela n’existera jamais …..

      Si vous introduisez le paramètre économique c’est qu’il y a un échange au minimun entre deux personnes et donc une interdépendance……. c’est le B.A. BA ………ne pas maitriser cette notion est un signe inquiétant , une consultation neuropsychiatrique s’impose ou alors c’est de l’inculture …

    3. l agriculture bio c est le retour des famines dans les prochaines décennies
      le gouvernement actuel enfin!! c est debarassé des verts va arreter de donner du pognon a ce type d agriculture dite paysanne qui produit rien a part des fruits verreux et du blé micotoxiné
      l avenir passera encore par la chimie et les OGM
      le grenelle du Sarko a fait croire a ses ostrogos que le bio etais l avenir dites vous bien vous les agris bio ! vous etes de gauche et bien c est la gauche qui va vous faire disparaitre …. Bové and CO REVEZ BIEN BANDE DE BISOUNOURS

  7. Enfin un rapport qui n’est pas « bio correct » mais scientifique sur le bio. Bravo à l’INRA qui remplit ainsi sa mission de service public au profit de la connaissance. Peu de chance que ce rapport soit repris par les médias qui nous bassinent depuis des années sans aucun esprit critique les » éléments de langage » du lobby du bio.

  8. Je constate que deux messages auxquels je répondais ont disparu.

    Un message que j’approuvais, un que je contestais, ce qui indique qu’il ne s’agit pas de disparition effectuée par ou à la demande de ceux qui les ont postés.

    1° Cela rend parfaitement incompréhensible une parti du dialogue.

    2° Cela pourrait laisser croire – à ceux qui ne me connaissent pas – à l’impertinence de mes interventions, due, par exemple, à ce que je picole trop. Je reconnais qu’il m’arrive de picoler, mais trop, jamais ! 😉

  9. @Myosotis

    « ….suis prète à dépenser un peu plus pour cela car les enjeux en valent largement le coût. »

    === ET quels sont, par exemple, ces enjeux?

  10. 11 avril : 72 messages dont 48 de trolls, à quelques unités près, je ne vais pas perdre mon temps à recompter. Je n’ai pas non plus perdu mon temps à compter les messages en réponse aux trolls ni ceux d’adminalerte. Ce site est pourri par des trolls et les administrateurs sont incapables de trouver la parade. Il y en a pourtant. La plus simple : une modération a priori. ça enlève un peu de spontanéité aux échanges mais ça les sauvera. Car bientôt plus aucun non-troll ne viendra plus.

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