Le 16 octobre dernier, le Réseau Environnement Santé (RES) organisait un colloque sur les maladies environnementales. Tout a été fait pour donner un côté institutionnel et sérieux à l’événement : il a été organisé à l’Assemblée nationale, avec les interventions de la sénatrice Chantal Jouanno et des députés Jean-Louis Roumégas (EELV), André Chassaigne (GDR) et Gérard Bapt (PS), et la plupart des autres intervenants étaient des scientifiques.
Plus surprenante était la présence du Docteur Béatrice Milbert qui est intervenue sur la question de l’électrohypersensibilité. En effet, il s’avère que Béatrice Milbert est, par ailleurs, étroitement liée à Invitation à la Vie (IVI), un étrange mouvement créé dans les années 80 par la sulfureuse Yvonne Trubert. Cette dernière prétendait pouvoir guérir avec deux outils spirituels essentiels : l’harmonisation et les vibrations. Dans le manuel d’IVI, il est par exemple expliqué : « L’harmonisation a permis de soulager des symptômes physiques comme la douleur, dont on connaît la participation subjective. Les résultats sur des brûlures de premier et deuxième degrés sont intéressants car objectifs, systématiques et indiscutables : en observant les plaies des brûlés, on peut vérifier concrètement l’efficacité d’une harmonisation. » Pendant un reportage diffusé sur Antenne 2 en 1988, dans le cadre d’une information sur les médecines douces, on entend les recommandations qu’Yvonne Trubert dispense au cours d’un séminaire : « Pour le cancer des os, là vous ne donnez presque rien. Simplement du magnésium en oligos, une ampoule, et toujours le fixateur de calcium. Et le miracle se poursuit : les trous qui sont en général dans les fémurs ou dans les bras ou à la colonne vertébrale disparaissent, se recalcifient d’eux-mêmes dans un temps souvent record. Donc, vous n’avez pas à vous soucier comment l’os va se refaire. Ne vous souciez pas. Dieu y pourvoit et il sait très bien comment faire. »
Or le Docteur Milbert, également adepte de la très controversée « médecine quantique », a son cabinet au centre médical de Boulogne-Billancourt où exercent plusieurs médecins sympathisants d’IVI, et n’a pas hésité à préfacer un ouvrage d’Yvonne Trubert, intitulé Au service de la multitude et dans lequel elle rend hommage à son inspiratrice : « (Yvonne Trubert) a su me faire prendre le chemin qui mène à mon âme, à la joie de pouvoir vivre chaque instant de ma vie. Le corps humain est son, lumière, énergie ; il est vibratoire. Ce sont là les découvertes de la médecine quantique, qui découlent de l’application de la physique de l’atome à la biologie et à la médecine depuis 1993 (…). Mais, depuis les années 1980, Yvonne nous l’enseignait déjà, avec l’harmonisation et la compréhension vibratoire de l’homme qu’elle nous a transmises. »
Plus récemment, en mars 2013, Béatrice Milbert a donné une conférence en Italie sur cette fameuse « médecine quantique », lors de laquelle elle a insisté pour qu’une de ses amies, adepte d’IVI, vienne témoigner sur ce que celle-ci avait vécu pendant un voyage en Russie. Et voici son récit : « L’harmonisation, c’est une prière. (…) Certaines personnes dans l’univers connaissent le secret de cette harmonisation qui a été perdu. Et les Russes sont très sensibles à cela. Il y a eu beaucoup de guérisons. (…) Ils ont des miracles. Par exemple, en Russie, il y a beaucoup d’épilepsies. Et ça m’émeut beaucoup quand je parle de ça, parce que j’ai harmonisé un jeune homme de 20-25 ans. Je l’ai harmonisé quatre fois et lui m’a dit après : “Vous savez madame, vous m’avez guéri alors que j’ai dépensé une fortune à voir des médecins qui ne comprenaient rien à ma maladie. Et vous, après quatre harmonisations, vous m’avez guéri et j’ai retrouvé la joie de vivre.” »
Evidemment, le récit de ces guérisons « miraculeuses », le Docteur Milbert ne les a pas évoquées lors du colloque du RES. Son prosélytisme ne s’adresse, semble-t-il, qu’à un public averti. Cette prudence lui permet ainsi de collaborer ponctuellement avec le RES, le CRIIGEN du Professeur Séralini ou l’ARTAC du Professeur Belpomme, des associations soignant leur image de sérieux scientifique. Mais jusqu’à quand ?
