Protection des vignes, compliqué !

Partager sur : TwitterFacebook

L’affaire des écoliers intoxiqués a remis en lumière la problématique de traitement des vignes. Evidemment, les média ne se sont pas vraiment interrogés sur la question, se contentant en général de dénoncer une nouvelle affaire de pesticides. Dans les commentaires de notre billet sur le sujet, Vincent nous fait part de cet article de Science et Vie « L’épandage dans les vignes n’est pas prêt de diminuer ». Article intéressant car mettant en lumière les véritables problèmes auxquelles sont confrontés les viticulteurs à savoir la lutte contre l’oïdium et le mildiou, champignons contre lesquelles les alternatives biologiques sont faibles ou au final très toxiques pour les sols.
La vigne est donc l’exemple type de culture pour laquelle toute décision dogmatique est impossible.  Mais nos bobos du gouvernement en-ont-ils conscience ?

12 commentaires sur “Protection des vignes, compliqué !

  1. D’autant que le fongicide en question était ou contenait du soufre, produit bio par excellence, soufre à l’origine des troubles plus ou moins accentués psychologiquement par l’institutrice croyant avoir affaire à un sale produit chimique.

    Cela explique que la mayonnaise ne prenne pas plus sur la nature de la pulvérisation. Or c’est là qu’il faut creuser, de quoi était consistuée cette pulvérisation? Quel est le composant qui est à l’origine des troubles? Une fois la réponse obtenue, on rediscutera.

  2. Pour continuer sur une autre affaire, celle du chikungunya, on notera que l’ARS de la Martinique nie les évidences énoncées par le ministère de la santé :

    http://martinique.la1ere.fr/2014/06/27/chikungunya-les-autorites-s-alarment-des-rumeurs-164819.html
    lire fiche 9 : les pulvérisations insecticides ne servent à presque à rien car les moustiques deviennent résistants aux insecticides, sur le site de l’ARS Martinique la citronelle est considérée comme la permethrine.

    Ministère de la santé:http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Chikungunya_dengue_West_Nile_Comment_se_proteger.pdf
    Les insecticides mis au premier plan des moyens de protection.

    On peut supposer que l’ARS de Martinique a des positions idéologiques, chlordécone oblige!

  3. De quoi ?

    Vous avez la réponse dans l’article cité par M./Mme Rageous.

    Enfin un début de réponse. Des gens plus calés que moi sur le sujet pourront en dire plus sur la question de savoir si le traitement avec les molécules de synthèse était vraiment susceptible de provoquer les symptômes décrits ; c’est-à-dire si, après avoir foncé dans le sens attendu par les foules, l’administration n’est pas en train de noyer le poisson.

    « …troubles plus ou moins accentués psychologiquement par l’institutrice… » ? Vous savez à quoi je pense…

    1. C’est Mme 😉
      On ne peut faire que des suppositions à partir du moment où n’est pas renseigné non plus les pulvés utilisés, ni quelle méthode de pulvérisation ; mouillable ou poudrage de ce soufre.
      La poudre étant nettement + volatile…
      p10 utilisation du soufre en AB avec les fréquences forme mouillable ou poudrage.
      http://www.vignevin-lr.com/fileadmin/users/ifv-lr/Recherche_et_Experimentation_hrt/Actualites/Plaquette-oidium-Sudvinbio-decembre2013.pdf

  4. L’administration est bien forcée de se rendre à l’évidence: la proximité avec un pulvérisateur ne peut en aucun cas expliquer les symptômes décrits ( vu les produits utilisés) . Il y a maintenant deux options:
    1: l’institutrice a orchestré l’opération en incitant les enfants à dire qu’ils se sentaient mal.Il faut rechercher si elle a des connections avec les anti pesticides militants. Dans ce cas ce serait grave d’utiliser les enfants à des fins militantes et elle mériterait des sanctions exemplaires
    2: les enfants ont été victimes d’une intoxication….. alimentaire!
    Pour en avoir le coeur net il faudrait porter plainte ( les parents des enfants, les agriculteurs concernés … ) pour que l’enquête soit faite jusqu’au bout.

