La revue Food and Chemical Toxicology (FCT) a répondu de façon cinglante à Gilles-Eric Séralini suite au retrait de son fameux article sur l’OGM NK603.
Tout d’abord, le CRIIGEN avait affirmé que les critiques de son article « ont été promues par la société Monsanto dans la presse, alors qu’un de ses dirigeants Richard Goodman [en fait il ne travaille plus pour Monsanto depuis une dizaine d’années, Ndlr] a pénétré au bureau de FCT au poste chargé de l’édition des recherches sur les biotechnologies, après parution de notre étude ». Or FCT explique que pendant le processus de révision des données brutes de l’étude, « Dr. Séralini a fait une demande directe que le professeur Goodman soit exclu (de cette révision), et nous, à FCT, avons rapidement et volontiers donné notre accord ». Bref, quand Séralini et Cie ont développé leur théorie du complot à propos du professeur Goodman, ils savaient déjà que celui-ci n’avait joué aucun rôle dans le retrait de l’article.
Ensuite, le CRIIGEN avait prétendu que « ce retrait ne serait pas autorisé par les normes éthiques internationales auxquelles adhère la revue (nommées COPE), puisqu’il y a ni erreur ni fraude ». Or FCT explique que, selon les normes COPE, « les éditeurs de journaux devraient envisager le retrait d’un article si (…) ils ont la preuve claire que les découvertes ne sont pas fiables, soit en raison d’une faute (par exemple la fabrication de données) ou l’erreur honnête (par exemple l’erreur de calcul ou l’erreur expérimentale) ». Et la revue précise pour l’étude de Séralini : « Les données ne permettent pas de conclure, et donc l’affirmation (c’est-à-dire les conclusions) selon laquelle le maïs Roudup Ready NK603 et/ou l’herbicide Roundup a un lien avec le cancer n’est pas fiable. »
Enfin, le CRIIGEN avait demandé le retrait d’une étude de Monsanto publiée en 2004 car « la courte étude de Monsanto publiée dans la même revue pour prouver l’innocuité de leur produit comporte erreurs ou fraudes, et ne fait pas l’objet d’une controverse ». Or FCT explique en détail que cette étude – contrairement à celle de Séralini et al. – a été conforme aux lignes directrices de l’OCDE. C’est bien soit 20 rats pendant 90 jours, soit 50 rats pendant 2 ans, mais en aucun cas 20 rats pendant 2 ans ; une erreur qu’un simple étudiant en toxicologie aurait à coup sûr évité…
Sources
http://www.elsevier.com/about/press-releases/research-and-journals/food-and-chemical-toxicology-editor-in-chief,-a.-wallace-hayes,-publishes-response-to-letters-to-the-editors
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N0JE36O20131129
Malgré tous les efforts déployés avec l’aide complaisante de certains médias par « l’éminent Pr Séralini » 😉 et ses indéfectibles soutiens du CRIIGEN 🙁 , confirmation de ce que chacun sait parfaitement depuis longtemps :
COMMUNICATION n’est pas INFORMATION – en particulier dans la domaine scientifique.
« une erreur qu’un simple étudiant en toxicologie aurait à coup sûr évité… »
Séléralini n’est ni étudiant ni chercheur en toxicologie. C’est un militant antimonsantiste.
si si il est chercheur …………d’emmerdements pour les autres.!
« si si il est chercheur …………d’emmerdements pour les autres.! »
Et pour cela, sans conteste, il les trouve ! 😡
La réponse passe maintenant par une pétition lancée par les ineffables animateurs du site I-SIS, une « lettre ouverte sur la dépublication et un engagement à boycotter Elsevier ». 1396 signature dont 498 scientifiques ou soi-disant scientifiques (combien auront réellement l’occasion de boycotter Elsevier ?) au moment où j’écris.
Une recherche sur « France » limitée aux scientifiques donne 153 occurrences sur 498 (soit presque le tiers). « INRA » donne 24, soit 15 % des signatures « scientifiques » françaises.
Pauvre recherche française !
