« Produits Naturels Peu Préoccupants » : la curieuse demande des écolos

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Suite à l’adoption définitive de la loi d’avenir agricole par le parlement,  L’ASPRO pnpp (Association pour la Promotion des Produits Naturels Peu Préoccupants) a publié un communiqué de victoire : les purins d’ortie et les PNPP ne sont plus des produits phytopharmaceutiques mais des « biostimulants ».

Le communiqué fait part bien entendu d’un risque de complot des « lobbies » pour empêcher l’application concrète de la loi. Plus inquiétant, dans le dernier paragraphe, les auteurs réclament une liberté totale pour l’utilisation de l’huile de neem, par exemple sur les fraises. Doit-on rappeler que le principe actif de l’huile de neem (azadirachtine) est dangereux pour les abeilles et qu’il est un perturbateur endocrinien ? C’est d’ailleurs avec beaucoup de prudence que le ministère de l’agriculture a accordé une autorisation provisoire à la demande des professionnels de la pomme (ANPP) :

NEEMAZAL-T/S ANDERMATT FRANCE         

Vu l’article 53 du règlement (CE) n°1107/2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, autorisation de mise sur le marché et utilisation pour une durée de 120 jours, soit jusqu’au 2 octobre 2014.

– Uniquement autorisé sur pommiers – Nombre d’application : > 1 application pré florale > 1 application post florale – Les conditions d’utilisation de la préparation, compte tenu des bonnes pratiques agricoles critiques proposées, permettent de respecter la limite maximale de résidus en recommandant un délai avant récolte de 42 jours.

Plus globalement, on notera que la Société Nationale d’Horticulture de France est très prudente. Son dernier rapport indique bien les limites en termes de protection phytosanitaires de ce type de préparation.

29 commentaires sur “« Produits Naturels Peu Préoccupants » : la curieuse demande des écolos

  1. 42 jours avant récolte !!
    Mazette!
    J’ai jamais vu ça.

    Bon l’avantage c’est que l’effet PE va éviter d’avoir une seconde génération d’écolo bobo.

    1. @Karg se

      42 jours avant récolte !!

      >>> Compte tenu de ce DAR et de la liste des précautions d’emploi décrites plus bas par Wackes Seppi, ça doit être une belle saloperie pour une molécule autorisée en « bio »…..

  2. Le principe de précaution ne s’applique pas aux produits d’origine naturelle.En fait, le principe de précaution est un alibi pour bloquer ce que les politiques ont envie de bloquer.Pire, les études de base ne sont même pas faites. Comment peut on savoir dans ces conditions qu’une substance est peu préoccupante?Si cela se passe mal les politiques ne manqueront pas d’accuser les pesticides en général plutôt que de remettre en cause leur démarche idéologique sans fondement scientifique.

  3. Ce qui est préoccupant c’est que, tous autant qu’on est dans ce blog, on a beau faire de belles phrases pour se faire plaisir entre nous, on m’a tout l’air d’être progressivement tombés dans une secte sans s’en rendre compte ! En plus c’est avec nos taxes et nos impôts qu’elle se développe.
    Ce n’est plus un lobby l’écologie politique, c’est la secte du Temple solaire au pouvoir, la Scientologie aux manettes. Regardez bien la manipulation préalable de l’opinion fabriquée à coup de peurs imaginaires, des médias feignasses qui gobent tout parce qu’en plus ils sont gravement infiltrés par cette pieuvre maléfique, des pseudos chercheurs de mes deux qui sont meilleurs pour montrer en scoop les photos de leurs rats truffés de tumeurs de vieillesse plutot que de manipuler le test du khi deux ou les écarts types!.
    Même la droite qui devrait cliver sur ces sujets bobos de gauche tendance faucheur en camping car, elle réussit à faire émerger des gourdes à la plastique commerciale genre NKM, Jouano et autres pouffes genre agronomes de terrasses de café !

    On est mal je vous dis , on est mal !!!

    1. @ doryphore Ce qui est préoccupant c’est que, tous autant qu’on est dans ce blog, on a beau faire de belles phrases pour se faire plaisir entre nous, on m’a tout l’air d’être progressivement tombés dans une secte sans s’en rendre compte !

      >>> Là, j’avoue avoir du mal à vous suivre! Pourriez-vous préciser un peu votre pensée parce que moi, je n’ai pas l’impression de faire parti d’une quelconque secte!

