Asphyxiés!

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Fabien Navet, éleveur dans le Perche, n’y va pas par quatre chemins pour décrire la situation des agriculteurs :« Asphyxiés par les contraintes administratives toujours plus pesantes les unes que les autres. « Restrictions au niveau du phosphore, interdiction de l’épandage d’effluents à certains endroits, incohérence des décisions face à l’azote chimique autorisé et l’azote naturel non autorisé ». Une situation invivable.
« Aujourd’hui, il y a un tel fossé entre les agriculteurs et les hauts dirigeants. Nous sommes constamment contrôlés. Il faut investir constamment pour se mettre aux normes et parallèlement, être toujours plus productifs. Mais tout le monde n’a pas le budget suffisant ».

Et pendant ce temps, comme le dit si bien un agriculteur membre des JA, Stéphane le Foll « se promène ».

 

10 commentaires sur “Asphyxiés!

  1. Il faut bien que les 35000 fonctionnaires ( scandaleux pour moins de 3%du PIB) s’occupent et essayent de justifier leur rôle (j’en connais un qui passe chaque année une journée entière pour compter 50 moutons). Les socialistes ne supportent pas les concepts de liberté et de propriété.Pour les agriculteurs ce sera donc de plus en plus intenable.Face à un état qui les opprime il faut qu’ils réagissent. Le problème réside dans la connivence gouvernement- FNSEA Il faut donc qu’ils s’organisent eux mêmes sans compter sur les élites agricoles qui les ont trompés sur la stratégie environnementale ( des subventions contre l’acceptation du délire écolo-PS). ou bien on accepte la servitude ou on la combat.

    1. « j’en connais un qui passe chaque année une journée entière pour compter 50 moutons »
      C’est pas un peu exagéré?
      En principe ils viennent à 2 et renouvellent le contrôle l’année suivante s’il y a des anomalies. 50 brebis c’est l’effectif minimum pour prétendre à l’aide ovine, donc à partir de la 51è…
      A moins de les avoir éparpillées dans la nature et d’avoir une tenue des registres (identification, mouvements, carnet d’agnelage) à la ramasse, y passer une journée c’est difficile à croire…

      « ecolo-PS »
      Tous les partis se sont agenouillés devant le pacte alakon de l’ushuaïa-hélico-escrolo, les verdâtres sont dans toutes les instances départementales, régionales, nationales et européennes, ce sont eux et uniquement eux qui foutent la pression!

      A la lecture du courrier de la Direction Départementale de la Protection des Populations pour un contrôle d’inspection sur son exploitation, un agriculteur breton s’est demandé s’il n’avait pas un réacteur nucléaire en fin de vie chez lui!
      4h de contrôle (il était prévu une durée de 2h30) avec 2 belettes et encore tous les points n’ont pas été abordés… Ça en dit long sur les contraintes à tenir!

      Autre exemple ;
      http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/24/1978451-zones-vulnerables-goutte-eau-fait-deborder-vase.html
      «Le taux de nitrate «autorisé» qui était de 50 mg/l est descendu à 18, sachant que, dans une bouteille d’eau minérale, il est à 8… On ne comprend pas. Cela fait quinze ans que nous sommes en zone vulnérable, quinze ans que nous avons fait des efforts, un travail qui a prouvé son efficacité et on nous invente de nouvelles normes. Six cantons du plateau de Fanjeaux qui en étaient sortis viennent d’y entrer à nouveau. S’ils en étaient sortis, c’est qu’il y avait du mieux, non ? trop de règles et un impact environnemental nul parce pas adapté et ce sont des frais supplémentaires alors que l’agriculture va mal. On ne comprend pas cet acharnement écologique. Chez nous, nous sommes en zone Natura 2000 avec, pour l’instant, pas trop de nouvelles contraintes mais nous allons veiller à ne pas en avoir. Si nous avons des espèces d’oiseaux protégés dans une zone, occupée par l’homme à 80 %, c’est bien parce que nous faisons bien».

    2. Ce n’est pas que le délire écolo-PS, c’est aussi la stratégie que l’UE a cru gagnante dans les négociations internationales visant à interdire les subventions sans contrepartie à l’agriculture.

      1. @ Laurent Berthod
        « l’UE a cru gagnante dans les négociations internationales visant à interdire les subventions sans contrepartie à l’agriculture. »
        En France on est quand même meilleur que les autres!…

        « Certains pays ont choisi de minimiser cette tâche administrative en distribuant presque uniquement les aides en fonction du nombre d’hectares. La France a milité à Bruxelles et a obtenu de pouvoir complexifier au maximum la répartition de ses 10 milliards d’euros par an. Cette politique justifie l’existence d’une administration nombreuse, mais impose une surcharge administrative aux agriculteurs français qui les handicape par rapport à leurs concurrents européens. »
        http://www.ifrap.org/Emmanuel-Macron-n-oubliez-pas-de-liberer-l-agriculture,14475.html

  2. ce serait bien d’avoir des chiffres concrets sur le coût des mises aux normes , non ?
    une histoire perso ça fait pleurer dans les chaumières mais à part ça , difficile d’avoir un débat concret .

      1. Cela peut coûter mais cela peut aussi rapporter mais ce n’est pas aux mêmes!. Dans l’industrie les Allemands ont été très forts pour faire imposer des normes via l’Europe car c’était un moyen de gêner les concurrents ( comme ils étaient à l’origine ils étaient mieux préparés et en bénéficiaient).C’est aussi un moyen pour se protéger ( barrières vs pays émergents ou même USA). Le problème vient du fait qu’en France les technocrates/bureaucrates n’aiment pas ( et même méprisent)l’industrie ( et ne la comprennent pas) et ils utilisent les normes comme un moyen de contrôler ( brimer?) et imposer leurs visions alors qu’en Allemagne c’est un moyen pour soutenir et aider ses champions. Les Allemands d’ailleurs ne comprennent pas pourquoi la France se tire toujours une balle dans le pied.

          1. @rageous
            Il n’y a pas que le monde paysan qui est en colère! le sentiment de colère se généralise et la question est de savoir comment en sortir? Ou bien les dirigeants se décident ( enfin) à remettre le pays sur les rails en agissant de manière pragmatique ( pour l’instant ce n’est pas le cas ) ou bien le déclin va s’accélérer rapidement et les citoyens auront alors 3 options: partir, se soumettre, combattre.
            En agriculture on ne peut nier la baisse de la compétitivité vs nos voisins européens ( pour une fois ce ne sont pas les chinois!). Quand on voit que les Allemands exportent plus de fromages que les français il faut se poser les bonnes questions!!

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