PS: L’ENSSER et Sciences citoyennes, tout comme Pierre-Henri Gouyon (auteur d’une sorte de pétition stupide l’année dernière*), font plutôt profil bas…
* http://www.imposteurs.org/article-gilles-eric-seralini-un-manifeste-de-soutien-assassin-par-wackes-seppi-112720115.html
@Wackes,
Je viens de voir la pétition. C’es désolant de voir autant de chercheurs de l’INRA, de l’IRD et du CIRAD signer ça. Mais comme vous le disiez sur le blog de S. Huet, ces chercheurs publient-ils tous chez Elsevier et surtout peuvent-ils se passer de cet éditeur? J’en doute.
@ bob
« ……ces chercheurs publient-ils tous chez Elsevier ….
=== On est même en droit de se poser tout simplement la question : » ces chercheurs publient-ils? et si oui, que publient-ils , quand et combien de fois « ..
Bonjour,
Cette autre pétition anti-Monsanto est-elle fondée ? Les mesures protectionnistes (refus des OGM, normes environnementales…) prises par nos états sont-elles vraiment mises à mal ?
http://www.avaaz.org/fr/no_champagne_for_monsanto_loc/?pv=3&rc=fb
Ces hurluberlus vous prennent vraiment pour des imbéciles. Ils en ont trouvé 1.500.000 d’imbéciles… et le vivier est loin d’être épuisé !
Lisez bien :
« Le partenariat transpacifique (PTP, ou TPP en anglais) est un immense accord ultrasecret (1) passé entre douze grands pays, qui s’apprêtent à donner aux entreprises un pouvoir inouï (2)… »
Il est ultrasecret (1), mais ces gens savent ce qu’il contient (2)…
Et évidemment, tout cela est piloté par Monsanto… « …nous avons jusqu’à ce week-end pour renverser ses projets »… Ce n’est pas le projet de douze pays, douze gouvernements, une série de parlements qui ont été consultés avant l’ouverture des négociations pour donner le feu vert à leur gouvernement… Non, ce sont « les projets » de Monsanto… Qui fait évidemment un « tour de passe-passe ».
Mais grâce à la naïveté ambiante, « nous pourrons bloquer ce coup d’État orchestré par les grandes firmes avant que Monsanto ne débouche le champagne ». Tiens, tout à coup Monsanto n’est plus seul dans le coup. Mais, grands dieux ! Un coup d’État…
Jetons un oeil sur la revendication.
La fin :
« Nous vous demandons instamment de rejeter ce véritable coup d’État orchestré par les entreprises.
Le début :
« Nous, citoyens du monde entier préoccupés par les négociations autour du PTP, vous appelons à rendre les processus de négociations transparents… »
C’est d’une extraordinaire logique… rendez transparentes des négociations sur un texte que l’on veut voir rejeté…
Il y a aussi, par exemple :
« …à rejeter toute disposition visant à limiter les pouvoirs des nations à légiférer dans l’intérêt de leurs administrés. »
Qui peut croire que des États et des gouvernements, suivis des parlements qui seront appelés à autoriser – avec le pouvoir de ne pas autoriser – la ratification du texte qui émergera des négociations, accepteront des limitations (ou des mises en commun) de souverainetés au détriment de « l’intérêt de leurs administrés » ?
Que disent les projets de texte sur le sujet ?
Ils prévoient un mécanisme d’arbitrage pour le règlement de différends entre investisseurs et États. Étant entendu que les mécanismes d’arbitrage existent depuis belle lurette et qu’il y a eu des codifications dans le cadre, par exemple, de l’ONU (UNCITRAL).
Je ne suis pas allé beaucoup plus loin que Wikipedia*. Que dit-il ?