  4. Quelle substance de synthèse a des conditions d’emploi aussi draconniennes ?

    Conditions d’emploi:
    – Pour protéger l’opérateur porter :
    Pendant le mélange/chargement
    – Combinaison de travail dédiée (cotte en coton/polyester 35%/65% – grammage d’au moins 230 g/m²) avec traitement déperlant ;
    – Gants certifiés pour la protection chimique selon la norme de référence En 374-3 de type nitrile ;
    – Vêtement imperméable (tablier ou blouse à manches longues certifiés catégorie III type 3 (PB3). Le vêtement de travail et le tablier ayant fait l’objet d’une contamination devront être lavés avant réutilisation ;
    – Bottes de protection conformes à la réglementation et selon la norme EN 13 832-3 ;
    – Lunettes de sécurité conformes à la réglementation et selon la norme EN 166.
    Pendant l’application
    Si application avec tracteur sans cabine :
    – Combinaison de protection de catégorie III type 4 avec capuche ;
    – Gants en nitrile EN 374-2 à usage unique pendant l’application et dans le cas d’une intervention sur le matériel pendant la phase de pulvérisation ;
    – Bottes de protection conformes à la réglementation et selon la norme EN 13 832-3.
    Si application avec tracteur avec cabine :
    – Combinaison de travail dédiée (cotte en coton/polyester 35%/65% – grammage d’au moins 230 g/m²) avec traitement déperlant ;
    – Gants certifiés pour la protection chimique selon la norme de référence EN 374-2 de type nitrile à usage unique dans le cadre d’une intervention sur le matériel pendant la phase de pulvérisation. Dans ce cas, il convient de noter que les gants ne doivent être portés qu’à l’extérieur de la cabine et stockés après l’utilisation à l’extérieur de la cabine ;
    – Bottes de protection conformes à la réglementation et selon la norme EN 13 832-3.
    Pendant le nettoyage du matériel de pulvérisation
    – Combinaison de travail dédiée (cotte en coton/polyester 35%/65% – grammage d’au moins 230 g/m²) avec traitement déperlant ;
    – Gants certifiés pour la protection chimique selon la norme de référence EN 374-3 de type nitrile ;
    – Vêtement imperméable (tablier ou blouse à manches longues certifiés catégorie III type 3 (PB3) ;
    – Bottes de protection conformes à la réglementation et selon la norme EN 13 832-3 ;
    – Lunettes de sécurité conformes à la réglementation et selon la norme EN 166.

    – Pour protéger le travailleur s’il doit intervenir sur une parcelle traitée, porter une combinaison de travail tissée en polyester 65 %/coton 35 % avec un grammage de 230 g/m² ou plus avec traitement déperlant.

    – Pas de traitement pendant la floraison.

      1. Ca se voit bien d’abord! Les précautions d’emploi ont été très allégées! On néglige la protection des applicateurs! Tout ça parce que c’est pour le « bio »……

  5. On pourra lire aussi

    http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-56244QE.htm

    http://www.madamenature.be/themes/eco-consommation/huile-de-neem-mode-demploi

    Le second lien étant assez succulent sur la différence qui est faite entre huile de neem, que du naturel, bien connu, comme l’arsenic… et les vieilles dentelles et azadiractine, substance purifiée qui devrait être moins toxique potentiellement à dose efficace équivalente et surtout évaluable.

    La gymnastique écolo consiste à faire porter le danger sur la seule azadiractine, donc issue d’un proces humain, pas mal joué mais très léger.

  6. Parait il qu’en Allemagne,plusieurs centaines de pnpp à base de plantes,seraient utilisées par les agris bios ???

  7. Curieuse demande des ecolos… je dirais inquiétante dérive de l’administration (une de plus !)
    J’ai participé, à mon corps défendant, il y a quelques années à la mise en place de cette catégorie de substances : on autorisait le processus de fabrication… pas la substance ! J’ai vu tous les marchands de poudre de perlimpinpin se précipiter. A l’époque le neem c’etait un niet de l’administration. Une liste de substances pnpp a été publiée qq années après par l’administration (responsabilité en cas de pépin ?). Cette liste est donc complétée aujourd’hui avec le neem si je comprend bien ! C’est là où l’on mesure toute la puissance des groupuscules écolo-politiques… l’abdication et la gangrène de l’administration.
    J’ai également assisté aux joutes verbales… entre l’ex Ansess et le Ministère de l’agriculture avec le refus des premiers de mettre en oeuvre spécifiquement pour ces pnpp une évaluation des risques au rabais !
    Là aussi la gangrène progresse !!!

  8. Ces charlatans devraient tenter le mot « phyto-homéopathie ». Et ensuite boire leurs biostimulants pour stimuler leurs chiottes avec.

          1. @ Serpillères86

            Quelle finesse et quelle analyse, c’est toujours un régal.

            >>> Là, c’est la Charité se foutant de l’Hôpital…….

          2. et toujours une petite phrase digne des bacs à sable. Quand on a rien à dire.