      1. On n’aura pas fini de tourner autour du pot… oups… de la cuve

        De l’excellent Gil Rivière-Wekstein :

        « Comme de très nombreux établissements scolaires situés dans les campagnes, l’école de Villeneuve-de-Blaye est entourée de parcelles agricoles. En l’occurence, de quatre parcelles de vignes, dont deux ont été traitées ce jour-là : le Château Castel La Rose, cogéré par Catherine Vergès –par ailleurs maire du village –, et le Château Escalette, un vignoble conduit en viticulture biologique. Selon les premières indications de l’enquête, l’épandage responsable de l’incident serait bien un traitement fongique contre l’oïdium et le mildiou, à base de bouillie bordelaise et de soufre, effectué aux alentours de 13h30 sur la parcelle bio. En effet, l’orientation du vent, tout comme les symptômes décrits par les enfants (picotements oculaires et maux de gorge), confirment une intoxication à partir de soufre en provenance de cette parcelle. « Ma fille sentait le sulfate à plein nez, je connais l’odeur », confirme un parent qui travaille à la vigne depuis une vingtaine d’années. « Elle a été malade pendant deux jours, pourtant elle a l’habitude d’être dans la vigne », poursuit-il. »

        http://www.agriculture-environnement.fr/actualites,12/pesticide-segolene-royal,939.html

        13h3 ? Ils avaient mangé

  5. Les choses sont désormais assez claires, des traitements biologiques sont en cause et notamment le soufre dont l’effet irritant est parfaitement identifié.

    Cela nous renvoie à l’accident des graines BIO germéees en Allemagne et ses 52 victimes, ses millier d’hospitalisées, aux galettes de sarrasin BIO enrichies en alcaloïdes de datura, aux oeufs BIO mélaminés par le tourteau de soja BIO chinois…, dés que le mot BIO est prononcé autour de ce qui pourrait devenir grâce à l’activisme des médias un scandale alimentaire ou sanitaire, le souflé retombe comme par magie ou le dossier est détourné comme ici avec la mise en place de distance pour ce qui était à l’origine un non respect de la règlementation sur la vitesse du vent.

    On notera que l’air irrespirable des parkings en ville, voire des rues de certaines agglomérations pourrait produire des symptômes au moins comparables et avant cela des effets bien plus délétères sur la santé.

    L’épisode des microparticules dans l’agglomération parisienne du mois de mars 2014 est désormais oublié.
    Les bobos citadins défendent leur cadre de vie, leurs pollutions, celles qu’ils imposent aux campagnes avec les boues des stations d’épuration, la pollution des grands aéroports proches des grandes villes mais affulent sur celles issues des campagnes qui les nourrissent. Ce qu’ils ont aussi oublié mais qu’il faudra un jour leur rappeler, jour peut-être pas si éloigné.

    D’ici là le déni des services sanitaires antillais par rapport à l’utilisation des insecticides pour se protéger contre les moustiques en contradiction avec les positions claires et responsables du ministère de la santé dans l’affaire du chikungunya démontre l’influence des médias sur le milieu médical local y compris certains ayant des fonctions de gestionnaires.

    Cela nous renvoie à l’appel des 200 médecins couillons dont ceux du Limousin dont la consultation doit être plus dangereuse que les misères naturelles qui nous conduiraient à le faire.

  6. et on en rajoute une couche sur la prévention du virus du chikungunya avec l’institut Pasteur à l’unisson du ministère de la santé, insecticides sur les vêtements, sur les moustiquaires et sur les gites larvaires, ce que les journalistes bobos et même l’ARS en Martinique refuse de dire clairement:

    « Traitement et prévention
    La prévention de cette infection est à la fois collective et individuelle, reposant sur la lutte anti-vectorielle. A l’échelle individuelle, il s’agit de limiter sa propre exposition au moustique vecteur, en portant des vêtements longs, en s’appliquant des répulsifs cutanés, et en utilisant des insecticides sur les vêtements et les moustiquaires. Collectivement, une lutte anti-vectorielle à large échelle consiste en des épandages précautionneux d’insecticides et une élimination des gîtes larvaires potentiels, particulièrement autour des habitations (pots de fleur, récipients divers, pneus usagés, déchets encombrants, etc.). »
    – See more at: http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/chikungunya#sthash.1ynPBkrT.dpuf

    Qu’on se le dise sans ambigüité, car le pic épidémique est prévu dans deux mois aux Antilles.

Les commentaires sont fermés.