Source
http://reseau-environnement-sante.fr/wp-content/uploads/2014/09/Programme_Colloque_AM2E.pdf
http://www.youtube.com/watch?v=q4MtfEBn7Ok
http://www.youtube.com/watch?v=tXd3mVwrTEM
http://www.alerte-environnement.fr/2013/01/17/invitation-a-la-vie-proche-egalement-de-dominique-belpomme/
Une vidéo :
« Interview de Béatrice Milbert (extrait) »
http://www.vimeo.com/45825289
-« oscillateur à longueur d’ondes multiples », en vogue dans les années 20.
Tellement efficace que plus personne ne l’utilise. Encore un complot de l’industrie pharmaceutique sans doute.
– une découverte d’un physicien qui a reçu l’équivalent du prix Nobel de physique à Vienne. Peut être, mais le prix Nobel était déjà décerné dans les années 30, alors pourquoi parler d’équivalent? Enfumage.
La pseudo science dans toute sa splendeur.
Video affligeante!!!!!!!!!! et plus affligeant encore c’est qu’elle puisse aller délirer à l’Assemblée Nationale!!
et sur les séquelles du chikungunya ? l’oscillateur d’ondes aussi?
http://ipreunion.com/photo-du-jour/reportage/2014/10/30/alors-que-l-epidemie-frappe-d-autres-territoires-ultramarins-chikungunya-la-reunion-toujours-directement-concernee,27735.html
« Cette triste réalité a été mise en exergue dès 2012, par les travaux des praticiens Boumahni et Bintner, des services de réanimation néonatale pédiatrique et de radiologie du CHU Sud Réunion, publiés en 2012 dans Médecine Tropicale, sous l’intitulé « Devenir à cinq ans des infections materno-fœtales à virus chikungunya ».
Pour mémoire, leurs travaux portaient sur le devenir de 19 nouveau-nés admis en néonatologie alors qu’ils étaient infectés par le virus. Ils détaillaient un cas dit « index », de son intubation suite à un choc septique, au constat d’atteintes cérébrales, avec pour conséquence immédiate une « hypotonie axiale », soit l’incapacité du bébé à soutenir sa tête. A l’âge de deux ans, « des troubles du langage et une microcéphalie » étaient constatés. A cinq ans, des troubles neuro-moteurs et des retards de langage.
Les auteurs de l’étude résumaient ensuite le tableau clinique de 18 autres enfants : « Au niveau neurologique, 3 enfants avaient une infirmité motrice d’origine cérébrale. Concernant les séquelles sensorielles, deux cas avaient présenté une cécité et un cas une myopie ; au niveau cognitif, 9 cas présentaient des troubles du comportement et bénéficiaient d’un suivi par un orthophoniste pour retard de langage… »
Leur conclusion était peu encourageante : « Le virus CHIK a entraîné des encéphalites à l’origine d’un handicap prolongé. Ces enfants auront probablement un retard scolaire et des difficultés d’insertion »
Vive l’interdiction des insecticides !
Signé : le bébé microcéphale.
Mes excuses si mon commentaire n’est pas vraiment ici dans le bon fil.
Mme Cécile Duflot…
ou comment être, à la fois, cadre important d’un parti fort critique – voire opposé pour certains affidés (Robins des toits, etc…) – envers la technologie du téléphone mobile et son usage déclaré si préjudiciable pour la santé, mais aussi tellement « accro » à celui-ci, qu’il ne serait plus possible de s’en départir – ne serait-ce que banalement le couper quelques instants, lorsque les circonstances l’exigent pourtant !
https://fr.news.yahoo.com/video-jean-michel-aphatie-confisque-t%C3%A9l%C3%A9phone-c%C3%A9cile-duflot-131003634.html?vp=1
Cette bonne femme est la grossièreté arrogante personnifiée.
