Nos vie valent moins…que celle d’un goéland

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Merci Roger d’avoir fait remonter cette histoire incroyable d’un effaroucheur d’oiseau jugé pour avoir tué un goéland…et assuré ainsi la sécurité d’un avion en voie de se poser. L’effaroucheur d’une honnêteté irréprochable fait son rapport et conserve même le volatile dans une congélateur. Mal lui en a pris ! Plainte… et voilà le malheureux devant un tribunal. Pire, le procureur requiert une dispense de peine là où la relaxe pure et simple aurait été logique. Fin de l’histoire le 4 février dernier : la relaxe !
Voilà à quoi sont donc occupés nos tribunaux, juger ceux qui font leur boulot et accessoirement sauvent des vies ! Visiblement le parquet de Lille n’a pas peur du ridicule.

19 commentaires sur “Nos vie valent moins…que celle d’un goéland

    1. Franchement je ne vois pas ce qu’il y a de marxiste dans le fonctionnement actuel, Marx serait sidéré par ces hordes de fonctionnaires cossard qui se payent sur le dos des travailleurs du secteur privée… Oui il serait choqué par les rémunérations énormes des managers (qui ne sont pas des entrepreneurs ayant prit un risque et ayant eux l’idée), comme beaucoup de libéraux d’ailleurs, mais cette nouvelle forme d’exploitation ne lui échapperait pas. Marx voulait supprimer la propriété de bien de production publique (route, énergie, éducation, santé), pas voir 40% de la populations vivre sur l’imposition du 60%.

  1. D’autant plus idiot que le goéland brun est une espèce protégée, mais loin d’être menacée ou en voie de disparition…Promenez vous le long des côtes de l’Atlantique, de la Manche, de la mer du Nord, et vous en verrez partout

    1. Le nombre de goélands bruns – larus fuscus si je ne me trompe pas d’espèce 🙄 – serait plutôt en augmentation, à un point tel que ces oiseaux marins, avec leurs « cousins les goélands gris, en deviennent « envahissants » et même agressifs pour les habitants !
      C’est notamment le cas de ceux d’une commune côtière de Vendée, que je connais bien.

      C’est pourquoi, à la lecture du présent billet relatant l’affaire de l’effaroucheur, j’ai été plus qu’étonné qu’une telle procédure ait pu être engagée… 😯

      1. Pas de panique , le gars a été relaxé !
        La justice avait été saisie , elle se devait de rendre un avis.
        La question est : le ministère public pouvait il est poursuivi si il ne prenait pas en compte le dépôt de plainte ? (y a t il un juriste dans la salle ?)
        Par contre une dérogation serait utile pour les lieu comme les aéroports.

        Les goélands et mouettes sont des animaux difficile à effaroucher , il ne comprennent que les menaces physiques.L’usage d’une arme à feu est la seule solution.

  2. Encore une preuve, s’il en fallait encore une, que dans ce pays, la connerie n’a plus de limites. Pauvre France!

  3. « …le goéland brun est une espèce protégée »

    === Et même si c’est une espèce protégée (peut être que c’était justifié à un moment donné, mais çà ne l’est plus quand on constate sa prolifération), la destruction d’un seul individu risquant de provoquer l’atterrissage difficile d’un avion plein de passagers (ou même entraîner un accident) est pleinement justifiée et n’a pas à être poursuivie et sanctionnée par une justice idiote qui devrait avoir autre chose de plus utile à faire.

  4. J’ai l’impression que, dans cette affaire, Kafka a été à l’oeuvre.

    L’effaroucheur a fait son rapport… les services de protection de l’environnement ont appliqué la procédure : dépôt de plainte. Le procureur n’a pas pu se défausser…

    A-t-il fait du zèle en requérant une dispense de peine ? Ou plutôt de bon sens, ne pouvant pas requérir la relaxe ?

    Mais le point le plus important me paraît être celui-ci : « Le volatile n’a pas obéi et trois minutes avant l’arrivée du vol 747, Christophe D. a pris son fusil, comme le prévoit le règlement… sauf s’il s’agit d’une espèce protégée. »

    Qui donc a pu concocter une exception ? Et qu’en adviendra-t-il ?

