DGAL : un bateau ivre… d’écologie ?

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La DGAL (Direction Générale de l’Alimentation) serait-elle sous l’influence des thèses et de la pression des écologistes ? L’indépendance et les responsabilités de la DGAL sont pourtant importantes : dérogations et AMM (Autorisation de Mise sur le marché) de produits phytosanitaires, mention abeilles…
Il y a encore un an, on pouvait observer un certain équilibre au sein de la DGAL dans la gestion des dossiers phytosanitaires. Le débat n’était pas pour autant facile pour la profession agricole. La DGAL était loin de répondre systématiquement en faveur des demandes de la profession, comme par exemple sur les autorisations provisoire de solutions phyto. Il y avait malgré tout un dialogue notamment sur des bases techniques.

Aujourd’hui, la barre est clairement mise sur le cap des thèses écologistes. Emmanuelle Soubeyran, chef de service de la prévention des risques sanitaires en production et chef de projet Ecophyto fortement influencée (intoxiquée ?) par l’association écologiste Générations futures voit ses prises de positions renforcées par le nouveau directeur de la DGAL, Patrick Dehaumont, lui-même, aux ordres du cabinet du Ministre de l’agriculture.

On le sait, l’association Générations Futures met une pression systématique et mène un lobbying acharné contre la DGAL. L’ONG avait ainsi récupéré en avril dernier des courriers internes ( !) de l’ANSES adressés à un certain… Patrick Dehaumont, directeur de la DGAL concernant les Autorisations des Mises sur le Marché. Générations Futures avait déposé une plainte contre les services du ministère de l’Agriculture pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Le directeur chercherait-il du coup à donner des gages à Générations Futures ? A-t-il encore les moyens de résister (et le veut-il vraiment) à la pression de l’ONG ?

Face à la pression écologiste, la barque de Patrick Dehaumont semble naviguer au gré des vagues écologistes…

20 commentaires sur “DGAL : un bateau ivre… d’écologie ?

  1. je confirme les orientations de l’ article , étant intervenant dans des comités dits « de pilotage » il n’ y a en fait que très peu de concertation , vous arrivez à la réunion , vous avez le café ou le jus de pomme bio de la DREAL , vous émargez la feuille de présence et à partir de là tout va très vite , vous êtes abreuvés de PPS qui s’ enchainent très vite les uns aux autres , il est déjà 18 heures , merci d’ être venus , le comité de pilotage n’ a rien piloté du tout , en fait le commissaire politique a passé son idée en force , il n’ y a en fait aucun pilotage , vous êtes juste là pour avaliser les visées vertes du manitou qui téléguide l’ affaire tel un drone
    merci pour la leçon de démocratie , nous savons qu’ il va falloir vert mifuger la DGAL et ses déclinaisons régionales qui utilisent des méthodes dignes de la Corée du nord

    1. @ Archipel

      === Très bon commentaire!! On sent vraiment le vécu…..

    2. Et au niveau commercial on va faire comment pour écouler ce bio que personne ne veut (ou ne peut) acheter? Que faire face à la concurrence du « bio » étranger? Pourquoi les fonctionnaires ne comprennent pas le concept de croissance organique?

  2. c’est dans l’ère du temps, et ça pue grave, mettons des ecolos au ministère de l’agriculture, mettons des ecolos à tous les niveaux d’organismes administratifs agricole, et pour finir mettez des ecolos aux contrôles sur le terrain, et dans 10 ans, la balance commerciale agricole sera négative, comme toutes les balances française, si je ne dis pas de bêtise, il n’y a plus que 2 secteurs de positif avec l’agriculture

    1. La balance commerciale ne signifie rien en tant que telle !
      Ce n’est pas suffisant pour juger de la santé économique d’un pays.
      Comme bcp de monde , vous calquer les comptes d’un ménage sur un Etat , ce qui est une grossière simplification.

      1. à roger, si la balance commerciale ne vous plait pas, vous pouvez toujours prendre la tension ou la température des agriculteurs si c’est mieux!

        nous avons le lobbying fiscal, nous avons eu le lobbying des phytos, aujourd’hui nous avons le lobbying des ecolos, avec une somme d’usine à gaz contre productive, car à par embaucher des personnes pour entretenir leurs usine ou contrôler le travail des autre, le reste positive est peanuts.

