Ça se passe comme ça chez Poutine !

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Dans un billet récent (voir ici), nous évoquions le lancement d’une nouvelle étude sur les OGM, baptisée « Facteur OGM » et coordonnée par une association russe anti-OGM. Nous affichions notre scepticisme sur l’indépendance revendiquée par cette association pour deux raisons : cette association russe est clairement hostile aux OGM et les autorités russes, Vladimir Poutine en tête, multiplient les déclarations de propagande anti-OGM.

Notre pressentiment selon lequel il est compliqué dans la Russie de Poutine de mener une quelconque bataille indépendante, et potentiellement discordante, du pouvoir, a été confirmé par un communiqué d’Europe Ecologie-Les Verts du 2 décembre. Le parti écologiste s’y insurge contre la liquidation de l’ONG écologiste russe Veille écologiste du Caucase du Nord, par la cour suprême de la république d’Adyguée dans le Nord Caucase. En effet, cette ONG avait « alerté l’opinion publique russe et internationale sur les dégâts sur l’environnement et notamment sur la réserve naturelle du Caucase du Nord, classée à l’UNESCO, dus aux constructions pharaoniques et dispendieuses des JO de Sotchi ». EELV rappelle que cette décision intervient après la condamnation de l’écologiste russe Evguenyi Vitishko militant de l’ONG, à une peine de 3 ans de camps pendant le déroulement des JO de Sotchi. Et EELV de condamner « fermement les répressions organisées par Vladimir Poutine contre la société civile et les activistes pacifistes qui portent une voix différente en Russie ».

On peut donc subodorer que « Facteur OGM » se déroulera dans d’excellentes conditions tant qu’elle ne portera par une voix différente de la propagande anti-OGM de Poutine.

Source
http://eelv.fr/2014/12/02/vladimir-poutine-reduit-au-silence-les-activistes-ecologistes-russes/

 

16 commentaires sur “Ça se passe comme ça chez Poutine !

  1. Merci pour cette référence , j’ai donc relevé :

    Evaluation des mycotoxines et leurs métabolites dans les fluides biologiques comme biomarqueurs d’exposition
    Annie Pfohl-Leszkowicz

    « L’estimation de l’exposition des individus aux mycotoxines s’effectue souvent par la mesure du taux de mycotoxines dans
    les aliments. Pour une meilleure corrélation entre l’exposition réelle et l’imprégnation de l’organisme, les biomarqueurs
    urinaires constituent un outil de premier choix. Les mycotoxines sont excrétées dans l’urine telles quelles ou sous forme
    de leurs métabolites. Des corrélations entre les contaminations des aliments et l’excrétion des biomarqueurs ont été mises
    en évidence. Il apparait que l’exposition à certaines mycotoxines à l’heure actuelle est sous-estimée. Les biomarqueurs
    urinaires servent déjà aux études épidémiologiques et leur utilisation devra être affinée. »

    Les analyses des denrées sous estiment effectivement la réalité de la teneur en mycotoxines des aliments, du fait de leur conjugaison avec des sucres, avec au final des valeurs de DJT ( déjà peu sécurisées) largement dépassées voire comme dans le cas de l’OTA en Italie, totalement « explosées », ces contaminations sont aussi inquiétantes que naturelles.

    Il y a effectivement vraiment de quoi être inquiet et surtout reconnaitre que l’on est très mal informé sur ce risque majeur.

    Un grand MERCI, d’avoir porté cette information à notre attention , merci renouvelé.

  2. Fort heureusement les denrées biologiques n’ont pas statistiquement plus de MT que les autres, en fait elles en ont moins. Vous savez quoi manger maintenant.

    1. les productions bio ont moins de mycotoxines!!!
      Elle est bien bonne celle là !
      expliquer donc se raisonnement pour que l’on rigole

    2. @ Mops86

      « Fort heureusement les denrées biologiques n’ont pas statistiquement plus de MT que les autres, en fait elles en ont moins. »

      >>> Bien entendu, vous n’avez pas tiré cette affirmation de votre chapeau, vous êtes en mesure de fournir les références (sérieuses évidemment) sur lesquelles vous vous appuyez. Merci de bien vouloir nous en faire profiter.

  3. Je ne saisis pas : « les denrées biologiques », toutes les denrées (alimentaires ) sont biologiques dans la plupart des pays, quelques expériences avortées de steak de pétrole dans les années 60, et encore ce sont des bactéries, donc ce nature biologique mais à la limite vu le procès, également ces tissus animaux cultivés en milieu artificiel mais au prix du steak pas pour tout de suite dans nos assiettes.

    Donc denrées (alimentaires) non biologiques?

    1. Je confirme le pétrole est bio rare les sources d’énergie qui sont bio .
      Ah si ! le Méthane issu du caca des bovins.

  4. Le pétrole est considéré comme une roche sédimentaire liquide , à coté de roches sédimentaires issues du vivant mais solides comme certains calcaires , la tourbe,la houille, toutes issues du vivant. Le gaz naturel a la même origine que le pétrole, fractions les plus légères d’alcanes il me semble, les chimistes du site complèteront.