J’ai trouvé bien mieux, délectable :
http://sante-biodiversite.vetagro-sup.fr/?page_id=1011
http://sante-biodiversite.vetagro-sup.fr/
Avec une déclaration finale à signer sur le web, j’ai sélectionné les meilleurs passages de ce morceau d’anthologie bobo.
On peut supposer que lors de ce colloque, les organisateurs ont évité de mentionner qu’ils se trouvaient à proximité immédiate de la Dombes, haut lieu de la lutte contre le paludisme en Europe.
Un tel colloque mérite le qualificatif du film traitant du sujet de façon indirecte: « ridicule » à voir et à revoir.
Les organisateurs devaient ignorer que la dengue et le chik étaient déjà dans la région Lyonnaise qui n’avait échappé à l’épidémie massive que grâce à de sales insecticides potentiellement CMR, largement pulvérisés tout l’été 2014 dans les centres urbains, « désertés » par les moustiques et seulement observés en campagne mais sans humain porteur revenant des Antilles.
Pour les toubibs sérieux des EID de la région, cet été 2014, en ville, le seul bon moustique était un moustique mort avant d’avoir piqué.
Les habitants de la région Rhône Alpes n’ont pas fini de se moucher en fin d’été avec des zozos verts de ce calibre qui vont multiplier l’herbe à poux.
Et vivement l’été prochain et l’épidémie de Chik 2015 pour rire un peu.
Pour « Réduire l’impact des médicaments sur la biodiversité » comme dans la déclaration faut interdire la pilule contraceptive:
anti-contraception en + ces zozos verts alors que l’on fête les 40 ans de la loi Weil en plus. Ou bien ils sont vraiment stupides.
Le morceau de bravoure:
« Déclaration finale du colloque »
A l’issue du colloque national « Notre santé dépend-elle de la biodiversité ? » organisé par Humanité et Biodiversité, le Conseil Régional de Rhône-Alpes, VetAgro Sup[1],
•Vu l’importance des services rendus par les écosystèmes pour la santé humaine,
•Au regard des crises sanitaires actuelles (ébola, chikungunya, dengue, ambroisie,…) qui montrent l’importance d’une approche interdisciplinaire et la nécessité d’une meilleure compréhension par les décideurs et la population des liens entre la santé et la biodiversité,
•Notant avec satisfaction que le projet du 3ème plan national santé environnement s’intéresse pour la première fois aux liens existants entre la santé et la biodiversité,
•Au regard des recommandations du rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable sur « les liens entre santé et biodiversité »,
•Prenant en compte les résultats des débats de ce colloque,
Nous, signataires de la présente déclaration, adressons au Gouvernement et aux parlementaires les recommandations suivantes concernant l’évolution des politiques publiques :
•Réduire les multiples pollutions et contaminations des milieux naturels et de l’environnement qui favorisent la résistance aux anti-infectieux, dont l’antibiorésistance, en particulier la consommation d’antibiotiques à usage vétérinaire et celle d’antiseptiques dans les milieux hospitalier et industriel.
•Réduire les risques liés aux pesticides en interdisant les cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques certains (CMR1A) et en réduisant les CMR probables (CMR1B), tout en encadrant mieux leur utilisation par la séparation du conseil et de la vente liée aux pesticides.
•Réduire l’impact des médicaments sur la biodiversité, en encourageant leur soumission complète à la directive européenne « REACH », en menant des actions d’évaluation des effets environnementaux des principales molécules utilisées en France, et en mettant en place un indice classant les médicaments en fonction de leur toxicité, tel que cela existe en Suède.
•Mettre en place des normes pour mieux intégrer la nature en ville, dans les politiques d’aménagement et d’urbanisme, au regard de ces bienfaits sur notre santé, et généraliser les jardins thérapeutiques dans les établissements de santé.
•Mobiliser le monde économique et informer l’opinion publique sur le fait que « préserver la biodiversité, c’est préserver notre santé «