« Ne constituent pas une violation du traité » – et donc ne sont pas accessibles au mécanisme d’arbitrage – « les actes réglementaires non discriminatoires […] conçus pour répondre à des objectifs légitimes de bien-être public et appliqués dans ce but, tels que la protection de la santé publique, de la sécurité et de l’environnement. »
Si le sujet vous passionne, il y a des précédents pour les règles qui figureront dans le traité transpacifique (et transatlantique, pour les négociations duquel le Parlement européen a donné le feu vert, au grand dam des écolos, de Mme Lepage, etc.). Par exemple dans le traité SAFTA entre l’Australie (bon exemple, la polémique est apparemment partie de ce pays) et Singapour :
http://www.dfat.gov.au/fta/safta/SAFTA-chapter-08.pdf
Lisez bien l’article 5.3)c) et l’article 16.
__________________
* Investor–state arbitration[edit]
The leaked draft treaty also contains investor-state dispute settlement, which permits foreign investors who made an investment in the territory of a Party in accordance with its laws to submit a claim to arbitration under the arbitral rules of either International Centre for Settlement of Investment Disputes or United Nations Commission on International Trade Law. Tribunals are composed of three arbitrators. One is appointed by the investor, one by the state, and the third is usually chosen by agreement between the parties or their appointed arbitrators or selected by the appointing authority, depending on the procedural rules applicable to the dispute. The tribunal shall be subject to the consent of the disputing parties and conduct hearings open to the public. The tribunal will make available to the public documents relating to the dispute such as the notice of intent, the notice of arbitration, pleadings, memorials, minutes or transcripts of the hearings of the tribunal, where available; orders, awards and decisions of the tribunal.
Substantive standards of protection include regulation of direct and indirect expropriation, minimum standard of treatment, national treatment, most favoured nation treatment. Non-discriminatory regulatory actions by a Party that are designed and applied to achieve legitimate public welfare objectives, such as the protection of public health, safety, and the environment do not constitute violation of the treaty.
Critics of the investment protection regime argue that traditional investment treaty standards are incompatible with environmental law, human rights protection, and public welfare regulation, meaning that TPP will be used to force states to lower standards e.g., environmental and workers protection, or be sued for damages.[89] The Australian government’s position against investor state dispute settlement has been argued to support the rule of law and national energy security.[90]
Le gauchisme délirant, paranoïaque et bipolaire, n’est pas mort !
car forcément gauchistes !!
pourquoi pas tout simplement nationaliste ……………… ou paranoïaque. ?
@Wackes Seppi,
Merci pour votre réponse.
Vos explications confirment les réserves que je pouvais avoir sur les biens fondés de cette pétition…
Un article récent et intéressant qui est, semble-t-il, plus ou moins (plutôt plus que moins)passé sous silence et n’a pas suscité de réactions de nos médias ni même de nos fidèles suppôts séralinistes….
http://www.nature.com/nature/journal/v511/n7508/full/511129f.html
NATURE | RESEARCH HIGHLIGHTS | SOCIAL SELECTION
Republished paper draws fire
Chris Woolston
Nature
511,129(10 July 2014)
doi:10.1038/511129f
Published online
09 July 2014
Précision intéressante:
L’obscur journal dans lequel Séralini a pu re-publier
son article se nomme Environmental Sciences Europe dont le rédacteur en chef est un certain Pr Dr Henner Hollert. Ce personnage est digne d’intérêt et explique probablement la raison de la re-parution du torchon de Séléralini
parce que ce type semble être à la manœuvre d’un véritable panier de crabes…
Prof. Dr. Henner Hollert is in the editorial board of the following 3 journals
1.Environmental Science and Pollution Research
2.Journal of Soils and Sediments
3.Umweltwissenschaften und Schadstoff-Forschung (now called Environmental Sciences Europe)
http://sticky-journals.blogspot.fr/2011/11/henner-hollert.html
Monday, 28 November 2011
And Henner Toni likes to publish in these 3 journals and cite himself and the journals he edited very much.
From 130 publications, he has published 39 papers in Umweltwissenschaften Und Schadstoff Forschung, 28 papers in Environmental Science and Pollution Research and 25 in Journal of Soils and Sediments.
……..
From Web of knowledge we know that Henner has a 50% self citation rate
Sum of the Times Cited : 1329
Sum of Times Cited without self-citations : 703
Sum of self citations: 676 (47%)
Accolade to Toni Hollert, our environmental science polluter!