        1. C’est bien ce que je dis vous simplifiez les choses à l’extrème .
          Vous vous focalisez sur un paramètre et en faite une déduction générale.
          Je ne vois pas en quoi mes dires vous permettent de conclure que je suis indifférent à la dette (ou le délire autour de la dette !)

          1. ce qui précède est une réponse au comentaire de Archipel à 10:12

          2. De plus il n’y a pas obligatoirement de lien entre balance commerciale et Dette .(encore un comportement qui compare un ménage et un état )

      2. roger , votre raisonnement a permis pendant 40 d’ ignorer la gravité de la dette et d’ en augmenter la taille , si on vous écoute , il suffit de dépenser à tout va sans se préoccuper des moyens de financement
        en fait c’ est juste ce qui va obliger nos enfants à vivre mal , très mal pour solder l’ ardoise et ce pour une durée indéterminée
        Les pays en voie » de développement se développent , et nous , je crois que nous sommes en voie de sous développement , surement grâce à l’ incompétence en économie de gens comme vous , ceux qui vont avoir à payer l’ addition apprécieront

        1. 5% d’inflation et dans 5 ans il n’y a plus de dette. Pendant 30 ans on a vécu avec des taux d’intérêts réel négatif, on avait le plein emploi et 4-5% de croissance.

      3. La balance négative n’est pas un problème quand on le plein emploi et de la croissance, quand on une monnaie bloqué, 25% de chômage et 0% de croissance on peut se poser la question sur le pertinence de l’envoit de 70Md par an à l’étranger.

        1. On a pas 25% de chômage en France et une monnaie bloqué je ne sais pas ce que c’est .
          Si c’est le fait que chacun (dans la zone Euro ) ne peut dévaluer ,ce qui consiste a exporter son chômage , cela ne résout rien à long terme surtout si chaque pays s’y met (avant l’Euro on a vu le résultat ) .
          Le souverainisme en Europe c’est comme si chaque Département Français demandait son autonomie monétaire (pas besoin de vous faire un dessin).
          Croire que les solutions sont simples et faciles à appliquer c’est être comme les écolos :de doux rêveur.
          La zone Euro existe et les problèmes que nous rencontrons à ce jour ne viennent pas de l’Euro , je dirai même que cela nous protège mais pas assez.
          En effet la création de l’Euro aurait dû s’accompagner d’une harmonisation fiscale et sociale (droit fiscal et droit du travail).

          Chacun devrait faire des concessions dans ces domaines .
          Mais l’esprit de clocher domine ainsi que le corporatisme : les députés Européens ont peur de leur électorat sur ce point.

          La France se situe dans la moyenne dans la plupart des cas de figure et aurait peu de concessions à faire.
          Mais pour certaine corporation et/ou syndicat ce serait difficile à avaler.

          L’avenir c’est L’Europe et il n’y a plus de retour possible .
          Les Européens ont l’Europe qu’ils méritent s’ils continuent à penser dans le carde des frontières nationales.
          Faudrait se sortir les doigts du cul et arrêter d’accuser les autres de ne pas faire les choses qu’on ne veut pas faire soi-même.