    L’agriculture biologique, puisqu’il me semble que c’est bien de cela qu’il s’agit , fait donc la différence entre ce qui est issu directement de la nature et ce qui est issu du pétrole et produits associés: les nitrates sont issus du gaz naturel comme source d’énergie pour fixer l’azote de l’air et la pétrochimie permet la synthèse de pesticides.
    Cela va plus loin puisque désormais il est possible de formuler des pesticides de synthèse à partir de sous produits végétaux via la chimie organique, mais là aussi blocage de l’agriculture biologique.

    C’est donc la pétrochimie mais aussi la chimie organique, de synthèse, qui est en cause comme ne pouvant alimenter les intrants utilisés par la filière bio.

    Les substances issues de fermenteurs : toxines Bt , spinosad ….sont acceptées par l’agriculture biologique comme les minéraux simples : soufre et cuivre (du sulfate neutralisé par la chaux).

    Le pétrole n’est utilisé, assez largement d’ailleurs, plus que pour l’agriculture conventionnelle, que pour nourrir le tracteur des agriculteurs bio.

    Cette petite analyse n’est surtout pas une défiance vis à vis de la filière bio qui me semble indispensable pour faire vivre des exploitation de taille réduite et disposant de la main d’oeuvre adéquate, surtout dans les milieux moins productifs du fait du relief, du climat ou de la nature des sols .

    Je reverrai à un excellent post décrivant parfaitement cela pour certaines exploitations du départements du Gers tel que décrit .

    Ce type d’agriculture bio n’est , de mon point de vue , pas assez aidée pour se développer, mais il faudrait alors retirer les aides à la production bio industriel.

    Il convient aussi de ne pas soutenir au niveau de la consommation, ce « bio » industriel et de piètre qualité, voire sanitairement douteux, dans les cantines scolaires ou administratives notamment, la production labellisée bio des pays de l’est comme l’Ukraine sur des exploitations de plusieurs milliers d’ha et avec des transports de plusieurs milliers de km.

    Du bio oui mais près de chez soi, si possible Français ou pays limitrophes( pour la production pas pour le transit depuis l’Ukraine).

    L’Allemagne est assez claire sur le sujet désormais, le bio égyptien, ils ont donné et cela leur a couté suffisamment cher.

    1. Vous faites une erreur alzine

      Pour s’en sortir sur une exploitation bio, il faut au contraire des conditions optimales de production.Mêmé là cela demande plus de technicité qu’en conventionnel.
      L’agri bio est plus technique et difficile que le conv. et si vous compliquer les conditions de productions (pédoclimatique)cela devient impossible.
      Sauf effectivement dans certaine situation (rare) ou avec des aides tel ICHN vous pouvez vous en sortir.Ce ne sont même pour le bio que des « niches ».

      1. @ yan
        Pareil!
        Les conversions bio comme planche de salut c’est souvent la cata!
        A moins d’être assez finaud pour n’engager que des prairies naturelles => opportuniste.
        Pour ce qui est de l’élevage, en ovin pour ce que je connais, il est bien plus judicieux de faire du Label Rouge (une vingtaine d’appellations en France quand même!) qui n’a rien à envier au cahier des charges bio (totalement identique!) et qui a au moins cet avantage de faire travailler une filière et d’ignorer les problèmes récurrents de commercialisation de l’AB, la demande reste supérieure à l’offre! :mrgreen:

        1. rageous

          C’est pour cela que la super majorité des ha bio ne sont en fait que des prairies. CQFD

    2. @alzine
      Pourquoi stigmatiser le bio industriel vs le bio local des petits paysans ? La qualité n’est pas liée à l’industrialisation ou si elle l’est c’est à l’avantage de l’industrialisation ( maîtrise des process). Dans le bio local on peut trouver de tout en termes de qualité et ceci est grave pour le consommateur qui ne sait pas ce qu’il achète ( tromperie fréquente).
      Aider (= prendre l’argent des autres) les bios est injuste.Pourquoi les non bios devraient ils payer pour les bios? Tout ceci maintient artificiellement l’idée que le bio est viable. Dans les faits, bien opeu de consommateurs pourraient acheter bio si on ne ponctionnait pas l’argent des créateurs de richesse ( sans leur consentement, c’est à dire que c’est du vol). L’avenir du bio est industriel ou ne sera pas! C’est la seule petite chance de maintenir l’illusion du bio … encore quelques années.Il est probable que le pouvoir d’achat baisse dans le futur proche ( 10 à 30% sans doute) et alors le bio sera balayé car il ne pourra plus être gavé de subventions.

  5. La raison de choisir des milieux à potentiel limité est liée au fait que le différentiel entre le bio et le non bio est plus faible dans ces milieux et que la valorisation du produit par l’agriculture bio permet à ces agriculteurs de s’en sortir souvent mieux qu’en conventionnel, notamment grâce aux aides accordées. Le choix du Gers et de la Drome pour le développement des céréales bio relève de cette logique.

    Les zones difficiles, terres peu fertiles ou relief, ont souvent maintenu de l’élevage à proximité donc plus propices à trouver la matière organique pas chère pour apporter l’azote indispensable . Idem pour valoriser dans ces conditions des cultures de luzerne qui trouvent idéalement leur place dans une exploitation bio.

    Il serait en revanche regrettable de voir les meilleures terres de Picardie ou d’Ile de France passer en bio, car si on peut atteindre et dépasser 100qx/ha, il serait contreproductif de s’en priver. Dans ces conditions, le bio atteindra péniblement 45 qx/ha, si la rouille jaune ne le ravage pas.

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