    1. Mais comment sécuriser ad libitum un site crée ex nihilo afin d’entraver les pauvres hères sine die et les débouter d’une attaque ad hominem sans faire preuve de trop de mansuétude ex cathedra ?
      Comme prévient la maxime : a bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto. Et je dirais même plus : adversus periculum naturalis ratio permittit se defendere

  5. A Notre Dame des Landes , c’estles avions qui sont pris comme cible , pour protéger des piafs !

  6. http://www.lasemainedansleboulonnais.fr/actualite/boulogne/2011/09/21/article_comment_chasser_les_goelands.shtml

    NUISANCES
    Comment chasser les goélands ?

    mercredi 21.09.2011, 14:00
    L’idée est d’empêcher les goélands de faire leur nid sur les…………

    La mairie a décidé de s’attaquer aux nuisances sonores causées par les goélands en centre-ville. Mais les conditions posées par l’Etat sont drastiques et le succès de l’opération n’est pas assuré.
    ……………….
    http://www.lepoint.fr/villes/nuisances-la-chasse-au-goeland-est-ouverte-21-04-2011-1324161_27.php

    Nuisances : la chasse au goéland est ouverte

    Le Point – Publié le 21/04/2011

    « Hêêêk ! » Dans un cri entre pleur et raillerie, un goéland éventre un sac-poubelle sur le trottoir. D’autres plus hardis arrachent pain au chocolat ou sandwich des mains de leur consommateur. Depuis des décennies, les goélands ont envahi les rues de la ville, réservoir de nourriture.
    Aux sacs-poubelle éventrés s’ajoutent déjections et cris, insupportables au petit matin. Depuis 1997, la mairie fait stériliser les oeufs : des escaladeurs spécialisés grimpent sur les toits et pulvérisent sur les oeufs un cocktail de formol, qui stérilise, et de paraffine, qui bouche les pores. »On empêche l’oeuf d’éclore tout en le laissant intact afin que la femelle n’aille pas pondre ailleurs », explique un « tueur ».
    …………………………………………….

  7. @ roger

    « La question est : le ministère public pouvait il est poursuivi si il ne prenait pas en compte le dépôt de plainte ? (y a t il un juriste dans la salle ?)  »

    @ wackes seppi

    « L’effaroucheur a fait son rapport… les services de protection de l’environnement ont appliqué la procédure : dépôt de plainte. Le procureur n’a pas pu se défausser… »

    Le proc aurait parfaitement pu classer le PV (et non la plainte) sans suite : c’est une issue très fréquente dans ces affaires sans grande importance. C’est à lui de juger de la pertinence de poursuivre l’action publique ou non

    1. Pour préciser la distinction entre plainte et PV (il faut dire que l’article de la Voix du Nord entretient un peu la confusion…

      Les services de l’État ne déposent pas de plainte, mais dressent un PV pour infraction à la législation (par exemple destruction d’espèce protégée)
      Ce sont des tiers, qui s’estiment lésés par l’acte, qui peuvent déposer une plainte (par exemple des associations agréées de protection de l’environnement)

  8. Lu dans la presse de Tahiti:

    « Face à la résistance de trois maires qui ont refusé les pulvérisations dans leurs communes (Faa’a pendant un temps puis Uturoa et Teva i Uta) le Haut commissaire a rédigé un courrier pour leur rappeler leurs obligations dans lequel il mentionne l’article 2212-2 du Code général des collectivités territoriales, au sujet des devoirs du maire, premier magistrat d’une commune : « Le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations, les ruptures de digues, les éboulements de terre ou de rochers, les avalanches ou autres accidents naturels, les maladies épidémiques ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours et, s’il y a lieu, de provoquer l’intervention de l’administration supérieure ». Voilà désormais les maires anti-pulvérisations sous la menace de possible contentieux de la part d’administrés qui auraient été rendus gravement malades du fait de la présence des moustiques.  »

    Voilà désormais les maires anti-pulvérisations sous la menace de possible contentieux de la part d’administrés qui auraient été rendus gravement malades du fait de la présence des moustiques.  »

    Que les antipesticides tremblent si des populations sont affectées par leurs décisions: maladies vectorielles, contaminants naturels et bactéries, les victimes peuvent se retourner contre ces gourous! petits tourous!

Les commentaires sont fermés.