  3. le reproche qu’ on peut faire à tous ces plans (d’ ailleurs fort bien élaborés et dans des moindres détails ) c’ est que l’ impact socio-économique y est totalement occulté (ou éludé , comme vous le sentez )
    La Vème directive nitrate , mais aussi le tuilage de mesures inhérente aux différents schémas de cohérence écologique appliqués en l’ état actuel de la présentation qui en est faite , ça va coûter une fourchette qui se situe entre 7 et 9 milliards de PIB , si on envisage 20 % des exploitations en bio , c’ est encore une petite dizaine de milliards qui s’ envolent !!!
    quand je vois la levée de bouclier devant le plan de MR Valls qui est de 50 milliards sur 4 à 5 ans , je me dis qu’ on vit un mauvais film , un thriller , si on applique une perte de PIB d’ un petit 20 milliards annuels , rien que sur l’ agriculture (je n’ ai volontairement pas chiffré l’ impact du SRCE sur les activités hors agriculture (industries , carrières , gravats et matériaux , transferts d’ énergie et communications ) car ce serait complètement « spatial »
    Nous attendons l’ atterrissage du vaisseau socialiste , sachant qu’ on aura bien compris qu’ il a lâché un peu de lest (les ministres verts) afin que le choc soit moins violent , la question est certainement de savoir si il restera quelque chose de l’ environnement géopolitique « crédible »
    à mon avis , trop d’ erreurs accumulées , est ce que l’ europe va survivre au crash que préparent les souverainistes ?? bien confortés dans leur position par les évènements grecs , espagnols , portugais , italiens et même irlandais , faisant ensemble une convergence de faisceaux contre cette europe qui n’ a plus de légitimité parce que n’ ayant pu apporter le bien être universel attendu depuis 1992 à son peuple qui était pourtant bien enthousiaste

    1. Le souverainisme n’est pas le problème, mais la solution, il n’y a pas de sentiment national envers l’UE, personne n’arrive à se mettre d’accord sauf sur du laisser faire et des normes chiantes. Il faut achever le bête malade.

  4. puisque roger comprend vite, mais qu’il faille expliquer longtemps, je vais imager:

    il suffit que le contraire total (spécial français) du modèle agricole français soit aux commande de la gestion agricole (les ecolos)

    donc chez les flics et gendarmes, nous allons mettre des voyous aux commande, en plus de ceux qui y sont déjà

    à l’armée, nous allons mettre en tête des pacifistes

    à l’éducation, nous allons mettre des mormons.

    au transports, les chauffards

    le message est il mieux passé?

    1. Mettre un (ancien) délinquant à la tête de la police ça a déjà était fait en France, ça marche plutôt pas mal.

  5. Vous me parlez de politique pure , moi je vous parle d’économie (de macro-économie entre autres).
    Vous mélangez tout , vous partez dans tout les sens et en plus vous prenez les gens pour des cons si ils ne sont pas d’accord avec certain point de ce que vous avancez.
    Donc pas la peine de discuter avec vous si vous prenez les gens de haut .

  6. On ne peut pas exclure que l’explication de la pression sur l’agriculture en général et l’agriculture familiale en particulier en Europe mais en particulier en France ne soit pas l’oeuvre d’une bande d’écolo-bobos décérébrés qui ne serviraient que de paravent mais d’investisseurs autrement plus malins et redoutables .

    On pourra lire
    http://www.iii.co.uk/articles/160350/enormous-potential-agriculture-funds

    Examiner en particulier la courbe du prix de l’acre anglais, surtout avec la correspondance temporelle, inflexion en 2004 et explosion du prix en 2007-2008, au moment de la crise, qui continue encore. Cela anticpe la valeur de la production, donc les conséquences pour le PIB et la balance d’un pays.

    « if you want to get rich you should be buying farmland »
    Jim Rogers

    Jim Rogers est très honnête dans son analyse et, à l’occasion, pose aussi les limites du QE américain. Des limites en forme de précipice. Il est possible que nous n’en soyons pas si loin en Europe aussi.

    Le potentiel de production de richesse lié à l’agriculture au XXIème siècle est considérable, je doute que l’analyse qui est faite en UK concerne uniquement l’agriculture biologique.

    1. Il n’empêche qu’il y a aujourd’hui une vraie crainte pour l’avenir de la production agricole française. Même si jusqu’à maintenant nous ( les agris) avons réussi à maintenir la production en dépit de toutes les contraintes ( suppression de nombreux phytos, directives nitrates), avec des problèmes de qualité ( teneur en protéines des blés), l’avenir est particulièrement inquiétant .Suite à la conférence environnementale de cet automne, c’est 500 bac supplémentaires qu’il faut trouver. On va dépasser les 10 % de la SAU française, territoire sur lequel il faudra appliquer les MAE système . L’excédent agricole français va en prendre un coup!

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