  9. la question du député « M. Jean-Charles Taugourdeau attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, sur la nécessité de régulariser les utilisations de l’huile de neem en délivrant les autorisations de mise sur le marché (AMM) nécessaires au bon contrôle d’un grand nombre de ravageurs attaquant les cultures maraîchères et les vergers conduits en agriculture biologique. Huile végétale obtenue à partir des graines du margousier, l’huile de neem est utilisée depuis des siècles dans le monde entier, notamment en médecine traditionnelle en Inde. Même si le principal principe actif de l’huile de neem, l’azadirachtine, est un perturbateur endocrinien suspecté, elle a été inscrite en 2011 à l’annexe I du règlement n° 1107-2009 permettant aux États membres de l’Union européenne d’autoriser les préparations d’huile de neem. C’est le cas dans 15 pays européens dont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne… La France, elle, l’interdit toujours. Cette situation crée des distorsions de concurrence. Inscrite au cahier des charges de l’agriculture biologique, les producteurs et leurs organisations attendent cette autorisation depuis longtemps et avec impatience puisqu’elle est indispensable pour la conduite des cultures maraîchères et des vergers biologiques, à tel point que l’huile de neem est déjà largement proposée à la vente sur des sites internet. Certains producteurs biologiques l’utilisent actuellement sur notre territoire. Sur la base d’une analyse bénéfices-risques, l’huile de neem qui contient de l’azadirachtine, peut être utilisée de manière sécurisée moyennant des précautions d’utilisation, malgré ses inconvénients et notamment le caractère perturbateur endocrinien du principal principe actif. Il lui demande donc de quelle manière il compte autoriser l’utilisation en cours de l’huile de neem en agriculture et accorder les autorisations de mise sur le marché des solutions qui contiennent de l’azadirachtine. » est intéressante.

    Elle est bien construite mais contient des éléments grossiers et faux.

    L’azadiractine n’est pas un PE potentiel mais avéré et puissant.
    L’huile de neem est un mélange complexe de différentes substances actives insecticides dont effectivement la principale est l’azadiractine, au effets qui dépassent ceux de l’azadiractine non pas comme insecticide mais sur la physiologie des animaux, évaluer seulement l’azadiractine est insuffisant.

    1. Réponse de M. le Ministre :

      « …Enfin, face aux difficultés des producteurs en agriculture biologique, le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, a délivré, le 2 juin 2014, une autorisation dérogatoire pour le produit NEEMAZAL-T/S, à base d’azadirachtine, pour 120 jours sur pommiers. »

      Sur quelle base l’a-t-il fait ?

      1. @ Wackes Seppi

        Sur quelle base l’a-t-il fait ?

        >>> Selon son bon plaisir….

    2. « L’azadiractine n’est pas un PE potentiel mais avéré et puissant. »

      >>> Certains laboratoires indiens travaillent au développement de cette molécules comme anticonceptionnel. Il suffit de taper sur Google quelques mots clés appropriés.

  10. @Alzine
    Effectivement, insinuer que l’huile de Neem ne contiendrait qu’un seul principe actif dangereux, l’azadirachtine, c’est vraiment du foutage de gueule !
    N’importe quel remède naturel à base de plante est un cocktail infâme de principes actifs dont ni la dose, ni les effets secondaires ne sont maîtrisés, c’est pas pour rien qu’on tente avec la chimie moderne d’obtenir que le principe actif, soit par purification, soit par synthèse.
    C’est effarant de constater à quel points nos politocards sont tous atteints d’obscurantisme escrolo. Les défenseurs du bio sont vraiment des ignares irresponsables.

    1. c’est pas des ignares , sinon ils ne seraient pas où ils sont !
      Ils sont très intelligents , malhonnêtes mais pas cons !

    2. L’huile de neem appliquée dans les bonnes conditions d’utilisation ne pose pas de problème. Sil y a des problèmes c’est uniquement la cause des applicateurs.

  11. Ce sont pour un tiers des imbéciles, souvent vénaux, pour un tiers des vénaux pas trop cons, pour le derniers tiers des Hommes et Femmes politiques digne de ce nom qui valent d’être écoutés et suivis. Pour faire passer un texte de loi stupide mais nécessaire pour des raisons diverses, pression des ONG, air du temps, autres raisons plus complexes… les deux derniers tiers envoient les couillons et couillonnes au charbon. Les deux députées qui ont porté à bout de bras le texte sur les perturbateurs endocriniens appartiennent à cette catégorie: deux imbéciles en massif, pas seulement plaquées.

  12. @ Mops86 : et toujours une petite phrase digne des bacs à sable. Quand on a rien à dire.

    >>> J’ai des choses à dire et je les dis quand ça me chante mais pas à vous parce que comme le disait fort justement Audiard: » Je ne parle pas aux cons parce que ça les instruit ».

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