Bisphénol A : Royal taclée par l’EFSA

Partager sur : TwitterFacebook

Alors que l’interdiction du Bisphénol A est rentrée en vigueur en France depuis le 1er janvier, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) conclue dans une communication publiée hier que l’exposition au Bisphénol A « aux niveaux actuels » ne présente « pas de risque pour la santé des consommateurs ». L’agence confirme son avis d’abaisser la DJT (dose journalière tolérable) de 50 microgramme/ kg de poids corporel (PC) à  4 µg/kg de pc/jour. Elle indique clairement que les estimations d’exposition les plus défavorables sont 3 fois à 5 fois inférieures à cette DJT.
Une surprise pour Royal ? On en doute. Il y a quand même quelques fonctionnaires à Bruxelles au courant un peu en avance de ce genre de communication. La seule réponse de la ministre est pour l’instant d’y voir la main des lobbies, à la manière de Corinne Lepage, présidente d’honneur du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN). Bien évidement, l’association anti-pesticides Générations futures enfourche sur la même rengaine.
Et si Ségolène Royal était elle-même la victime des « lobbies écologistes » lui faisant prendre des mesures uniquement basées sur des considérations de basse politique ? Hypothèse que  personne n’osera émettre tant le poids de ces lobbies est important en France. Les profesionnels français avaient d’ailleurs exprimé des doutes sur la validité juridique de l’interdiction française, leurs inquiétudes techniques sur les substituts et sur les conséquences économiques. Comme sur le dossier (OGM,…) la France devra certainement activer le principe d’une clause de sauvegarde.

Un commentaire sur “Bisphénol A : Royal taclée par l’EFSA

  1. La France est le seul pays au monde a avoir pris une telle mesure mais, d’après l’inénarrable Stéphane Foucart (associé pour l’occasion à Cécile Ducourtrieux), commentant entre autre le rapport de l’EFSA, c’est « la commission européenne (qui) s’isole sur les perturbateurs endocriniens » (c’est en tout cas le titre de l’article, auquel je n’ai pas accès, n’étant pas abonné).

    Cela me rappelle une blague de mathématicien : « Comment fait un mathématicien pour clôturer un champ de 1000 hectares ? »

    Réponse : Il se met au milieu, s’entoure de fil barbelé et se définit comme étant à l’extérieur.

Les commentaires sont fermés.